• Hommes ou Animaux ?

     

     

    Yeti, almasti, yeren, sasquatch, bigfoot…. Quel que soit son nom, l'’homme des bois où l’'abominable homme des neiges, la créature a toujours fasciné. Réalité, mythe, légende, voici les derniers témoignages, à vous de jugez…...

     

     

     

    Le 20 octobre 1967, Roger Patterson et son ami Bob Gimlin chevauchaient tranquillement le long du Bluff Creek, au nord de la Californie, lorsque subitement ils aperçurent, de l’'autre côté de la rivière, une forme humaine de grande taille et fort velue. Quand à leur approche cette silhouette se déplia sur toute sa hauteur, les chevaux effrayés cherchèrent à s'’enfuir. La « chose » ressemblait à une sorte de puissant gorille, recouvert d’'un pelage dense, marron foncé, et doté d’'un crâne pointu.

     

    La créature prit rapidement la fuite en bondissant sur ses pattes arrière. A plusieurs reprises, elle se retourna pour observer les deux hommes et disparut dans la forêt. Roger Patterson réagit alors, empoignant la caméra qu'’il avait emmené pour l’'expédition. Comme la forêt était trop dense pour être traversée à cheval, c’'est à pieds qu'’il se lança à la poursuite de l’'étrange créature. Patterson était sur les talons de l’'animal quand celui-ci redoubla de vitesse et disparut définitivement. Néanmoins il réussit à la filmée et par la suite, son film connut  un retentissement mondial.

     

    Les créatures mythiques

     

    La créature rencontrée par ces deux hommes est connue aux Etats-Unis sous le nom de Bigfoot (« grand pied ») et de sasquatch ( mot amérindien ). Elle a été aperçue dans de nombreux états au nord des Etats-Unis et au Canada. Avant la diffusion du film de Patterson, peu de gens, hormis les Américains, avaient entendu parler de ces créatures mi-animales, mi-humaines. Mais depuis, des centaines de témoignages sont venus s'’ajouter à celui de Patterson ;

     

     
     
    L'été 1997 fut propice aux observations du fameux Bigfoot, surtout au Etats-Unis, dans le Wyoming, en Floride, en Pennsylvannie et en Caroline du sud. Près de la ville de Columbia, un Bigfoot a pénétré dans un jardin, Jackie Hutto, un ado de 14 ans, s'’est enfoui, terrifié par cette créature, haute de 2,50m et dégageant une odeur abominable. Que les Bigfoot ne sentent pas la rose, c’'est un fait bien connu. En Floride, il a d’'ailleurs été surnommé le « singe-sconse ». Le 21 juillet 1997, Vince Doerr affirme avoir vu un spécimen traverser la route alors qu’'il rentrait chez lui. Deux jours après, un groupe de touristes en a aperçu un autre au nord de la ville d’'Ochoppee. Les témoins l’'on décrit comme haut de deux mètres, bâti comme un singe et recouvert d'’une fourrure marron. D’'après la légende locale, le Bigfoot serait très friand de haricots beurre. C’'est ce qui a conduit un certain David Shealy a en cuire quelques kilos pour en attirer un, mais, si l’'on en croit ses affirmations, il aurait reçu la visite d’'« hommes en noir » (...…) qui lui auraient ordonné de renoncer à son projet, lui confisquant par ailleurs quelques touffes de poils de Bigfoot qu’'il avait récoltées.
     
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     Dans le Wyoming, à proximité du Park Yellowstone, c’'est une famille entière qui a pu apercevoir une créature, haute de trois mètres, en train de gravir une colline. Quant à celle de Pennsylvannie, décrite comme ressemblant à un gorille et dégageant une odeur très forte, elle est parvenue à échapper à un groupe de randonneurs qui tentait de la coincer près de Beaver Creek, le long de la rivière Susquehanna. L'’événement  a eu lieu le 3 août à côté de la ville de Nisbet à 15h30. D’'après les témoins, la bête mesurait un peu plus de deux mètres, et avait de longs bras ainsi qu’'une tête très humaine. Pourquoi tous ces Bigfoot ont-ils décidés cette année là de se montrer au grand jour ? Nul ne le sait, mais en cette saison, on peut s'’attendre à les voir prendre de nouveaux risques pour faire leur provisions d'’hiver…. Sur tous les continents- en Russie, au Népal, au Tibet, en Chine, au Vietnam, etc.- on raconte avoir vu de semblables « hommes-singes ». Mais jamais on n’'a pu en capturer un seul spécimen…. Pourtant, on ne compte plus le nombre d’'aventuriers qui se sont lancés à la recherche de l'’insaisissable yeti….

     

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    Sir Edmund Hillary (vainqueur de l’'Everest en 1953), Lord Hunt, le colonel John Blashford-Snell, le millionnaire texan Tom Slick ou encore l'’alpiniste britannique Chris Bonington.…

     

    Tous ont rêvé de mettre « l’'abominable homme des neiges » à leur tableau de chasse …mais tous sont revenus bredouilles sur ce point. De fait, fort peu de preuves ont été ramenées de ces multiples expéditions. En 1960, Hillary rapporta en Grande-Bretagne un « scalp » de yeti, qui lui avait été prêté par les moines du monastère népalais de Khumjung…. Mais il s'’agissait d’'un faux, fabriqué avec la peau d’'un serow, une espèce rare d'’antilope vivant dans la région. En 1996, lors d’'un trekking dans l’'Himalaya, deux médecins australiens découvrirent une grotte, située dans un endroit particulièrement inaccessible, et dont le sol était garni d’'une litière de paille. De l’'avis des sherpas, il s’'agissait sans doute de la tanière d’'un yeti. On crut enfin tenir la bête, mais l’'attente fut vaine : le yeti ne daigna pas pointer son museau….

     

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    A défaut de spécimens, morts ou vifs, de nombreux témoignages oculaires, dont la plupart se recoupent, permettent de dresser un portrait robot de la créature : il s'’agit d’une sorte de grand singe, très robuste, mesurant entre deux et quatre mètres de hauteur et qui marche sur ces pattes arrière. La peau, généralement recouverte d’'une fourrure marron ou noire, est de couleur foncée. Le front est fuyant, le nez large et épaté; les bras sont d'’une longueur inhabituelle, les jambes puissantes et musclées. La créature n’'a pas de queue, les pieds, de très grande taille ( jusqu’à 50cm ! ), laissent des empreintes à cinq doigts- mais des traces à trois et quatre doigts ont parfois été signalées. Ses mœurs sont mal connues, le yeti étant un animal craintif et solitaire, vivant caché au fond des bois dans des zones inhospitalières- principalement montagneuses-, où il se nourrirait de végétaux et de viande animale, notamment de cervidés.  

