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    L’EXPERIENCE DE PHILADELPHIE

     

    uss eldridge

     

    Au mois d’avril 1973, j’ai eu le plaisir de rencontrer Francis MAZIERE, des éditions LAFFONT (collection des livres noirs) pour des renseignements sur l’île de Pâques, très grand spécialiste en la matière. Après ce contact favorable Francis m’a fait part d’un courrier reçu quelques semaines plutôt au sujet d’un projet de livre sur l’expérience de Philadelphie de 1943, aux éditions Laffont. Envoyer par l’association du Docteur Manson Valentine, archéologue, et océanographe. Mason Valentine qui est le dernier ami de JESSUP, principal investigateur de Philadelphie. Les éditions Laffont ont refusé d’une façon catégorique la réalisation de cet ouvrage. Francis MAZIERE, m’a confié aussi certains écrits sur ce sujet.

    Je vais aujourd’hui retracer les grandes lignes de cette expérience.

     

    Le docteur Morris Jessup, le fameux astronome est très grand scientifique, fut en relation avec le bureau de la Recherche Navale. D’après Jessup, l’expérience de Philadelphie était une opération secrète conduite par la Marine nationale U.S.A… à Philadelphie et en mer, en 1943.<o:p></o:p>

    Elle avait pour objectif de vérifier l’effet d’un courant magnétique produit sur un bâtiment de surface pourvu de son équipage. En pratique voilà comment elle s’applique : un champs électrique crée dans un solénoïde fait naître un champ magnétique à angle droit du premier, chacun de ces champs représentant un plan de l’espace. Mais étant donné qu’il existe trois plans d’espace, il doit y avoir un troisième champ, peut-être gravitationnel. En relayant les génératrices électromagnétiques en vue de produire une pulsation magnétique, il peut être possible de créer ce troisième champ grâce au principe de résonance. Jessup croyait que la Marine Nationale des U.S.A , en avait eu connaissance par hasard, à la suite d’une expérience en temps de guerre, menée à bord d’un contre-torpilleur (USS ELDRIDGE), laquelle a pris le nom d’expérience de Philadelphie.

     

    Les résultats se révélèrent stupéfiants et d’une grande portée bien qu’ils aient eue des effets secondaires néfastes sur l’équipage. Dès le début de l’expérience, une lueur verte, vaporeuse, se manifesta, assez semblable à celle dont font état les survivants d’incidents survenus dans le triangle des Bermudes, qui évoquent un lumineux brouillard verdâtre. Bientôt, l’ensemble du navire fut submergé par cette étrange brume et le bâtiment, ainsi que son équipage, commença à disparaître à la vue de ceux qui se trouvaient sur la quai jusqu’à ce que, seule, la ligne de flottaison fût visible. Ultérieurement, le contre-torpilleur fut signalé comme ayant apparu et disparu à NORFOLK ! (<st1:metricconverter w:st="on" productid="320 km">320 km</st1:metricconverter>) pour revenir à Brotherly Love, ou il était amarrer. Peut-être le résultat d’un essai d’invisibilité, comportant une certaine similitude avec le phénomène de déviation du temps. Un ancien membre de l’équipage a rapporté que l’expérience fut réussie en mer les derniers jours d’octobre 1943, avec un champ effectif d’invisibilité de forme sphérique s’étendant sur cent mètres de chaque bord qui laissait entrevoir le dépression causée par le bateau dans l’eau, mais pas le bâtiment en soi.

      

     

    Avec l’intensification du champ de force, certains membres de l’équipage commencèrent à disparaître ; ceux-ci ne purent être retrouvés que grâce au contact physique et ils ne redevinrent visibles que par l’intervention d’une technique relevant de l’imposition des mains.<o:p></o:p>

    Certains autres s’éloignèrent à tel point de leurs dimensions matérielles initiales qu’ils ne purent être détectés et ramenés à la normal qu’à l’aide d’un dispositif électronique spécial. Pour de tel cas, lorsqu’un compagnon de bord ne  pouvait plus être vu ou senti, l’équipage usait d’une expression curieuse ; (il est figé dans la mélasse). En vérité, il s’agissait d’un état d’inertie momentané auquel il était souvent difficile d’arracher le sujet. Des rumeurs circulèrent assurant que des hommes avait été hospitalisés, que certains étaient morts et d’autres souffraient de dérangements mentaux. D’une façon générale, les capacités physiques semblaient avoir été aiguisées, alors que chez certains hommes les effets de la transmutation dus à l’expérience se perpétuaient ; ils disparaissaient provisoirement et réapparaissaient tandis qu’ils se trouvaient chez eux, dans la rue, ou qu’ils étaient assis dans des bars ou dans des  restaurants à la stupeur de ceux qui les entouraient. A deux reprises, l’habitacle du navire fut la proie des flammes pendant son remorquage vers la terre. Nous ignorons si Jessup, a été témoins des événements qu’il a rapportés, mais nous  savons qu’il s’est livré à des recherches très approfondies. Il faut garder à l’esprit qu’il n’avait rien de l’écrivain versant dans le charlatanisme, mais qu’il était un homme de science éminent, et un astronome célèbre. Il s’était vu confier le grand télescope électronique de l’hémisphère Sud. Jessup s’intéressa a nouveau à l’expérience de Philadelphie, lorsqu’un homme, nommé Carlos Allende qui prétendait être un survivant de l’expérience, lui écrivit en 1956 au sujet de son ouvrage, (Les cas des OVNI), en raison de la similitude des théories de base. Comme tout auteur qui se respecte, Jessup lui répondit. Quelque temps après le début de cette correspondance, Jessup fut convoqué à Washington par l’Office des recherches Navales. Il est bon de rappeler que la censure avait étouffé tout ce qui se rapportait à l’expérience de Philadelphie, mis à part un bref article paru dans le journal local. On présenta à Jessup un exemplaire de son livre largement annoté à la main, volume qui s’était mystérieusement matérialisé à l’office des recherches navales ; les notes avaient trait à ses théories, à l’expérience de Philadelphie et aux activités des OVNI. Et des renseignements effectués par ces êtres. On demanda à Jessup s’il reconnaissait les écritures, apparemment dues à trois personnes distinctes, chacune d’elles ayant identifié ses remarques par des initiales. Il crut reconnaître dans l’une des inscriptions et le paragraphe qui suivait celle d’Allende et il communiqua les lettres de ce dernier à l’office.<o:p></o:p>

     

    Ultérieurement, le ministère de la Marine donna ordre de faire reproduire par l’un de ses services du Texas, vingt-cinq copies exactes du livre annoté dont les remarques figuraient en rouge, Jessup, qui reçut trois exemplaires, fut informé que les autres copies étaient réservés à l’échelon le plus élevé du ministère. Officiellement la Marine ne reconnut jamais quoi que ce soit ait trait à l’expérience de Philadelphie, mais elle ne s’en intéressait pas moins à l’ouvrage. Elle fit savoir à Jessup que l’office avait essayé de retrouver la trace d’Allende, mais en vain et qu’aucune personne ayant annoté le livre n’avait été identifié.

     

    LES THEORIES DE JESSUP

     

    Pour lui la théorie du champ unitaire d’Einstein, qui incorpore les champs gravitationnel et électromagnétique à la théorie espace-temps est vraie. Il est admissible d’entrevoir que les champs magnétiques, s’ils sont suffisamment puissants, pourraient effectivement conduire objets et individus à changer de dimension et par là même, à devenir invisibles. Jessup était convaincu qu’une censure officielle a étouffé un bon nombre de rapports importants. Son dernier ouvrage, publié juste avant sa mort, concernait les allusions bibliques aux « soucoupes volantes ». Et il s’intéressait aussi à la manière dont le magnétisme contrôlé, pourrait produire l’invisibilité, prolongement de la théorie du « champ unitaire » d’Einstein, que Jessup estimait être la clef du mystère concernant les subites apparitions et disparitions d’OVNI.

     

    POURQUOI JESSUP S’EST-IL SUICIDE ?

     

     

    S’il y a eu suicide, celui-ci était vraisemblablement dû à un état d’extrême dépression. La Marine lui avait proposé de continuer ses recherches concernant l’Expérience de Philadelphie et d’autres projets de cet ordre, mais il avait refusé, redoutant les dangereuses ramifications que comportaient de telles études. Par ailleurs, il avait été très sensible aux critiques dirigées contre son ouvrage par le monde scientifique et universitaire. Le docteur Valentine l’invita a dîner, qui l’attendit en vain. Jessup mourut dans sa voiture garée à Dade Country Park, asphyxié par l’oxyde de carbone, le pot d’échappement ayant été relié à un tuyau débouchant à l’intérieur du véhicule. Vraisemblablement en raison de l’insistance portée par Jessup sur certains aspects de l’intervention d’autres mondes dans les affaires de notre planète. Beaucoup de personnes estiment que sa mort ne fut pas un suicide. Le secret de l’Expérience de Philadelphie disparu avec lui. Mais bien des questions restent encore sans réponses.

      

     

    La taverne de l'étrange- 8 septembre 2008

     

     

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  • Betty et Barney Hill est un couple interracial ayant vécu un enlèvement à bord d’un engin spatial. Leur histoire repose essentiellement sur leur régression hypnotique effectuée par le psychiatre de Boston, le Dr Benjamin Simon. Un livre d’ailleurs relatant leur abduction a été édité par John Fuller, The interrupted Journey (le voyage interrompu- 1966). Avant de passer aux dialogues effectués sous hypnose, voici les faits de leur enlèvement.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>

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    19 septembre 1961- Betty & Barney Hill, originaire du New Hampshire (USA) revenait de leur vacance au Canada quand, subitement, vers 22h, ils virent un objet lumineux dans le ciel. Celui-ci se posa sur la route, déserte, devant eux. Le couple arrêta leur voiture. C’est à cet instant qu’ils aperçurent des humanoïdes. A la fin de leur abduction l’un des ravisseur montra à Betty une carte en 3D (tridimensionnelle) avant de les relâchés. Cette carte fut, en 1966, authentifiée par Marjorie Fish, astronome amateur, comme étant le système stellaire Zeta Reticuli. Cette histoire incroyable du couple Hill dura 2h ! Mais il manquait cette durée dans leur emploi du temps ; autre fait, ils se retrouvèrent à 55 km de l’endroit ou tout commença ! Ils avaient vécu un « missing time », en quelque sorte car ils n’avaient pas le moindre souvenir de ce qui leurs étaient arrivés pendant cette période de deux heures manquantes. Cela leur était terrible, cette amnésie de 2 h, ne pas pouvoir se rappeler de ce laps de temps ; par la suite ils eurent aussi des troubles physique, psychique et ces maux les fit rencontrer le Dr Benjamin Simon, presque deux ans après les faits.

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    Le Docteur Simon les interrogea séparément afin de se faire une idée précise de leur rapt et, surtout, de leur version des faits. A aucun moment leurs dires ne s’éloignaient de ce qu’ils avaient vécus ce fameux soir. Notamment c’est lors d’une séance de « régression » qu’ils surent qu’ils n’avaient pas arrêté leur voiture mais que celle-ci avait calée suite à l’objet devant eux. Il est important de dire qu’à l’époque de ces séances, le couple Hill n’était pas au courant des faits vécus et donc évoqués par l’autre lors des séances donc nous avons deux versions différentes mais similaires puisque ceux-ci ont subit des examens très poussés à l’intérieur du vaisseau par leurs occupants. Par exemple Betty raconta qu’elle était allongée, nue, sur une sorte de table médicale et que ces ravisseurs lui enfoncèrent une aiguille dans le nombril ;  ils lui enlevèrent aussi un morceau d’ongle et recueillirent des échantillons de poils. Quant à Barney, c’est ces fausses dents qui intriguèrent les ravisseurs ! Ils lui enlevèrent donc celles-ci et essayèrent de faire la même chose sur Betty mais cela fut un échec car elle n’avait pas de prothèse dentaire, sa bouche était saine. Le célèbre J. Allen Hynek, directeur de l’observatoire d’une prestigieuse université dans l’Ohio et aussi conseiller spécial sur la question ovni au sein du Ministère de l’air des Etats-Unis, fut convié un soir avec le couple Hill chez le Dr Benjamin Simon. Peut avant le rendez-vous les deux hommes s’étaient entendu afin que les Hill soient plongés dans une phase de régression et que Hynek puisse les interroger. Il en fut fort impressionné suite aux dires du couple lors de la séance.

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    Barney devenait de plus en plus nerveux quand il revivait la scène de son enlèvement à bord de l’engin. Le Dr Simon eut la plus grande peine du monde à le calmer. L’interrogatoire sous hypnose dura environ 1h30. Il fut éprouvant, bouleversant mais il ne révéla que de faibles informations sur l’enlèvement du couple Hill.

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    Voici donc quelques extraits de la séance d’hypnose qui racontent à la fois la violence du choc émotif qui fut le leur, et de leur très évidente sincérité lors de l’« interrogatoire ».<o:p></o:p>

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    Dr SIMON- D’accord, et maintenant revenons à la fin de votre excursion aux chutes du Niagara, lorsque sur la route du retour vous avez eu cette expérience avec l’objet volant non identifié. Quu’en pensez-vous maintenant ? Avez-vous été enlevé ou non ?

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    BARNEY- Je pense que j’ai été enlevé.<o:p></o:p>

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    Dr SIMON- Avez-vous été enlevé ?<o:p></o:p>

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    BARNEY- Oui. Mais je ne veux pas croire que j’ai été enlevé, alors je dis simplement que je le pense, parce que comme cela je suis plus à l’aise pour accepter quelque chose dont je ne veux pas accepter qu’elle se soit passée.<o:p></o:p>

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    Dr SIMON- Qu’est-ce qui pourrait vous mettre à l’aise ?

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    BARNEY- De dire que je le pense.<o:p></o:p>

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    Dr SIMON- Je vois. Pourquoi êtes-vous mal à l’aise à ce propos ?

                                                                                                                                 

    BARNEY- Parce que c’est une histoire tellement invraisemblable. Si quelqu’un m’avait raconté que cela lui était arrivé, je ne l’aurais pas cru, et je déteste être accusé d’avoir fait quelque chose lorsque je sais parfaitement que je ne l’ai pas fait.<o:p></o:p>

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    Dr SIMON- De quoi êtes-vous accusé ?<o:p></o:p>

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    BARNEY- Je ne suis pas cru, alors que j’ai fait quelque chose et que je sais que je l’ai fait.<o:p></o:p>

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    Dr SIMON- Et si vous aviez simplement capté le rêve de Betty ?<o:p></o:p>

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    BARNEY- J’aimerais bien voir ça.<o:p></o:p>

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    Dr SIMON- Vous aimeriez bien voir ça ; peut-être est-ce vrai ?<o:p></o:p>

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    BARNEY- Non… [Criant]… Je ne voulais pas qu’ils placent ce truc sur moi ! Je ne voulais pas qu’ils me touchent !<o:p></o:p>

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    Dr SIMON- D’accord, d’accord. Mais ils ne vous touchent pas à présent, ils ne vous touchent pas. N’en parlons plus. A présent le Dr Hynek va vous parler ; pendant un moment, vous ferez tous les deux ce qu’ils vous diront de faire, comme si cela venait de moi. Vous répondrez à toutes les questions qu’ils vous poseront et vous exécuterez toutes les instructions venant de l’un de nous trois tant que durera la transe. Mais après cela, vous n’obéirez plus qu’à moi seul.<o:p></o:p>

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    HYNEK- Barney, vous allez vous souvenir clairement de tout, et vous allez me dire ce qui est en train de se passer ; vous venez juste d’entendre le bip-bip-bip ; je veux que vous me disiez à quoi ce bruit ressemblait et puis chacun de vous va revivre ce qui s’est passé et me dire ce qui est en train de se passer pendant que vous roulez.<o:p></o:p>

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    Soudain Barney reprend le récit, apparemment au moment où ils se sont trouvés en face des humanoïdes :<o:p></o:p>

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    BARNEY- Betty, c’est là- c’est là, Betty ! Mon Dieu, mais c’est dingue. Je traverse un pont- je ne suis pas sur la Nationale 3. Oh la la ! Oh la la ! [Barney halète.] Oh, je ne peux pas y croire. Il y a des hommes sur la route. Je n’y crois pas. Je ne veux pas avancer. Il ne peut rien y avoir là. C’est la lune.<o:p></o:p>

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    Dr SIMON- Continuez, Barney. Vous vous souvenez clairement de tout- tout est clair.<o:p></o:p>

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    BARNEY- Je descends de voiture et je quitte la route pour entrer dans les bois. Il y a une lueur orange ; il y a quelque chose là. Oh, si seulement j’avais mon fusil ; si seulement j’avais mon fusil [nerveusement et d’un ton désespéré]. Nous montons la rampe. Oh, ce que je voudrais foncer dedans mais je ne peux pas. Je voudrais les frapper, mais je ne peux pas. Je bouillonne- Il faut que je cogne !... Mes pieds butent et je suis dans un corridor. Je ne veux pas avancer. Je ne sais pas où est Betty. On ne m’a pas fait de mal ; je ne cognerai pas le premier, mais si on me fait du mal je cogne. Je suis engourdi. Je n’ai plus de sensibilité dans les doigts. Mes jambes sont engourdies. Je suis sur la table !<o:p></o:p>

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    Dr SIMON- Tout va bien. Vous pouvez vous arrêter là. Vous êtes sur la table mais vous êtes calme et détendu et maintenant vous vous reposez jusqu’à ce que je dise : « Ecoutez, Barney. » Pendant un moment vous n’allez rien entendre de ce que je dis. Betty, qu’est-ce qui se passe ?<o:p></o:p>

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    BETTY- Nous roulons- Barney freine et les freins crissent, et il braque sec à gauche. Je ne comprends pas ce qu’il fait. Nous allons nous perdre dans les bois. Nous obliquons dans un virage. [elle s’arrête.] Barney essaie de la faire démarrer- elle ne démarre pas. Dans les bois maintenant ils viennent vers nous. C’est à ce moment-là que j’ai peur et il faut que je sorte de la voiture et que je coure me cacher dans les bois…<o:p></o:p>

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    Dr SIMON- Arrêtez-vous, Betty, arrêtez-vous un peu. Vous ne voulez pas entendre ce que je vais dire.<o:p></o:p>

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    Il y a alors un passage à vide durant lequel Barney crie éperdument, et le Dr Simon parvient difficilement à le calmer. Finalement il s’adresse de nouveau à Betty.<o:p></o:p>

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    Dr SIMON- Betty, vous pouvez m’entendre maintenant.

