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L'actualité égyptologique (32)
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Par Tyron29 le 12 Mars 2022 à 09:04
C'est sur le site d'Athribis, une colonie construite à 200 kilomètres de Louxor en Egypte que la découverte a été faite par une équipe de chercheurs de l'Université allemande de Tübingen.
Les archéologues ont mis au jour plus de 18 000 pièces de poteries gravées. Ces "ostraca" c'est-à-dire ces poteries ayant servi de matériel d'écriture comportaient des détails sur la vie dans l'Egypte ancienne, des reçus, des informations commerciales, des listes de noms, mais également des textes scolaires et des lignes de punition écrites par des étudiants.
Les gravures ont toutes été réalisées à l'encre, à l'aide de roseaux ou de bâtons évidés et environ les quatre cinquièmes ont été écrits avec Demotic, l'un des trois scripts anciens figurant sur la pierre de Rosette.
Une ancienne école
Ces nombreuses pièces de poteries proviennent probablement d'une ancienne école, a expliqué le professeur et égyptologue Christian Leitz, qui a dirigé les fouilles aux côtés d'une équipe du ministère égyptien du Tourisme et des Antiquités.
"Il y a des listes de mois, de nombres, des problèmes d'arithmétique, des exercices de grammaire et un 'alphabet d'oiseau' - chaque lettre a été attribuée à un oiseau dont le nom commence par cette lettre", a détaillé Leitz dans un communiqué de presse.
Plusieurs centaines de pièces de poteries comportaient également un seul symbole, répété à l'avant et à l'arrière, ce que les archéologues identifient comme la preuve que les mauvais élèves étaient obligés d'écrire des lignes.
Des dessins d'enfants, des représentations picturales de dieux, de figures géométriques et d'animaux ont aussi été découverts. Selon les chercheurs, il est "très rare de trouver un volume aussi important" d'"ostraca".
De nouvelles fouilles sont en cours
La colonie d'Athribis fait l'objet de nombreuses fouilles depuis plus de 100 ans et notamment depuis le début des années 2000.
Une enquête se concentre sur un temple, construit par le pharaon Ptolémée XII et décoré par les différents empereurs romains qui s'y sont ensuite succédés.
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Par Tyron29 le 28 Septembre 2020 à 08:00
La nécropole de Saqqarah en Égypte a révélé au monde l’un de ses secrets: des archéologues égyptiens ont trouvé une cache d'au moins 13 cercueils en bois datant d'il y a 2.500 ans. Ils évoquent davantage de découvertes exaltantes à venir.
Le ministère égyptien du Tourisme et des Antiquités a confirmé la découverte de 13 cercueils en bois en parfait état, datant d'au moins 2.500 ans et scellés depuis leur première inhumation.
De plus, il y aura sans doute d'autres découvertes à venir, a souligné l’institution, partageant une vidéo des fouilles et des trouvailles. Ce qui rend ces cercueils si spéciaux parmi les milliers enterrés dans ce complexe funéraire, c’est le fait qu’ils sont restés intacts pendant des millénaires et sont encore complètement scellés.
Selon un communiqué de presse, le tombeau a été découvert près de la nécropole de Saqqarah en Égypte à quelque 11 mètres sous terre. Les 13 sarcophages en bois sont toujours scellés et en grande partie intacts, certains ont même conservé la peinture de couleur d'origine sur le bois. Une première analyse a révélé que les cercueils étaient probablement scellés depuis qu'ils ont été enterrés.
À l'intérieur du puits funéraire, trois niches scellées ont également été découvertes. Le ministre Khaled Al-Anani a déclaré qu'il y aurait probablement d'autres cercueils dans le puits à découvrir ainsi que d’autres trésors cachés à l'intérieur de la chambre funéraire.
Tous les biens trouvés aux côtés des corps feront la lumière sur leur statut, leur richesse et leur influence, même si l'identité des défunts reste un mystère pour le moment. Le gouvernement égyptien a rouvert l'accès aux musées et aux lieux culturels le 1er septembre.
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Par Tyron29 le 8 Avril 2020 à 08:13
Grâce à un «radar géologique», des archéologues ont récemment révélé l’existence probable de chambres secrètes à proximité du caveau de Toutankhamon, dans la vallée des Rois. Il se pourrait même que celles-ci contiennent la dépouille de l’ancienne reine égyptienne Néfertiti.
Des archéologues menés par Mamdouh Eldamaty, ancien ministre égyptien des Antiquités, ont utilisé un radar à pénétration de sol (RPS) dans le tombeau de Toutankhamon, ce qui leur a permis de découvrir un couloir caché de plusieurs mètres qui pourrait mener à d’autres chambres funéraires secrètes. Selon leur théorie, l’une de ces hypogées pourrait contenir la sépulture de l’ancienne reine égyptienne Néfertiti.