     

    Jouant aux détectives, les cryptozoologues essaient de savoir qui se cache derrière ce portrait brossé à grands traits. L’'une des théories les mieux argumentées sur l'’identité et l’'origine de l’'homme-singe est celle défendue par le professeur Grover Krantz, de l’'université de Washington. Le Bigfoot d’'Amérique du nord serait un des derniers spécimens d'’un grand singe prétendument disparu et originaire de l’'Ancien Monde, le Gigantopithecus. Quelques spécimens auraient survécu en se repliant sur un habitat hostile, loin des hommes. Ce sont ces rares spécimens qu’'Européens et Asiatiques désignent sous les noms de « yeti » et d’ « abominable homme des neiges ». 

     

     

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    Le cryptozoologue Bernard Heuvelmans (1916-2001).
     
    Pendant longtemps, on pensait qu'’il n’'y avait qu'’un seul type de yeti ; en 1960, Sir Edmund Hillary, alpiniste de grand renom et chasseur de yeti, apprit que les Népalais distinguent trois types de créatures différentes. Le plus petit, le Teh-Ima, mesure un mètre de haut. Recouvert de fourrure rousse, il possède de petits pieds. Il vit sur les versants des vallées de l’'Himalaya népalais et tibétains. Le « véritable » yeti, c’'est-à-dire la créature qui est le plus souvent désignée sous ce nom, est le Meh-Teh, et fait la taille d'’un homme. Son crâne est pointu, sa fourrure marron roux. Il sort rarement des forêts montagneuses très denses. La fameuse empreinte du Meh-Teh, que l'’on trouve parfois à haute altitude imprimée dans la neige, est reconnaissable grâce au deuxième orteil de grande taille. Il vit dans la même zone géographique que le Teh-Ima.

     

    Le plus grand des trois yetis est le Dzu-Teh, appelé également Rimi. On raconte qu’il peut atteindre la taille de trois mètres. Sa fourrure est épaisse et foncée, ses pieds immenses laissent des empreintes de la même forme que celles laissées par un pied humain. Contrairement au autres yetis, on ne le rencontre pas dans l'’Himalaya, mais dans les hautes montagnes escarpées du Tibet oriental, de Mandchourie, du Bangladesh, du Myanmar, et du Vietnam. D’après les scientifiques, ce yeti géant pourrait être un des derniers spécimens du Gigantopithecus, un parent du Bigfoot américain. Malheureusement, la seule preuve authentique de l’'existence du yeti a été détruite avant même que les scientifiques aient eu la possibilité de l'’examiner. En 1953, un lama tibétain, du nom de Chemed Rigdzin Dorje Lopu, prétendit avoir examiné deux spécimens momifiés du yeti géant, le Dzu-Teh. Les Tibétains sont réputés pour leur talent d'’embaumeur ; les deux yetis conservés auraient pu donc fournir aux experts le moyen de déterminer enfin si le yeti géant est vraiment un spécimen de Gigantopithecus. Mais hélas, à la suite de l’'invasion du Tibet par la Chine en 1959, des milliers de monastères furent détruits et l’'on n’'entendit plus jamais parler des yetis embaumés.

     

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    L'’immense Chine recèlerait elle aussi une créature anthropoïde proche du yeti. Son nom : le yeren. L’'espèce la plus petite ressemblerait à un singe macaque de taille exceptionnelle. En mai 1957, on a retrouvé des restes de l’'animal. Deux mains furent prélevées sur le corps d’'un yeren tué dans la montagne de la province de Zhejiang. En 1985, un spécimen a même été capturé vivant et fut exhibé au zoo de Hefei. Là encore, certains scientifiques pensent que le yeren serait un des derniers spécimens du Gigantopithecus. Pour d'’autres, il s'’agirait simplement d'’une espèce inconnue d’'orang-outan- singe qui officiellement a disparu de Chine depuis longtemps. Pourtant l’'analyse des poils du yeren a montré que leur composition ne se retrouve chez aucune espèce animale connue…. En octobre 1994, encouragé par ces premiers résultats, le gouvernement chinois a créé le « Comité pour la recherche sur les créatures étranges et rares », dans le but précis d'’étudier le yeren. Tout récemment, en juin 1997, on aurait recensé des centaines d’'empreintes de yeren, certaines d’'entre elle atteignant jusqu’à 38 cm. Affaire à suivre…...

     

     Nombreux sont les sceptiques qui rejettent en bloc l’'ensemble des témoignages ayant trait aux « hommes-singes ». Ils ne manquent pas de rappeler que si les « hommes-singes » existaient réellement, les scientifiques les auraient découverts il y a déjà bien longtemps. Pourtant, comme le montrent les travaux de Bernard Heuvelmans (1916-2001), quelques grands mammifères ont été découverts récemment. L’'assurance des zoologistes a ainsi souvent été prise en défaut. Pourquoi ne le saurait-elle pas une nouvelle fois ? Et pourquoi ne pas rêver aussi ? Est-il si fou d’'imaginer que parmi les nombreux hominidés qui ont vu le jour sur Terre, d’'autres espèces que le seul Homo sapiens, des cousins en fait, aient survécu jusqu’'à aujourd’'hui ? Décidément, le yeti n’a pas encore dit son dernier mot… !

     

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    *** appellation du bigfoot dans le monde : Bigfoot, Sasquatch, Booger, Devil Monkey, Oh-Mah, Oblack, Skunk Ape, Wookie, Grassman, Toké-Mussi, Wood Devil, Windigo, Arulataq, Bushman, Caddo Critter, Narcoonah, Gooligah, Boogie Man, Kaptar, Biabin-guli, Grendel, Ferla Mohir, Brenin Ilwyd, Kushtaka, Kaptat, Kecleh-kudley, Ngoloko, Kikomba, Kakundakari, Tano Giant, Pongo, Kikomba, Yaroma, Nibagon, Gin-sung, Yeti, Mirygdy , Mecheny, Chinese Wildman, Nguoi Rung, Almasti, Barmanus, Nuk-Luk, Nyalmo, Orang-Pendek, Teh-Ima, Yowie, Chiye-tanka, Mapinguari, Jimbra, Kakundakari, Quinken, Mirygdy... ***

     

     
    Aura2
     

     

    La taverne de l’'étrange- 6 février 2006

     


     

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    3 commentaires
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    Crypto00

    La Cryptozoologie

     

     

    Mystérieux hommes des neiges ou fantastiques créatures marines. …Comment être sûrs que des formes de vie inconnue ne subsistent pas dans les régions les moins explorées du globe ?

     

     

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    Par une matinée ensoleillée, Nicolas Mondongo décide d’'aller chasser près de la rivière Likouala-aux-Herbes, qui traverse la République Populaire du Congo. Soudain, au milieu des marécages, son regard accroche un spectacle peu commun. Une petite tête, emmanchée sur un cou aussi long que fin, sort de l'’eau tel un périscope vivant et fixe Nicolas. L'’effroi saisit ce dernier quand émerge le corps de la créature : un énorme corps recouvert d’'une peau lisse, rougeâtre, porté par quatre jambes trapues et terminé par une queue longue et puissante. Ce fabuleux animal, qui devait mesurer près de 9 m de long selon le témoin, restera visible pendant au moins 3 minutes, avant de disparaître sous la surface de l’'eau. Si les scientifiques parviennent à confirmer l’'existence de cet animal (que les congolais ont baptisé le mokele-mbembe), il s’'agira là d'’une des plus grande découvertes zoologiques de tous les temps. Bien que sa description ne corresponde à aucune créature vivante connue, elle s'’approche en effet de ce que devait être un dinosaure sauropode de taille moyenne…un dinosaure vivant au cœur de l’'Afrique, à la fin du XX° siècle : incroyable !

