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    Coïncidence or not coïncidence ?

    Le jugement dernier


    Leader travailliste à Eastbourne, en Angleterre, John Blackman n'a pas l'intention de régler la pension réclamée par sa femme. Son obstination le mène tout d'abord au tribunal, en avril 1922. On l'envoie en prison. Peu après, l'un des magistrats, John Duke, disparaît. Blackman, qui refuse toujours de payer, est à nouveau traduit en justice. Peu après l'audience, le major Molineux, un des magistrats, tombe sérieusement malade avant de s'éteindre. Quelques minutes après la sentence du troisième procès de Blackman, le magistrat H.D. Farnell a une attaque et meurt sans reprendre connaissance. Toujours aussi obstiné, Blackman est cité à comparaître de nouveau, en octobre 1923, cette fois devant le juge McKarness, qui l'envoie une fois de plus en prison. Blackman finit de purger sa peine suffisamment tôt pour assister aux funérailles du juge. En juillet 1924, on rend le verdict du cinquième procès de l'accusé. En septembre, J.T. Helby, un des magistrats présents à l'audience, quitte ce monde. Par la suite, John Blackman commente ainsi ces cinq morts :

    " il doit s'agir d'une coïncidence. Je ne leur ai jamais gardé aucune rancune. " ...

    *

      

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  • La voiture fantôme N° 42

     

    Le 14 mai 1963 prend des allures de grand jour pour les Nippons passionnés de courses de voiture. Le grand prix du Japon, le premier depuis la guerre, se court sur le circuit ultra-moderne Suzuka, à Nagoya. Le favori, Masao Asano, pilote une Austin Healey blanche n° 42. Le choix de ce numéro a surpris tout le monde car, au Japon, il faut l'éviter à tout prix. Le chiffre arabe 42 se traduit par " shi ni ", qui ressemble au mot shingu ( mourir ). Mais le pilote ne voit là que " vieilles superstitions ". A la fin du premier tour, Asano prend la tête. Mais alors qu'il aborde de dernier virage à plus de 200 km/h, il perd le contrôle de son Austin Healey. Elle rebondit sur la piste, défonce les barrières de sécurité, et finit fatalement sa course au fond d'un ravin, tuant le pilote. Quelques semaines plus tard, la fédération automobile, qui régit tous les sports mécaniques du pays, décide d'interdire désormais le n° 42. Un an plus tard, 150.000 personnes envahissent le circuit Suzuka pour le second grand prix du Japon, qui rencontre un succès plus considérable encore que le premier. Deux équipes d'observation sont placées dans la tour de contrôle afin de vérifier l'ordre de passage des voitures et d'éviter toute erreur dans le classement final. Pendant la course, l'encombrement de la piste ne laisse pas aux pointeurs le loisir de penser. Ils crient simplement les numéros des voitures à chacun de leur passage éclair. Mais quand ils comparent leurs notes, ils constatent qu'un n° 42 est passé huit fois ! Personne ne put décrire cette voiture ni son pilote. Masao Asano est-il revenu courir sa dernière course ?

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  •  Des monstres au  fond des lacs

     

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    Des créatures non identifiées apparaissent régulièrement à la surface des lacs Pour ne les citer, le fameux « Nessie » du Loch Ness, « Champ » du lac Champlain à New-York et une créature semblable ayant été signalée dans le lac de Van en Turquie. Illusions d’'optiques, affabulations ou espèces animales inconnues… ? L’'enquête est ouverte.

     

     

     

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    C’'est l’'été. En cette mi-juillet 1974, une nageuse prend un bain matinal dans le lac Okanagan, au Canada. Elle ne s’'attend vraisemblablement pas à être dérangée. Soudain, un objet imposant et lourd heurte sa jambe. Lorsqu'’elle se retourne, la nageuse voit une créature énorme qui se dresse devant elle. Elle pense d'’abord qu’il s’agit d’une baleine. Mais curieusement, cette « baleine » se déplace comme un serpent.

