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     Compilation d'une durée de 10mn

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    CES RÊVES QUI TUENT...

    CES RÊVES QUI TUENT...

    Méfiez-vous des cauchemars ! Ils ne sont jamais gratuits. Ils ne constituent pas, comme on l’a souvent cru en psychologie traditionnelle, un exutoire positif à nos terreurs ou à nos problèmes. Ils sont encore bien moins le fait d’une mauvaise digestion.

     

    Toutes les fois où vous frisez la mort en rêve, vous risquez de mourir effectivement si vous ne vous réveillez pas à temps. C’est un chercheur américain, Thomas Bearden, de Huntsville, dans l’Alabama, qui le prétend après des années de recherches sur la question. « Vous rêver d’une forêt sinistre où s’ébattent des monstres, écrit-il. Soudain, un loup-garou ou quelque autre créature affreuse s’abat sur vous. Vous allez mourir, vous le savez. Heureusement vous vous éveillez et constatez qu’il ne s’agit que d’un cauchemar. Si votre rêve s’était poursuivi, vous seriez véritablement mort. Et peut-être même aurait-on trouvé sur vous les traces des féroces canines du monstre. »

    Hypothèse intéressante, certes, mais sans grand fondement, vont estimer les partisans de la psychologie classique. Pas tout à fait. Bearden a étudié des dizaines de cas de personnes mortes mystérieusement pendant leur sommeil. Toutes les fois où l’on a pu mesurer l’état cérébral du défunt, il a été déterminé qu’il était mort au cours d’un phénomène onirique proche du cauchemar. Il a vécu son rêve jusqu’au bout. Il ne s’est pas éveillé et le rêve l’a tué. Mieux, il arrive, comme le supposait notre auteur, que l’on découvre par exemple des traces de strangulation.

    Et pourtant l’homme ou la femme, cela a été dûment constaté par les enquêteurs, sont décédés de mort naturelle. « Sans doute rêvaient-ils, écrit Bearden, qu’on les pendait. Ou bien qu’un tueur de la Pleine Lune les prenait au cou et serrait jusqu’à ce qu’ils trépassent. D’autres fois on découvre avec stupéfaction qu’un homme mort dans son lit présente toutes les caractéristiques d’un noyé. Il rêvait pour sa part qu’il était tombé dans un puits ou dans une rivière et qu’il ne pouvait s’en sortir. Lui aussi a poursuivi son cauchemar jusqu’au bout. » L’enquête de l’auteur est troublante. Les cas dont il fait état sont effectivement significatifs et donnent un poids singulier à sa curieuse théorie.

    L’esprit est d’une extraordinaire puissance. Il peut créer une situation de toutes pièces. L’imagination possède un pouvoir sans limites sur les fonctions du corps et de la vie. Positive, elle peut vous faire trouver en rêve un million de dollars, constate t-il. Et vous le trouverez vraiment si vous rêvez jusqu’au bout de cette découverte. Négative, elle peut vous annihiler de la même manière.

    Thomas Bearden en est venu à cette conclusion assez inquiétante à propos de notre vie onirique en étudiant les anciennes traditions du Tibet à propos du  rêve. Certains moines initiés à des pratiques très spéciales étaient capables- et sans doute le sont-ils toujours- de générer par la pensée de redoutables créatures, les tulpas, sortes de vampires psychiques qu’ils envoyaient justement de nuit au chevet de leurs ennemis plongés dans le sommeil. Ces tulpas étranglaient leurs victimes. Parfois aussi, ils perçaient dans le crâne un petit trou à travers lequel ils aspiraient la substance de la vie reposant au fond du cerveau.

    Des ethnologues comme David Neel ou le père Huc ont constaté que des cadavres portaient une pareille ouverture dans la boîte crânienne. On avait trouvé cette blessure au matin alors qu’ils étaient mystérieusement morts pendant leur sommeil. Le tulpa avait fait son œuvre. Nous créons, selon l’auteur, nos propres tulpas. A moins qu’un sorcier envoûteur nous impose les siens. C’est une chose assez courante dans le vaudou qui, comme au Tibet, donne aux cauchemars une redoutable réalité. Il nous faut donc surveiller de près nos rêves. Certains peuvent causer notre mort, qu’ils viennent de nous-mêmes ou que quelqu’un d’hostile les téléguide dans notre subconscient. Décidément, le monde du sommeil est loin d’avoir livré tous ses secrets !

     

    CES RÊVES QUI TUENT...

    La taverne de l’étrange- 15 novembre 2009

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  •  LE DIABLE PEUT-IL MENER LE MONDE ?

     

    C’EST LE VRAI PROBLEME POSE PAR LE FILM « LA MALEDICTION »

     

     

     Comme dans le film « l’Exorciste » auparavant, La Malédiction s’attaque au problème du mal. Mais, cette fois-ci, c’est le grand jeu. Il ne s’agit plus d’un simple cas de possession, nous voyons à présent la réincarnation du Diable en personne dans le corps d’un enfant dont le père est candidat à la Maison Blanche. Ce film, tourné par Richard Donner (L’Arme Fatale), le réalisateur de la série Kojak, d’après un scénario de David Seltzer, est l’un des plus fantastiques jamais tournés.

