• L’église de Rennes-le-Château attaqué par une étrange femme

    L'abbé Saunière devant l'entrée de l'église en 1905

     

    Alors que Rennes-le-Château (Aude) tiens sa popularité des mystères qui l’entoure, le dimanche 23 avril 2017, le petit village subit une « attaque » dans la célèbre église transformée de Bérenger Saunière et plus particulièrement sur l’impressionnant bénitier du diable Asmodée.

     

    En effet ce dimanche-là, une femme d’une vingtaine d’années, habillée en noir, qui par les témoins semblait tout à fait « normale » se présenta un peu partout dans le village pour demander des infos, notamment sur les horaires d’ouverture de l’église.

    L’église de Rennes-le-Château attaqué par une étrange femme  L’église de Rennes-le-Château attaqué par une étrange femme

    Asmodée avant puis après

    Un peu moins d’une heure précédente midi, elle fit à nouveau son apparition avec une nouvelle tenue dotée d’une cape blanche, d’un masque dit de vénitien et un voile. Elle ne mit que très peu de temps pour se faire remarquer par les villageois et elle décida de se rendre rapidement dans la grotte se trouvant près de l’église. Selon les témoins, elle aurait passé plusieurs minutes au téléphone ou elle aurait parlé en arabe. Dans la foulée, cette jeune femme rentra dans l’église, et immédiatement commença à détériorer son intérieur…

    L’église de Rennes-le-Château attaqué par une étrange femme

    C’est la statue d’Asmodée présente à proximité de l’entrée qui va être le plus touché ainsi que le discret bas-relief de l’autel de Marie-Madeleine (bourré de symbolisme). La femme a en effet attaqué à la hache ses deux œuvres brutalement, assez pour que le célèbre diable se retrouve sans tête et bras.

    Dans cette histoire, la femme avait clairement un message à faire passer, et aussi choquant que ce soi pour le choix du lieu, cela n’a « visiblement » rien à voir avec les mystères de Rennes-le-Château, puisqu’elle dit ;

    «Aujourd’hui, ici, c’est un jour d’élection présidentielle (1er tour), pendant qu’en Syrie l’Occident bombarde et tue des enfants. Vous êtes tous des mécréants! Mon mari est là-bas» Juste après avoir dit cela, elle se fit emmener par les gendarmes qui avaient été alertés quelques minutes plus tôt par les témoins de la scène…

    L’église de Rennes-le-Château attaqué par une étrange femme

    Que dirait l’abbé Saunière aujourd’hui, et pourquoi avoir choisi ce lieu précis ?…

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  • -RENNES-LE-CHÂTEAU-
    L’ABBE SAUNIERE ETAIT-IL FRANC-MACON ?
     
     
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    Une enquête d’Umberto Vasco
     
    De nombreux auteurs, à commencer par Gérard de Sède, ont prétendu que l’abbé Bérenger saunière était franc-maçon. Quelles raisons auraient pu amener un curé monarchiste à faire partie d’une organisation soutenant la République et la laïcité et fermement condamnée par l’Eglise ?
     
    L’énigmatique curé de Rennes-le-Château était-il franc-maçon ? La question parait à priori bien curieuse, voire absurde, car on peut se demander comment un homme d’église qui affichait ouvertement son hostilité à la République aurait pu faire partie d’une organisation qui avait tant contribué à son avènement et qui, en cette fin de 19ème siècle, exerçait ouvertement son influence politique et que celle-ci s’opposait clairement à l’Eglise catholique. Rappelons que la loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Eglises et de l’Etat a été en grande partie inspirée par les francs-maçons, et qu’elle nous a valu une rupture des relations diplomatiques avec le Vatican. Heureusement qu’à cette époque le Pape n’avait plus la capacité de lancer un appel à la sainte croisade contre les hérétiques, car nous ne sommes pas passés loin…
     