     

     

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    Selon son témoignage, l’'animal mesurait 7,5 à 9 mètres de long pour une largeur d’'environ 1,20 mètre. En nageant, il était animé de flexions verticales faisant régulièrement apparaître des segments d’'environ 5 mètres de long au-dessus de l’'eau. La peau était lisse, grise et foncée. Des bandes de couleur claire rayaient le dos du monstre et sa queue, tachetée, était pourvue d'’ailerons, comme celle d’'une baleine. L'’animal avançait à 5 ou 6 kilomètres à l’'heure, juste sous la surface de l’'eau. La nageuse était convaincue qu'’il ne s’'agissait ni d’'un poisson ni d’'un reptile. Le témoignage de cette personne n’'a rien d’'extraordinaire. Pour les riverains du lac Okanagan, l’'animal est presque devenu un « familier » ; d’'ailleurs, ils lui ont donné un nom affectueux, « Ogopogo ». En fait, l’'animal y est observé depuis plusieurs centaines d'’années. « Ogopogo » n’'est même pas un cas isolé. De tels monstres aquatiques ont été aperçus dans plusieurs lacs et rivières à travers le monde entier.

     

    *** Les chevaux-anguilles ***

     

     

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    Ainsi signale-t-on des monstres similaires à l’'Ogopogo dans les lacs irlandais. Là-bas, on les appelle des chevaux-anguilles. Car, suivant les témoignages, ils auraient une tête de cheval surmontant un long corps sinueux. Le 22 février 1968, sept membres de la famille Koyne aperçurent un cheval-anguille de 3,50 mètres de long dans le Lough Nahooin. Une bête présentant le même signalement- peau lisse, glabre et noirâtre ; long cou ; queue présentant deux sinuosités verticales ; tête de cheval dotée d’'une corne- avait déjà été observé dans le Lough Fadda, dans la même région, en 1954. Ce qui est étonnant, c’'est que ces deux loughs- « lacs » en gaélique- semblent trop petits pour abriter de pareilles créatures. Mais il se peut que ces monstres soient amphibies, qu’ils puissent sortir de l'’eau, à la manière des phoques, et se déplacer sur terrain sec, migrant ainsi discrètement d'’un lac à l’'autre.

     

     

    N’'est-ce pas dans le Connemara ( Irlande ) qu’'on découvrit, à la fin du siècle dernier, une sorte d’'anguille géante dans la canalisation reliant le Crolan Douglr au Derrylea Lough ? A l’'époque, on n’'essaya même pas de l’'extraire des tuyaux. Et une fois la créature morte, on laissa même pourrir sa carcasse, gâchant ainsi cette chance rare de pouvoir étudier un exemplaire de ces monstres d'’eau douce.

     

    *** Les témoignages abondent...***

     

     

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    Même sans parler de preuves concrètes, le nombre de témoignages en provenance de divers endroits de la planète ne cesse de croître. Bien sûr, « Nessie », le monstre du Loch Ness, demeuré le plus médiatique de tous. Mais de nombreux autres animaux du même type, sans doute des descendants de serpents de mer- isolés du milieu marin dans les eaux fermées des lacs- sont signalés. Autre fameux serpent de lac : « Champ », le monstre du lac Champlain, situé à la limite de l’'Etat de New-York et du Vermont aux Etats-Unis. Il serait long de 4,5 à 12 mètres. De couleur marron, il serait doté d’un cou long et vertical, d’'une tête chevaline, et de deux ou trois bosses. Une photographie prise par Sandra Mansi, le 5 juillet 1977, à une distance de 30 à 45 mètres, fut examinée de façon très minutieuse par Paul Leblond, un océanographe de l’'université de Colombie-Britannique ( Canada ).

     

     

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    Selon lui, les parties visibles émergeant de l’'eau et qui atteindraient de 5 à 17 mètres de long ne représenteraient qu’'une petite partie du monstre… qui aurait donc des dimensions dantesques.