     

     

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    bernard heuvelmans ( 1916-2001)

     

    Nous voici donc dans la Cryptozoologie nommée à la fin des années 50 par le célèbre naturaliste belge Bernard Heuvelmans et qui signifie science des animaux cachés; ceux dont l’'existence ne repose que sur des témoignages oculaires, des relevés de traces ou encore de photos et de films…; autant de « preuves » dont l’'authenticité est très souvent sujette à caution. S'’il est certain qu’'un grand nombre d'’espèces d'’insectes et d'’autres animaux peu visibles attendent toujours d'’être répertoriés, il apparaît peu vraisemblable qu’'il puisse encore exister, de nos jours, des animaux de taille spectaculaire inconnus de la Science. Soutenant ce point de vue, un paléontologue de renom, George Gaylord Simpson, déclara : « Les multiples nouvelles espèces récemment décrites sont rarement aussi récentes que l’'on prétend : il est frappant de constater  à quel point la date de leur découverte à finalement tendance à remonter le temps. » Or, comme B. Heuvelmans l’a souligné dans son livre « Sur la piste des bêtes ignorées » chez Plon, beaucoup des animaux jusqu'’alors inconnus, et pourtant de taille raisonnable, ont été découverts depuis le début de ce siècle !

     

    *** Citons l'okapi, sorte de girafe au long cou découvert au Zaîre en 1901, le dragon où varan de Komodo en 1912, le coelacanthe, poisson découvert en 1938 que l'on croyait disparu depuis des millions d'années... ***

     

     

    Crypto02

     

    Certaines bêtes mystérieuses, tels les dragons cracheurs de feu, sont manifestement issus des fantasmes de l'’imaginaire. D'’autres « monstres » sont de simples canulars, ou encore des espèces connues mal identifiées telles que le « ri » de la Nouvelle-Irlande ( près de la Nouvelle-Guinée ), un animal décrit comme une grosse sirène, et dont on a établi, en 1985, qu'’il s'’agissait d'’un dugong, mammifère marin connu depuis des lustres.

     

     

     

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    Le Dugong

     

    Mais qui peut affirmer que les créatures étranges, aperçues aux quatre coins du globe, ne sont pas de véritables espèces ayant jusque-là échappé à l’'observation des scientifiques ? A l’'image du mokele-mbembe, il est possible que des descendants d’'espèces considérées comme éteintes puissent survivre dans des milieux inaccessibles ou peu explorés. Prenons l’'exemple du monstre du Loch Ness, les descriptions de témoins oculaires, ajoutées aux indications données par le sonar et la photographie sous-marine, font état d'’un animal approchant les 9 mètres de long, doté d'’un cou très fin et d’'une petite tête, surmontant un corps robuste, avec deux paires de nageoires en forme de losange et une longue queue. Or, cette description rappelle de façon étonnante celle d’'un plésiosaure, grand reptile aquatique officiellement disparu il y a environ 64 millions d’'années. Des animaux rappelant les plésiosaures, formant la catégorie des serpents de mer « à long cou », ont été signalés ailleurs dans le monde, que ce soit en haute mer ou dans des lacs d’'eau douce. Il existerait d’'autres survivants aquatiques issus de la préhistoire : le « migo », sorte de serpent monstrueux croisant dans les eaux du lac Dakataua, dans l’'île de Nouvelle-Bretagne (guinée), est devenu presque aussi célèbre que « Nessie » depuis qu'’il a été filmé par une équipe de télévision japonaise, en janvier 1994.

     

     

    Crypto05

     

     

    Sur le document, on voit une bête très allongée, d'’environ 11 mètres de long, traverser le lac dans un mouvement d’'ondulations verticales. Ce fait est très significatif, car les seules créatures de taille comparable capables de se déplacer de la sorte formaient un groupe très particulier de baleines, les zeuglodontes, censément disparus il y a près de 25 millions d’années. Plusieurs anthropologues réputés pensent que les créatures terrestres de grande taille décrites en Amérique du Nord ( le « Big Foot » ou le « Sasquatch ») et dans les chaînes de l’'Himalaya ( le Yéti ), sont des descendants d’'un très grand primate asiatique, le gigantopithèque, disparu mystérieusement il y a 300.000 ans environ. Il peut arriver que de prétendues bêtes mystérieuses ne soient que des individus anormaux d'’une espèce connue. Ainsi le mythique chacal à corne du Sri-Lanka n'’était qu’'un chacal très ordinaire qui portait, Dieu sait pourquoi, une excroissance cornée à l'’arrière de la tête. De même, les insaisissables tigres bleus du Fujian ne sont probablement qu’'un type mélanique de tigre ordinaire, c’'est-à-dire porteur d’'une robe sombre en raison d’'une anomalie génétique. D'’autres bêtes mystérieuses appartiennent également à des espèces connues, mais sont rencontrées en dehors de leur habitat naturel ; il s’'agit généralement d’'animaux exotiques en captivité s'’étant échappés. Telle est sans doute l'’explication de ces « grands chats » et de ces « loups énormes » que l'’on signale fréquemment dans les campagnes. De telles erreurs d’'appréciations peuvent-elles cependant s’'appliquer à des créatures dépassant les dix mètres de long ?

     

     

    Crypto07

     

     

    1959, encore au Congo, un serpent géant ( 30m env.) filmé depuis un hélicoptère...

     

    La curiosité des scientifiques est sans limite : on vient de découvrir des formes de vies bactérienne dans des geysers sulfureux islandais, où règne une température de plusieurs centaines de degrés. De même, on a découvert les tardigrades, ces créatures incroyables microscopiques- sans doute les plus résistantes au monde- capables d'’hiberner plusieurs centaines d'’années dans la mousse et de reprendre vie à la première goutte de pluie. Seule cause expliquant que des espèces aient échappé au regard perçant de la Science : les caractéristiques de leur milieu. Il existe encore des régions inexplorées dans le monde, précisément celles d'’où proviennent ces descriptions d’'animaux étranges. Les forêts du Vietnam, notamment, où la guerre a longtemps empêché les chercheurs d’'accéder aux zones montagneuses recelant une horde de nouveaux mammifères de grande taille, tel le pseudoryx de Vu Quang, la chêvre sacrée, et plusieurs cervidés tout à fait originaux découverts depuis 1990. Les forêts tropicales de la Nouvelle-Guinée, le bassin amazonien, mais aussi les abysses océaniques et les lacs sans fond sont des régions où zoologues et cryptozoologues débusqueront peut-être de fascinantes créatures de légendes. Etranges rencontres que nous réserve l’'avenir, celles d'’un homme, doté de moyens d’exploration toujours plus modernes, soudain face-à-face avec des animaux surgis du passé !