     
    Il était fréquent dans les milieux catholiques de présenter la franc-maçonnerie comme une organisation à caractère diabolique. Rappelons aussi que les francs-maçons sont excommuniés depuis 1738, et que cette condamnation a été répétée à plusieurs reprises au cours de l’Histoire. C’est un Clément qui a condamné ces hommes férus d’humanisme, de raison, de progrès et de fraternité à brûler éternellement dans les flammes de l’Enfer. C’était un Clément aussi qui avait envoyé les Templiers au bucher, ces moines-chevaliers des Croisades dont les francs-maçons se réclament les héritiers spirituels, du moins pour les loges qui pratiquent un rituel d’inspiration chevalière et templière, tels que le Rite écossais rectifié ou le Rite écossais ancien et accepté. En tout cas, des papes Clément qui portent bien mal leur nom. La dernière condamnation vient d’un certain Joseph Ratzinger en 1983, alors à la tête de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Condamnation confirmée par le Vatican en 2007. Entre temps, le cardinal Ratzinger était devenu pape, sous le nom de Benoit XVI. Et cette « Congrégation » n’est rien d’autre que la funeste Sainte inquisition rebaptisée d’une façon plus acceptable de nos jours…
     
    Oui, la Sainte inquisition, ce terrible appareil répressif de l’Eglise, et qui a amené les Cathares, les sorcières et les hérétiques au bucher dans les siècles passés. Or, de nombreux auteurs qui se sont intéressés à « l’affaire de Rennes-le-Château » ont émis l’hypothèse, voire affirmé pour certains, que l’abbé Bérenger Saunière appartenait à la franc-maçonnerie. Rennes-le-Château ne manque pas de mystères qui ne seront sans doute jamais élucidés, mais nous proposons d’apporter quelques réponses à celui-ci.
     
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    LA MYSTERIEUSE AFFAIRE DE RENNES-LE-CHÂTEAU 
     
    Il achète des terrains qu’il met au nom de sa servante – qui était d’ailleurs sa maîtresse -, une villa qu’il aménage de façon luxueuse et dans laquelle il reçoit des invités de marque mystérieux, il fait construire une étrange tour néo médiévale, la tour Magdala, dans laquelle il fait sa bibliothèque. Tout ce remue-ménage intrigue bien évidemment non seulement les villageois. De toute évidence, monsieur le curé a trouvé « quelque chose » d’une grande valeur dans son église, car l’ensemble des travaux qu’il aura financé représentent une véritable fortune : environ 30 millions de francs ! Et ce n’était pas fini : juste avant sa mort, il avait d’autres projets en tête, signifiant qu’il avait encore la possibilité de les financer. Mais quel est exactement la nature de ce « quelque chose » ? Quel était le contenu exact de ces parchemins ? L’ont-ils mis sur la piste d’un « trésor » caché à proximité ? On parle du trésor des Wisigoths – provenant du pillage de Rome, et qui aurait compris aussi des pièces du temple de Jérusalem rapportées par les Romains, rien que ça ! -, du trésor de Blanche de Castille, ou encore des Cathares – Montségur n’est pas loin – et pourquoi pas, celui des Templiers.
     

    L'abbé Saunière était-il franc-maçon ?

    La tour Magdala
     
    Plus plausible, le magot d’une marquise de la Révolution française enterrée à Rennes-le-Château, la marquise d’Hautpoul. Elle avait confié ses bijoux à l’abbé Bigou, un prédécesseur de Saunière, afin qu’il les préserve des révolutionnaires. Mais on parle aussi d’un « trésor spirituel », quelque chose de caché, d’ésotérique, et qui permettrait d’expliquer les curieuses visites, dont des membres de la haute aristocratie française et européenne, que recevaient l’abbé Saunière et les messes privées qu’il donnait en comité restreint. Un secret, partagé seulement entre initiés triés sur le volet. On a tenté d’expliquer la fortune de Bérenger Saunière par le « trafic de messes » auquel il s’était apparemment livré. C’est du moins la thèse officielle. Ce trafic consistait à inviter des personnes choisies à des offices religieux clandestins… et payants. La pratique était courante chez les curés qui n’acceptaient pas d’être inféodés à la Révolution française, et qui bien souvent avaient été interdit d’exercice. Mais en général, l’argent ainsi récolté permettait tout juste aux récalcitrants clandestins de vivre et en aucun cas de financer des travaux d’un montant aussi élevé que ceux entrepris par l’étrange curé de Rennes-le-Château.
     