     

     

    Une créature semblable a été signalée au lac de Van, en Turquie, en juin 1997. De 7 à 15 mètres de long, l’animal serait doté d’un long cou, de trois bosses et d’'une tête chevaline. Une vidéo amateur prise par un universitaire local, Unal Kozak, est censée montrer le monstre. Malheureusement, on ne distingue rien d’autre qu’une masse imposante, de couleur marron, se déplaçant sous l’'eau…. Ce pourrait être tout et n'’importe quoi.

     

        

     

    Un amateur filme la bête du lac Van en Turquie orientale. Des images du monstre du lac de Van ont été rapportés la première fois il y a environ deux ans, mais davantage de preuves ont été offerte ce mardi : les images d'amateur de mauvaise qualité de quelque chose désirent ardemment et se déplacer foncé au milieu du lac. Après chaque aperçu, les équipes de photographes professionnels ont loué des bateaux pour essayer d'immortaliser clairement la bète sur film, mais étaient non réussis chaque fois. Le sujet est devenu une hantise pour le jeune Unal Kozak, un aide d'enseignement d'université de Van qui avait parlé aux témoins oculaires depuis les premières observations. Se poster aux endroits où la plupart des observations ont été rapportées, Kozak indique qu'il a vu et a filmé le prétendu monstre à trois occasions. Kozak a également écrit un livre sur la créature, y compris des schémas du monstre basé sur les descriptions d'environ 1.000 témoins.

    Il dit que la créature fait d'environ 15 mètres (49.5 pieds) de long. L'opinion publique est divisée si la créature est un canular pour attirer des visiteurs dans une région en mal de touristes. La ville du Van est dans une région sous-développée de la Turquie orientale.

    Les images ont été envoyées à l'université de Cambridge pour l'examen, et on s'attend à ce que Jacques Cousteau, le biologiste marin mondialement-célèbre, visite et examine le lac.

    CNN June 12, 1997

        

     

    *** Des super-poissons de taille hors norme...***

     

     

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    Les spécialistes des monstres marins se disputent autour de ces embryons de preuves pour déterminer à quelles créatures les monstres serpentiformes et au long cou ressemblent le plus. Mais, au même moment, d'’autres monstres d'’eau douce on pu être clairement identifiés. Il s'’agit de spécimens de poissons très répandus, mais se caractérisant par des proportions… anormales. Ainsi, durant de nombreuses années, une rumeur locale fit état de sinistres monstres décimant la population de canards sauvages, sur le lac Washington aux Etats-Unis. Le 5 novembre 1987, on sortit de l'’eau la carcasse d’un énorme esturgeon pesant 408 kg et mesurant 3,30 mètres de long ! http://tyron29.oldiblog.com/?page=photo&id=1061695 ) On pense que le poisson avait atteint l’'âge- faramineux pour cet animal- de 80 ans. Le plus curieux, c’'est que les esturgeons ne se nourrissent pas de volaille. Alors, qui a mangé les canards ?

     

     

     

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    1984 : un autre « monstre » fait des ravages parmi les canards du lac Stafford, en Californie. Le 22 août, on y captura un gros esturgeon, cette fois-ci vivant. Il mesurait 2 mètres de long, et vivait sans doute depuis une trentaine d'’années dans le lac. La coïncidence est troublante.

    Mais les observations les plus spectaculaires en matière de poissons monstrueux viennent du lac Hanas, au nord-ouest de la région autonome du Xinjiang, à l’'ouest de la Chine. Selon les riverains, ce grand lac isolé abriterait depuis longtemps d’'énormes monstres aquatiques de couleur rouge. Ils ont été observés par un groupe d’'étudiants et un biologiste, le professeur Xiang Lihao. En effet, ce dernier vit un jour apparaître dans ses jumelles deux énormes masses rougeâtres qui se déplaçaient rapidement sous la surface de l’'eau. Pour le biologiste, ces créatures ressemblaient beaucoup à des saumons, mais d’'une taille extraordinaire, que le savant estimait à… 10 mètres environ. Une variété de saumon de grande taille, connue également sous le nom de « taimen », existe dans de nombreuses rivières de Chine septentrionale, mais leur taille ne dépasse jamais 2 mètres. Des études complémentaires sont actuellement en cours autour du lac Hanas pour tenter d’identifier ces poissons géants.