     

    La taverne de l'’étrange- 5 Février 2006

     

     

    Webcam du Zoo de San Diego en temps réel !!!

    http://www.sandiegozoo.org/zoo/ex_panda_station.html

     


     

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    Des hommes et des femmes en arrivent à ressentir dans leur propre chair les blessures et les souffrances du Christ pendant sa Passion. Les stigmates sont-ils une manifestation extrême de la mystique chrétienne ? Depuis des siècles, le phénomène des stigmates corporels défie la science.

     

    Un vendredi, au mois de mars 1901, une jeune fille italienne priait devant un grand crucifix quand elle « tomba » dans une extase qui allait changer sa vie. Elle se nommait Gemma Galgani, elle était orpheline et âgée de 23 ans. Elle désirait devenir religieuse passionniste, mais avait été rejetée à cause de sa maladie, une tuberculose de la moelle épinière. Cette simple, tranquille et dévote jeune fille devint alors domestique dans le couvent local. Mais son extase la transporta hors de l’'ordinaire, puisqu'’elle lui fit ressentir les souffrances de Jésus-Christ, son agonie et sa respiration, qui correspondait à chaque coup de fouet reçu !

    Quand Gemma fut retrouvée par sa mère adoptive, ses bras et son dos étaient couverts de blessures comparables à des marques de fouet. Ses vêtements étaient tachés de sang. A partir de ce moment et jusqu’'à ce qu’'elle meure, c'’est-à-dire deux ans plus tard, ces stigmates apparurent avec une régularité étonnante tous les jeudis et disparaissaient le lendemain. Son biographe, le père Germano Di Stanislao, a décrit comment ses blessures se développaient, sans douleur, comment, lentement, elles devenaient rouges, sur les paumes et sur le dessus des deux mains.

     

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    Sous l'’épiderme, une déchirure dans la chair s'’ouvrait au fur et à mesure de l’'extase. Peu de temps après, la peau éclatait et, sur les mains innocentes, apparaissaient les marques de blessures faites dans la chair. Elles étaient très profondes et pleines de sang à demi coagulé. Le vendredi, les blessures se fermaient rapidement, laissant uniquement une marque blanche jusqu’'au dimanche. Selon le père Germano, l’'endroit où se situaient les marques variait de semaine en semaine : elles apparaissaient quelquefois sur les mains ou sur les pieds, quelquefois elles saignaient à travers la peau demeurée intacte.

     

    D’'autres fois, des clous munis de grosses têtes pouvaient être aperçus dans les blessures (...…), à l’'extérieur de boursouflures de chair et de sang coagulé. En dépit du scepticisme de certains, il n’'était pas possible de douter de la réalité du phénomène de ces stigmates : cela faisait plusieurs fois qu’il apparaissait sous l’'observation médicale. Bien que les preuves les plus importantes de l’'évidence du phénomène soient entre les mains de l’'Eglise catholique et inaccessibles, nous avons suffisamment de témoignages pour établir leur réalité.

     

     

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    Le mot « stigmate » s’'applique aux blessures infligées à Jésus-Christ au cours de son arrestation, de sa Passion et de sa mort, telles qu’elles sont reproduites sur le corps du stigmatisé. Ces blessures correspondent traditionnellement à celles faites par les clous dans les mains et les pieds du Christ, et par la lance sur le côté de la poitrine. Il y a aussi des stigmates supplémentaires : marques de flagellation sur le corps, trous sur le front, comme ceux faits par la couronne d’'épines, épaule déformée par le poids de la croix portée par Jésus-Christ ou, plus bizarrement, de curieux symboles imprimés sur le coeœur et sur d'’autres organes. Les stigmates véritables ont des caractéristiques physiologiques très intéressantes, qui les différencient des blessures ordinaires. Le sang qui s’'en échappe est un sang artériel clair.

     

    Les blessures restent ouvertes durant longtemps, quelquefois des années, avec une entière inhibition du procédé de cicatrisation normal, sans être touchées par une quelconque inflammation ou infection. D’'une façon qui demeure peu compréhensible, ces blessures peuvent s’'ouvrir et guérir spontanément, mais elles sont habituellement associées à un état de transe par lequel le stigmatisé revit les souffrances de la Passion du Christ, qui fournit le « modèle » de ce que subit le corps des stigmatisés. Contrairement à toutes les autres sortes de blessures, la plupart des stigmates réapparaissent de façon régulière, certains durant le Carême et Pâques, d’'autres lors de journées consacrées aux fêtes de l’'Eglise, d’'autres, enfin, tous les vendredis, surtout le Vendredi saint.

     

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    En février 1981, Marthe Robin, 78 ans, mourut à Valence : elle avait supporté ses stigmates durant cinquante-trois années, au cours desquelles ils saignaient tous les Vendredis saints. …Bien que saint Paul ait écrit : « Aucun homme ne me trouble, car je supporte en mon corps les marques du seigneur Jésus », nous n’avons aucune preuve de l’'existence des stigmates jusqu’'en l’'année 1224 : François d’'Assise fut alors stigmatisé pendant une retraite spirituelle sur le mont Alvernia, dans les apennins. En priant à l’'extérieur de son antre, il vit un séraphins ailé dans le ciel et s’'évanouit.

     

    Les supplices de la passion

     

    saint François d'Assise

     

    Son biographe, Thomas Celano, décrivit ces blessures uniques, trois années après la mort du saint, en 1226 : « Ses mains et ses pieds semblaient percés au milieu par des clous, la tête des clous apparaissant dans la partie intérieure des mains et sur le côté supérieur des pieds…. Son côté droit, tout comme s’'il avait été percé par une lance, était recouvert d’'une cicatrice qui saignait souvent, à tel point que sa tunique et son caleçon étaient tachés de sang. »

     

    Il est intéressant de noter que son biographe ne décrit pas seulement une blessure, mais une sorte de clous et une sorte de masse textile logés dans la blessure. Les clous de ses pieds « ressortaient » tellement que François ne pouvait marcher. Cet événement dramatique causa alors une vive et profonde émotion sur l’'imagination médiévale. Bientôt d'’autres cas furent rapportés, des stigmatisations véritables et spontanées, observées par des témoins et bien répertoriées, se sont reproduites jusqu’'à nos jours. Il est vrai qu’elles peuvent être plus fréquentes aujourd’'hui que par le passé.

     

    Le Dr Imbert Goubeyre tenta de dresser une liste des stigmatisés en 1894, et il recensa 321 cas. Une étude menée dans les années 1950 par une autorité reconnue compétente en la matière, le père Herbert Thurston, a estimé ce chiffre trop faible : beaucoup de cas ne sont pas mentionnés par le Dr Goubeyre, pour différentes raisons. Ensuite, un grand nombre de stigmatisés, pieux et dévoués, ont sans doute préféré garder leur secret comme un « cadeau », celui-ci étant seulement connu des proches et des confesseurs.