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    BETTY- Oui.

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    Dr SIMON- Continuez.<o:p></o:p>

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    BETTY- Je veux ouvrir la porte de la voiture et puis courir me cacher dans les bois…<o:p></o:p>

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    HYNEK- Aviez-vous jamais vu quelque chose qui ressemble à cela ?

                                                                                                                              

    BETTY- Non.

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    HYNEK- Est-ce que la lune l’éclairait ? Pouviez-vous voir la lune en même temps ?<o:p></o:p>

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    BETTY- Il y avait un grand clair de lune. Il ne faisait pas aussi clair qu’en plein jour, mais je pouvais voir. C’était par terre, et il y avait une sorte de rebord autour de l’arête.<o:p></o:p>

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    HYNEK- Reposait-il sur des béquilles ou à plat sur le sol ?<o:p></o:p>

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    BETTY- Le bord était un peu surélevé par rapport au sol et il y avait une rampe qui descendait.<o:p></o:p>

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    HYNEK- Il était grand comment, Betty ? Comparez-le à quelque chose que vous connaissez, Betty, au point de vue de la taille.<o:p></o:p>

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    BETTY- J’ai essayé de penser…<o:p></o:p>

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    HYNEK- Un wagon de chemin de fer ? Etait-ce plus gros qu’un wagon de chemin de fer ou plus petit ?<o:p></o:p>

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    BETTY- Je ne peux pas me représenter la taille d’un wagon de chemin de fer. Je dirai que s’il s’était posé là dans la rue- voyons, il irait depuis le coin de la façade jusqu’au-delà du garage.<o:p></o:p>

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    HYNEK- A quoi pensiez-vous en vous en rapprochant ?<o:p></o:p>

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    BETTY- Si possible à sortir de cette nom de Dieu de situation.

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    HYNEK- Et pourquoi n’était-ce pas possible ?<o:p></o:p>

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    BETTY- Je n’y arrivais pas. Je- leur homme était à côté de moi. Tout ce qui me venait, c’était « Barney, Barney, réveille-toi. » Il m’a demandé s’il s’appelait Barney. Je ne lui ai pas répondu parce que je trouvais que ça ne le regardait pas. Et puis quand nous sommes arrivés- j’ai vu cette chose- je savais qu’ils allaient nous forcer à y monter. Mais je ne voulais pas. Je n’arrêtais pas de leur dire que je ne monterais pas, que je ne voulais pas monter. Et ils me disaient d’avancer, que tout ce qu’ils voulaient c’était procéder à quelques expériences simples, que dès qu’ils auraient terminé, je regagnerais la voiture.<o:p></o:p>

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    HYNEK- Vous ont-ils dit d’où ils venaient ?

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    BETTY- Non.

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    HYNEK- Quelle sorte de sons émettaient-ils ?<o:p></o:p>

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    BETTY- C’était comme des mots- comme le son des mots.<o:p></o:p>

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    HYNEK- Des mots anglais ?

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    BETTY- Non.<o:p></o:p>

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    HYNEK- Mais vous les compreniez ?<o:p></o:p>

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    BETTY- Oui.<o:p></o:p>

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    HYNEK- Comment expliquez vous-cela ?<o:p></o:p>

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    BETTY- C’était – tout ce que je peux dire- comme quand on apprend le français.<o:p></o:p>

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    HYNEK- Quand on apprend le français ?

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    BETTY- Oui.<o:p></o:p>

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    HYNEK- Vous pensez que c’était du français ?

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    BETTY- Non, mais c’était comme quand on apprend le français. Quand on entend pour la première fois un mot en français, on y pense en anglais.<o:p></o:p>

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    HYNEK- Je comprends. Ainsi vous avez entendu ces sons dans une langue quelconque, et vous les avez compris comme s’ils étaient de l’anglais. C’est bien ça ?<o:p></o:p>

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    Le Dr Simon toucha la tête de Betty : « A présent je touche votre tête et vous allez vous sentir reposée et détendue, et vous n’entendrez plus rien jusqu’à ce que je vous touche de nouveau la tête. Barney, vous pouvez m’entendre à présent, vous vous sentez bien détendu. Vous m’avez dit que vous étiez entrer dans l’appareil, c’est bien ça ? »<o:p></o:p>

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    BARNEY- Oui.<o:p></o:p>

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    Dr SIMON- Ils vous avaient emmené à l’intérieur et ils vous avaient mis sur une table.<o:p></o:p>

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    BARNEY- Oui.<o:p></o:p>

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    Dr SIMON- Et ils vous ont parlé, n’est-ce pas ?<o:p></o:p>

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    BARNEY- Oui.

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    Dr SIMON- Dites-nous comment ils parlaient, répondez au Dr Hynek là-dessus.<o:p></o:p>

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    HYNEK- Barney, les avez-vous vus ouvrir la bouche et, dans ce cas, l’ouvriaent-ils beaucoup ?<o:p></o:p>

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    BARNEY- Ils remuaient la bouche, je l’ai vu.<o:p></o:p>

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    HYNEK- Essayer de me dire ce qu’étaient les sons ou s’ils correspondaient à quoi que ce soit que vous connaissez. Est-ce que vous pourriez penser à un animal qui émet des sons semblables ?<o:p></o:p>

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    BARNEY- Non.<o:p></o:p>

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    HYNEK- A quoi ressemblaient les sons ? [Barney fait des oh, oh, oh ! tremblants.] Que pensiez-vous d’eux et même pensiez-vous simplement à eux ?<o:p></o:p>

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    BARNEY- J’ai pensé que si seulement je pouvais leur cogner dessus avec mes poings…<o:p></o:p>

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    HYNEK- C’était pendant que vous étiez sur la table ?<o:p></o:p>

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    BARNEY- Oui. Je voulais me battre. Je ne savais pas où était Betty, et chaque fois que j’essayais de bouger ou de me débattre cette lumière forte dans ma tête me calmait.<o:p></o:p>

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    Le cas des époux Hill est tout à fait atypique puisque l’intégrale de leur témoignage fut obtenue sous hypnose. Mais a aucun moment ils se sont contredits dans leurs déclarations. Ils ont également donné un portrait-robot de leurs ravisseurs : humanoïde de petit taille, crâne disproportionné, tête pointue vers le bas, yeux vastes et fendus sur le côté, bouche réduite à un trait, nez à peine visible. Pour conclure aurait-il été victime d’une supercherie ? Nous savons que Barney Hill était membre actif du Comité des droits civiques ; une sombre faction aurait-elle voulu l’anéantir en organisant toute cette histoire ?

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    Une étude datant de 1991, effectuée par David Jacobs et Budd Hopkins (ufologues et spécialistes des enlèvements E.T) sur 6000 américains, nombreux sont ceux qui pensent avoir été enlevés par des extraterrestres.

    0,3 % d’entre eux (soit 560 000 personnes à l’échelle du pays) affirment que ces cinq choses leur sont arrivées :

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    - s’être réveillé avec l’impression d’être paralysé et avoir senti une présence étrangère dans la chambre.<o:p></o:p>

    - Avoir ressenti pendant plus d’une heure l’impression d’être perdu, sans savoir pourquoi ni où.<o:p></o:p>

    - Avoir eu l’impression de voler dans les airs sans savoir comment ni pourquoi.<o:p></o:p>

    -Avoir vu des lumières étranges ou des boules de lumière dans une pièce sans connaître leur origine.<o:p></o:p>

    - Avoir remarqué d’étranges cicatrices sur leur corps, sans pouvoir expliquer leur origine. <o:p></o:p>

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    Peu d’abductés (personne enlevée par des êtres) se souviennent de ce qui leur est arrivé. Leurs souvenirs reviennent le plus souvent sous hypnose, un procédé supposé « débloquer » la mémoire… « bloquée » par les ravisseurs. Ceux-ci substitueraient de faux souvenirs ou en supprimeraient certains. D’où l’explication de ce fameux « temps manquant » ou missing time en anglais que citent de nombreuses victimes. Tout ceci serait déjà fort étonnant si l’existence de souvenirs refoulés était un phénomène scientifiquement avéré et l’hypnose une pratique fiable. Hélas ! tel n’est pas le cas. « Malgré de nombreuses tentatives, aucune expérience n’a jamais prouvé l’existence de souvenirs refoulés, explique Michael Persinger (neurologue). »  Il y a une ressemblance entre ces rapts et les apparitions de succube raconte t-il encore. Il y a aussi des stimulations électromagnétiques du cerveau qui peuvent « reproduire » une expérience réelle de ce type.

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    Carl Sagan, écrivain, professeur et scientifique de réputation mondiale donne peut-être le fin mot de l’histoire :

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    « En fait, il y a deux interprétations possibles : soit nous sommes violés et enlevés par des créatures d’un autre monde, soit des milliers d’êtres humains partagent une hallucination commune. Dans un cas comme dans l’autre, l’affaire est diablement troublante. »

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    Source : <o:p></o:p>

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    J. Allen Hynek, OVNI, mythe ou réalité ?, J’ai lu, 1972.

    J. Mazeau & A. Le Blé, Dictionnaire de l’étrange, Le Pré aux Clerc, 2007.

    Jane Goldman, Aux Frontières du réel, l’Archipel, 1997.


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    La taverne de l’étrange- 2 septembre 2008

     

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  • Terrible histoire que celle vécue par de jeunes parents dans le nord d’Israël.

     

    Une prématurée déclarée mort-née a été retrouvée vivante à la morgue après avoir passé six heures dans une chambre froide, selon Moshe Daniel, le directeur de l’hôpital de Nahariya, petite ville proche de la frontière avec le Liban. La mère, Fayza Majdoub, âgée de 26 ans, avait été amenée à l’hôpital au début de la semaine car elle souffrait de fortes douleurs. Les médecins ont découvert une hémorragie interne et ont tenté de sortir le bébé, à la 23ème semaine de gestation. Malheureusement ils n’ont pu que constater que la petite fille était décédée, a expliqué le Dr Massad Barhoum à la Radio de l’armée israélienne.

    La famille a alors pris ses dispositions pour les funérailles et le père s’est rendu à l’hôpital pour récupérer le cadavre. Mais alors qu’un employé le sortait de la morgue, il s’est rendu compte que le bébé respirait et son cœur battait faiblement. La fillette, qui pèse environ 600 grammes, a été placée en unité de soins intensifs, mais selon les médecins ses chances de survivre sont « très, très minces ».

     

     

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  • <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    2 juillet 1947 : L'affaire du crash de Roswell<o:p></o:p>

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    Il n’y a aucun doute que le 2 juillet 1947, quelque chose est tombé du ciel au Nouveau-Mexique. Quelque chose oui, mais quoi ? Cette affaire est vite devenue le Saint Graal de l’ufologie. La thèse la plus probable il y a quelques décennies était le crash d’un prototype militaire. Mais cette affaire a connu nombre de rebondissement de part des témoignages de gens ayant eu un rapport direct avec ces faits. Voici un résumé de l'affaire Roswell ainsi qu'une liste des protagonistes qui ont été, de près ou de loin, témoin des évènements de Roswell en juillet 1947. Certains ont parlé bien après les faits et se sont confier des années après.

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    Mac Brazel<o:p></o:p>

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    C'est par lui que toute l'histoire commença... Mac Brazel est un fermier-éleveur de moutons. Son ranch est situé au nord-ouest de la ville de Roswell au Nouveau-Mexique. Dans la soirée du 2 juillet 1947, un orage violent sévit sur le paysage désertique du Nouveau-Mexique. Vers 21h50, Brazel entend une violente déflagration. Le lendemain, il découvre sur ses terres des débris éparpillés sur plusieurs centaines de mètres. Ceux-ci proviennent d'un « objet » qu'il ne peut identifier sur le moment. De part le passé il avait déjà trouvé deux ballons atmosphériques, mais là, il n'avait rien vu de semblable. Après avoir récupéré quelques-uns des matériaux, Brazel se précipite chez ses voisins : Floyd et Loretta Proctor, et leur fait part de sa trouvaille. Jamais jusqu'à ce jour ils n'ont vu pareils matériaux : une sorte de papier aluminium que l'on pouvait écraser, mais qui reprenait toujours sa forme initiale, qu'on ne pouvait ni couper ni brûler (de nos jours nous savons qu'il existe des métaux qui ont une « mémoire » interne mais à cette époque...). Bref, Brazel leur propose de se rendre sur les lieux de sa découverte mais ils déclinent son invitation. Mercredi 6 juillet, le fermier décide d'en parler aux autorités et va donc avertir le shérif du comté de Chaves, George Wilcox, de la présence des débris sur son champ. Puis, après quelques discussions dans son bureau, ils décident d'appeler les responsables de la base militaire de Roswell (seul groupe de bombardiers atomiques à l'époque) qui dépêche immédiatement trois militaires au bureau du shérif.

    Le premier est le commandant de la base, le colonel Blanchard, et les deux autres sont des officiers des renseignements, le major Jesse Marcel et le capitaine Cavitt Sheridan. Par la suite, un détachement militaire et trois camions, se rendent sur place pour inspecter le champ du fermier ; les débris seront chargés et ramenés à la base aérienne de Roswell. De retour à la base, une partie des débris est acheminée par avion vers la base militaire de Fort Worth, avant d'être expédiée à la base de Wright Field, et l'autre à l'Andrews Air Force Base (Washington DC). Le même jour, un autre site de crash d'un vaisseau spatial est découvert à environ 4 kilomètres au sud-est du premier. Un petit groupe d'archéologues a découvert le site quelques minutes avant l'arrivée des militaires.

    Ils y trouvèrent la partie principale d'un vaisseau spatial écrasée ainsi que quatre petits corps humanoïdes. L'accès du terrain est interdit. La Une du journal local raconte qu'une soucoupe volante s'est écrasée à Roswell. Le 8 juillet, le colonel Blanchard ordonne au lieutenant Walter Haut l'émission d'un communiqué de presse pour annoncer la récupération du reste d'une épave d'un disque volant. Le même jour, le Pentagone envoie une équipe sur place à Roswell, puis une conférence de presse est organisée. Le général Roger Ramey affirma que les débris retrouvés étaient ceux d'un ballon sonde. Plusieurs témoins auraient été menacé par l’armée d’après des rumeurs. Le premier, Mc Brazel doit changer sa version des faits ; puis, un an plus tard, il quitte la région de Roswell pour ouvrir une boutique. Ses voisins diront qu’on a acheté son « silence ». A ce jour, plus de cent personnes ont été entendus par les chercheurs, William Moore et Stanton Friedman, sur cette affaire de Roswell.

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    Jesse Marcel (officier des renseignements de la base de Roswell)<o:p></o:p>

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    Jesse Marcel fut l'un des deux premiers militaires à visiter le site des débris après le crash de l'ovni en juillet 1947. Lorsque Sheridan Cavitt et le major Jesse Marcel arrivent sur le site du crash, ils constatent la vaste étendue recouverte de débris qui s'étaient répandus sur environ 1200 mètres de long et plus d'une centaine de mètres de large. Ils ramassèrent les fragments qu'ils trouvèrent et les chargèrent dans la Jeep. Jesse Marcel affirme que les débris ramassés n'avaient rien à voir avec un ballon-sonde, ce n'était pas non plus des morceaux d'avions ni de fusées. Jamais jusqu'à ce jour il n'avait vu de tels matériaux. Il y avait trois sortes de débris : la première ressemblait à du bois de balsa, de petites plaques comportant des signes ou des symboles qui rappelaient les hiéroglyphes, et que l'on ne pouvait ni briser, ni brûler. La seconde avait l'aspect du parchemin, de couleur brune, très résistante, et la troisième ressemblait à des feuilles d'étain, aussi fines que le papier étain des paquets de cigarettes, mais ce n'était pas de l'étain. Le poids de ces débris était dérisoire. L'après-midi suivant, le 8 juillet), l'ensemble des débris fut chargé dans un B-29 sur l'ordre du colonel Blanchard et le tout fut transporté à Fort Worth par voie aérienne. Il était prévu que Jesse Marcel vole jusqu'au terrain de Wright, dans l'Ohio, mais quand il s'est présenté sur la base de Carswell, à Fort Worth, le général Ramey s'est opposé à son embarquement. Il a pris l'affaire en main, a dit la presse que les débris n'étaient que les restes d'un ballon météo. Le major Jesse Marcel est décédé en 1982.