    L'abbé Saunière était-il franc-maçon ?

    L’abbé Saunière en famille dans la cour du presbytère.
     
    En 1910, Saunière est finalement interdit de messe et remplacé par un autre curé. Il reste à Rennes-le-Château et continue à recevoir et à officier dans sa villa Béthanie. Le 22 janvier 1917 il est terrassé par un malaise. Son confesseur et ami l’abbé Rivière fut mandé, et celui-ci ressortit de l’entretien très bouleversé. Chose très étrange, il revient deux jours après le décès administrer les derniers sacrements, ce qu’il n’avait donc pas fait lors de la visite précédente. Seules des raisons très graves peuvent empêcher un prêtre d’accorder l’absolution à un mourant. L’abbé Rivière devait mettre une bonne année à se remettre de la dépression née visiblement des confidences de l’abbé Saunière. Que lui a-t-il dit ? On ne le sait pas, et le mystère de Rennes-le-Château reste donc entier…
     
    Le succès de l’affaire date surtout de 1967 et de la parution du premier livre à fort tirage sur le sujet, « l’or de Rennes » par Gérard de Sède, mais le trésor était activement recherché dans la région au moins depuis les années 1950. Depuis, de très nombreux ouvrages ont été publiés, et de nombreuses recherches ont été menées. Le mystère reste presque entier et continue d’inspirer des centaines d’auteurs, chercheurs, historiens dans le monde.
     
    L’EGLISE SAINTE MARIE-MADELEINE : UN TEMPLE MACONNIQUE DEGUISE ?
     
    Dès que l’on aborde le thème de la franc-maçonnerie, beaucoup de gens commencent immédiatement à fantasmer et à y voir des puissants personnages initiés à une connaissance occulte se réunir en secret pour y ourdir on ne sait trop quel complot. Pourtant, on peut se demander ce que viendrait faire la franc-maçonnerie dans l’énigme de Rennes-le-Château, dont le point de départ ressemble plutôt à une affaire de magot retrouvé dans une vieille église et dont le curé a bien profité, quitte à mystifier tout le monde. Mais comme il semble y avoir messages codés et des réunions discrètes de personnages mystérieux, c’est qu’il y a très certainement des francs-maçons dans l’affaire. Depuis Gérard de Sède avec « L’or de Rennes » jusqu’à Daniel Dugès avec « Entre la Rose et l’Equerre », on remet formellement en question l’hypothèse d’un curé isolé découvreur de trésor par le plus heureux des hasards, pour avancer plutôt l’idée d’un groupe d’initiés se réunissant à Rennes-le-Château, et se servant de l’église comme d’un temple maçonnique !
     
    Il suffirait donc d’observer l’église de Rennes-le-Château au regard de la symbolique maçonnique pour s’apercevoir qu’elle présente des similitudes troublantes avec l’agencement typique d’une loge, et que l’on peut y détecter des symboles maçonniques dissimulés un peu partout. Mais ces derniers ne sont pas toujours très faciles à identifier : ils peuvent être inversés, ou cachés. Ainsi, le carrelage noir et blanc du sol représenterait le pavé mosaïque que l’on voit sur le tapis de loge. Dans le même ordre d’idée, une voute étoilée est peinte au plafond. L’autel du prêtre, auquel on accède par trois marches, pourrait faire penser à la chaire du vénérable maître d’une loge officiant à l’Orient. Enfin, une pièce secrète a été aménagée au fond de la sacristie, et fait penser à la « chambre de préparation » où le profane est enfermé avant la cérémonie d’initiation. Passons donc en revue quelques uns de ces « symboles maçonniques ».
     