     

     

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    Même si de nombreux monstres lacustres peuvent effectivement être identifiés comme étant des poissons, et même si la majeure partie des témoignages ne recouvrent en fait que des observations d’'animaux courants mal identifiés, ou encore des vagues de forme inhabituelle et de simples effets d'’optique, il n'’en reste pas moins que quelques observations restent difficiles à expliquer. Si elles étaient authentifiées, elles prouveraient sans conteste qu'’existent sous les eaux des lacs des créatures radicalement différentes de toutes celles que l’'on connaît aujourd’'hui.

     

     *** Zeuglodonte and C°...***

     

     

     

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    Pour expliquer zoologiquement l’'existence des monstres lacustres serpentiformes, les spécialistes portent leur regard sur un passé lointain remontant à 25 millions d’'années, l’'époque présumée de la disparition des derniers zeuglodontides. Atteignant jusqu'’à 21 mètres de long, ces mammifères serpentiformes avaient vraisemblablement la possibilité de fléchir leur colonne vertébrale sur un plan vertical, comme les monstres lacustres actuels. Il est tout à fait possible que les zeuglodontes aient survécu, sachant qu’'aucune autre espèce animale n’a rempli leur niche écologique à leur disparition. Dans ce cas, comme nous avons affaire à un mammifère intelligent, il est plausible qu'’il soit parvenu à échapper à nos observations. Bien sûr, certains paléontologues doutent que les zeuglodontes aient de réelles ressemblances avec les animaux serpentiformes actuels. Mais l’'évolution a pu transformer ces descendants, mutation après mutation…

     

     

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    A l’'heure actuelle, les seules preuves de l’'existence des monstres lacustres sont d'’ordres photographiques… Elles peuvent être facilement falsifiées. Jusqu'’à présent, aucun spécimen d’'une espèce inconnue n'’a été capturé. Le 12 juillet 1987 pourtant, on était tout près d'’attraper la preuve. Ce jour là, un animal serpentiforme de 14 mètres de long aurait été tué d’un coup de fusil dans le lac Manitoba ( Canada ). Le cadavre fut emporté rapidement et vendu à un acheteur anonyme pour 200 000 $. Une enquête a été menée… mais la carcasse n’'a jamais été retrouvée. Tant pis pour cette fois.…

     

     

     ptero

     

    http://secretebase.free.fr/etrange/monstres/serpentdemer/serpentdemer.htm

    http://perso.orange.fr/cryptozoo/vedettes/serpdemer.htm

    http://www.paranormal-fr.net/dossiers/grand-serpent-de-mer.php

    http://www.dinosoria.com/monstre_chinois.htm

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Monstre_du_Loch_Ness

    http://www.alchimia-magazine.com/lochness.htm

    http://alain.debord.club.fr/news/telex.htm

     

    La taverne de l’'étrange- 12 novembre 2006

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  • La route maudite !!!


    LA ROUTE MAUDITE

     

    Le 4 janvier 1960, à 14h10, l’écrivain Albert Camus trouve la mort sur un platane du kilomètre 88,4 de la Nationale 5, entre Pont-sur-Yonne et Paris. Quelle coïncidence, dit quelques heures plus tard le conducteur du fourgon mortuaire de Villeblevin. C’est le deuxième habitant de Lourmarin qui vient se tuer à cet endroit et juste sur le platane du kilomètre 88,4 ! Quarante ans auparavant, des gitans chassés des ruines du château de Lourmarin ( Vaucluse ), avaient jeté une malédiction sur tous ceux qui participeraient à la résurrection de cette vieille demeure. Douze personnes, entre 1925 et 1960, parmi les habitués du château, moururent subitement ou de mort assez peu naturelle. Albert Camus, qui riait de la malédiction, fut la treizième victimes. En 1949, l’industriel Jean-Luc Michelin roulait sur la Nationale 7, entre Briare et Montargis. Il n’y avait aucun véhicule en vue, quand soudain, et sans aucune raison apparente, sa voiture quitta la route et dans un fracas d’explosion, il percuta un arbre et fut tué sur le coup, ainsi que ses 3 passagers. C’est curieux, raconta  un témoin de l’accident. Sa voiture roulait vite, mais la voie était libre…Il y a bien eu, en dix ans, plus de dix personnes qui se sont tuées à cet endroit. La famille Michelin et ses alliés ont particulièrement été éprouvés : - en 1937, Pierre Michelin et ses 4 passagers furent tués trouvèrent la mort sur cette même route. Et en 1947, Pierre Boulanger, président de la société Michelin, échappe de justesse à la mort, encore une fois, sur cette même route…On avança des explications incohérentes : il existe des endroits maudits. C’est la vengeance de la route sur les rois du pneu.