     

     

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    Le seul autre cas connu de stigmatisé complet (hormis François d’'Assise) est celui du capucin Pio Forgione, dont l’'humble vie se déroula au monastère de San Giovanni, à Foggia, en Italie. Il est mort en 1968. En 1915, âgé de vingt-huit ans, il sortit d’'une longue méditation avec une forte douleur dans les mains. Trois années plus tard, il se trouvait, seul, dans le chœoeur de l’'église, célébrant la fête de la stigmatisation de François d’'Assise, quand son cri fit accourir ses frères. Ils le trouvèrent inconscient, saignant abondamment des cinq endroits traditionnel, ceux des blessures du Christ. Il pria ses frères de garder le secret. En vain ! 

     

    L'’adulation publique fut si ardente qu’il fut constamment observé ; ses blessures consistaient en de grandes dépressions circulaires dans les paumes de sa main, semblant quelquefois transpercer celles-ci. Le révérend Charles Carty fut appelé par le supérieur qui avait examiné les blessures peu après leur apparition. Carty jura qu’il avait vu clairement à travers les trous. La blessure au côté gauche de Pio était formée de deux marques en forme de croix, peu profondes mais couvertes d’une croûte et très douloureuses. Elle saignait en abondance, au point de remplir même une tasse certains jours !

     

     

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    Aujourd’'hui l’'Eglise reste réservée, la question se pose : ces stigmates sont-ils dus en fait à Dieu, au Diable, ou à des supercheries ?

     

    Et que pense la science ? Plusieurs scientifiques ont tenté d'’expliquer l’'origine des stigmates, des psychiatres notamment, convaincus qu’'il fallait voir là l’'expression physique d’'un désir refoulé. Officiant à la Salpêtrière en 1890, le Dr Charcot fut l’'un des premiers à reconnaître que l’'hystérie (mystique où non) pouvait déclencher des lésions cutanées ou des troubles de la circulation ( oedèmes, hémorragies, ulcérations ). Ainsi, chez certains sujets, des traumatismes ou des émotions vives suffiraient à provoquer des altérations de différents types : ecchymoses ( rupture des parois vasculaires ).

     

    Le Neurologue J. Tinel estime également qu’'une émotion intense peut avoir des effets physiques ( somatisation ), rendre douloureuse des parties du corps visées par la concentration mentale, avec libération d'’histamine, substance chimique dilatant les vaisseaux et susceptible d'’amener des hémorragies. Mais ces explications restent hypothétiques : aucune tentative sérieuse de reproduction par suggestion ou hypnose n’a provoqué l’'apparition de stigmates. Bien qu'’étudié, le mécanisme des stigmates continue d’'échapper à la science et, à travers lui, l’'Esprit échappe, encore parfois, à la Raison….

     

    Voici quelques noms de stigmatisés

     

    *** Saint François d'Assise/ Elizabeth de Spalbeek/ Sainte Catherine de Sienne/ Anne-Catherine Emmerich/ Sainte Thérèse d'Avila/ Padre Pio Forgione/ Gemma Galgani/ Cloretta Robertson/ Marthe Robin/ Louise Lateau/ Theresa Neumann/ Edith Chapman/ Giorgio Bongiovani ***

     

     

    La taverne de l’'étrange- 3 février 2006 (mis à jour le 24/11/2012)

     

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  • L'EXORCISME

     

     

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    Pour beaucoup de chrétiens, dont bon nombre de prêtres et de théologiens, le diable n'’existe plus. Pour d’'autres, le malin est toujours à l’œ'oeuvre et ses actes de possessions justifient l’'existence et l’'action de prêtres exorcistes.

     

     

    -Le point de départ-

     

    Pratique religieuse, voire magique, très ancienne, l’'exorcisme- où l’'art de chasser le diable, les démons et autres esprits possesseurs- demeure toujours en usage chez la plupart des peuples de la Terre, toutes cultures confondues. Chez les Grecs, les Romains, les Juifs et les premiers chrétiens, la maladie était souvent considérée comme une possession du corps par une entité maléfique. Dans la mythologie antique, le mot daimon ( démon ) désignait les puissances intermédiaires entre les dieux et les hommes. Selon le christianisme primitif, la faculté de chasser les démons était un don que, de nos jours, nous appellerions un charisme. Dans le vocabulaire chrétien moderne, le démon est un ange déchu- le plus beau de tous les anges-, le Diable, Lucifer ou Satan. Le Nouveau Testament l’'affirme : Jésus guérissait les malades en chassant de leur corps les démons responsables de leur mal. Il transmit ce don à ses disciples. Le christianisme, devenu religion officielle de l’'Empire, hiérarchisa l'’Eglise et structura ses dogmes. La démonologie devint un domaine d’étude distinct de la théologie, ayant ses spécialistes, les démonologues.

     

     

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    Cette science traite des démons, incubes et succubes, de leur existence, de leur relation avec la divinité, de leur activité dans le monde, des moyens à mettre en œoeuvre pour s'‘en protéger ou les chasser. De nos jours, l’'Eglise catholique a confié aux évêques la gestion du très délicat problème posé par la possession et son corollaire, l'’exorcisme. Car le phénomène de la possession, fréquemment observé au Moyen Age, n’a non seulement pas disparu, mais, après avoir reculé pendant plusieurs décennies, il semble proliférer à nouveau. Ainsi, en France, dans chaque diocèse, l’'évêque défère la fonction d’'exorciste à un prêtre choisi pour sa foi sans faille, l’'excellence de sa science théologique, son extrême prudence et la pureté de ses mœurs. L’'Eglise romaine interdit en principe toute publicité accordée aux cérémonie d’'exorcisme. Les prêtres autorisés exercent leur fonction de préférence à huit clos, dans un sanctuaire réservé à cet effet, ou, très exceptionnellement, au domicile de la personne concernée. L’'Eglise orthodoxe, les Eglises réformées, luthérienne notamment, ont conservé l’'exorcisme dans leur rituel, de même que le Judaïsme ou l'’Islam. En marge des Eglises officielles, il existe aujourd'hui des courants religieux tels que le Renouveau charismatique (catholique) ou l'’Eglise gallicane- pour ne citer que les plus connus-, dont les prêtres pratiquent l’'exorcisme de manière courante, parfois publiquement, au cours de spectaculaires grand-messes purificatrices.

     

    Des gourous, des adeptes de sectes et mouvements ésotériques, voire des guérisseurs, des voyants et des sorciers, profitant de la réserve de l'’Eglise post-conciliaire à l’'égard du diable et des démons, se sont librement autoproclamés « exorcistes ». Dès lors, ils exercent à titre vénal et a grand renfort de publicité, l’'art très lucratif de chasser les démons, de purifier les maisons ou d’'exorciser les malades qui se croient possédés ou bien victimes du mauvais sort. Ces empiristes s'’inspirent le plus souvent des rituels, des prières et des pentacles protecteurs de l'’abbé Julio (1844-1912), un personnage curieux, resté en marge de l'’Eglise. La théologie catholique considère la possession comme l’'état d'’un être sous l’'emprise physique et mentale d'’un ou de plusieurs démons.