    L'abbé Saunière était-il franc-maçon ?

     
    Il est difficile d’affirmer, à l’observation des différentes « pièces » maçonniques de Rennes-le-Château, si on est ou non dans un temple maçonnique : il y a certaines évidences, mais aussi tout autant de contradictions et d’incohérences. A notre avis, si maçonnerie il y a, il ne s’agit pas d’une franc-maçonnerie au sens moderne du terme, c’est-à-dire une maçonnerie régulière affiliée à une obédience reconnue et pratiquant un rituel précis, mais d’un groupe qui s’est constitué autour d’une ancienne tradition maçonnique. Pour comprendre cette situation à priori paradoxale, il faut d’abord se souvenir que la franc-maçonnerie est née dans la chrétienté et dans les milieux monarchistes. Elle a peu à peu quitté cette identité, surtout à partir de la moitié du 19ème siècle, pour devenir majoritairement laïque et républicaine. Des groupes de réaction catholiques et monarchistes ont revendiqué la possession de la vraie tradition et au 19ème siècle, il a existé un grand nombre de sociétés, souvent le fait d’anciens francs-maçons réguliers, qui créaient des groupes autonomes pratiquant des rituels issus de rites anciens, auxquels ils ajoutaient ou retranchaient certains éléments.

    L'abbé Saunière était-il franc-maçon ?

    Photographie du sautoir retrouvé dans les affaires de Saunière en 2007. Il s’agit d’un sautoir de vénérable maître mais qui fait plutôt penser au Rite français, rite majoritairement pratiqué au Grand Orient.
     
    Il s’agit donc plus d’une forme de tradition maçonnique que de véritable franc-maçonnerie, où l’on travaille sur la transmission de symboles utilisant des rituels tel que cela se faisait avant la constitution effective de la franc-maçonnerie. Ces groupes souterrains étaient en quelque sorte l’expression d’un ésotérisme chrétien, d’ailleurs totalement rejeté par l’Eglise, et le paradoxe amusant est qu’ils reprenaient à leur compte certains rites maçonneries tout en étant férocement anti francs-maçons. De tels groupes ont existé dans toute la France, et de l’argent provenant de grandes familles nobles circulait pour soutenir la réfection d’églises, et dans lesquelles on peut trouver effectivement des symboles maçonnerie plus ou moins discrets, et qui datent presque tous de la fin du 19ème siècle.
     
    A Rennes-le-Château, l’existence d’un tel groupe est certainement antérieure à l’arrivée de Saunière. Une des traces les plus évidentes de cette présence est l’ancienne cloche de l’église, tombée du clocher au début du 19ème siècle. Elle portait un crucifix avec l’inscription suivante : I.R.N.I., c’est-à-dire I.N.R.I. mais écrit à l’envers. Pour un profane il s’agira d’une erreur stupide et il s’empressera de railler la dyslexie du graveur, mais un initié reconnaîtra immédiatement le mot sacré du chevalier Rose+Croix, tel qu’il a été repris par le Rite écossais ancien et accepté, Igne Natura Renovatur Integra : « par le feu la nature se régénère entièrement ». Le REAA en lui-même a été fondé officiellement en 1801 à Charleston, en Caroline du Sud, donc bien loin de Rennes-le-Château, mais il peut très bien s’agir d’une forme primitive ou locale de ce rite maçonnique qui est un des plus répandus au monde. En tout cas, si cette implantation est ancienne, qui plus est, dans un lieu aussi perdu que Rennes-le-Château, c’est qu’il y a certainement une excellente raison à cela. On ne la connait pas exactement mais on peut raisonnablement imaginer que ces groupes locaux, où figuraient des personnages de haut rang, étaient les gardiens anonymes d’une sorte de sanctuaire situé quelque part dans les environs. La première idée qui vient alors à l’esprit est évidemment celle d’un tombeau accueillant la dépouille d’un illustre personnage, une dépouille sacrée. Et à partir de là, on revient directement au cœur de l’énigme de Rennes-le-Château…
     

    L'abbé Saunière était-il franc-maçon ?