     

    La route maudite !!!

     

    L’accident d’Albert Camus, sous quelque angle qu’on le prenne, offre un aspect mystérieux : il était mathématiquement impossible- pas une chance sur 100 milliards- que deux habitants de Lourmarin, puissent trouver la mort à 600 km de distance de leur village, sur le même arbre de l’Yonne…

     

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    solution possible lue sur un site ici !


    "On considère que les deux frères ont été victimes d’un effet stroboscopique dû aux flashes de lumière solaire, ces éclats étant produits par les intervalles d’ombre et de lumière consécutifs à la disposition régulière des platanes. Il semble que dans certaines conditions ce phénomène puisse entraîner une sorte d’hypnose. Les deux frères ont roulé au même moment de l’année (donc avec la même intensité lumineuse, le même angle de rayonnement) et probablement à la même vitesse."

     

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  •  LES ESPRITS VIOLEURS

     

    Ils s'’insinuent, pénètrent dans votre chambre, vous observent tapis dans l’'ombre et puis soudain s'’emparent de vous… Ce sont les incubes et les succubes, des esprits violeurs. Méfiance !

     

     

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    Carlotta se brossait les cheveux. A peine fut-elle allongée dans son lit que… la chose, impressionnante, énorme, se fraya un chemin jusqu'à elle… Carlotta souffrait ; la chose, qui l’'avait pénétrée si vite, l'’éperonnait maintenant avec violence. Elle n’'avait plus l’'impression d'’être un être humain… encore moins d'avoir affaire à un être humain….

     

    Ces lignes sont extraites d’un roman de Frank De Felitta, dont on a tiré un film d’horreur à succès intitulé The Entity ( l’'Emprise ). Mais attention, il ne s’agit pas que de littérature… ce récit s’appuie sur une histoire authentique, celle d’une jeune californienne du nom de Carlotta Moran. L’expérience qu’elle vécut dans les années 1970 fut consignée dans des rapports psychiatriques des plus sérieux, confirmée aussi par des preuves physiques, comme les nombreuses contusions relevées sur son corps, sinistres témoignages des viols nocturnes à répétition… Pour certains chercheurs, cela ne fait aucun doute : Carlotta fut victime d’une entité abusant d’elle à la faveur de la nuit… un incube.

     

    *** Des viols de nuit à répétition ***

     

     

     De tels « viols » ne sont pas si rare. Ils sont même connus depuis des temps immémoriaux. L’'incube et son pendant féminin le succube sont déjà présents dans la culture latine- d’'où d'ailleurs ils tirent leurs noms. Incubus, créature de sexe masculin, vient du verbe incubare, qui signifie s’'allonger, se coucher. Une étymologie bien explicite…. Quant à succuba, c’'est la concubine dans la langue de Cicéron. Manière de désigner dans la société antique patriarcale celle qui consomme l’'acte sexuel dans l'’illégalité. La tradition judéo-chrétienne fera du succube et de l’'incube des incarnations du Diable, des démons satisfaisant leurs vices sur des victimes innocentes… ? Pas tant que cela. Toute l’'ambiguïté vient de là. C'’est pourquoi la condamnation vise autant l'’agresseur que l'’agressé(e). C'’est pourquoi aussi on rechigne souvent à parler de viol au sens strict, comme si on supposait toujours à l’'origine du phénomène des incubes et des succubes un consentement muet. La suite nous dira si oui ou non cette façon de penser est légitime…

     

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     Généralement, incubes et succubes sont invisibles. Mais le cas de Carlotta avait ceci de singulier, c'’est qu’elle voyait vraiment l’'entité, qui chaque fois changeait d’'apparences. Une nuit, elle vit un nain ; une autre, un homme de grande taille et très musclé, à la peau verte ( soi dit en passant, ça me rappelle un certain David Banner…).