     

     

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    Mais la distinction entre le véritable possédé et les hallucinations de celui qui se croit possédé est difficile à établir. Avant même d'’entreprendre un exorcisme, le prêtre exorciste doit donc s’'assurer que le sujet est véritablement « habité » par une puissance démoniaque et non atteint d’'hystérie, affligé d’'un délire de persécution ou d’'une autre perturbation purement psychique. L’'Eglise retient trois critères comme signes d'’une véritable possession :

     

    l’'expression orale du sujet dans des langues inconnues (xénoglossie), la connaissance de choses cachées, de secrets connus seulement de l’'officiant (voyance), et enfin une force physique hors du commun. L’'exorcisme de l’'Eglise catholique est une cérémonie impressionnante et spectaculaire qui comporte onze acte codifiés par le « Rituel romain » dont voici les principales étapes :

     

     

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    Le prêtre exorciste est généralement accompagné par un ou deux assistants ecclésiastiques, car un exorcisme n’'est jamais une cérémonie de tout repos. Il arrive que l’'esprit possesseur ou les démons se rebiffent et recourent à des violences extrêmes, par l’'intermédiaire du sujet qu’'ils ont investi. C’'est souvent un véritable combat corps à corps que le prêtre exorciste doit livrer aux démons ; au début de l’'exorcisme, le prêtre s’'approche du sujet possédé qui se trouve à genoux ou allongé sur un lit (parfois même, il doit être attaché, s'’il est réputé violent), en récitant la litanie des saints tout en l'’aspergeant d’'eau bénite. L'’exorciste emprisonne alors le cou du malade de son étole violette, avant de réciter le psaume 54 :

     

     

    « O Dieu ! Sauve-moi par ton nom,

     Et rends-moi justice par ta puissance !

    O Dieu ! Ecoute ma prière,

    Prête l’'oreille aux paroles de ma bouche ! »

     

     

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    Puis le prêtre ordonne au démon de comparaître, de se présenter, de décliner son identité, ce qu'’il n’'accepte de faire le plus souvent qu’'en torturant physiquement le possédé qui se débat et hurle. Aux stades suivants, l’'officiant récite des passages de l’'Evangile proclamant la divinité et la puissance du Christ, ce qui incommode le ou les démons possesseurs et déchaîne leur fureur…. Ces derniers manifestent alors leur courroux par la bouche du sujet, en proférant d’ignominieuses insultes, d’'affreux jurons et en poussant des cris épouvantables. Sans se laisser impressionner, le prêtre étend sa main droite sur la tête du possédé en récitant la prière préparatoire puis entreprend la lecture du premier exorcisme du rituel romain, appelé « exorcisme de Satan ».

     

     

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    Puis suivent des prières et des bénédictions. La plupart du temps, le possédé reste prostré, hébété, le corps parcouru de frissons ; le prêtre attaque alors le deuxième exorcisme destiné à chasser le « Vieux serpent ». Le possédé s’'agite de plus en plus, sa bouche écume, éructe des insultes et des outrages en différentes langues, souvent en latin, en grec, en hébreux ou en d'’autres langues orientales, parfois inconnues. A ce stade, l’'exorciste sait à qui il a affaire, quel démon habite le malade, quel est son adversaire. Après une invocation solennelle adressée à Dieu, à Jésus, à Marie et à tous les saints, il saisit le crucifix qu'’il place au-dessus du sujet, et prononce d'’une voix forte, assurée, les paroles sacramentelles du troisième et dernier exorcisme du rituel. A ce moment, le plus souvent, le corps du possédé est pris de convulsions et se tétanise dans des positions impossibles, insoutenables au regard du profane. Il arrive que le démon s’'en prenne alors violemment à l'’exorciste et à ses assistants, qu'’il les insulte. Pour bien leur faire comprendre qui il est et quelle est l’'étendue de son pouvoir, il se met à débiter, par la bouche du possédé, les secrets les plus intimes et les plus inavouables des personnes présentes ou de leurs proches.

     

     

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    Parfois, un prêtre mal préparé à sa tâche, impressionné par l’'étalage public de ces faits outrageants, vrais ou faux, lâche prise, renonce à son ministère et tout est à recommencer. Car il faut bien l’'admettre, l’'exorcisme ne réussit pas à tout coup, c'’est souvent une épreuve de longue haleine pouvant nécessiter de nombreuses séances étalées sur des mois et des années. Quand tout se passe bien, le sujet expulse par sa bouche le ou les démons qui l'’habitent, dans une suite de râles, de grondements, de vives douleurs. Libéré, le sujet reste longtemps hébété, prostré, tandis que le prêtre achève la cérémonie en psalmodiant un chant liturgique et une prière d’'action de grâces. Devant le phénomène de la possession, l’'Eglise demeure prudente. Elle met en garde ses prêtres et ses ouailles contre la tentation de prendre pour une infestation diabolique un simple mal-être, une souffrance psychologique ou une série de revers- des malaises très fréquents de la société occidentale contemporaine. Et si aujourd'’hui l'’Eglise catholique officielle recourt moins qu’'autrefois à l'’exorcisme pour soigner les personnes qui se prétendent possédées ou victimes d'’un mauvais sort, c’'est, comme l’a expliqué le père Joseph de Tonquédec, parce que « l’'exorcisme est une cérémonie impressionnante qui peut agir efficacement sur l'’inconscient des malades ; les adjurations au démon, les aspersions d’'eau bénite, l’'étole passée au cou du patient, etc., sont cependant susceptibles de susciter dans un psychisme déjà débile, la mythomanie diabolique en paroles et en actions. Si on appelle le diable on le verra : non pas lui, mais un portrait composé d’'après l’'image que le malade se fait de lui. » C’'est pourquoi de nos jours les prêtres exorcistes pratiquent une collaboration mutuelle avec les psychiatres. Il existe en effet davantage de cas de possessions avouée ou apparente ressortissant de la psychiatrie que de l’'exorcisme. Ainsi, dans les années 60/70, durant quatre années de ministère en tant qu'’exorciste officiel de l’'archevêché de Paris- 8 diocèses-, le père Gesland n’'a en fait connu que trois cas indiscutables de possessions diabolique.

     

     

     

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    La taverne de l’'étrange- 1 Février 2006

     

     

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    mise à jour le 18 janvier 2013

     

    bientôt un autre dossier "Exorcismes & possessions, mythe où réalité ?"

     

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    LE MONSTRE DU LOCHNESS

     

     

    Dans le seul lac écossais qui ne gèle jamais car il serait réchauffé par une activité volcanique sous-marine et qui contient la plus grande réserve d'’eau douce de Grande-Bretagne, une créature mythique fait des apparitions remarquées et controversées depuis son légendaire contact avec saint Colomba en l’'an 505. Depuis le début du siècle, des tentatives d’'exploration du Loch, des témoignages anonymes se sont succédés, mais des canulars sont aussi venus salir l’'enthousiasme des chercheurs. De toutes ces décennies, on peut retenir un certain nombre de découvertes qui sont venues confirmer l’'existence de grands animaux inconnus dans les eaux froides de ce Loch écossais.