    La villa Béthania en 1905.
     
    L’ABBE SAUNIERE, HOMME DE MAIN D’UN GROUPE ESOTERIQUE ?
     
    On a donc souvent présenter Bérenger Saunière comme un adepte de la franc-maçonnerie, voire de la Rose-Croix, mais il faut se rendre à l’évidence : son nom ne figure sur aucun registre officiel. On lui a prêté, par le biais d’une relation hypothétique avec la cantatrice Emma Calvé, passionnée d’occultisme, des liens avec certains milieux ésotériques de la capitale. Enfin, on lui a même trouvé des relations avec les milieux martinistes de Lyon. Il est vrai que tout autour de lui, gravitent des personnages divers et variés dont l’appartenance à des groupes maçonniques ou paramaçonniques est avérée, ou quasi certaine. Jules Doinel, archiviste aux services départementaux de l’Aude, franc-maçon et fondateur d’une fraternité gnostique « la Gnose ecclésiastique ». Ernest Cros, fidèle ami de Saunière, professeur à Limoux, franc-maçon et habitué des milieux occultistes. Déodat Roché, maire d’Arques, où l’on situait le tombeau du tableau de N. Poussin. Mais surtout, Alfred Saunière, son propre frère et abbé comme lui. Personnage encore plus trouble que Bérenger, Alfred Saunière entretenait également une maîtresse, et il était au service d’une famille d’aristocrates, les Chefdebien. A la fin du 18ème siècle à Narbonne, le marquis François de Chefdebien avait fondé une loge maçonnique avec ses six fils, tous francs-maçons et également chevaliers de Malte, la Société des Philadelphes, « qui aime son frère », dont l’objectif était la recherche d’une sagesse occulte en remontant aux origines de la franc-maçonnerie et de ses rites. 
     
    Planche sauniere
    Photos de Bérenger (les deux premières) et Alfred Saunière.
     
    Le marquis était un éminent franc-maçon, membre à la fois du Grand Orient, des Amis réunis et de la Stricte observance templière, il connaissait très bien Jean Baptiste Willermoz, le fondateur du Rite écossais rectifié, sorte de synthèse de la Stricte observance templière et des élus Cohens de Martinez de Pasqually. En 1782 au convent de Wilhelmsbad au cours duquel est créé le Rite écossais rectifié, François de Chefdebien évoque l’existence de Supérieurs Inconnus Templiers devant prendre en charge le destin de la franc-maçonnerie, ces mêmes Supérieurs Inconnus étant à l’origine de la création des Philadelphes de Narbonne. Gérard de Sède, qui avait enquêté sur le sujet, nous a appris qu’il avait été renvoyé de son poste de précepteur chez les Chefdebien pour avoir subtilisé, ou du moins étudié, des documents et archives de la famille relatifs au rite primitif de la loge fondée par le marquis François, rite de type templiers inspiré par son alliance avec la Stricte observance. Mais le rôle exact de Bérenger Saunière dans cette affaire reste difficile à déterminer avec précision. On pense qu’il a surtout agit un peu comme le contremaître du groupe, un homme de main qui recevait de l’argent afin de réaliser des travaux. En tout cas, un rôle assez mineur, et il semble assez clair que ce n’est pas lui qui tirait les ficelles de cette bien étrange affaire.
     
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    Le tableau « Les bergers d’Arcadie » de Nicolas Poussin (1594-1665).
     