     

    Autre singularité : l’'incube assaillait Carlotta aussi bien de jour que de nuit. Et lui parlait alors même qu'il était à l’œ'oeuvre. Un incube romantique, si l’'on veut…. Une célèbre actrice britannique ( qui préfère garder l’'anonymat ) confessa une « aventure » similaire à Stan Gooch, psychologue et médium anglais. Elle sortait tout juste d’'une phase de sommeil profond, lorsqu’'elle remarqua que la lumière au plafond avait pris la forme d'’un oeœil humain la fixant avec insistance. Chose inquiétante, à laquelle vint s'’ajouter une curieuse sensation… elle sentait une force s'’exercer sur son corps comme si un homme était sur le point de lui faire l’'amour. Pourtant il n’'y avait personne. « Au début, raconte l’'actrice, c'’était plutôt agréable. Mais par la suite la pression se fit plus forte. « Il » déployait une telle énergie que mon corps s'enfonçait dans le matelas et les lattes du lit. » Lorsque l’'entité disparut enfin, elle se précipita dans la salle de bains. Et là, face au miroir, elle remarqua que sa bouche était pleine d'’un sang noirâtre.…

     

     

    Curieusement, les phénomènes d’'incubes et de succubes sont souvent doublés de manifestations paranormales imputables à des poltergeists, les esprits frappeurs : déplacements inexplicables du mobilier, feux s'’allumant spontanément, défaillances électriques des appareils ménagers. Ainsi Carlotta Moran était-elle harcelée par un poltergeist qui semait un chahut de tous les diables dans sa maison, brisant la vaisselle et lui hurlant des obscénités. Est-ce à dire qu'’en tout esprit frappeur sommeille un esprit violeur- ou l'inverse si l’'on préfère ?

     

    *** Esprits frappeurs et esprits violeurs ***

     

    Guy Lyon Playfair, un vétéran de l'’investigation paranormale, décrit dans un de ses ouvrages certains évènements bizarres dont il a été témoin à l’'occasion de recherches menées au Brésil. L’'un d’'entre eux atteste le lien existant entre poltergeists et incubes. Marcia, une jeune femme très cultivée, licenciée de psychologie, découvrit un jour une statuette en plâtre représentant Yemanja, la déesse de l’'eau. Cette statuette, refoulée par les vagues sur la plage de Sao Paulo, avait précédemment été jetée à l'’océan en guise d’'offrande. Marcia emporta l’'objet chez elle. Dès lors, elle vécut toute une série d'‘évènements traumatisants, manifestations typiques d’'un poltergeist. Elle se sentit bientôt si épuisée et déprimée qu’elle envisagea le suicide. La vie dans sa maison devenait impossible. Une nuit elle sentit la présence d’'un incube dans son lit. Il y eut une première agression sexuelle, suivie d’'autres. Enfin, sur les conseils d’'un occultiste, elle décida de rejeter la statuette à la mer.