     

    Avec ses 7 milliards de m3, ce Loch renferme à lui seul la plus grande réserve d'’eau douce de Grande-Bretagne. Les derniers sondages ont fait apparaître des fosses à près de 320 mètres de profondeur dont l’'exploration est très difficile. De plus, la présence de particules de tourbe apportées des montagnes par de nombreux cours d’'eau rendent l’'eau opaque dès 15 m de profondeur. Nessie aurait donc pour alliés les éléments naturels qui l’'ont depuis toujours protégé des regards indiscrets. Si l’'exploration sous-marine est dangereuse, la présence de nageurs peut se révéler être un véritable danger pour eux. Ne dit-on pas que le Loch Ness ne « rend pas ses morts ». La faible teneur en oxygène au fond du Loch peut-être une raison pour laquelle les corps ne remontent pas. Cependant, si certains d'’entre eux sont remontés à la surface, intacts, d’'autres ont été repêchés mutilés de morsures bien trop grandes pour avoir été infligées par des poissons ou des animaux connus.

     

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    En 1934, les quatre photos du monstre prises par le docteur Robert Wilson firent le tour du monde mais se révélèrent être un canular. Elles écartèrent d’'autres observations particulièrement importantes qui eurent lieu dès le début des années 1930 et même avant. Richard Frank mentionne dans ses « Northern Memoirs » datant de 1658, une « île flottante » dans le Loch Ness.

     

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     Campbell of Islay écrivait en 1860 « que le Loch était plein de taureaux aquatiques ». La première observation qui dépassa vraiment le cadre local est celle des Mackay ; le 14 avril 1933, les époux Mackay observèrent au milieu du lac, depuis la rive nord-ouest, une « bête formidable s'’ébattant en soulevant des gerbes d’'écume ». Le 22 juillet 1933, Nessie fût aperçu sur la terre ferme par les époux Spicer qui racontait, « Une espèce de trompe d’'éléphant et un corps monumental ». En 1934, un témoignage important, sur la terre ferme, nous vient d’'Arthur Grant ;

     

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     le 5 janvier, cet étudiant en médecine rentrant d'’Inverness à Drumnadrochit faillit heurter avec sa mobylette un animal étrange avec « un long cou et de grands yeux ovales, avec une queue de deux mètres de long puissante et non pointue. La longueur était de cinq à sept mètres, il avait l’'air d’être un hybride, une sorte de croisement entre le plésiosaure et un représentant de la famille des phoques. Le corps s’épaississait vers la queue, la couleur était sombre, noir ou brun foncé ».

     

     Le Weekly Scotsman publia une photo prise le 29 juillet 1955 par P.A Macnab ; il s’'agit de l'’une des plus célèbres photographies du Monstre «  se déplaçant de gauche à droite en laissant un sillage ». On a pu recomposer l'’image et constater qu'’il y avaient trois parties immergées.

     

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    Tim Dinsdale

     

    C’'est en 1960 que Tim Dinsdale tourna le film représentant une preuve difficilement contestable. Il observa, le 23 avril 1960, un objet de forme ovale « qui soudain commença à bouger. Je vis un sillage s'’ouvrir à partir de son extrémité et je sus d’'un seul coup que je regardais l’'extraordinaire bosse dorsale de quelque énorme créature vivante ». Par la suite, en 1962, était fondé le « Loch Ness Investigation Bureau » chargé d’'organiser la surveillance méthodique du Loch. Durant les années qui suivirent, aucun document prouvant définitivement l’existence de grands animaux inconnus dans le Loch ne fut obtenu malgré 200 observations visuelles entre 1963 et 1972 !!!

     

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    Pour essayer de découvrir Nessie, on a bien entendu usé de tous les stratagèmes au cours des dernières décennies. On avait pensé vider le lac avec d'’énormes pompes, mais huit rivières et une quarantaine de torrents se déversent dans le Loch. Certains ont suggéré de tendre un grand filet sur toute la longueur du Loch. Les années 1960 apportèrent un plus : l’'électronique. Dès 1962, on utilisa des hydrophones ; en 1968, le professeur D.G Tucker testa un nouveau type de sonar et le 28 août leur appareil repéra deux objets oblongs d’'une vingtaine de mètres de long qui repassèrent à plusieurs reprises devant le rayon du sonar à une vitesse d'’environ 35km/h. L'’expérience du Colonel H.G Hasler est à ce titre intéressante : il sillonna le lac avec son voilier, et il aperçut des remous bizarres ainsi que trois bosses surgissant de l’'eau. En 1968 et 1969, deux sous-marins de poche conduits par Dan Taylor visitèrent les eaux profondes du lac. Les deux submersibles furent très utiles pour établir des cartes très précises du fond du Loch, relevant des tranchées et des cratères jusque-là ignorés.

     

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     A 170 mètres de profondeur, on enregistra l'’écho d'’un objet à 200m du submersible et, lorsque l’'appareil s'’approcha à moins de 100m de profondeur, la source de l’'écho disparut ! Dan Taylor dut avoir une sensation peu agréable lorsqu'’il sentit son navire bousculé si violemment qu'’il effectua une rotation de 180°. Dans les années 1970, le docteur Rines, grâce au sonar et à la réflexion des ondes acoustiques, devait détecter les objets photographiés ; Rines et toute son équipe de l'’Institut des Sciences Appliquées de Boston devait donc résoudre le mystère grâce à leur flash électronique. Dans la nuit du 7 au 8 août 1972, sur l’'écran du sonar, les membres de l'’équipe aperçurent des points qui représentaient des saumons s’'assemblant pour leur migration d'’automne mais qui peu à peu ne formaient plus qu’'un seul trait. A leur poursuite, deux formes apparurent, qui à l'origine n’'étaient qu’'un gros trait noir mais qui s’'épaissit peu à peu. A moins de quinze mètres en-dessous des deux embarcations un ou probablement deux Nessies fendaient les eaux noirâtres du Loch. Le film fut développé et on y trouva quatre photos avec des lignes vagues et quelque chose de solide. Les photos furent envoyées à la NASA ; deux images montrent une masse en forme de losange rattachée à une autre masse qui semble plus grosse. Les deux photos suivantes montrent un changement de position de cette « nageoire », ce qui permettrait de penser que l’'objet était animé. Les experts ont estimé que la longueur de l’'aileron mesurait entre 1,50m à 2,40m. Il s’'agirait donc d’une nageoire rhomboïdale n’'appartenant à aucune espèce connue. On aurait donc photographié un fragment du Monstre, levé un morceau du voile de la légende, mais insuffisant pour l’'équipe du docteur Rines qui récidiva dès 1973 et 1974 sans aucun résultat. 1975 est une date tout aussi importante que la précédente ; la caméra et le flash étaient fixés sur un lourd cadre métallique suspendu sous le bateau. Parmi les milliers d’'images jaunâtres, cinq d’'entres elles sont à retenir.