«Il y a clairement quelque chose de l’autre côté du mur nord du tombeau de Toutankhamon», s’est réjoui Ray Johnson, égyptologue à l’Institut oriental de l’Université de Chicago, dont une partie des locaux est située à Louxor, en Égypte.
Il s’agit d’un couloir qui longe parallèlement la chambre funéraire de Toutankhamon. Sa taille est estimée à deux mètres de haut sur 10 mètres de long. Les chercheurs ignorent cependant si celui-ci y est «physiquement lié» ou fait partie d’un autre réseau de tombeaux.
L’existence de chambres secrètes autour de celle de Toutankhamon est une hypothèse explorée depuis longtemps. Dans le passé, plusieurs équipes de chercheurs avaient tenté de les trouver, mais aucune n’y était parvenue, au point que l’idée avait fini par être abandonnée. Cette découverte relance donc complètement cette théorie.
Les chercheurs ont présenté leur découverte début février au Conseil suprême des Antiquités égyptiennes (CSA). Le rapport n’a pas encore été publié, mais a été consulté par la revue Nature qui en a révélé les principales informations mercredi 19 février.
Serait-ce le tombeau de Néfertiti?
L’équipe de Mamdouh Eldamaty estime que le caveau de Toutankhamon, découvert en 1922, est bien trop petit pour un roi de cette envergure, et devrait contenir d’autres chambres cachées, peut-être même celle de la mystérieuse reine égyptienne Néfertiti. Celle-ci a régné pendant 20 ans, 14 siècles avant notre ère, elle était l’épouse d’Akhenaton et la mère ou la belle-mère de Toutankhamon. Sa tombe devrait se situer dans la vallée des Rois mais n’a jamais été trouvée.
En 2015, un égyptologue britannique, Nicholas Reeves, avait révélé dans son étude plusieurs craquements «en ligne droite» sur les peintures du mur nord de la chambre funéraire de Toutankhamon. Il avait alors émis l’hypothèse que ce mur pourrait dissimuler une porte secrète qui mènerait vers un autre réseau d’hypogées. Ce ne serait pas le premier cas de faux-mur utilisé par les anciens Égyptiens.
Nicholas Reeves pense également que le tombeau de Néfertiti doit se trouver quelque part dans une de ces chambres cachées. Si jamais celles-ci étaient découvertes, elles seraient probablement «intactes», puisque scellées, comme celui de Toutankhamon, par des débris apportés par d’anciennes inondations, les protégeant ainsi de tout pilleur depuis des millénaires.
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Par Tyron29 le 27 Juin 2019 à 07:34
Sur cette image en 3D, une représentation horizontale de la cavité de 30 mètres de long découverte par la mission ScanPyramids au-dessus de la grande galerie de Kheops. A droite, près de la face nord de la pyramide, le couloir de plus de 5 mètres de long détecté en 2016.
En Egypte, une gigantesque cavité de plus de 30 mètres de long a été détectée et confirmée de manière irréfutable au cœur de la pyramide de Kheops par la mission ScanPyramids. Une découverte publiée ce 2 novembre 2017 dans la revue Nature.
"C'est la plus grande découverte réalisée dans Kheops depuis le Moyen Age !", s'exclame Mehdi Tayoubi. Et nous sommes loin d'un effet d'annonce. Dans un article publié par la revue Nature ce jeudi 2 novembre 2017, la mission internationale ScanPyramids, dont il est le co-directeur, annonce en effet la détection d'une gigantesque cavité au cœur de la pyramide de Kheops. Située juste au–dessus de la grande galerie, entre 60 et 70 mètres de hauteur, elle affiche une section et une taille comparables à cette majestueuse structure architecturale, avec 30 mètres de long minimum.
ScanPyramids a été lancée en 2015 par l'Institut HIP et l'Université du Caire. Son objectif : sonder de manière non destructive les grands monuments funéraires de la 4e dynastie. Ceci notamment grâce à une technologie de pointe, la muographie, qui permet de " radiographier " les monuments à l'aide de particules cosmiques. Cette approche a déjà abouti à deux découvertes en 2016. Une cavité d'environ 9 m2 située sur l'arête nord-est de la pyramide, repérée par des télescopes déployés à l'extérieur par le CEA (Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives). Et une autre, située derrière les chevrons monumentaux visibles sur la face Nord de la pyramide, " photographiée " depuis l'intérieur par des films enduits d'une émulsion chimique mis au point par l'équipe du chercheur Kunihiro Morishima de l'université de Nagoya (Japon).
La probabilité que les observations faites au coeur de la pyramide de Kheops soient dues au hasard est de 1... sur 3,5 millions !