     

    *** Des esprits familiers ***

     

     

    Les esprits qui nous hantent ne sont pas toujours de parfaits étrangers ; en vérité, il peut s'’agir d'’êtres très proches, morts… ou même vivants. Dans un article consacré aux hallucinations des veufs, publié dans le très respectable British Medical Journal, un scientifique révéla que, sur un panel de 300 hommes et femmes interrogés, presque la moitié reconnaît avoir vu, entendu, ou même touché leur conjoint décédé. Il remarqua également que la plupart des victimes d'’hallucinations avaient dépassé la quarantaine, et que ceux âgés de plus de soixante ans subissaient les hallucinations les plus vives. Il s’'agit, bien entendu, d'’une étude assez limitée où l’'on n’a pas cherché à savoir si les personnes avaient expérimenté un rapport sexuel avec leur conjoint défunt. Mais il serait intéressant de savoir si les manifestations d’'esprits ou de fantômes sont plus nombreuses avec l’'âge. Par comparaison, on sait que les phénomènes de poltergeists sont plus courants chez les adolescents que chez les adultes. Se pourrait-il que les gens plus âgés recherchent plus activement une consolation de nature spirituelle et soient donc plus disposés à faire bon accueil à ceux qu’'ils ont aimés ?

     

    Les jeunes, hommes ou femmes, plus actifs sexuellement, seraient-ils plus volontiers sujets à halluciner sur le thème d'’un esprit violeur ? Pour le moment, ces questions demeurent malheureusement sans réponse, faute d'’études plus poussées sur ces phénomènes. Outre cette théorie qui prétend qu’'incubes et succubes seraient les fantômes de personnes décédées, l'hypothèse la plus intéressante avance que les esprits violeurs seraient les « doubles » de personnes vivantes.

     

    *** L'histoire de Ruth ***

     

    Dans une de ces enquêtes, le psychiatre Morton Schatzman rapporte le cas de Ruth. Cette jeune femme avait été violée par son père dans sa jeunesse. Adulte, elle présentait de nombreux symptômes hystériques- notamment une capacité à imaginer que son père lui rendait visite pendant la nuit ( alors qu’'à l'’époque il était vivant ) pour perpétrer à nouveau sur elle son odieux forfait. Ici, la figure de l’'incube représentait clairement la réincarnation d'’un trauma enfantin : le viol incestueux. Qui plus est, Ruth s'’aperçut aussi qu’elle était capable de créer un « double » de son époux, Paul. L’'image obsessionnelle était si « vivante » qu’elle entretenait un commerce charnel avec elle. Elle finit même par préférer l’'illusion à la réalité… Ironie de l'’hystérie. Le psychiatre Morton Schatzman rapporte les propos de Ruth relatifs à l’'entité : « Il embrassa à nouveau ma bouche. Puis, il commença à me faire l'’amour… Nous arrivâmes à la jouissance en même temps. » Encore plus extraordinaire, ce témoignage de personnes vivant dans l’'entourage de Ruth et qui auraient vu le « double » de Paul. Hystérie contagieuse, délire collectif ou incube réel ? Des recherche ont par ailleurs démontré que des visions peuvent même être transmises par télépathie.

     

    Le curieux phénomène de dédoublement dont Ruth a été victime peut nous faire pencher pour une interprétation psychanalytique du phénomène des incubes. Ces créatures au sexe inversible représenteraient des matérialisations fantasmatiques de nos angoisses primitives. Assimilables à un cas de possession démoniaque- du moins d'’un point de vue chrétien- , incubes et succubes ne seraient que des projections d'’un moi qui rejette, refoule certaines de ces propres tendances sexuelles, qui prendraient alors la forme d’'un « double » extérieur et persécuteur. Cruelle revanche des pulsions.…

     

    *** Nos démons intérieurs ***

     

    Cette version moderne du mythe éternel des esprits violeurs donne en quelque sorte la clé de la réprobation et de la honte qui entourent ces phénomènes. Le démon serait en nous ; n'’en serait victime que celui qui aurait la faiblesse de succomber à la Tentation… Les chercheurs dans le domaine du paranormal soulignent aussi l’'influence déterminante du conditionnement culturel. Ainsi constate-t-on que seuls les chrétiens ont des apparitions de la Vierge.… A l'’inverse, faut-il penser que seuls ceux qui croient aux démons rencontrent incubes et succubes ? Manière de dire au Diable, comme Dieu, reconnaît les siens… !

     

    *

     

    Aura2

     

    La taverne de l’'étrange- 6 novembre 2006

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