    Elément incontournable dans l’affaire de Rennes-le-Château, le célèbre tableau de Poussin a fait couler bien plus d’encre que de peinture. Le peintre avait pour habitude de dissimuler des messages dans ses œuvres. L’inscription latine que déchiffre le personnage accroupi, Et in Arcadia Ego, a été interprétée de multiples façons, et pour certains chercheurs, elle contient un code ésotérique qui suggère que le tombeau accueille la dépouille du Christ. De plus, ils affirment que ce tombeau se situerait dans la région de Rennes-le-Château. Ce tableau ornait la chambre de Louis XIV jusqu’à sa mort et Saunière, lors d’un voyage à Paris, en aurait acheté une reproduction dans le but de décoder son message.
     
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    Aura2
     
    Source- Mondes Etrange N° 16 de juillet 2012
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  • LE TRESOR DE RENNES-LE-CHÂTEAU

    Un curé de campagne devient riche à millions…

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    Un jeune prêtre, l’abbé Saunière, est nommé en 1885 à Rennes-le-Château, village des environs de Toulouse. Ses revenus sont fort modestes mais, quelques années plus tard, à la curiosité générale, il semble disposer brusquement d’une grande fortune.

     

    Lors de sa nomination, Bérenger Saunière a trente trois ans. Jeune homme au physique agréable, il a un caractère volontaire. C’est, selon les rumeurs, en voulant rénover son église qu’il fait une intéressante découverte.

    UN COMPORTEMENT ETRANGE

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    A l’époque, l’abbé Saunière a peu de revenus : son traitement a été suspendu à la suite de prises de positions politiques et il doit compter sur les dons de ses paroissiens et des produits de la chasse et de la pêche pour vivre. Il a cependant de l’ambition pour sa cure et veut entreprendre la réfection de l’église. En 1886, il obtient une avance et commence les travaux. En déplaçant une des dalles de l’autel, il découvre alors, dit-on, une cavité à l’intérieur de laquelle se trouvent des bijoux wisigoths et carolingiens, ainsi que des parchemins jaunis du XVIIIe siècle, portant des indications correspondant à certaines inscriptions relevées sur le cimetière tout proche. Le jeune curé se rend à ce moment à Paris pour y faire déchiffrer les parchemins. Il y rencontre notamment l’abbé Biel, directeur spirituel de Saint-Sulpice. Mais on sait peu de choses de son séjour parisien : il semble avoir trouvé dans les documents des références à Dagobert, roi mérovingiens, et à Sion (Jérusalem) ; il passe sans que l’on sache pourquoi, une grande partie de son temps au musée du Louvre, et achète trois reproductions de tableaux : les Bergers d’Arcadie de Nicolas Poussin, le Portrait de saint Antoine de David Teniers et le Portrait du pape Célestin V. Enfin on sait qu’il devient l’ami de la chanteuse lyrique Emma Calvé. A son retour à Rennes-le-Château, l’abbé reprend la restauration de l’église. Sous une autre dalle de l’autel, il découvre d’autres inscriptions et des bas-reliefs datés du VIe siècle. A la suite de cette trouvaille, il cesse de travailler dans son église et passe de nombreux jours à parcourir la campagne et revient à chaque fois la besace pleine de cailloux.

     

