ici ED'J and SHIVER les malinois d'une amie (photo non contractuelle).
Les scientifiques du monde entier sont au moins d'accord sur un point, le chien dispose de capacités formidables lorsqu'il utilise son odorat 200 000 fois plus développé que celui de l'être humain. Aspirant, un berger malinois qui a subi un entrainement spécifique depuis 4 ans, parvient à détecter les marqueurs du cancer de la prostate dans les urines des patients.
Le chien mérite bien son surnom de "meilleur ami de l'homme", ne serait-ce parce qu'il est capable de lui venir en aide dans de nombreux cas. Il est ainsi capable de détecter des explosifs dans les bagages des terroristes, de la drogue dans les véhicules des narcotrafiquants ou bien encore le danger quand il le ressent. Rien de paranormal ou d'extraordinaire dans tout cela si ce n'est que le chien dispose de sens bien plus développés que les nôtres. Aspirant est cependant doté d'un talent bien plus surprenant qui a nécessité 4 ans d'entrainement. A 6 ans, ce malinois est capable sans faire aucune erreur, de détecter les marqueurs spécifiques du cancer de la prostate dans l'urine seulement en reniflant les pots contenant les échantillons.
L'entrainement du chien renifleur de cancer a débuté en 2007, sous l'impulsion du professeur Cussenot, urologue à l’hôpital Tenon, à Paris. Ce dernier, alors spécialiste du cancer de la prostate avait la conviction que l'odorat du chien pourrait être exploité à des fins médicales. Le professeur Cussenot est alors convaincu que l'urine de patient atteint du cancer de la prostate a une odeur spécifique et que seul l'odorat du chien était à même de la détecter. C'est ainsi que la mission est confiée à l’équipe cynophile de la base aérienne d’Orléans-Bricy, dans le Loiret et que Aspirant est alors choisi pour ses capacités très développées. L'animal a donc été entrainé par l'armée avec les méthodes traditionnelles appliquées aux chiens "renifleurs". L'entrainement a été tellement efficace que Aspirant ne s'est jamais trompé.
L'objectif du professeur Cussenot est de mettre au point, d'ici 2 ans, un nez artificiel capable de détecter un cancer de la prostate dans les urines des patients dépistés. Les molécules de l'urine qui se mélangent dans l'air sont spécifiques au cancer de la prostate et pourraient, une fois identifiées, permettre de les détecter avec un appareil spécifiquement conçu à cet effet.
Chaque années ce sont environ 40 000 nouveaux cas de cancers de la prostate qui sont décelés en France. Le dépistage systématique reste la meilleure des préventions dès 50 ans et s'effectue par prise de sang. Il s'agit de mesurer le taux de PSA, marqueur biologique connu du cancer de la prostate dans le sang du patient. Toutefois, il semblerait que ce dépistage ne soit fiable qu'à 30% tandis qu'un chien entrainé comme Aspirant connait un taux de réussite de 100%. Cela réduirait considérablement les coûts des examens et ce serait également beaucoup moins lourd car bien souvent, le patient subit une biopsie.
D'autres recherches sont en cours pour détecter d'autres types de cancers tels que celui des poumons.
*