Ces résultats encourageants ont convaincu ScanPyramids de déployer plus largement ses dispositifs. Et c'est à nouveau grâce aux plaques à émulsion des Japonais qu'a été visualisé l'énorme vide baptisé ScanPyramids Big Void (SP-BV). Les plaques ont été positionnées dans la chambre dite de la Reine, à la fois sur le sol et dans une niche au fond de la pièce, de manière à " observer " sous deux angles le massif de pierres au-dessus d'elles. Exposés aux muons durant plusieurs campagnes successives de 49 à 74 jours, les films ont ensuite été développés et analysés à l'université de Nagoya. Est alors apparue sur les écrans des scientifiques une image stupéfiante : une ligne matérialisant un excès de muons quasiment identique à celle qui signale la grande galerie.
“Nous avions déjà aperçu ce vide lors de tests menés courant 2016, confie Mehdi Tayoubi. Mais il semblait tellement énorme que nous voulions le vérifier grâce à d'avantage de données". Le résultat a dépassé leurs attentes ! Les plaques japonaises ont “vu” SP-BV avec un taux de certitude supérieur à 5 sigma. Autrement dit, la probabilité que les observations soient dues au hasard est de 1 sur 3,5 millions. Ce qui correspond au standard des découvertes en physique des particules.
L'équipe, pourtant, veut aller plus loin. Un deuxième dispositif est mis en œuvre : le scintillateur à muons du KEK (High Energy Accelerator Research Organization), équivalent japonais du CEA, positionné dans la chambre dite de la Reine durant plus de 200 jours. Nouvelle confirmation à 5 sigma ! Mais les points de vue d'observation à l'intérieur de la pyramide sont trop limités pour réaliser une triangulation précise. "C'est alors que nous avons fait un pari, raconte Mehdi Tayoubi. Le CEA disposait toujours de 2 télescopes sur le terrain, déployés en direction des arêtes. Il leur restait seulement deux mois d'autonomie en gaz. Nous nous sommes dit que si le vide que nous avions observé était si important qu'il le semblait, ils pourraient le voir depuis l'extérieur."
La cavité dans la pyramide de Kheops est confirmée par 3 équipes, indépendamment l’une de l’autre
Deux des télescopes sont donc déplacés vers la face nord dans l'axe de la cavité, et installés l'un derrière l'autre afin de composer un super–instrument. "Début juillet, nous avons commencé à détecter assez précisément la grande galerie, raconte le docteur Sébastien Procureur, responsable scientifique à l'Irfu/CEA. Ce qui a prouvé que les instruments étaient performants. Puis mi-juillet, les statistiques accumulées nous ont permis de détecter un second vide. Exactement au même endroit que Nagoya". Et avec le même taux de certitude de 5 sigma. "C'est une première ! s'enthousiasme Sébastien Procureur. Jamais on n'avait découvert une structure si profonde dans une pyramide depuis l'extérieur".
Ainsi, non seulement la cavité est confirmée par trois équipes indépendamment l'une de l'autre, mais la triangulation permet d'affiner ses mesures et sa position. Et notamment son impressionnante longueur. Reste à déterminer sa forme exacte. S'agit–il d'une seule structure ou de plusieurs adjacentes ? Est–elle inclinée comme la grande galerie ? En ce cas, elle pourrait avoir la même fonction. Mais laquelle ? "Il est trop tôt pour répondre à ces questions, insiste le professeur Hany Helal, de l'université du Caire, co-directeur du projet. Et ce n'est pas à nous de le faire, mais aux archéologues et égyptologues à qui nous allons soumettre nos résultats. Ils vont nous aider à comprendre ce que nous avons découvert, et à préparer les prochaines étapes". La mission vient d'être reconduite pour un an. "Depuis le début, nous répétons que nous n'avons pas pour ambition de résoudre le mystère des pyramides, mais de mieux les connaître", ajoute Mehdi Tayoubi. L'objectif est déjà largement atteint !
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Par Tyron29 le 29 Novembre 2017 à 09:50
Il détrônerait ainsi Ramsès II, connu jusque-là comme étant le plus grand pharaon.[Wikimedia Commons]
Sanakht, un mystérieux pharaon égyptien de la IIIe dynastie, pourrait être le plus ancien cas connu de gigantisme à ce jour.
Dans une étude publiée dans la revue The Lancet début août, une équipe de chercheurs de l’université de Zurich a conclu que le pharaon, qui vivait 2.700 ans avant J-C., souffrait d’une acromégalie, déclenchée par la surproduction d’hormones de croissance pendant l’enfance.
Il pourrait donc s’agir du premier géant de l’humanité, aucun autre n’étant connu avant cette date. Les restes d’ossements, retrouvés en 1901 dans un tombeau visiblement de la haute classe, ont été analysés et se sont révélés 12% supérieurs à la taille moyenne de l’époque.
Il pourrait ainsi avoir mesuré 1m90, et détrônerait donc Ramsès II, connu jusque-là comme étant le plus grand pharaon. Il mesurait environ 1,75 mètres.
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