    UNE FORTUNE SUBITE

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    Le jeune curé a-t-il trouvé un trésor, comme beaucoup l’affirment ? Il n’en dira jamais rien à personne sauf, peut-être, à sa servante Marie Denardaud, mais tout porte à croire qu’il a bien découvert une abondante source de revenus : du jour au lendemain, il dépense sans compter, entreprend la construction d’une villa Renaissance (la villa Béthanie) et d’un jardin d’hiver, achète des terrains et réaménage complètement l’église à ses frais. Cependant, son train de vie dispendieux attire l’attention du village et il doit se justifier auprès de l’évêque. Mais il ne fait nulle confidence à son supérieur et prétend que cet argent provient de personnes fortunées qui lui commandent des messes mais dont il ne veut pas dévoiler l’identité. L’évêque n’est pas dupe et le suspend de ses fonctions sous l’accusation de trafic de messes. L’abbé Saunière meurt en 1917, en emportant son secret avec lui. A sa mort, la fidèle Marie hérite du domaine. Mais celui-ci se révélant trop vaste à entretenir, elle le vend à un dénommé Noël Corbu. Elle décède à son tour en 1953, sans jamais avoir soufflé mot de quoi que ce soit. Corbu fouille tout le domaine, en vain. Cependant la légende de Rennes-le-Château ne cesse, au fil des années, de s’amplifier, et de nombreux chercheurs de trésors envahissent progressivement le village et ses alentours, espérant découvrir l’origine de la richesse de l’abbé. Sans succès pour l’instant, bien que de nombreuses hypothèses aient été avancées.

     

    LE TRESOR DE JERUSALEM ?

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    L’une d’elles fait référence au « trésor perdu de Jérusalem » que le prêtre aurait retrouvé. En l’an 70 en effet, les Romains, emmenés par leur futur empereur Titus, s’emparent de Jérusalem, après l’échec de la révolte des Juifs, et le Temple, construit par Salomon, est pillé. Les richesses dérobées sont exposées à Rome, puis volées, en 410, par le roi wisigoth Alaric, lors du sac de la ville. Ce trésor aurait contenu, entre autres, l’arche d’Alliance, la Table d’or du pain sacré, des trompettes d’argent, et le menorah, fameux chandelier à sept branches fait d’or pur et pesant 34 kg. Or, à la fin du Ve siècle, les Wisigoths ont conquis une grande partie de l’Europe occidentale et construit de nombreuses places fortes, dont certaines dans la région de Rennes-le-Château. L’abbé Saunière ne pouvait ignorer que l’église du village avait été érigée en 1509 sur un ancien édifice wisigoth, ce que confirme la découverte des bas-reliefs sous l’autel. Enfin, pour renforcer encore les arguments des partisans de la théorie du « trésor de Jérusalem », un dicton très ancien a cours depuis longtemps dans le village : « Alaric e Alaricou es la fortuna de tres reis » (Entre la montagne Alaric et le mont Alaricou, il y a la fortune de trois rois). Depuis, plusieurs personnes ont annoncé avoir la clef de l’énigme mais elles ne la révèleront qu’à l’issue de livres qu’elles comptent publier. Peut-être disent-elles vrai… Sinon, les chercheurs des trésors ont encore de beaux jours devant eux, à Rennes-le-Château.

     

    PLUSIEURS HYPOTHESES CONCERNANT LE TRESOR

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    Près de 300 ont été inspirés par la « découverte » de l’abbé Saunière, et ils proposent des versions très variées de l’origine et de la nature du trésor. L’une de ces versions fait référence à un trésor appartenant aux cathares, très présents dans cette région. Après la chute de leur fief, Montségur (1244), leurs richesses transportées secrètement hors du château auraient été ensevelies à Rennes-le-Château. D’autres y voient le trésor de guerre (présumé) du roi Dagobert, déposé vers 660 dans l’ancien comté de Razès, auquel le petit village appartenait. L’une des versions les plus courantes est celle du trésor des Templiers. Il aurait été enterré à Rennes-le-Château vers 1314, après la mort du dernier grand maître de l’Ordre, Jacques de Molay. Partant de récits de Wolfram von Eschenbach (surnommé le « templier souabe »), où celui-ci explique que l’histoire du Saint-Graal se déroule dans le sud de la Gaule et non en Bretagne, des spécialistes ont déduit que c’est ce trésor que trouva en fait Saunière. Enfin, quelques-uns cherchent encore à Rennes-le-Château… l’acte de mariage de Jésus et de Marie-Madeleine !

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    Aura2

     

    Source – données personnelles.

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