     

    La première et la dernière montrent le fond du bateau : il en résulte qu’'un basculement du lourds dispositif de 75 kilos se produisit car la caméra était dirigée horizontalement. L'’image N° 438 nous montre une partie d'’un corps cylindrique avec des petites excroissances laissant entrevoir ce qui pourrait être une tête, un cou et un corps. Sur l’'image 1069 apparaît le fond du bateau ; la caméra ayant repris sa position normale nous montre les images 1071 et 1072 qui nous présentent le portrait de Nessie selon certains, représenté par une masse arrondie avec une certaine symétrie bilatérale. A l’'étude des photos, on peut voir la tête de l’'animal avec la bouche ouverte et des tiges ou des tuyaux se dressant sur la tête.

     

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    *** Les Kurdes ont aussi leur Nessie. Selon l'agence de presse Anatolie, un canotier, du nom de Mugdat Avci, a vu une bête " ressemblant à un hippopotame avec un cou long de 2 mètres... Cette créature a posé sa tête sur mon canot. J'étais terrifié ", a indiqué Mugdat Avci qui travaille depuis 24 ans comme canotier sur ce plus grand lac du pays. "Cela fait 24 ans que j'y navigue, je n'ai jamais rien vu de pareil et inch'allah je ne le reverrai pas" , a dit le témoin qui assure que dans le passé il n'avait jamais cru les légendes sur l'existence d'un " monstre " dans ce lac." Ce n'est pas la première fois que l'on soupçonne Nessie d'avoir un cousin kurde. En 1990 une silhouette foncée au milieu du lac avait été aperçue par des témoins mais aucune image n'avait pu être saisie... Comme pour Nessie, le monstre est timide et fuit les photographes !!! *** 

     

    Ces clichés représentent-ils donc Nessie ? On ne peut être affirmatif ; on a pensé que les images pouvaient être celle d'’une souche d'’arbre immergée. On a bien sûr voulu interpréter cette photo où il semble que l’'on voit tout et rien à la fois. On ne peut pas, à la seule vue de ce cliché, être affirmatif comme l’'ont été certains. En tout état de cause, il y eut beaucoup de remous autour de ces photos surtout lors du baptême scientifique : le nom proposé fût Nessiteras rhombopteryx ( l’'animal du Ness à nageoire losangique ) et non comme l'’avait proposé dès 1965 Bernard Heuvelmans, Megalotaria longicollis ( le long-cou ). En octobre 1987, l'’opération Deepscan mit en scène une flottille de 23 bateaux armés de caméras et de sonars, alignés sur la largeur du lac durant 10 jours. L’'opération était menée par Adrian Shine et aurait trouvé des signes d'’une présence sub-aquatique. Le 13 octobre, un des participants déclara, après avoir capté un signal, qu'’il s’'agissait du « signal le plus fort et le plus clair jamais enregistré ».

     

    Le docteur Rines eut une observation avec l’'apparition d’'une forme mouvante au corps allongé. Un groupe de scientifiques de la Lowrance Electronics précisa que « pour provoquer un signal comme celui capté à 180 m sur le sonar de Shine, le poisson devrait être un véritable mastodonte. » Il faudrait peut-être se demander s'’il n'’y aurait pas plutôt deux espèces distinctes vivant dans le Loch. Les années 1990 apportent quelques témoignages intéressants : En 1992, il y eut une opération similaire à l’'opération Deepscan, le projet Urquart : il permit de repérer, le 28 juillet, le déplacement d’'une masse beaucoup plus importante et puissante que celles repérées jusque-là.

     

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    En juillet 1995, de mystérieux et « très profonds grognements » furent entendus à plusieurs reprises par les occupants du sous-marin d’'Alan Witfield.  En 1993, Edna Mc Innes et David Mackay observèrent un animal à long cou faisant des déplacements en cercle dans l’'eau, la créature nageant juste sous la surface. Les photographies prises sont malheureusement très peu significatives. Durant l’été 1995, des grognements et des gémissements seront perçus par des occupants du mini sous-marin d'Alan Witfield. Au mois de juin 1996, des vacanciers auraient aperçu de mystérieux mouvements en zig-zag pendant une durée de dix minutes. En août 1996, un pêcheur prit la photo d’'un sillage en l’'absence de tout bateau et son étude prouve qu'’il ne peut s'’agir d'’un poisson. Le 2 juillet 1997, alors que le bateau de plaisance Royal Scot sortait de l’'embouchure du canal à Fort Augustus et qu'’il effectuait un sondage par ultra-sons, il repéra deux grosses masses, ainsi que le 4 juillet à une profondeur de 120 m. Depuis le canular du docteur Wilson en 1934, on a pensé que Nessie pourrait être en réalité un poisson. En faveur de cette théorie, on peut avancer un mode de reproduction discret et surtout l’'explication de ses rarissimes apparitions en surface de préférence quand les eaux sont chaudes ce qui correspondrait au comportement d'’un poisson de fond. Pour le docteur Bernard Heuvelmans, il s'’agissait de l’'Otarie à Long Cou ou Megaloteria longicollis, un mammifère mettant bas dans l'’eau, ce qui expliquerait la rareté des observations faites sur la terre ferme. Selon les témoignages recueillis, la longueur de ces animaux se situerait entre 5 m pour les plus jeunes et 20 m pour les adultes.

     

    La tête ressemblerait à celle d'’un serpent, un peu ronde avec de petits yeux et une bouche entourée de ce qui pourrait être des moustaches. La piste du reptile est aussi très populaire mais on peut avancer à l’'encontre de cette thèse un certain nombre d’'arguments d'’ordre biologique : la température du Loch est trop basse pour que de tels animaux restent en permanence actifs ; de plus, les observations en surface sont, somme toute, très rares. Comment un reptile pourrait-il respirer sans faire surface souvent ou venir sur les berges afin d’'y pondre ses oeœufs ? Selon l’enquête effectuée par Steve Felthman sur environ 200 témoignages, il en ressort que nous n’'avons pas encore d'’image suffisamment globale de ces animaux pour en dresser une carte d'’identité précise. Selon Felthman, Nessie n’'aurait aucune raison de se montrer car, à environ 1,50 m de la surface, il y aurait une grande concentration de poissons. Les témoignages visuels, photographiques ou électroniques permettent sans aucun doute d’affirmer que l’'énigme du Monstre du Loch Ness n’'est pas une fable mais une véritable quête zoologique, mystérieuse, romantique et passionnelle qui connaîtra un jour un dénouement, qui souhaitons-le, nous laissera une petite part de mystère…

     

    Nessie, mythe où réalité ?

     

    La taverne de l’'étrange- 30 Janvier 2006

     

    http://www.lochness.co.uk/livecam/

    2 webcams en live, image rafraichie toute les 10s

     


     

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