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    Williams Hugh Blanchard (commandant de la base de Roswell)<o:p></o:p>

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    Général américain né à Boston en 1916. Il étudie dans le Massachusetts, sort diplômé de l’école Phillips Exeter et entre à l’United States Air Force (USAF). En 1943, il sert avec la première escadrille de B-29 en Chine et participe à de nombreuses opérations de bombardement. Après la guerre, il est nommé commandant de la 509ème escadrille de bombardement à Roswell. Il participe avec Jesse Marcel aux essais atomiques de l’opération Crossroads sur l’atoll de Bikini. Le matin du 8 juillet 1947, après avoir ordonné au lieutenant Walter Haut d’annoncer à la presse la récupération d’un disque volant, Blanchard sera injoignable pendant près de trois semaines.

    Quatre mois après l’évènement, il se livre à un ami, Arthur Quiddy :

    « Je vais te dire une seule chose : ce que j’ai vu, je ne l’ai jamais vu ailleurs de toute ma carrière. »

    Il n’a plus jamais reparlé de Roswell. Il meurt le 31 mai 1966 à Washington.

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    Cavitt Sheridan (témoin des débris du crash)

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    Cavitt Sheridan était à l’époque lieutenant-colonel responsable du Counter Intelligence Corps (CIC), service de contre-espionnage de l’armée américaine, à la base de Roswell, en 1947. Le dimanche 6 juillet, le colonel William Blanchard ordonne au major Jesse Marcel, responsable de la sécurité de la base de Roswell, d’aller inspecter le champ de débris où vient de se produire le crash d’un ovni. Conduit par le fermier William Brazel, le propriétaire du champ, Jesse Marcel se fait accompagner par Cavitt Sheridan. Là, Sheridan prend connaissance des débris qui, selon lui, « ressemblent à des bâtons carrés de bambou d’un quart à un demi-pouce carré, très léger… je me souviens avoir reconnu ce matériel comme cohérent avec un ballon météo ». A ce jour, le lieutenant-colonel Sheridan est le seul témoin visuel vivant de ce champ de débris. Il continue encore à penser que les débris qu’il a trouvé étaient ceux d’un ballon météo.

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    Gerald Anderson (témoin visuel des créatures)<o:p></o:p>

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    Ancien chef de la police à Rockaway (New Jersey) et adjoint du shérif du comté de Taney. Il a été le témoin visuel de créatures extraterrestres lors du crash de Roswell le 2 juillet 1947. A l'époque des faits, Gerald était âgé de cinq ans. Originaire d'Indianapolis, il avait gagné le Nouveau-Mexique avec sa famille en juillet 47. Deux jours après leur arrrivée, son père, son frère, son oncle Ted et son cousin Victor partirent en voiture dans le désert pour ramasser des agathes. C'est en descendant à pied dans une ravine qu'ils observèrent quatre êtres : deux d'entre eux présentaient toutes les apparences de la mort, un autre semblait agoniser et le dernier n'avait pas l'air blessé. Ces êtres mesuraient environ 1,20 mètre, leur tête était très grosse par rapport à leur corps, et leurs yeux en amande étaient d'une couleur sombre. Les créatures se tenaient dans l'ombre d'un disque argenté d'un diamètre d'environ 15 mètres. L'objet devait avoir été contraint à un atterrissage en catastrophe

     et avoir percuté un petit promontoire avant de s'immobiliser. Anderson gardera le silence pendant près de quarante-trois années. Il se confia d'abord à des spécialistes en ufologie, puis en janvier 1990, à une chaîne de télévision. Stanton Friedman, physicien nucléaire, fut frappé par les corrélations existantes entre les souvenirs d'Anderson et d'étranges détails qu'il possédait déjà. Il prit contact avec John Carpenter, médecin psychiatre qui exerçait à Springfield. A la demande de Friedman, Carpenter conduisit de nombreux entretiens avec Anderson, qui fut également interrogé sous régression hypnotique. Les résultats obtenus stupéfièrent Friedman.

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    Dennis Glenn (l'employé des pompes funèbres à Roswell)<o:p></o:p>

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    Employé des pompes funèbres dans la ville de Roswell au moment de l'affaire. Dennis Glenn était aussi ambulancier à la base militaire de Roswell, il conduisait les soldats qui s'étaient blessés à l'extérieur de la base. Le mardi 8 juillet 1947, il reçut un appel téléphonique de l'officier de la morgue de la base. Il tenait à savoir la taille des plus petits cercueils hermétiques disponibles et voulait savoir le temps qu'il faudrait pour en obtenir un. Glenn lui répondit qu'une journée suffirait. Moins d'une heure après cette étrange conversation, l'officier rappela afin de se renseigner sur les procédures de préparation pour des corps restés plusieurs jours dans le désert et demanda quel pouvait être l'effet de certains produits sur les tissus et le sang. Glenn Dennis se proposa d'aller à la base afin de le renseigner mais l'officier déclina son offre en lui affirmant que ces renseignements étaient destinés à une utilisation future. Une heure plus tard, Glenn était appelé pour transporter un blessé à la base. Vers 17h, il garait son ambulance près de l'infirmerie à côté d'une autre ambulance. La porte était restée ouverte. Curieux de nature il regarda à l'intérieur du véhicule ; là il put voir des débris avec d'étranges écritures, comme des hiéroglyphes. Deux militaires se trouvaient à côtés de l'ambulance. Glenn conduisit le blessé dont il avait la charge jusqu'à l'infirmerie, puis se rendit à la salle des employés. Peu de temps après, il vit sortir une infirmière d'une salle d'examens avec un masque sur la bouche. Elle lui dit :

    « Mon Dieu, va-t-en d'ici ou tu vas t'attirer des ennuis ! » Elle entra dans une autre pièce gardée par un capitaine qui demanda à Glenn son identité. Deux soldats l'escortèrent hors de l'infirmerie puis jusqu'aux pompes funèbres. Le lendemain matin l'infirmière rappela Glenn. Ils se retrouvèrent au club des officiers. Elle était très nerveuse. Avant de raconter son histoire, elle lui fit promettre de ne jamais mentionner son nom. Elle lui raconta qu'elle était entrée dans une pièce pour y chercher du matériel et elle avait surpris deux médecins qui effectuaient une autopsie. Ceux-ci lui avait demander de rester afin de prendre des notes. Elle dit à Glenn n'avoir jamais vécu quelque chose d'aussi horrible. Elle dessina une esquisse des corps avec des bras allongés de mains à quatre doigts avec des petites ventouses à l'extrémité des doigts. Les têtes étaient disproportionnées, les yeux placés profondément sous les arcades, le nez plat, constitué seulement de deux orifices ; la bouche n'était qu'une fine fente, et du cartilage semblait faire office de dents. Deux petits orifices se trouvaient à la place des oreilles. La peau était sombre, imberbe. Une semaine plus tard, Glenn Dennis essaya de contacter à nouveau cette infirmière, mais le capitaine Wilson lui répondit qu'elle avait été transférée...

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    Walter Haut (l'officier des relations publiques de la base de Roswell)<o:p></o:p>

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    Le lieutenant Walter Haut était l'officier des relations publiques à la base militaire de Roswell en 1947. Le 7 juillet, le colonel Blanchard ordonna à Haut d'envoyer un bulletin d'information à la population déclarant que l'armée détenait une soucoupe volante. Plus tard, il lui précisa que le major Jesse Marcel, l'officier des renseignements, s'était déplacé sur le champ du ranch où s'était écrasé le vaisseau et avait récupéré des débris qui avaient été amenés à Fort Worth, au Texas, et remis au général Ramey, commandant de la 8ème Force aérienne. Le colonel lui donna des instructions visant à réaliser un communiquer et à le transmettre aux organes de presses locaux que représentaient, à ce moment-là, deux journaux et deux stations de radio. Il envoya le communiqué de presse aux médias concernés. A son retour à la base, des appels téléphoniques venant du monde entier cherchant à obtenir des précisions sur l'objet tombé en la possession de l'armée américaine harcelèrent l'officier. Toute l'affaire cessa lorsque le général Ramey informa la presse à Fort Worth que les débris qui lui avaient été confiés par le major Marcel n'étaient en fait que les morceaux d'un ballon-sonde...

    Par la suite, Walter Haut a donné de nombreuses interviews. Il n'hésita pas à affirmer que l'histoire du ballon-sonde fut une couverture pour dissimuler la vérité. Non seulement il resta persuadé qu'un objet extraterrestre s'était bien écrasé à Roswell, mais Jesse Marcel lui aurait confié que ces débris étaient des matériaux qu'il n'avait jamais vu auparavant et qu'il ne croyait pas qu'ils aient fabriqués ou manufacturés sur cette terre.  Walter Haut démissionna de l'armée en avril 1948.

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    Lincoln La Paz (docteur et météorologiste US Air Force)<o:p></o:p>

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    Le docteur Lincoln La Paz (1897-1985), est un météorologiste américain, il est également ancien consultant pour l'US Air Force pendant la Seconde Guerre mondiale. Après le crash d'un objet volant non identifié en juillet 1947 à Roswell, il demanda à survoler la zone où s'était abîmé l'appareil. Il découvrit un autre lieu où l'objet aurait pu ricocher sur le sol pour redécoller. A cet endroit, le sable avait fondu sous l'effet d'une chaleur intense et s'était transformé en une substance pareille à du verre. Le docteur La Paz recueillit de ce sable modifié ainsi que divers morceaux de métal. Williams Rickett, ancien membre du service de contre-espionnage attaché à la base militaire de Roswell, évoqua le fait que l'appareil pût appartenir à une civilisation extérieure à la planète.

    La Paz partagea son avis, mais estima qu'il ne s'agissait là que d'une spéculation qui n'apparaîtrait pas dans son rapport.

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    Robert Porter (fit partie de l’équipage du B-29)<o:p></o:p>

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    Robert Porter fut témoin dans l’affaire du crash de Roswell. Il faisait partie de l’équipage qui transporta vers la base militaire de Fort Worth des morceaux de ce qui leur avait été présenté comme les débris d’une soucoupe volante, enfermés dans des petits paquets de dimension comparable à des cartons de chaussures. Robert Porter tint l’un de ces paquets entre ses mains. Il était si léger qu’il semblait vide. Le chargement fut ensuite acheminé vers la base de Wright Field, à Dayton, dans l’Ohio.

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    James Ragsdale (témoin du crash)<o:p></o:p>

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    Témoin dans l’affaire Roswell. Une nuit de juillet 1947, James Ragsdale dit Jim, se trouvait en compagnie de son amie dans une région située à une soixantaine de kilomètres au nord-ouest de Roswell. Le jeune couple se tenait à l’arrière du pick-up, il y avait un très fort orage, de nombreux éclairs zébraient le ciel. Soudain, il y eut un grand flash, identique à une intense et lumineuse explosion accompagnée d’un bruit de tonnerre. Puis un objet passa au-dessus des arbres en arrachant leurs cimes, et stationna entre deux énormes rochers à 50 mètres du pick-up. Au lever du jour, le jeune couple roula en direction du sud-est. Ils arrivèrent aux abords d’une falaise où gisait l’épave d’un aéronef. Ils sortirent du pick-up afin de ramasser quelques débris, puis s’empressèrent d’aller montrer ces étranges matériaux au Blue Moon, une taverne populaire. Peu de temps après, la porte de la maison de la jeune femme sera fracturée et les débris ramassés sur le lieu du crash envolés.

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    Frankie Rowe (témoin des débris du crash)

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    Elle est la fille d’un pompier de Roswell, âgée de douze ans lors de l’affaire du crash en juillet 1947. Frankie attendait dans la caserne des pompiers que son père la ramène à la maison. Un soldat arriva et montra une pièce métallique qu’il disait avoir prise sur le site du crash. Le matériau était gris et avait l’apparence d’une feuille d’aluminium. Quand il la froissait ou la roulait en boule, la feuille se dépliait d’elle-même. Les pompiers furent incapables de la déchirer et de la brûler.

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    Walt Whitmore (c’est lui qui interviewa Mc Brazel)<o:p></o:p>

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    Fils du propriétaire de la station de radio KGFL de Roswell. Walt Whitmore emmena chez lui le fermier William « Mac » Brazel, témoin qui avait trouvé ces débris du crash dans son champ. En compagnie de Georges Roberts, actionnaire minoritaire et directeur de la station de radio, ils enregistrèrent le témoignage du fermier, entretien qu’ils comptaient diffuser le lendemain. Puis, le lendemain, Georges Roberts reçut un appel de Washington lui déconseillant fortement de passer l’enregistrement sur les ondes sous peine de perdre sa licence sous trois jours :

    « Nous savons que vous détenez une certaine information et nous voulons vous dire que si vous la diffusez, il est possible que la licence de votre station soit menacée. Nous vous suggérons de ne pas le faire. » L’entretien ne fut jamais diffusé.

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    Arthur Exon (témoin des tests sur les débris à Dayton)<o:p></o:p>

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    Arthur Exon est officier à la carrière exemplaire. En juillet 1947, alors qu’il était déjà lieutenant-colonel, il fut affecté à Wright Field- base américaine de l’US Air Force située près de Dayton. C’est dans cette base que l’armée américaine allait entreposer l’épave d’un engin extraterrestre qui venait de s’écraser à Roswell. Peu après le crash, Arthur Exon eut connaissance du transfert des débris et des corps provenant du crash. Selon lui, de nombreux échantillons furent apportés dans les laboratoires d’évaluations. Il affirme que les scientifiques qui approchèrent et testèrent ces matériaux étaient abasourdis devant « ces trucs qui sortaient de l’ordinaire ». Il y avait des morceaux qui pouvaient être facilement déchirés, d’autres étaient extrêmement fins, mais d’une résistance absolument incroyable, au point de ne pouvoir être déformés par de lourds marteaux. Une partie semblait sans consistance, mais d’une dureté d’enfer, et une autre ressemblait à du papier d’aluminium très résistant. Les chercheurs étaient conscients que les matériaux qu’ils avaient entre les mains étaient quelque chose de nouveau. Quoi qu’ils aient pu découvrir,  Arthur Exon affirme qu’il n’a jamais été informé des résultats. Certains chercheurs émirent l’idée que les matériaux qu’ils avaient étudiés étaient peut-être d’origine russe, mais le consensus tournait autour d’une origine extraterrestre.

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    la taverne de l'étrange- 27 août 2008

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     ABECEDAIRE DES APPARITIONS MARIALES par Tyron

     

    Les apparitions mariales par Tyron

     

    Les apparitions de la Vierge Marie sont appelées apparitions mariales. Voici une liste de personnes ayant vécus ces apparitions et, pour d'autres, des phénomènes extraordinaires, surnaturels et exceptionnels (bilocation, prédictions, stigmates ou autres) au cours de leurs vies. Au cours du XXème siècle, près de quatre cents apparitions mariales ont été décomptées, dont deux cents entre 1944 et 1993. Vous remarquez que certaines de ces apparitions ont eu lieu dans les mêmes endroits mais avec quelques années d'écart. Certains cas ici sont connus, d'autres moins, et pour certains, la validation du jugement de l'apparition est en cours d'attente... 

     

    -A- 

     

    SAINT FRANCOIS D'ASSISE (stigmates)  

    Saint François d'Assise (1182-1226) de son vrai nom Giovanni Bernardone, le futur saint naît vers 1182 dans la ville d'Assise, en Italie centrale (Ombrie). Comme tous les jeunes de son âge et de son époque, il vit diverses expériences : les fêtes, les escapades et même la guerre, durant laquelle il est fait prisonnier et souffre de maladie. Tout au long de sa convalescence, il ressent une insatisfaction profonde face à la vie. Il cherche, regarde autour de lui mais reste sans réponse. Un jour, en écoutant un passage de l'Evangile, il a la révélation de ce qu'il cherche : passer sa vie à aimer toute la création. Il transforme alors son existence, s'habille d'un vêtement gris et se ceint la taille d'un cordon. Il porte ainsi le vêtement du pauvre de son époque et part annoncer les messages de joie, d'espoir et d'amour contenus dans la Bible. En 1224, dans la solitude de l'Alverne, au nord d'Arezzo, alors qu'il médite sur la Passion du Christ, il reçoit les stigmates : les plaies du crucifié s'impriment sur ses mains, ses pieds et son côté. Saint François d'Assise semble avoir été le premier stigmatisé de l'histoire ; il est en tout cas le premier à avoir été reconnu comme tel par l'Eglise. Malade et presque aveugle, c'est pourtant au milieu de ses souffrances qu'il compose le Cantique du frère au soleil, louange joyeuse et sublime du Dieu créateur. Le 3 octobre 1226, François meurt en chantant l'hymne Mortem suscepit. Il est enterré le lendemain dans l'église de Saint-Georges. Il est canonisé deux ans plus tard, le 16 juillet 1228, par Grégoire IX. Ses reliques sont transportées à la nouvelle basilique le 25 mai 1230. Depuis le XIII° siècle, des milliers d'hommes et de femmes (la famille franciscaine) suivent ses traces en se laissant inspirer par son style de vie. On doit à François d'Assise la première crèche de Noël, en 1223, au village de Greccio.

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    JACQUELINE AUBRY (apparition mariale avec un ange) 

    Elle fut témoin, à l'âge de douze ans, d'une apparition mariale à l'Île-Bouchard (Indre-et-Loire) entre le lundi 8 et le dimanche 14 décembre 1947. La Vierge est apparue également à sa soeur Jeannette Aubry, treize ans, à Laura Croizon, huit ans et demi, et à Nicole Robin, dix ans, cousine des soeurs Aubry. Les apparitions ont eu lieu à l'église Saint-Gilles. « Jacqueline récitait son quatrième Je vous salue Marie, quand, tout à coup, elle aperçut entre le vitrail et l'autel une dame d'une beauté extraordinaire. Qu'elle était belle, cette Dame, qu'elle était belle ! Et à côté d'elle, un genou à terre, un ange. C'était tellement beau que le coeur de Jacqueline s'est mis à battre très fort. Instinctivement, elle poussa du coude sa petite cousine, qui était préoccupée à ramasser le porte-chapelet de Jeannette tombé à terre. « Ah ! Nicole, mais regarde donc, regarde donc la belle Dame ! » Jeannette était attirée par la belle lumière ; elle se leva, et, en s'asseyant sur sa chaise, elle dit en joignant les mains : « Oh, le bel ange ! » Elles se sont blotties toutes les trois les unes à côté des autres, et regardaient cette belle jeune Dame qui leur souriait. Les trois enfants se précipitent dehors pour inviter d'autres enfants à venir : deux suivent dont Laura Croizon, qui verra aussi « la belle Dame ». 

    Interrogées séparément par le chanoine Ségelle, curé de la paroisse, et soeur Saint-Léon, directrice, les fillettes font un récit identique. Jacqueline raconte : 

    « J'ai vu une belle Dame, vêtue d'une robe blanche, d'une ceinture bleue, d'un voile blanc légèrement brodé autour. Le voile reposait sur le front. Les pieds de la Dame étaient nus et apparents et reposaient sur une large pierre rectangulaire formant le bas de la grotte dans laquelle elle nous est apparue. A son bras droit était passé un chapelet aux grains blancs montés sur une chaîne d'or. Les cheveux étaient blonds et longs et retombaient sur le devant, de chaque côté, en formant deux anglaises. La ceinture bleue était un large ruban et les manches de la robe étaient vagues. A ses pieds, cinq roses, roses, lumineuses, formaient une guirlande en forme de demi-cercle qui se terminait par deux feuilles vertes reposant sur les deux extrémités de la pierre. Sous les pieds, on lisait l'invocation : « Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. » L'ange se tenait sur une pierre plate de même couleur que la grotte, mais en dehors d'elle, le genou droit à terre, à peu de distance de la Dame, et à sa droite. Il était vêtu d'une robe blanche et avait des ailes blanches aux bords dorés. Il tenait à la main droite un lis blanc et l'autre main reposait sur sa poitrine. La première phrase qu'elle nous dit est celle-ci :

    « Dites aux petits enfants de prier pour la France car elle en a grand besoin...! » Et son visage retrouve son sourire. Je n'ai pas osé lui demander si elle est bien la Sainte Vierge. Mais je dis aux petites : « Demandez donc si elle ne serait pas notre maman du ciel. » Laura et Jeannette lui posent cette question : « Madame, êtes-vous notre maman du ciel ? » La Sainte Vierge répond : « Oui, je suis votre maman du ciel. » Et au mot « ciel », elle tourne ses magnifiques yeux bleus vers le ciel. » (L'Etoile Notre Dame). Le jugement est réservé mais néanmoins le Culte est autorisé par Mgr Ferrand, archevêque de Tours, le 15 août 1966 – pèlerinages autorisés par Mgr Vingt-Trois, archevêque de Tours, le 8 décembre 2001.

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    THERESE D'AVILA (apparition d'un ange, lévitation, visions) 

    De son vrai nom Teresa de Cepeda y Ahumada, elle naquit en Espagne, à Avila, le 28 mars 1515. A l'âge de quatorze ans, elle décide de se rendre au couvent de Augustins afin de poursuivre ses études. C'est alors que les épîtres de saint Jérôme provoquèrent chez elle la vocation religieuse. En 1554, troublée par une statue de Jésus couverte de plaies, elle se mit à genoux et supplia d'être « fortifiée ». Cette même année, elle lisait les Confessions de saint Augustin tandis que la crainte du démon l'obsédait. L'année, elle devait avoir de nombreuse visions, dont plusieurs de Jésus. En avril 1560, un ange apparut à ses côtés et lui transperça le coeur avec un « dard en or », ce que les médecins confirmeront après sa mort. En août 1562, préoccupée par le « relâchement de discipline qui régnait chez les carmélites », elle fonda le couvent de Saint-Joseph d'Avila, où les carmélites devaient observer la règle primitive du Carmel.

    A partir de 1565 vinrent les expériences de lévitation qu'elle ne pouvait empêcher. En septembre 1582, alors qu'elle désirait rentrer à Avila, on lui demanda de se rendre à Alba de Tormes pour l'accouchement de la duchesse d'Albe. Elle perdit connaissance, vomit du sang et resta clouée au lit dans le monastère de l'Annonciation de Notre-Dame où elle rendit son dernier soupir le 4 octobre. Neuf mois après sa mort, son cercueil fut ouvert. Son corps était intact, en particulier le coeur, qui est encore aujourd'hui exposé dans l'église des Carmélites d'Alba de Tormès. Un chirurgien en fit alors une description détaillée, insistant sur une déchirure « longue, étroite et profonde, qui pénètre la substance même de l'organe, ainsi que des ventricules ». Cela confirmait la description que Thérèse avait faite de sa rencontre avec « l'ange. » Trois cent ans après sa mort, trois médecins ont confirmé l'état de conservation du coeur, lequel, selon eux, n'avait pu être obtenu par aucun moyen connu. 

    -B- 

    JEAN DE LA BAUME (apparition mariale, saint Michel & saints) 

    Jean de la Baume est un bûcheron témoin d'une apparition mariale le 10 août 1519, à Cotignac. Ce jour-là, Jean gravit le mont Verdaille. Comme chaque jour, il commence sa journée par prier. A peine s'est-il relevé qu'une nuée lui apparaît, découvrant la Vierge Marie, L'Enfant Jésus dans ses bras, qu'entourent deux saints (sainte Catherine et saint Bernard de Clairvaux) et l'archange saint Michel. Notre-Dame est debout, les pieds sur un croissant de lune. Elle s'adresse alors à Jean à peu près en ces termes : « Je suis la Vierge Marie. Allez dire au clergé et aux consuls de Cotignac de me bâtir ici même une église, sous le vocable de Notre-Dame-des-Grâces et qu'on y vienne en procession pour recevoir les dons que je veux y répandre. »

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    EUGENE BARBEDETTE (apparition mariale) 

    Eugène Barbedette fut témoin à l'âge de douze ans d'une apparition mariale le 17 janvier 1871, à Pontmain. Cette apparition se produisit en pleine guerre et au coeur de l'hiver. 

    Ce jour-là, à 18 heures, Eugène sort de la grange pour guetter l'aurore boréale qu'il a observée six jours plus tôt. A 7 ou 8 mètres au-dessus de la maison d'Augustin Guidecoq, le voisin, il aperçoit une Dame d'une grande beauté qui le regarde en souriant. Elle est vêtue d'une robe ample bleu foncé qui descend toute droite, sans ceinture, depuis le cou jusqu'aux pieds, et qui est parsemée d'étoiles d'or à cinq pointes. Un instant effrayé, Eugène est vite captivé par le tendre regard de cette Dame qu'il contemple en silence. Jeanne Destais, l'ensevelisseuse, ne voit rien de l'apparition, le père non plus, mais Joseph, le frère d'Eugène sori avec eux, fait une description identique à celle de son frère. Eugène deviendra prêtre et exerçera son ministère dans son diocèse, Laval.

    Il mourra, curé de Chatillon-sur-Colmont, le 2 mai 1927, après une vie exemplaire et sera inhumé dans le village où il aura vécu pendant dix-sept ans.

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    YVONNE BEAUVAIS (bilocations, stigmates, apparitions, prédictions) 

    Religieuse à Malestroit (Morbihan), la vie d'Yvonne Beauvais fut émaillée de nombreux phénomènes surnaturels exceptionnels. On retrouve chez elle la collection quasi complète des charismes et dons extraordinaires attestés dans les annales de la sainteté. Les phénomènes surnaturels ont jalonné la vie de la religieuse. Leur authenticité a été reconnue par Mgr Picaud, évêque de Bayeux et de Lisieux à l'époque, et par les centaines de témoins qui ont approché la religieuse à Malestroit comme on approchait le Padre Pio à San Giovanni Rotondo. Elle fut reconnue par le chef de la Résistance bretonne, le général Audibert, et par le général de Gaulle comme héroïne nationale. Ce dernier la décora personnellement. Sa charité sans bornes lui fit soigner sous le même toit les blessés allemands qui occupaient son couvent, et ceux de la Résistance qu'elle cachait.

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    MARIETTE BECO ou BOSCO (apparition mariale) 

    Mariette Beco est née le 25 mars 1921 et fut témoin d'apparitions mariales. Elle est l'aînée d'une famille de sept enfants. La famille connait des conditions de vie difficiles et réside dans une modeste maison ouvrière isolée, située en retrait de la route, à l'écart du village de Banneux (Belgique). Le soir du dimanche 15 janvier 1933, Notre-Dame apparaît pour la première fois dans le jardin de la petite maison. Elle vit quelque chose ressemblant à un voile agité par le vent puis une lueur et, dans le halo lumineux, légèrement penchée vers la gauche, une femme d'une grande beauté, les mains jointes. Elle appelle sa mère, et elle aussi a l'impression fugitive qu'elle se trouve en face d'une femme voilée. L'appariton appelle Mariette par un signe de la main. Voici sa description de sa vision : « Elle porte une robe d'un blanc éclatant et plissée, retenue par une ceinture bleue. La tête est couverte d'un voile blanc qui retombe sur les épaules et sur les bras. Au-dessus du pied droit, nu, je distingue une rose d'or; un chapelet pend au bras droit. Elle sourit en me regardant. » Le mercredi 18 janvier à 19 heures, Mariette prie à genoux dans le jardin. Subitement, elle s'engage sur la route où l'appelle celle qu'elle nomme déjà « la Dame ». A deux reprises sur le chemin, elle tombe à genoux. Une troisième fois, elle se met à genoux près du fossé, devant une flaque d'eau provenant d'une source. La Dame lui parle : 

    « Poussez vos mains dans l'eau. » Mariette le fait et répète ce que la Dame lui dit : « Cette source est réservée pour moi. Bonsoir, au revoir. » Jeudi 19 janvier, la Dame apparaît à Mariette et se présente comme « la Vierge des pauvres ». La Vierge conduit l'enfant par le chemin jusqu'à la source qui selon les termes de la Vierge est « réservée pour toutes les nations... pour soulager les malades ». Le soir du mercredi 15 février, la Vierge apparaît pour la sixième fois. Mariette transmet la demande de l'abbé Jamin : « Sainte Vierge, M. le Chapelain m'a dit de vous demander un signe ». La Vierge répond : « Croyez en moi, je croirai en vous. » Le 20 février, Mariette est à nouveau à genoux dans la neige, bravant le froid. Soudain, elle prie plus haut et plus vite. Elle quitte le jardin, s'agenouille deux fois sur la route puis à la source où elle prie et pleure « parce que Marie s'en va trop vite ». La Vierge, souriante comme à l'ordinaire, lui dit : «  Ma chère enfant, priez beaucoup. » Après quoi, elle ajoute, avant de partir et d'une voix plus grave : « Au revoir. »

    Mariette attend dix jours avant de revoir la Vierge une dernière fois. Elle apparaît le jeudi 2 mars. Il pleut à torrent depuis 15 heures. Elle sort à 19 heures. Elle en est au troisième chapelet quand il cesse subitement de pleuvoir. Elle se tait, étend les bras, se lève, fais un pas, s'agenouille. Dans la maison, après bien des pleurs, Mariette livre le message confié par Marie : « Je suis la Mère du Sauveur Mère de Dieu. Priez beaucoup. » Avant de la quitter, la Vierge lui a imposé les mains en disant : « Adieu. » La réalité des apparitions et du message est reconnue par Mgr Kerhofs, évêque de Liège, le 22 août 1949.

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    BRIGIDA BLANCO (apparition mariale) 

    Brigida Blanco fut témoin d'une apparition de la Vierge en 1945 à La Codosera (Espagne). Le Culte est autorisé par l'évêque de Badajoz.

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    ANTONIO BOTTA (apparition mariale) 

    Paysan de la région de Savone, Antonio Botta a été témoin d'une apparition de la Vierge Marie le 18 mars 1536, dans la vallée de San Bernardo (Italie). Une voix céleste lui a murmuré : « Levez-vous et ne doutez pas que je sois Marie Vierge sainte. » De nombreux pèlerins ont accouru à l'endroit de l'apparition; l'eau miraculeuse de la fontaine aurait guéri deux hommes aveugles de Cantù et une femme estropiée du village d'Alassio.

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    SUSANA BRUNS (apparition mariale) 

    Susana Bruns fut témoin d'apparitions de la Vierge Marie du 1er au 3 novembre 1940 à Heede, en Allemagne. Âgée de quatorze ans au moment des apparitions, elle était accompagnée de Greta Gansenforth (douze ans), Maria Gansenforth (quatorze ans) et Ana Shulta (quatorze ans) qui, comme elle, ont observé les apparitions. Le Culte est autorisé.

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    -C- 

    MELANIE CALVAT (apparition mariale, prophétie) 

    Mélanie Calvat fut témoin d'une apparition mariale le 19 septembre 1846, à La Salette (France), sur les pentes du mont Planeau. Mélanie est la quatrième d'une famille de dix enfants, pauvre au point d'envoyer parfois les petits mendiers. Toute jeune, Mélanie est employée à garder les vaches, chez des paysans des environs. Ce jour du 19 septembre 1846, elle garde le troupeau d'un certain Jean-Baptiste Pra, domicilié au Monial, l'un des hameaux du village de La Salette. Elle est accompagnée d'un autre berger, Maximin. Tous deux verront d'abord un globe lumineux, puis la Vierge. L'évènement de l'apparition va marquer définitivement son existence. Elle restera quatre années chez les soeurs de la Providence. Mais Mélanie prête l'oreille à des prophéties populaires et à des théories apocalyptiques et pseudo-mystiques. Pour donner crédit à ses affirmations, elle les relie au secret qu'elle a reçu de la Vierge. Ses problèmes et ses fantasmes sont devenus le centre de son discours, ou de ses folles prophéties.

    Dès 1854, Mgr Ginoulhiac écrit : 

    « Les prédictions qu'on prête à Mélanie [...] n'ont pas de fondement, elles sont sans importances par rapport au fait de La Salette. [...] Elles sont postérieures à ce fait et n'on aucun lien avec lui. »

    Et l'évêque de remarquer : « La plus grande liberté a été laissée aux enfants de se démentir et ils n'ont pas varié leur langage sur la vérité du fait de La Salette. » Mélanie poursuivra ses divagations prophétiques, orchestrées plus tard par le talent de Léon Bloy, créant un courant « mécaniste » qui se veut rattaché à La Salette, mais qui n'a d'autre base que les affirmations incontrôlables de Mélanie. En 1854, un prêtre anglais emmène Mélanie en Angleterre. L'année suivante, elle entre au Carmel d'Arlington, y fait profession temporaire en 1856, mais en repars en 1860. Autre tentative chez les soeurs de la Compassion de Marseille : après un séjour dans leur maison de Céphalonie (Grèce) et un passage au Carmel de Marseille, elle revient à la Compassion pour peu de temps. Après quelques jours à Corps et à La Salette, elle s'établit en Italie, à Castellammare di Stabia, près de Naples. Elle y restera dix-sept ans. En 1892, elle se rend près de Lecce. Elle rédige une autobiographie pour le moins romancée, où elle se réinvente une enfance extraordinaire, mêlée de considérations pseudo-mystiques, reflets de ses propres fantasmes et des chimères de ses correspondants. Les messages que délivre alors Mélanie et qu'elle veut rattacher à La Salette n'ont vraiment rien à voir avec son témoignage primitif sur l'Apparition. Après un dernier passage sur la Sainte Montagne les 18 et 19 septembre 1902, elle retourne en Italie, à Altamura, près de Bari. Elle y meurt le 14 décembre 1904. Elle repose sous une stèle de marbre où un petit bas-relief montre la Vierge accueillant la bergère de La Salette au ciel. Au terme de toutes ses errances, il est un point sur lequel Mélanie n'a jamais varié : le témoignage qu'avec Maximin elle a donné le soir du 19 septembre 1846, dans la cuisine de Jean-Baptiste Pra, au Monial.

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    GIOVANNI CHICHIZOLA (apparition mariale) 

    Giovanni Chichizola fut témoin d'une apparition de la Vierge Marie le 2 juillet 1557 à Rapallo (Italie). Apparition officiellement reconnue par l'archevêque de Turin en 1558.

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    JAKOV COLO (apparition mariale) 

    Jakov Colo est un voyant de Medjugorje (Bosnie-Herzégovine), né le 6 mars 1971, à Sarajevo. Il a eu des apparitions quotidiennes du 25 juin 1981 au 12 septembre 1998. Ce jour-là, la Vierge lui confie le dixième secret. Jakov est marié, père de trois enfants, il vit avec sa famille à Medjugorje. Depuis, il n'a plus qu'une apparition par an, le 25 décembre. Le Vatican n'a cependant toujours pas délivré de brevet d'authenticité aux apparitions de la Vierge à Medjugorje. L'Eglise catholique étudie la question pour savoir si elle doit apporter sa caution aux croyances des pèlerins.

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    JOSEPH DE COPERTINO (extases, lévitations & miracles) 

    Joseph de Copertino est un saint, moine franciscain italien, célèbre pour sa pratique de la lévitation. Né à Copertino dans les Pouilles (Italie) dans une famille pauvre. Porteur de dons mystiques étonnants, il attira les foules : miracles, extases, lévitations. L'Inquisition se méfia de lui et ordonna à plusieurs reprises de le mettre à l'écart. Lorsque le prodige de lévitation eut lieu pour la première fois, dans l'église de Copertino, le 4 octobre 1630, aux vêpres de saint François, Joseph était âgé de vingt-sept ans. Ce jour-là, il tomba dans une extase plus profonde que les précédentes un ravissement ou vol de l'esprit. Poussant un grand cri, Joseph fut soulevé plus haut que la chaire, au-dessus d'une foule d'abord stupéfaite- on l'eût été à moins !-, puis enthousiaste, comme on sait l'être en Italie méridionale. A partir de ce jour, le prodige se reproduisit en public une bonne centaine de fois, jusque moins d'un mois avant sa mort, le 18 septembre 1663.

    Ces faits spectaculaires le remplissaient de confusion, et, revenu à lui et sur la terre ferme, soit spontanément, soit en vertu d'un ordre de ses supérieurs, il s'enfuyait dans sa cellule pour s'y cacher et y pleurer. Il suffisait d'un rien pour occasionner ces extases accompagnées de lévitation : la célébration d'une messe, bien sûr, mais aussi un chant d'oiseau, la vue d'une image sainte, une parole de l'Ecriture, etc. Joseph s'efforçait de résister à l'attraction qui le soulevait au-dessus du sol, mais le phénomène- toujours signalé par un grand cri- était d'autant plus éclatant qu'il tentait de s'y dérober : vols rapides à près de quatre mètres de hauteur, transports aériens à travers l'église, ascensions vertigineuses jusqu'à telle ou telle statue, ou vers le tabernacle.

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    BRUNO CORNACCHIOLA (apparition mariale) 

    Bruno Cornacchiola est un chrétien protestant né en 1913 à Rome. Il fut témoin d'une apparition de la Vierge le 12 avril 1947 à Rome (Italie). Voici sa vision dans la grotte Tre Fontane ce jour-là :

    « Elle avait des cheveux noirs, une robe d'un blanc neige retenue par un ruban rose, à double noeud, son manteau était vert clair... Les pieds nus de la Vierge reposent sur un bloc de tuffeau; son visage dégageait de la tendresse maternelle mais aussi de la tristesse et de la mélancolie. Dans sa main droite elle serrait un livre de taille moyenne sur sa poitrine. » L'Immaculée Marie s'est adressée à Bruno en ces termes : « Je suis celle qui est dans la divine Trinité. Je suis la Vierge de la Révélation. Tu me persécutes ; arrête maintenant ! Entre dans le troupeau élu, cour céleste sur la Terre. La promesse de Dieu est, et reste immuable : les neuf vendredis du Sacré-Coeur que tu as observés pour faire plaisir à ta fidèle épouse avant de suivre le chemin de l'erreur t'ont sauvé ! » Le 6 mai 1949, Bruno aura, seul, dans la grotte des Tre Fontane, sa seconde et dernière vision. Le Culte est autorisé (frère Maria Paolo).

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    -D- 

    ANDREE DEGEIMBRE (apparition mariale) 

    Andrée Degeimbre a été témoin de trente-trois apparitions mariales, du 29 novembre 1932 au 3 janvier 1933. La Vierge Marie apparaît au village de Beauraing (Belgique) à cinq enfants :

    Fernande, Gilberte et Albert Voisin, Andrée et Gilberte Degeimbre. Mgr Charue, évêque de Namur, a reconnu le culte de Notre-Dame de Beauraing, le 2 février 1943, et six ans plus tard, le 2 juillet 1949, le caractère surnaturel des faits. Deux guérisons ont été reconnues miraculeuses.

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    GIATEGEN DIETEGEN (apparition mariale) 

    Giategen Dietegen est un berger suisse de seize ans, témoin de multiples apparitions de la Vierge Marie de juin à juillet 1580, à Ziteil (Suisse).

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    IVAN DRAGICEVIC (message de la Vierge à Medjugorje) 

    Ivan Dragicevic est l'un des voyants de Medjugorje (Bosnie-Herzégovine), né le 25 mai 1965, berger du groupe de prière des jeunes qui se réunit les lundis et vendredis soir sur les montagnes de Medjugorje depuis 1982. La Vierge lui donne des messages pour guider ce groupe de jeunes. Parmi les voyants, Ivan est plus particulièrement chargé de transmettre les messages concernant la famille, l'éducation.

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    -E- 

    ANNE-CATHERINE EMMERICH (visions, stigmates) 

    Anne-Catherine Emmerich (1774-1824), était religieuse du couvent d'Agnetenberg à Dülmen (Allemagne). Elle eut ses premières visions à l'âge de neuf ans avant de se retirer dans un couvent en 1802. En 1811, le gouvernement prussien supprima les institutions religieuses. Anne-Catherine se retrouva ainsi à la rue à l'âge de trente-huit ans. Un an plus tard, les stigmates apparurent sur son corps. Elle fit l'objet d'une étude approfondie. Accusée de fraude, la mystique fut soumise à une enquête par le clergé local qui, après examen, ne décela aucune supercherie. Elle vécut sans presque rien boire ni manger. Elle parlait des choses du passé et avait des visions sur l'avenir. Un médecin constata ces phénomènes : « Du Vendredi saint à Pâques, le sang coule à flots et les stigmates la font intensément souffrir. Les plaies bandées à force pendant sept jours et sept nuits restent dans les mêmes conditions, ne s'améliorent pas, n'empirent pas, ne suppurent pas. [...] A peu près tous les jours, elle a des extases pendant lesquelles elle reste des heures rigides comme du bois, les yeux hermétiquement clos, apparemment sans vie. [...] Enfin, je dois mentionner que la patiente a été observée de façon continue pendant dix jours consécutifs, nuit et jour, par des personnes de confiance, avec la permission des autorités ecclésiastiques. Ces observateurs ont unanimement témoigné que rien n'a été pris, sauf de l'eau, et qu'il n'y a aucune évacuation, d'aucune sorte. Cette dernière circonstance a été observée pendant les quatre derniers mois. Dans le domaine de l'expérience médicale et physique, les phénomènes observés sur le corps de la jeune nonne sont d'un caractère si exceptionnel qu'aucune loi connue de la nature ne saurait en donner une explication plausible. » Six semaines après sa mort, à cinquante ans, son corps était resté non décomposé, souple et sans odeurs.

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    MARIA ESPERANZA (apparition mariale & stigmates) 

    Maria Esperanza fut témoin, avec plusieurs centaines de personnes, d'une apparition de la Vierge le 25 mars 1976 à Betania (Venezuela). En plus des apparitions et des messages que Maria reçoit, sa vie est remplie de phénomènes mystiques. Le Vendredi saint, elle saigne des stigmates du Christ et, à de multiples reprises, une hostie apparaît miraculeusement sur sa langue. Le 25 mars 1984, la Vierge apparaît à Betania à cent huit personnes. Cette apparition fut approuvée par l'évêque du diocèse, Mgr Pio Bello Ricardi. Reconnaissance de Mgr Ricardo, évêque de Los Teques, le 21 novembre 1987.

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    -F- 

    ESTELLE FAGUETTE (apparition mariale) 

    Estelle Faguette fut témoin de nombreuses apparitions de la Vierge Marie. Elle est au service de Mme de la Rochefoucauld quand elle tombe très gravement malade. On la dit perdue lorsque la Sainte Vierge lui apparaît pour la première fois, le 14 février 1876. A quinze reprises, la Madone va lui rendre visite dans son village de Pellevoisin situé à une vingtaine de kilomètres de Châteauroux. Estelle Faguette est décédée à l'âge de quatre-vingt-six ans ; elle repose dans le cimetière de Pellevoisin, non loin de la tombe du grand romancier Georges Bernanos. Sur sa tombe, deux mots : « Sois simple. »

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    GEORGETTE FANIEL (stigmates) 

    Georgette Feniel (1915-2002), est une grande mystique canadienne, stigmatisée en 1950, « authentifiée » par l'Eglise. Le cardinal Léger de l'archevêché de Montréal avait autorisé son directeur spirituel, le père Guy Girard, à célébrer la messe chez elle. Très liées aux apparitions de Medjugorje, elle a beaucoup oeuvré pour leur reconnaissance. A ce propos elle dira d'ailleurs : « Depuis que le Père éternel m'a demandé de lui offrir mes souffrances et de prier pour la cause de Medjugorje, Satan rage contre moi beaucoup plus qu'avant. »

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    URSKA FERLIGOJEVA (apparition mariale) 

    Urska Ferligojeva est une bergère, témoin d'une apparition de la Vierge Marie, à Sveta Gora (Slovénie) en 1539. Sanctuaire consacré en 1544.

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    -G- 

    GEMMA GALGANI (stigmates) 

    Gemma Galgani (1878-1903), est une sainte italienne laïque, décédée à l'âge de vingt-cinq ans. Elle est appelée affectueusement le « joyau du Christ ». La tuberculose dont moururent sa mère, son frère et son père avait déjà atteint Gemma dès l'âge de vingt ans. Un premier vendredi du mois de mars 1899, après plusieurs neuvaines à Saint-Gabriel-de-l'Addolorata, le Saint lui apparut et la guérit miraculeusement. Délivré de son mal, Gemma tint à réaliser le grand désir de sa vie : devenir religieuse passionniste. Hélas ! Ses démarches furent repoussées. Le 8 juin 1899, Gemma Galgani reçut les stigmates. « Apprends à souffrir, car la souffrance apprend à aimer », lui dit Jésus la veille de la fête du Sacré-Coeur. Gemma participait aux douleurs du Christ ; elle connut sa sueur de sang, son couronnement d'épines et ses stigmates. Le démon la harcelait, la rouait de coups ; Gemma souffrait tout en esprit de réparation. Au cours de la dernière maladie qui la terrassa, elle apprit d'une manière surnaturelle qu'avant de voir s'ouvrir le ciel il lui faudrait passer encore par un déchirant calvaire en expiation des péchés commis dans le sacerdoce. Les tourments qu'elle endura pendant plusieurs mois furent indicibles, mais sa patience ne faiblit point ; elle s'offrait continuellement en victime d'holocauste.

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    GONZALO GARCIA (apparition mariale) 

    La Vierge est apparue à Gonzalo Garcia le 8 septembre 1420 à Cordoue, en Espagne.

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    CÄCILIA GEYER (apparition mariale) 

    Cäcilia Geyer fut témoin d'une apparition mariale le 23 février 1938 à Wangen/Wigratzbad (Allemagne ).

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    MARIUTE GIACOMUZZI (apparition mariale) 

    Mariute Giacomuzzi fut témoin d'une apparition mariale le 2 février 1655 à San Vito al Tagliamento (Italie). Reconnaissance officielle.

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    PIERINA GILLI (apparition mariale) 

    Pierina Gilli (1911-1991), fut témoin de multiples apparitions de la Vierge Marie à Montichiari, petite ville de l'Italie du Nord, près de Brescia. Pierina était infirmière à l'hôpital de ce lieu lorsque la Vierge lui apparut la première fois dans une chambre de l'hôpital au printemps 1947. la Madonne, sous l'aspect d'une dame d'une beauté merveilleuse, portait un vêtement violet et un voile blanc autour de sa tête. Elle était très triste, ses yeux étaient pleins de larmes et sa poitrine transpercée par trois grands glaives. Le 13 juin 1947, la Mère de Dieu apparut une deuxième fois à l'hôpital, tôt un dimanche matin, mais cette fois-ci elle était vêtue de blanc et à la place des trois glaives, elle avait trois roses : une blanche, une rouge et une rose dorée.

    Au cours de la septième apparition (8 décembre), il y eut deux guérisonss : un poliomyélitique de cinq ans, qui n'avait jamais pu marcher, et une jeune tuberculeuse de vingt-six ans, qui ne pouvait même plus parler. Les guérisons furent instantanées et complètes. Sur l'ordre de l'évêque de Brescia, Mgr Giacinto Tredici, Pierina dut se retirer dans un couvent de religieuses à Brescia, à quelques kilomètres de là. Elle y prit un emploi de servante. En février 1966, la Vierge lui apparut de nouveau. Pierina la vit au moment où elle priait dans sa chambre. D'autres apparitions ont suivi, du 15 mai 1974 au 31 octobre 1976, avec d'autres signes, guérisons et conversions. Un jugement négatif a été rendu le 2 octobre 1971.

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    MAXIMIN GIRAUD (apparition mariale) 

    Maximin Giraud fut témoin d'une apparition mariale le 19 septembre 1846, à La Salette (France), sur les pentes du mont Planeau. Maximin n'a que dix-sept mois lorsque sa mère meurt, laissant aussi derrière elle une fille de dix-huit ans, Angélique. Dans les trois années qui suivent celle de l'apparition, il perd Jean-François, son demi-frère, sa belle-mère, Marie Court, et son père. Il est placé sous la tutelle du frère de sa mère, l'oncle Templier. L'adolescent n'apprécie pas la compagnie des prêtres, encore moins l'abbé Raymond, qui traite Maximin de menteur et juge La Salette comme une grossière supercherie. Finalement il se retrouvera à Ars ou le curé de la paroisse rencontrera le jeune homme le 25 septembre 1850. Pendant deux années, le curé ne cessera de douter des propos rapportés par le jeune Maximin.

    Séminariste, étudiant en médecine, Maximin travaille dans une pharmacie, puis s'engage comme zouave pontifical, contrat qu'il résilie au bout de six mois. En 1866, il publie Ma profession de foi sur l'apparition de Notre-Dame de La Salette. En novembre 1874, Maximin monte au pélerinage de La Salette. Devant un auditoire ému, il fait un ultime récit de l'apparition comme au premier jour. Le 2 février 1875, il se rend pour la dernière fois à l'église paroissiale. Le soir du 1er mars, Maximin se confesse, reçoit la sainte communion ; quelques minutes plus tard, il rend l'âme à Dieu. Sa dépouille repose au cimetière de Corps mais son coeur est dans la basilique de La Salette près de la console de l'orgue.

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    MARI CRUZ GONZALES (apparition mariale avec l'archange Gabriel et saint Michel ) 

    Mari Cruz Gonzales,11 ans à l'époque, fut témoin d'une apparition mariale et de l'archange saint Michel à San Sebastian de Carabandal, dans le diocèse de Santander en Espagne, le 19 juin 1961.

    Mari-Cruz était accompagner par trois autres amies afin d'aller chiper des pommes dans le verger de l'instituteur. Vers 20h, en revenant au village, l'une des jeunes filles lève la tête vers le ciel et voit « une très jolie figure dans une lumière éblouissante ». Pensant qu'il s'agit d'un jeu, ses compagnes continuent leur route; Mais la jeune fille affirme, étonnée : « Non, regardez là... là ! » Les jeunes filles lèvent les yeux et s'écrient : « L'ange ! » puis elles font silence et regardent le ciel pendant plusieurs minutes. Aussi vite qu'elle est apparue, la silhouette s'estompe. Le lendemain elles referont le même trajet avec leur chapelet dans la main mais rien ne se passa. Puis, le surlendemain, une foule de curieux font le même trajet et suivent les fillettes : l'apparition se manifeste mais les spectateurs ne voient rien, mais quelques-uns photographient les visages des enfants en proie à l'extase et au ravissement. Les 22, 23, 24 et 25 juin, l'« ange » se manifeste, toujours au même endroit ; d'après les fillettes, son aspect est le même mais, jusqu'alors, l'apparition reste muette. Le 1er juillet l'ange apparaît pendant deux heures et se présente, c'est l'archange Gabriel !

    Le 2 juillet, le village de Carabandal est sens dessus-dessous. Des visiteurs accourent des villages avoisinants. Vers 15h, tous, dans l'église, récitent le chapelet puis, à 18 heures, la procession se met en marche avec, en première ligne, les quatre fillettes. Des prêtres et des médecins, nombreux, font partie de l'assistance. A l'endroit des précédentes apparitions, quatre piquets et une corde empêcheront que les fillettes soient étouffées par la foule. Puis leur attente sera comblée ; la Mère de Dieu apparaît, avec à ses côtés, deux anges, l'un est déjà connu des fillettes comme étant saint Michel et l'autre lui ressemblant comme un frère jumeau. Leur témoignage par la suite, indépendamment des unes des autres, concordera sur tout les points. Voici la description de la vision : « de longs cheveux châtains séparés par une raie médiane, un visage ovale, le nez aquilin, des lèvres charnues; elle portait une tunique d'un blanc de neige avec un manteau bleu clair et une couronne surmontée d'étoiles d'or; son âge ?

    Environ 17 ou 18 ans. » Ils remarquent que ses pieds ne bougent pas lorsqu'elle change de position : elle « flotte ». A droite de la Vierge elles voient « une forme de couleur rougeâtre » sur laquelle se détache un triangle avec une inscription qu'elles ne peuvent déchiffrer [...]. » Les anges portent de longues robes bleues sans plis; les visages sont ovales, les yeux noirs. Les ongles des mains sont coupés courts et les anges ont de grandes ailes dans le dos. Quelques mois après, Mari-Cruz, la seule a être rester chez ses parents afin de les aider à la ferme, démentira avoir vu ces apparitions. Pourquoi ? Le 17 mars 1967, le journal catholique Vaterland, imprimé à Lucerne, publie sous le titre : « Il n'y a jamais eu d'apparitions à Carabandal. » 

    Les évêques du lieu, après enquêtes et commissions successives, ont déclaré unanimement : 1) Il n'y a eu aucune apparition. 2) Il n'y a eu aucun message. 3) Tous les faits ont une explication naturelle. Voici l'un des principaux messages délivrés à Carabandal, le 18 juin 1965 :

    « Plusieurs cardinaux, plusieurs évêques et plusieurs prêtres sont sur le chemin de la perdition et entraînent beaucoup d'âmes avec eux. De moins en moins d'importance est donnée à l'Eucharistie. »

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    JESSICA GREGORI (apparition mariale) 

    Civitavecchia est un village d'Italie où la Vierge est apparue à Jessica Gregori, (cinq ans), et à plusieurs centaines de témoins entre le 2 février et le 15 mars 1995. Le lieu abrite également une statue qui pleure des larmes de sang. Cette statue a été rapportée d'un pélerinage à Medjugorje, à l'intention d'une famille dont le fils connaissait d'importants soucis de santé. Un petit sanctuaire avait été édifié pour la statue dans le jardin familial, et l'enfant de la famille avait déposé un bouquet de fleurs fraîches aux pieds de la statue. Jessica Gregory fut la première à remarquer les larmes. Le prêtre du village fut rapidement informé et la statue fut très vite enlevée de son petit oratoire afin d'être examinée. Par tradition, l'Eglise reste très sceptique et très prudente sur ces évènements miraculeux, et jusqu'à ce jour, aucun verdict n'a encore été prononcé. Cependant, les larmes de sang ont été analysées par des experts du Vatican.

    Selon leurs conclusions, il s'agit de sang humain mâle, ce que confirme la structure de l'ADN. D'autres évènements similaires se sont produits et ont fait l'objet d'enquêtes, et les gens continuent à accourir sur le lieu des miracles, bien que parfois la statue ou l'icône ait été retirée par les autorités ecclésiastiques pour vérification.

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    -I- 

    VICKA IVANKOVIC (voyante de Medjugorje) 

    Née le 3 septembre 1964, Vicka Ivankovic est une des voyantes de Medjugorje. Parmi les voyants, c'est elle qui témoigne le plus volontiers auprès des pélerins, leur communicant avec force et simplicité l'amour de la Sainte Vierge. Elle a connu de grandes souffrances physiques avant d'être guérie miraculeusement par la Vierge Marie. Vicka s'est marié en 2002 et elle a deux enfants.

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    -J- 

    MARIE-JULIE JAHENNY (apparition mariale & stigmates) 

    Marie-Julie Jahenny (1850-1941), est une voyante stigmatisée. Enfant pieuse et de santé fragile, elle vécut à la Fraudais, en Loire-Atlantique, et porta les stigmates du Christ pendant de nombreuses années, suite aux apparitions de la Sainte Vierge et du Christ. Le 22 février 1873, à 11 heures et à 3 heures, la Vierge Marie lui apparaît et lui dit : « Ma chère enfant, ne crains pas, je suis la Vierge immaculée. Tu souffres ! Je viendrai te guérir le 2 mai . » Le 15 mars, elle lui dit encore : « Ma chère enfant, veux-tu accepter les cinq plaies de mon fils ?

    Voudrais-tu souffrir le reste de ta vie pour la conversion des pécheurs ?-Oui, ma tendre Mère, si votre Fils le désire.- Ma chère enfant, ce sera ta mission. » Le 20 mars, Marie-Julie Jahenny prévient sa famille que, le lendemain, elle recevra les cinq plaies. De nombreux témoins et plusieurs prêtres seront présents quand Marie-Julie souffrira sa première Passion. Elle vivra le mystère de la Passion du Christ durant soixante-huit années, chaque vendredi. Durant cette épreuve, Jésus la soutenait et l'éclairait sur sa mission.

    Cette mission prophétique recevra une confirmation avec l'inscription sur sa poitrine : « Triomphe du Saint-Père, triomphe de la France et de l'Eglise, viens ma victime. » Notons que Marie-Julie a reçu plus de trois milles visites de la Très Sainte Vierge, sa véritable Educatrice.

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    -K- 

    JULIA KIM (apparition mariale, stigmates, messages et signes ) 

    Naju est une petite ville dans le Sud-Ouest de la péninsule coréenne, où, entre le 30 juin 1985 et le 14 janvier 1992, la Vierge Marie a donné des messages et des signes à Julia Kim. Une statue de la Vierge, qui appartenait à Julia, a pleuré des larmes de sang pendant sept cent jours. Le résultat des analyses pratiquées sur les larmes prouve que le sang est d'origine humaine. A plusieurs reprises, Julia a reçu les stigmates en subissant les douleurs de la crucifiction.

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    HELENE KOWALSKA (apparition mariale, stigmates, visions, bilocation) 

    Née près de Konin, en Pologne, en 1905, Hélène Kowalska, entre au noviciat des soeurs de Notre-Dame-de-la-Miséricorde, et reçoit le nom de soeur Marie Faustine. Très jeune, déjà, elle est témoin d'apparitions du Christ. Sa vie mystique reste cachée aux yeux de ses soeurs. Le 22 février 1931, le Christ lui apparaît vêtu d'une longue tunique blanche, une main levée pour bénir, l'autre touchant sa poitrine. De sa tunique entrouverte sortent deux faisceaux de rayons, l'un rouge, l'autre pâle. Les années passées au couvent abondent en grâces extraordinaires : révélations, visions, stigmates cachés, participation à la Passion du Seigneur, don de bilocation, de la prophétie. Ravagée par la maladie et par de nombreuses souffrances, elle décède à Cracovie le 5 novembre 1938. Elle a à peine trente-trois ans. Le 18 avril 1993, sur la place Saint-Pierre de Rome, le Saint-Père Jean-Paul II a procédé à l'acte de sa béatification. Ses reliques reposent au sanctuaire de la Miséricorde-Divine de Cracovie-Lagiewniki.

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    CAROLINE KRAUS (apparition mariale) 

    Caroline Kraus fut témoin d'une apparition de la Vierge Marie en décembre 1876 à Mettenbuch en Bavière. (voir abc Liebl)

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    MARGARETHA KUNZ (apparition mariale) 

    Margaretha Kunz fut témoin d'une apparition de la Vierge Marie à Marpingen (Allemagne) les 16 juillet 1983, 18 juillet et 17 octobre 1999. Jugement réservé, enquête en cours (Mgr Spital, évêque de Trèves).

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    -L-  

    CATHERINE LABOURE (apparition mariale) 

    Catherine Labouré est une soeur de la Société des filles de la charité qui fut favorisée de plusieurs apparitions de la Vierge Marie durant son noviciat, au couvent de la rue du Bac, à Paris. Au soir du 18 juillet 1830, Catherine est réveillée par un enfant auréolé d'un halo de lumière. Elle le suit dans l'église ouverte et éclairée par de nombreuses bougies. L'enfant lui demande de s'agenouiller près de l'autel où la Vierge Marie l'attendait. Elle lui délivre alors son message, mélange de prédictions politiques et religieuses. Ce message annonçait notamment la révolution de juillet 1830 en France, les évènements politiques sanglants de 1870, la mort de l'archevêque Darboy en 1871 et le grand chaos politique qui s'ensuivit. La Vierge Marie lui demande qu'une médaille soit frappée à son effigie. Catherine meurt à l'hospice d'Enghien, à Paris, où elle avait consacré quarante ans de sa vie religieuse au service des vieillards.

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    MATOUSCH LASCHUT (apparition mariale) 

    Matousch Laschut est un garde forestier qui a vu la Vierge Marie à Turzovka, au sud de Cracovie en 1958. Il est âgé de 42 ans. Le 1er juin 1958, il voit, pour la première fois, la Vierge dans « une mer de roses ». Il sera toujours seul lors des sept apparitions mariales dont il est le témoin entre le 1er juin et le mois d'août 1959. Voici la vision décrit par lui :

    « Vêtu d'une tunique blanche, il porte un manteau rouge dont un pan recouvre l'épaule droite et l'autre le bras gauche. A sa gauche, une croix, aussi haute que Lui. L'apparition s'inscrit dans un triangle équilatéral, lumineux, auréolé de rayons, d'une dizaine de mètres de côté. » Les autorités communistes tchécoslovaques, qui n'ont que faire des apparitions, firent l'impossible pour empêcher la divulgation des phénomènes dont Turzovka avait été le théâtre mais ne purent empêcher que, certains jours, le nombre de pélerins approche de dix mille.

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    LOUISE LATEAU (stigmate) 

    Louise Lateau est une stigmatisée belge. A seize ans, Louise s'est consacrée à nourrir les malades du choléra de sa paroisse, accompagnant la plupart jusqu'au seuil de la mort. A dix-huit ans, le 24 avril 1868, elle reçoit les stigmates. Les nombreux médecins témoins de ses extasies douloureuses du vendredi ont établi le fait que pendant douze années elle n'a pris aucune alimentation, se nourrissant seulement de la communion hebdomadaire et de trois à quatre verres d'eau par semaine.

    Passant ces nuits à genoux au pied de son lit, elle se réfugiait dans la contemplation et la prière. L'Académie belge de médecine ne trouva aucune explication rationnelle à ces hémorragies régulières, bien que son bras eût été enfermé dans un conteneur en verre pour l'empêcher d'être en contact avec une influence extérieure et prévenir ainsi toute tentative de supercherie. L'examen de ces stigmates au microscope révéla seulement de minuscule marques triangulaires, alors que les saignements étaient toujours très abondants.

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    JEANNE-MARIE LEBOSSE ( apparition mariale) 

    Jeanne-Marie Lebossé fut témoin de l'apparition de la Vierge Marie à Pontmain (France) le 17 janvier 1871. L'apparition se produisit dans un climat d'angoisse et de détresse causé par la guerre de 1870-1871. La Vierge apparaît le soir du 17 janvier 1871 à quatre enfants de Pontmain, Eugène Barbedette (voir abc), son frère Joseph, Jeanne-Marie Lebossé et Françoise Richer. Après le 20 janvier, une dernière cannonade suscite un voeu à Notre-Dame de Laval, et les troupes prussiennes se replient. Le 28 janvier, l'armistice est signé. Les ternte-huit soldats mobilisés de la paroisse de Pontmain reviennent tous indemnes.

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    SUZANNA LEIST (apparition mariale) 

    Témoin avec Katharina Hubertus de nombreuses apparitions de la Vierge Marie du 3 juillet au 3 septembre 1877 à Marpingen (Allemagne). Jugement réservé, enquête en cours (Mgr Spital, évêque de Trèves).

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    THERESE LIEBL (apparition mariale) 

    Thérèse Liebs fut témoin d'une apparition de la Vierge Marie du 27 juin au 16 septembre 1897 à Mettenbuch (Bavière).

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    -M- 

    FRANCOISE-ROMAINE MACUYS (apparition mariale) 

    Françoise-Romaine Macuys est né en 1944. Elle fut témoin de deux apparitions de la Vierge Marie à Skiemoniai (Lituanie) les 13 et 14 juin 1962. Ce culte est encouragé par Mgr Preiskas, évêque de Panevezys.

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    BERNARDO MARTINEZ (apparition mariale) 

    Bernardo Martinez, 43 ans, a été témoin d'une apparition de la Vierge a Cuapa, au Nicaragua, du 8 mai au 13 octobre 1980. Cette apparition a été reconnu par Mgr P. A. Vega le 13 novembre 1982. Bernardo est entré dans une vieille chapelle et a observé qu'une lumière étrange illuminait une statue de la Vierge. Martinez ne peut garder le secret de ce qu'il vient d'observer, il commence à en parler aux uns et aux autres. Il est bientôt tourné en ridicule, raillé par le village et ses propres amis. Début mai, la Vierge vêtue de blanc lui apparaît (semblable à la statue de la chapelle) et lui demande de réciter le rosaire quotidiennement avec des citations bibliques. Elle l'a également averti que des souffrances allaient s'abattre sur le Nicaragua si le peuple ne changeait pas.

    « Ne soyez pas affligé. Je suis avec vous quoique vous ne me voyiez pas. Je suis votre mère. Faites la paix, parce que si vous ne la faites pas il y aura aucune paix. Ne vous tournez pas vers la violence. Ne vous tournez jamais vers la violence. »

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    DEBORA MOSCOGIURI (apparitions mariales & saints) 

    Manduria est une ville d'Italie, lieu de multiples apparitions mariales. Le 20 mai 1992, la Vierge Marie s'est manifestée à Debora Moscogiuri, âgée de dix-neuf ans. Parfois, Jésus et Marie lui apparaissent accompagnés d'anges, de saint François d'Assise, le bienheureux Padre Pio, sainte Jeanne d'Arc, sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, son ange gardien (Fidemile), l'archange Michel, et l'archange Uriel. Jugement négatif rendu par Mgr Franco, évêque d'Oria, le 14 décembre 1997.

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    ALPHONSINE MUMUREKE (apparition mariale) 

    Alphonsine Mumureke fut témoin d'une apparition de la Vierge Marie le 29 novembre 1981 à Kibeho, au Rwanda.

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    TERESA MUSCO (stigmates) 

    Teresa Musco est une stigmatisée italienne, témoin de l'apparition de larmes de sang sur la reproduction de la statue et sur une photo de Notre-Dame de Fatima. Elle reçut en 1952 de la Madone ce poignant message :

    « Le monde court vers une grande ruine... d'affreux châtiments nous menacent. La fumée et le feu bouleverseront le monde. Les eaux de l'océan s'emflammeront : feu et vapeur, leur écume s'élèvera, mettra l'Europe sens dessus dessous et engloutira tout dans une lave brûlante. Des millions d'hommes et d'enfants périront dans le feu, tandis que le petit nombre de ceux qui auront été épargnés envieront ceux qui sont morts, car, de quelque côté que se pose le regard, l'on ne verra que sang, mort et ruine dans le monde entier. »

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    -N- 

    MYRNA NAZZOUR (apparition mariale & stigmate) 

    La Vierge est apparue à Damas, en Syrie, du 22 novembre 1983 au 24 mars 1984 à Myrna Nazzour. En 1982, son mari, Nicolas Nazzour, rapporte de son voyage en Bulgarie quelques icônes en papier qu'il compte offrir à sa famille et à ses amis proches. Quelques jours plus tard, Myrna remarque qu'une des icônes brille de façon anormale. La prenant dans ses mains, elle constate que des petites gouttes d'huile se forment sur le verre qui protège l'icône ; intriguée par ce curieux phénomènes, elle va aussitôt prévenir son mari qui pose l'image sainte sur une soucoupe. Très vite, celle-ci se remplit d'huile. Alors que le couple s'interroge sur le fait que de l'huile peut être sécrétée par une image de papier, Myrna entend une voix de femme lui souffler : « Ma fille, ne crains rien, Je suis avec toi. Ouvrez les portes ; ne privez personne de ma vue... »

    Quelques jours auparavant, la famille Nazzour avait vécu un événement extraordinaire : de l'huile avait suinté des mains de Myrna. Présents lors de ces suintements, des médecins, témoins du phénomène, purent attester qu'il n'y avait pas de fraude possible. Trois jours plus tard, la maman de Myrna, qui souffrait cruellement de la colonne vertébrale, avait demandé à sa fille et aux personnes présentes autour du lit de prier pour sa guérison. Tandis que l'assemblée priait, les mains de Myrna s'étaient mises à suinter de l'huile. Dans un réflexe naturel, les mains huileuses, elle avait commencé à masser sa maman aux endroits douloureux. Depuis cette application, la malade n'a plus jamais ressenti la moindre douleur. A la suite de ce prodige, des dizaines de milliers de personnes sont venues en pélerinage dans la maison des Nazzour et les guérisons se sont multipliées. Elle fut stigmatisée en 1983 et à eu la reconnaissance par Mgr Hafouri, archevêque syrien-catholique d'Hassaké-Nisibe, le 15 janvier 1987.

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    THERESE NEUMANN (stigmates) 

    Thérèse Neumann (1898-1962), est une stigmatisée bavaroise, qui échappa miraculeusement à de nombreuses maladies mortelles. En mars 1918, elle commence à souffrir du dos ; son mal progresse. Devant l'impuissance des médecins à la soigner, Thérèse devient peu à peu aveugle. Le jour de la béatification de Thérèse de Lisieux, elle recouvre la vue (ses autres maladies seront guéries aux dates de la canonisation et de l'anniversaire de la mort de sainte Thérèse). Thérèse Neumann revit la Passion du Christ à plus de sept cent cinquante reprises ; le sang coule parfois de ses mains et de ses yeux. Elle perd ainsi jusqu'à quatre kilos de sueur et de sang. Ces quatre kilos elle les récupère le jour suivant, bien qu'elle ait cessé de se nourrir depuis le 23 avril 1923- jusqu'à sa mort, en 1962-, elle ne boira qu'une gorgée d'eau après avoir communié.

    Après le 30 septembre 1927, elle ne boit plus et dors en moyenne quatre heures par nuit, jusqu'à Noël 1926, puis une demi-heure pendant dix-neuf mois, puis plus du tout. En 1927, Thérèse est admise dans une chambre d'hôpital pour y subir de multiples contrôles. Elle gardera le lit du 14 au 28 juillet. Elle reste en permanence sous surveillance et, durant son séjour, elle ne se trouve jamais seule une seconde. Son lit est refait chaque matin par l'une des quatre infirmières sous serment.

    Chaque jour, le personnel- infirmières, médecins, spécialistes- se presse à son chevet. Chacun avait prêté serment au cardinal qui désirait également s'assurer de l'authenticité des phénomènes déployés par la stigmatisée. Lors de son admission, lorsqu'on la pèse, la balance indique cinquante-cinq kilos ; quatorze jours plus tard, à sa sortie, elle pèse cinquante-cinq kilos ! Durant son hospitalisation elle n'a absorbé aucune boisson, pas la moindre nourriture, uniquement des hosties consacrées et quelques gouttes d'eau pour les avaler. Plus de sept cents ouvrages lui furent consacrés.

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    YVES NICOLAZIC (apparition de Sainte Anne, mère de la Vierge marie) 

    Sainte Anne, la mère de la Vierge Marie, serait apparue à plusieurs reprises à un pieux laboureur du village, Yves Nicolazic, habitant de Ker Anna (Sainte-Anne). C'était un paysan aisé, un laïc, marié, père de famille. L'une de ces terres, nommée Bocenno, rapportait davantage que les autres. Mais, la particularité de ce champ, on ne pouvait y travailler qu'à la bêche. Il était impossible d'y faire passer le cheval et la charrue.

    Les apparitions commencèrent en août 1622. Un soir, accompagné de son beau-frère Louis Le Roux, Yves était allé chercher ses boeufs dans un pré voisin de la fontaine. Avant de les ramener, il décida de les faire boire à l'abreuvoir. Subitement, les boeufs refusèrent obstinément d'avancer. Une dame majestueuse était devant eux, tournée vers la source et portant un flambeau allumé ! C'est le 25 juillet 1624, veille de la fête de sainte Anne, que Nicolazic reçut la tâche qui devait faire de lui l'artisan du pèlerinage de Sainte-Anne-d'Auray. Depuis plus de trois siècle ce pèlerinages est le plus important de Bretagne. L'apparition disait : «  Yves Nicolazic, ne craignez pas. Je suis Anne, mère de Marie. Dites à votre recteur que dans la pièce de terre appelée le Bocenno, il y a eu autrefois, même avant qu'il y eût aucun village, une chapelle dédiée à mon nom.

    C'était la première de tout le pays. Il y a neuf cent vingt-quatre ans et six mois qu'elle est ruinée. Je désire qu'elle soit rebâtie au plus tôt, et que vous en preniez soin, parce que Dieu veut que j'y sois honorée. » Ce mandat, il l'accomplira, mais au prix de multiples épreuves et de nombreuses hésitations. Il ne suffisait pas en effet d'avoir reçu une mission, il restait encore à la faire reconnaître par l'Eglise et surtout par le recteur de la paroisse, Sylvestre Roduez, et son vicaire. Dans la nuit du 7 au 8 mars 1625, sainte Anne lui apparut de nouveau et lui dit : « Yves Nicolazic, appelez vos voisins, comme on vous l'a conseillé; menez-les avec vous au lieu où ce flambeau vous conduira, vous trouverez l'image qui vous mettra à couvert du monde, lequel connaîtra enfin la vérité de ce que je vous ai promis. »

    Yves fit appel à son beau-frère afin de l'aider. Le flambeau se mit alors en mouvement. Arrivé en face du Bocenno, le flambeau sortit du chemin et se dirigea jusqu'à l'endroit de l'ancienne chapelle. Ils se mirent à creuser le sol et découvrirent une pièce en bois : il s'agissait d'une vieille statue endommagée, qui gisait là depuis près de neuf cent ans. La nouvelle se répandit. Une foule de curieux arrivait de toute part non seulement de Ker Anna mais des localités voisines. Après quelques examens minutieux chez les capucins de Vannes afin de vérifier ses dires, il fut conclu que les faits mentionnés par Yves Nicolazic étaient véridiques et qu'il était opportun de construire la chapelle demandée au même endroit que celle du Vème siècle.

    Avant de mourir, le 13 mai 1645, à soixante-trois ans, Yves Nicolazic vit l'accomplissement des promesses que sainte Anne lui avait faites. Les foules de croyants et non-croyants étaient venus et continuaient à venir. La chapelle avait été bâtie, et des conversions et des miracles avaient lieu. Son humble village était devenu le centre du culte de sainte Anne et le pèlerinage était déjà un des plus fréquentés de France. Son corps fut inhumé dans la chapelle. 

    13 mai 1645 : mort d'Yves Nicolazic, le témoin des apparitions.

    1792 : chassés par la Révolution, les Carmes doivent quitter les lieux. La statue découverte par Yves Nicolazic est brûlée, sauf la tête.

    1796 : la chapelle et le couvent sont vendus comme biens nationaux.

    1802 : la chapelle est rachetée et rouverte pour le culte.

    1810 : le couvent est racheté par l'évêque, Mgr Bausset.

    1815 : ouverture d'un petit séminaire, sous l'impulsion du père Gabriel Deshayes.

    1865 : démolition de la chapelle, vétuste et trop exiguë.

    1866-1872 : construction de la basilique actuelle. 

    La basilique de Sainte-Anne-d'Auray a été honorée par la visite du pape Jean-Paul II le 20 septembre 1996.

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    -P- 

    PADRE PIO (stigmates, clairvoyance, bilocation) 

    Padre Pio est un moine capucin, italien, stigmatisé et béatifié le 2 mai 1999 par le pape Jean-Paul II. De son vrai nom Francesco Forgione, il présente la particularité d'avoir « expérimenté » quasiment tous les phénomènes miraculeux relatés dans les plus merveilleuses histoires de saints : guérisons, clairvoyance, bilocation... Nombre de ces faits ont été constatés par des centaines de personnes et de nombreux athées qui se sont convertis brutalement devant l'évidence de ce qu'ils constataient avec stupéfaction. Mobilisé en 1914, il rejoint le couvent de San Giovanni de Rotondo ou il restera jusqu'à sa mort. A l'âge de trente et un an, le 20 septembre 1918, il reçoit les stigmates du Christ.

    « Alors que j'étais en train de prier, je fus surpris par un repos semblable à un doux sommeil. Tous mes sens et mon esprit se trouvaient dans une quiétude indescriptible, une grand paix, et je m'abandonnai à la complète privation de tout. Soudain, je vis devant moi un personnage mystérieux dont les mains, les pieds, la poitrine, ruisselaient de sang. Je sentis mon coeur blessé par un dard de feu. Une force invisible me poussait dans ce feu. Ah ! Quel volcan je sens en moi ! Je sens brûler mes entrailles ! Tout est mis en feu et à sang, âme et corps. Il s'approcha de si près de l'âme qu'elle sentit parfaitement son toucher. J'ai éprouvé souvent ces transports et je suis resté comme hors de ce monde assez longtemps.

    Ce personnage disparut à ma vue et je m'aperçus que mes mains, mes pieds, ma poitrine étaient percés et ruisselaient de sang ! Imaginez la torture que j'éprouvai alors et que je continue à éprouver continuellement presque tous les jours. La blessure du coeur saigne constamment, surtout du jeudi au samedi. Je crains maintenant de mourir saigné. »

    Dès lors les pélerins affluent à San Rotondo. Le confessionnal ne désemplit pas et les miracles se multiplient. Pendant ce temps, Padre Pio subit de nombreux examens médicaux qui sont pour lui un véritable supplice. Si les docteurs et le chirurgien Festa soulignent le mystère de ces plaies et notamment l'odeur suave qui en émane, d'autres tireront des conclusions qui alimenteront de nouvelles persécutions pour Padre Pio de 1922 à 1934. Sa hiérarchie l'interdira de rencontrer son « public » peu après. Jamais un mystique ne fut autant attaqué et méprisé par son Eglise que cet homme entièrement voué à soulager les misères de son prochain.

    En 1923, le Vatican, publie un acte apostolique informant officiellement le public que les phénomènes observés chez le Padre n'avaient jamais été authentifiés par Rome comme étant d'origine surnaturelle. De 1931 à 1934, Padre Pio sera en quelque sorte prisonnier de son propre monastère. Le 14 juillet 1933, l'interdiction est levée, la célébration publique est autorisée. En mars 1934, Padre Pio est autorisé à confesser. Le nombre de pélerins venant du monde entier ne cesse d'augmenter. A travers celui qui n'a jamais désobéi et ne s'est jamais plaint, Dieu accomplit des merveilles ; c'est un torrent de grâces qui se déverse, le mystère de la messe qui se dévoile.

    Padre Pio s'applique à soulager les souffrances et les misères de nombreuses familles. Avec les très nombreux dons des fidèles et la générosité de don Orlando, il fait bâtir sur le mont Gargano un hôpital, la Casa Sollievo della Sofferenza, inauguré le 5 mai 1956. Il décède le 23 septembre 1968 à 2h30 du matin. Son corps repose dans l'église de Santa Maria delle Grazie à San Giovanni Rotondo.

    Suite à l'avis favorable donné le 13 juin 1997 par la Congrégation pour la cause des saints, le Padre Pio est déclaré bienheureux le 2 mai 1999 et le 16 juin 2002, Jean-Paul II le canonise sous le nom de sanctus Pius de Pietrelcina tout en ouvrant une procédure de reconnaissance officielle des stigmates par l'Eglise (seuls saint François d'Assise et sainte Catherine de Sienne en bénéficient) Sa tombe est ainsi devenue un haut lieu de pèlerinage. On le fête le 23 septembre.

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    JEAN PAILLE (apparition mariale) 

    Jeune berger témoin de plusieurs apparitions de la Vierge Marie, Jean Paillé appartenait à une famille pauvre. En 1717, Jean est berger au village de Lescure situé à une centaine de mètres de l'église actuelle. Âgé d'une vingtaine d'années, dévoué à la Vierge, il récite son chapelet chaque jour. Le 2 juillet 1717, la Sainte Vierge lui apparaît et lui dit qu'elle veut être honorée en ce lieu.

    Il faut lui bâtir une chapelle qui portera le nom de Notre-Dame-de-la-Visitation. Plusieurs fois, la vision se renouvelle et la Vierge Marie fait toujours la même recommandation. Jean, familiarisé avec l'apparition, lui dit un jour : « Mais, Sainte Vierge, on ne voudra pas me croire. » « Insiste auprès des habitants de Lescure, dit la Reine du Ciel, et à la fin, ils t'écouteront. » Jean, surmontant sa timidité, commence à raconter les visions dont il est favorisé et les désirs exprimés par la Très Sainte Vierge, mais on le traite de naïf, de simple, d'illuminé : on le tourne en ridicule. Alors, le jeune homme édifie de ses mains un abri en pierres sèches et y introduit une statuette qu'il avait trouvée au pied de la croix à la suite de la première apparition.

    Puis, peu à peu, une église remplaça le modeste oratoire. En 1724, Mgr d'Estaing du Saillans, évêque de Saint-Flour, délégua son vicaire pour la bénédiction de la nouvelle église. Elle fut dédiée à Notre-Dame-de-la-Visitation, en souvenir de la date de l'apparition. Plus de trois mille pélerins durent, sur ces hauteurs sans ressources, passer la nuit en plein air. Le pélerinage était né.

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    MADDALENA PARSI (apparition mariale) 

    Maddalena Parsi fut témoin d'une apparition de la Vierge Marie le 26 juin 1902 à Campitello (Corse, France). Enquête interrompue par la première Guerre mondiale.

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    MILKA PAVLOVIC (voyante de Medjugorje) 

    Milka Pavlovic est née le 1er avril 1965 et est l'une des voyante de Medjugorje. Jeune femme recueillie et profonde, une grande paix et un grand amour se dégagent de son visage. Très généreuse, elle fit preuve de détermination et de courage en offrant l'un de ses reins à son frère malade. C'est elle qui reçoit les messages pour le monde le 25 de chaque mois.

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    IDA PEEDERMAN (apparition mariale) 

    Ida Peederman fut témoin d'apparitions de la Vierge Marie du 25 mars au 31 mai 1949 à Amsterdam (Pays-Bas). Un jugement négatif a été rendu par l'évêque de Haarlem le 7 mai 1956, confirmé en 1957 et 1972. Le culte fut autorisé par Mgr H. Bomers, évêque de Haarlem, le 31 mai 1996. Mgr Joseph Marianus Punt, ordinaire du lieu, a reconnu l'origine surnaturelle des apparitions le 31 mai 2002.

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    MICHEL ANGEL POBLET (apparition mariale) 

    Penablanca (Chili) est un lieu d'apparition de la Vierge à Michel Angel Poblet, seize ans, en 1983. Jugement réservé.

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    PIERRE PORT-COMBET (apparition mariale) 

    Pierre Port-Combet fut témoin d'une apparition mariale en 1657. Le 25 mars 1649, jour de fête de l'Annonciation de la Vierge Marie, alors qu'il taillait l'osier voisin de sa maison, Pierre se trouva tout maculé de sang ! Un sang qui, à plusieurs reprises, va sortir des branches taillées... S'est-il blessé ? Non. Sa femme, alertée et inquiète, coupe à son tour quelques branches : pas une goutte de sang n'apparaît. Pierre reprend la besogne : à nouveau du sang coule en abondance, ce que constatent l'épouse et le voisin et ami Caillat. Que s'est-il passé ? Pierre Port-Combet ne comprend pas. Lui, le protestant, dit « huguenot », qui- contrairement aux lois du Royaume- travaillait ce jour de fête religieuse, et malgré le rappel à l'ordre de sa femme, s'interroge... L'énigme fait grand bruit dans le pays et créé une vive émotion partagée par de nombreuses personnes. On parle de miracle. Il s'en produit plusieurs.

    Huit ans plus tard, en mars 1657, l'osier fait l'objet de dévotion. Le peuple vient. Le mystère demeure. Ce matin-là, Pierre laboure le champ voisin. Il est seul. Soudain, une très belle « demoiselle » lui apparaît. « A Dieu, sois-tu moi ami », lui dit-elle. Plusieurs fois, elle l'invite à changer de vie. Incrédule, la laboureur poursuit sa besogne. La Dame insiste, puisse laisse là son interlocuteur, qui, pris de remords, la suit, la rattrape, l'implore...

    Il rentrera à la maison plus tard dans la journée et confiera à sa femme, catholique, l'étrange rencontre. De nouveau, l'histoire traversera le pays... Une formidable aventure va commencer en ces lieux. Pendant huit ans, Pierre Port-Combet s'est battu contre lui-même, entre la religion de son enfance et sa conversion. C'est ce long temps de maturation qui lui donne, à maintes reprises, l'occasion de se rappeler ce que lui dira la Dame, qui, il en est maintenant convaincu, ne peut être que la Sainte Vierge.

    Car le message est simple : « Il faut dire au public qui vient en nombre ici que les prières qu'il fait ne sont pas assez ferventes... » Quant à lui, il est prié de changer son état. Peu avant de mourir dans la sérénité et la paix du coeur, il se convertira et confiera la grâce de la conversion de ses frères en religion à la bonté de Marie. A Bon Rencontre, une croix est érigée et une chapelle est construite.

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    -Q- 

    ROSA QUATTRINI (apparition mariale) 

    San Damiano est un village du Nord de l'Italie, lieu d'appation de la Vierge Marie. Le 29 septembre 1961, jour de la saint Michel, Rosa Quattrini, une mère de famille mourante, se trouve soudainement guérie chez elle par une jeune visiteuse. La femme, très belle, en costume des paysannes de la région, venait quêter pour les oeuvres de Padre Pio, le célèbre capucin stigmatisé de San Giovanni Rotondo. En mai 1962, la jeune femme se fait connaître à Rosa comme « Mère de la consolation et des affligés », lors de son pèlerinage à San Giovanni chez Padre Pio. Le 16 octobre 1964, la Sainte Vierge apparaît à Rosa dans son jardin, au-dessus du poirier, et lui donne le premier message qu'elle est chargée de transmettre au monde entier :

    « Ma petite fille, je viens de très loin. Annonce au monde que tous doivent prier, que Jésus ne peut plus porter la croix. Je veux que tous soient sauvés, les bons comme les méchants. Je suis la mère de l'amour, la mère de tous, vous êtes tous mes enfants, c'est pourquoi je veux que tous soient sauvés ! C'est pour cela que je suis venue, pour amener le monde à la prière, parce que les châtiments sont proches. Je reviendrai chaque vendredi, et je te donnerai des messages, tu dois les faire connaître au monde. »

    A partir de ce jour commence la grande mission de Mamma Rosa. La sainte Vierge lui apparaîtra continuellement et lui donnera de très nombreux messages jusqu'au jour de sa mort, le 5 septembre 1981.

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    GLADYS QUIROGA DE MOTTA (apparition mariale avec enfant) 

    Gladys Quiroga de Motta fut témoin d'apparitions de la Vierge Marie à San Nicolas (Argentine), stigmatisée en 1984. Le 25 décembre 1983, Gladys, quarante-six ans, épouse un ouvrier spécialisé, récite son chapelet chez elle lorsqu'une femme lui apparaît brusquement. L'apparition est accompagnée d'un enfant et d'un rosaire. Elle le lui tend, comme pour le lui donner. Les apparitions suivantes, espacées (28 septembre, 7 octobre en la fête du rosaire), sont silencieuses. A partir du 13 octobre (jour anniversaire de l'apparition de Fatima), la Vierge livre les premiers messages. Elle fait suivre ses paroles de références à la Bible, qu'elle invite Gladys à lire et à méditer. Les messages délivrés par la Vierge et ses recommandations de textes blibliques ont cessé le 11 février 1990, en l'anniversaire de l'apparition de Notre-Dame de Lourdes. Les apparitions continuent depuis lors, mais sans publication de messages.

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    -R- 

    JEANNE-LOUISE RAMONET (apparition mariale à Kerizinen) 

    Kerizinen est un hameau de Plounévez-Lochrist situé entre Brest et Morlaix (Finistère-Bretagne), qui est, avec Sainte-Anne d'Auray, un haut lieu spirituel en Bretagne. Jeanne-Louise Ramonet y naquit le 7 octobre 1910 dans une modeste famille de cultivateurs. Souffrant d'une santé déficiente, en 1936, elle fut emmenée à Lourdes ; elle en revint partiellement guérie, ce qui lui permit d'assumer son travail à la ferme. Elle y travailla jusqu'à sa retraite en 1970. De 1938 à 1965, elle fut le témoin de soixante et onze apparitions de Jésus et de Marie dans un champ proche de sa maison.

    En 1949, un habitant du bourg voisin tomba gravement malade. Les médecins qui se succédèrent auprès du patient jugèrent son état désespéré. Les voisins firent une neuvaine à son intention et le malade, contre toute attente, se rétablit très rapidement. C'dest à partir de ce moment que les gens commencèrent à se rassembler pour réciter le rosaire. On plaça à l'endroit des apparitions une statuette de la Vierge. Jeanne-Louise s'est éteinte le dimanche 19 février 1995, à l'âge de quatre-vingt-quatre ans. Elle repose au cimetière de Plounevez-Lochrist. L'oratoire de Kerizinen, d'architecture moderne, orné de splendides vitraux et d'un superbe chemin de croix en marqueterie, a été bâti, en 1976, à l'endroit prècis où Jeanne-Louise aurait eu ses apparitions.

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    BENOÎTE RENCUREL (apparition mariale) 

    Benoîte Rencurel fut témoin d'apparitions de la Vierge Marie. Née le 16 septembre 1647, de parents paysans, Benoîte perd son père à l'âge de sept ans. C'est alors la misère au foyer de la veuve Rencurel, restée seule avec trois filles. Pour assurer au moins la nourriture à Benoîte, sa mère la place comme bergère : elle n'a pas douze ans. Tout en gardant les moutons, elle aime à dire son chapelet. Déjà, elle prend l'Evangile au sérieux : à peine âgée de quatorze ans, alors que la misère règne dans le village par suite de mauvaises récoltes, elle est capable de se priver de nourriture pour donner son pain aux enfants qui ont faim. A partir du mois de mai 1664 et jusqu'à sa mort, Benoîte devient l'instrument de prédilection de la Vierge Marie et la fondatrice du sanctuaire de Notre-Dame du Laus.

    En 1666, elle s'engage dans le tiers ordre dominicain, « Compagnie des soeurs de la pénitence », qui lui offre une forme de consécration solide et reconnue. Elle porte le capulet blanc et adopte sans hésitation le souci de sanctification personnelle, avec les pratiques de pénitence qui y étaient associées, tout à fait dans la ligne de l'éducation que la Vierge Marie lui donnait.

    Il sera facile de la comparer à une des saintes dominicaines les plus célèbres : sainte Catherine de Sienne, qui se montrera à elle pour lui présenter la couronne d'épines le 22 juillet 1678. En juillet 1673, Benoîte, qui prie au pied de la croix d'Avançon, a une vision du Christ crucifié et reçoit dans son corps les marques et les souffrances de la Passion. Chaque semaine, pendant neuf années entrecoupées de deux ans, la douleur de la crucifiction la cloue dans son lit, pendant que, en extase, elle communie à la Passion du Sauveur. Ce fut le point culminant de son éducation spirituelle. Elle prie sans relâche pour « l'état ecclésiastique, le Roy, les pécheurs et les moribonds », offrant ses pénitences sévères à ces intentions. Elle meurt le 28 décembre 1718, dans sa soixante-douzième année. De nombreux pèlerins continuent aujourd'hui de lui demander sonaide.

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    CATERINA RICHERO (apparition mariale) 

    C'est dans un petit village d'Italie, à Balestrino, que la Vierge est apparue pour la première fois le 5 octobre 1949 à Caterina Richero, alors âgée de neuf ans. Après cent trente-cinq visites célestes, la Vierge apparaît une dernière fois à Caterina le 5 novembre 1986, au hameau de Bergalla. 

    « Mes chers enfants, priez ! Priez davantage et de plus en plus, car l'humanité cherche la paix mais le monde ne pourra l'obtenir qu'avec la Miséricorde de Dieu. » (Message de la Vierge donné le 5 mai 1960.)

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    ANITA RIO (apparition mariale) 

    Anita Rio fut témoin d'une apparition de la Sainte Vierge le 24 mai 1985 à Oliveto Citra (Italie). Culte autorisé le 4 août 1986.

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    MARTHE ROBIN (stigmates) 

    Marthe Robin (1902-1981), est une mystique française stigmatisée née à Châteauneuf-de-Galaure (Drôme). Elle est le sixième enfant d'une famile d'agriculteurs. Jusqu'en 1915, elle étudie à l'école primaire du-village, mais elle doit la quitter pour travailler à la maison et dans les champs. Une encéphalite léthargique la saisit en novembre 1918 et la laisse dans le coma pendant vingt-sept mois. C'est à l'âge de vingt ans que Marthe Robin se sent appelée, à l'instar de tous les grands mystiques, à offrir sa vie « pour la conversion des pécheurs et la sanctifications des âmes ». Le 15 octobre 1925, découvrant sa vocation particulière à la souffrance, elle décide de consacrer sa vie à Dieu. En 1926, victime d'une rechute de sa maladie, et d'une paralysie des jambes, elle mange à peine et reste alitée.

    En 1929, ses bras se paralysent à leur tour. En août 1930, elle entre au tiers ordre franciscain où elle devient une « vierge consacrée ». Fin septembre, Jésus lui apparaît et lui demande si elle veut lui ressembler. Un mois plus tard, elle reçoit une nouvelle visite ; un feu brûlant sors du coeur de Jésus et se divise en deux rayon qui transpercent les deux mains de Marthe. Un autre rayon traverse ses pieds tandis qu'un dernier la frappe au coeur. Marthe perd connaissance.

    Elle commence à vivre la passion du Christ chaque jour et plus intensément, dit-on, le vendredi. Sa maladie évolue jusqu'à la paralysie totale des quatre membres et la perte de la vue en 1940. Malgré sa paralysie, Marthe Robin rédige ses réflexions, entretient des correspondances, reçoit des visiteurs toujours plus nombreux. « Dans ma soif d'amour et de donner des âmes de Jésus, j'ai laissé maintes fois sa main divine graver au fer et au feu jusqu'aux plus intimes profondeurs de mon âme, ces deux mots si sublimes et si doux qui de plus en plus sont devenus ma vie : victime et hostie. »

    Elle restera, pendant plus de cinquante ans, alitée, sans dormir, sans boire et ne se nourrissant que de l'eucharistie. Marthe Robin est sans doute la plus grande mystique et martyr de notre temps. L'enquête diocésaine en vue de la béatification de Marthe Robin a été ouverte par l'évêque de Valence (Drôme) en mai 1991. Elle a pris fin pour la Pentecôte 1996, date à laquelle le dossier a été déposé à la Congrégation de la cause des saints à Rome. Il suis son cours.

    * 

    NICOLE ROBIN (apparition mariale avec un ange) 

    Nicole Robin fut témoin d'une apparition de la Vierge Marie le lundi 8 décembre 1947 à l'Île-Bouchard (Indre-et-Loire). Avant 13 heures, Nicole Robin, dix ans, Jacqueline Aubry, douze ans et Jeanne Aubry, sa soeur, sept ans, entrent dans l'église Saint-Gilles et, dans la nef du bas-côté gauche, entament un Je vous salut Marie devant la statue de sainte Thérèse de l'Enfant Jésus. Elles vont ensuite s'agenouiller devant l'autel de la Sainte Vierge et commencent à réciter une dizaine de chapelets. La Vierge Marie apparaît aux enfants avec à son côté un ange qui la contemple, un genou plié à terre. Les trois enfants se précipitent dehors pour inviter d'autres enfants à venir : deux suivent, dont Laura Croizon, huit ans, qui verra aussi « la belle Dame ». Interrogées séparément par le chanoine Ségelle, curé de la paroisse, et soeur Saint Léon, directrice, les fillettes feront un récit identique.

    * 

    ADELAÏDE RONCALLI (apparition mariale) 

    Ghiaie de Bonate est un village d'Italie où la Vierge Marie est apparue treize fois à une petite fille de sept ans, Adélaïde Roncalli, entre le 13 et le 31 mai 1944. Au cours des apparitions, plus de trois millions de pélerins sont venus dans ce village. Un premier jugement négatif a été rendu le 30 avril 1948 par Mgr Bernareggi, évêque de Bergame. Une contre-enquête est en cours...

    * 

    -S- 

    MATHILDE SACK (apparition mariale) 

    Madeleine Sack fut le témoin d'une apparition de la Vierge Marie du 1er au 31 décembre 1876 à Mettenbuch en Bavière.

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    ANGLEZE DE SAGAZAN (apparition mariale) 

    La Vierge est apparu en 1515, dans le village de Garaison (Hautes-Pyrénées), à Anglèze de Sagazan. Comme d'habitude, Anglèze fait paître ses moutons près de la demeure familiale. Elle est assise près d'une source sous une aubépine en fleur quand soudain apparaît devant elle une Dame lumineuse vêtue d'une robe blanche qui lui sourit tendrement : « Ne craignez rien, je suis la Vierge Marie, mère de Dieu. Allez dire au recteur de Monléon qu'il doit bâtir ici une chapelle, car j'ai choisi ce lieu et j'y répandrai mes dons. » Et la Vierge disparaît. Les habitants de Monléon et des villages voisins sont en liesse. Une procession est organisée, une croix est plantée sur les lieux mêmes de l'apparition. Un modeste oratoire sera édifié où des foules entières viendront se recueillir et implorer la Vierge. L'eau de la source est miraculeuse : elle guérit !

    En 1540, seulement une chapelle digne de ce nom sera construite. La bergère se retirera dans le couvent cistercien de Fabas, à quarante kilomètres de son village. Elle y finira ses jours et mourra en 1582. Ses restes seront rapatriés à Garaison en 1958.

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    BARBARA SAMULOWSKA & JUSTINA SZAFRYNSKA (apparition mariale) 

    La Vierge Marie se manifesta à cent soixante reprises, à Gietrzwald (Pologne), entre le 27 juin et le 16 septembre 1877, à B. Samulowska et J. Szafrynska. Apparitions reconnues en 1977.

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    KRISHNANNESTI SANKARANARANAYAM (apparition mariale) 

    Velankanni est un village en Inde, ou la Vierge Marie est apparu à un enfant tamoul, Krishnannesti Sankaranaranayam, en 1580.

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    LUCIE DOS SANTOS (apparition mariale à Fatima) 

    Lucie dos Santos fut témoin des apparitions de la Vierge à Fatima (Portugal). Née le 22 mars 1907, elle est la plus jeune de sept frères et soeurs. Au moment des apparitions, Lucie est âgée de dix ans et ses deux cousins, Jacinthe et François Marto, de six et neuf ans. La Dame leur apparaît pour la première fois en plein midi, le 13 mai 1917, à Fatima, un petit bourg retiré, loin de l'agitation des grandes villes. Elle apparaîtra à sept reprises aux trois petits bergers. Les souffrances de Lucie commencent dès la première apparition de la Vierge. La fillette est ouvertement critiquée par sa propre famille ; le prêtre de la paroisse de Fatima insinue même qu'elle pourrait être un « instrument du diable ». L'autre grand moment de souffrance de Lucie arrive quand la Vierge lui annonce qu'Elle portera bientôt François Marto et Jacinthe au ciel. A quatorze ans, Lucie est harcelée presque sans arrêt, aussi bien par ses amis que par ses ennemis. Tous mettent en dote la véracité des apparitions.

    Le 13 octobre 1917, jour de la dernière apparition, il pleut à torrent sur la Cova da Iria. Lucie demande aux fidèles de fermer leur parapluie afin de réciter tous ensemble le chapelet et de mieux observer l'arrivée de la Sainte Vierge. L'Immaculée Conception se présente à Lucie comme étant Notre-Dame du Rosaire et lui demande de faire bâtir une chapelle en son honneur. Elle annonce que la guerre va se terminer et demande à Lucie de « guérir plusieurs malades, de convertir les pécheurs. » La Vierge Marie s'élève vers le ciel, lançant des faisceaux de lumière de différentes couleurs, la pluie disparaît et le soleil redevient éclatant. La foule crie de terreur, mais au bout de quelques instants tout redevient normal. Lucie dos Santos prononce ses voeux en 1928 et a de nouvelles apparitions de la Vierge Marie en 1925 et 1929. En 1946, après une brève visite à Fatima, elle entre au couvent des soeurs carmélites de Coimbra, sous le nom de Santa Maria Lucia du Coeur immaculé.

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    NATALINO SCARPA (apparition mariale) 

    Natalino Scarpa fut témoin d'une apparition de la Vierge Marie le 4 août, à Pellestrina, en Italie. La reconnaissance est officielle.

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    LUIGINA SINAPI (apparition mariale) 

    Luigina Sinapi fut témoin d'une apparition de la Vierge Marie le 17 avril 1947 à Rome. Le culte de la Vierge des Trois Fontaines a été autorisé par le frère Maria Paolo.

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    BERNADETTE SOUBIROUS (apparition mariale) 

    Bernadette Soubirous (1844-1879), est une religieuse française dont les visions sont à l'origine du pèlerinage de Lourdes. Le 11 février 1858, Bernadette, alors âgée de quatorze ans, ramasse du bois mort le long du Gave, à Lourdes. Elle est accompagnée de sa soeur cadette, Marie, et de leur amie Jeanne Abadie. Au moment de traverser le ruisseau, elle entend un bruit qui ressemble à un coup de vent. Elle lève la tête vers la grotte et aperçoit une dame vêtue de blanc qui porte un voile de même couleur et une ceinture bleue. Sur chacun de ses pieds est posée une rose de couleur jaune. Bernadette fait le signe de croix et récite le chapelet avecla Dame. La prière terminée, la Dame disparaît brusquement. Le 14 février, Bernadette ressent une force intérieure qui la pousse à retourner à l'endroit où la Dame lui est apparue. Après la première dizaine de chapelets, elle voit apparaître la même Dame. Elle lui jette de l'eau bénite. La Dame sourit et incline la tête. La prière du chapelet terminée, elle disparaît. Le 18 février, pour la première fois, la Dame lui parle. Bernadette lui présente une écritoire et lui demande d'écrire son nom. La Dame lui répond :

    « Ce n'est pas nécessaire. », et elle ajoute ; « Je ne vous promets pas de vous rendre heureuse en ce monde, mais dans l'autre. » La Dame lui demande alors de se présenter à la grotte pendant quinze jours. Le jour suivant, Bernadette se présente avec un cierge allumé. C'est de ce geste qu'est née la coutume de porter des cierges et de les allumer devant la grotte. Le samedi 20 février la Dame lui apprend une prière personnelle. A la fin de la vision, une grande tristesse envahit Bernadette. La Dame se présente à elle le matin ; une centaine de personnes l'accompagnent. Bernadette est ensuite interrogée par le commissaire de police Jacomet. Il veut lui faire dire ce qu'elle a vu.

    Deux jours plus tard, entourée de cent cinquante personnes, l'apparition lui révèle un secret « rien que pour elle ». Le 23 février, la Dame ordonne que les prêtres lui bâtissent une chapelle. Le 25, elle demande que l'on creuse la terre et que l'on se lave à la source qui va jaillir. Elle révèle également qu'elle est l'Immaculée Conception. Bernadette refusera toujours de révéler (publiquement) les trois secrets qui lui ont été confiés et sera confrontée au doute des gens d'Eglise. Elle se retirera, en 1866, dans le couvent des soeurs de Saint-Gildard, à Nevers. Elle y apprendra à lire et à écrire. Devenue Soeur Marie-Bernard, elle se consacrera aux soins infirmiers dispensés aux autres soeurs.

    * 

    -V- 

    PASQUINO DA VIGNALE (apparition mariale) 

    Civitella est un village d'Italie où la Vierge est apparue au jeune Pasquino da Vignale (dix ans), en avril 1556.

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    GIOVANNA VAROLI (apparition mariale) 

    Giovanna Varoli est une paysanne italienne témoin d'une apparition de la Sainte Vierge le 26 mai 1432 à Caravaggio. Un sanctuaire a été construit sur les lieux de l'apparition, que des millions de pèlerins visitent chaque année.

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    ALBERT VOISIN (apparitions mariales) 

    Albert Voisin fut témoin de multiples apparitions de la Vierge Marie à Beauraing, en Belgique.

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    -W- 

    LEONARDO WEISSENSTEINER (apparition mariale) 

    Pietralba est un village en Italie où la Vierge marie apparut au fermier Weissensteiner en 1547.

    * 

    Source de ses informations :

     

    Jacques Mazeau & Aurélien le Blé, LE DICTIONNAIRE DE L'ETRANGE, Editions Le Pré aux Clercs, 2007.

    Erich von Däniken, LE LIVRE DES APPARITIONS, Editions J'ai Lu, 1980.

      


     

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