     

    Voici l’histoire- Dans une clinique de Rome, une femme met au monde un enfant mort né. Un vieux prêtre énigmatique propose à Robert Thorn, le père (Grégory Peck), riche diplomate américain, de substituer au cadavre un bébé abandonné. Pendant les cinq premières années, tout se passe à merveille. Puis en Angleterre, où Robert Thorn a été nommé ambassadeur des Etats-Unis, le jeune Damien donne des signes inquiétants. Il est pris de crises de nerfs à la seule vue d’une église. Les animaux s’affolent dès qu’il s’approche d’eux. Il terrorise sa mère qui s’éloigne peu à peu de lui et, finalement, est responsable de la mort de sa nurse. Le vieux prêtre romain réapparaît alors. Pris de remords, il avoue alors au malheureux père que Damien n’est pas un enfant ordinaire. C’est le Diable. L’Antéchrist annoncé dans l’Apocalypse. Il faut mettre hors d’état de nuire, définitivement, sinon il tuera tous ceux qui contrecarreront ses desseins. Tout le monde s’interroge en particulier sur la signification d’un verset de l’Apocalypse selon Saint-Jean dans le film :

    « Quand les juifs retourneront à Sion, qu’une comète traversera le ciel et que le Saint-Empire romain redeviendra puissant, alors, vous et moi, nous mourrons. »

    C’est la proclamation de la venue de l’Antéchrist, la « bête dont le nombre 666 »- vive dans les hautes sphères de la politique et de la finance paraît encore plus inquiétant car on commence à se demander si la réalité ne dépasserait pas la fiction. Le Diable n’est pas un croquemitaine bon à effrayer les enfants. Sauf pour les athées, évidemment, car il a une existence réelle, autant que Dieu. Les différentes religions, à de très rares exceptions près, affirment d’une manière catégorique l’existence d’un principe du mal personnalisé dans le christianisme par Satan. Croire au Diable est un article de foi pour les chrétiens. Si Jésus, ainsi que le disent les Evangiles, chassait le démon du corps des possédés, c’est bien qu’il y croyait. Les Pères de l’Eglise témoignent fréquemment des assauts du Malin qu’ils ont eu à subir. La vie des Saints est également riche en témoignages. En 946, Saint-Luc eut affaire en Grèce à un démon tout noir. En 988, Saint-Dunstan fut attaqué par un diable-loup. En 1152, Satan apparut à Sainte-Elizabeth à plusieurs reprises sous forme de taureau, de chèvre, de porc et de moine. En 1179, Saint-Dominique priait quand le Diable se présenta à lui déguisé en crocodile.

    Ces récits gênent les théologiens contemporains. Certains n’ont pas hésité à se servir des acquis de la psychologie moderne et de la psychanalyse pour identifier les pseudo-manifestations diaboliques à des fantasmes. Néanmoins, cette thèse est contraire aux enseignements traditionnels de l’Eglise. Saint-Thomas d’Aquin précisait d’ailleurs formellement :

    « Il faut savoir que certains veulent que les démons ne fussent que des imaginations. Mais la foi catholique veut que les démons soient quelque chose de réel. »

    La possibilité pour le Diable de s’incarner dans le corps d’un enfant n’est pas une idée originale de David Seltzer. « Avoir le Diable au corps » est d’ailleurs une expression révélant une vieille croyance. Au Moyen-âge, on pensait en effet que les bambins offraient moins de résistance à l’empire du démon que les adultes disposant, quant à eux, des armes de la foi. Au XIIIe siècle, à Nuremberg, un enfant de sept ans fut précipité vif dans un chaudron d’huile bouillante sous prétexte qu’il était habité par le malin. Selon les croyances de l’époque, la possession pouvait se faire pendant la grossesse de la mère, le Diable prenant la place du fœtus (c’est le thème en quelque sorte du film Rosemary’s Baby) ou après la naissance. On peut rapprocher de ces cas d’enfants habités par le Diable en personne les enfants des démons. Les deux plus grands démonologues du XVIe siècle, Jean Bodin et Pierre Delancre, affirmaient que les démons incubes pouvaient s’unir aux démons succubes et enfanter des enfants hideux nommés « cambions ». On les reconnaissait à leurs poids, beaucoup plus élevé que celui des enfants normaux. Dans ses Colloques, Luther affirme que ces enfants ne vivaient que sept ans. Il raconte qu’il en vit un qui criait dès qu’on le touchait et qui riait aux éclats quand il arrivait quelque chose de sinistre dans la maison où il se trouvait.  Luther, s’il faut en croire ses écrits et ceux de ses premiers disciples, eut souvent affaire au Diable. Un religieux vint un jour frapper à sa porte en demandant à lui parler. Introduit auprès du réformateur, il lui déclara :

    « J’ai découvert quelques erreurs dans vos libellés contre le pape. » - Parlez, répondit Luther. L’inconnu souleva alors quelques objections auxquelles il trouva facilement réponse. Mais chaque nouvelle question était plus ardue que la précédente et le moine exposa bientôt des syllogismes très embarrassants. Luther, dont la patience n’était pas la qualité première, lui dit brusquement : « Vos questions sont trop embrouillées, j’ai pour le moment autre chose à faire que de vous répondre. » C’est alors qu’il s’aperçut que le prétendu moine avait le pied fendu et les mains armées de griffes. – N’es-tu pas, lui dit-il, celui dont la naissance du Christ à dû briser le cœur ? Ton règne passe, ta puissance n’est plus dangereuse et tu peux retourner en enfer ! » Le Diable, qui s’attendait à un combat d’esprit et non à un assaut d’injures, se retira tout confondu en gémissant sur l’injustice des hommes à son égard.

    Rappelons que cette anecdote n’a pas été colportée par des ennemis du père du protestantisme. C’est lui-même qui la raconte dans ses ouvrages. Et il eut bien d’autres aventures diaboliques. Dans un texte curieux intitulé Colloquium Lutherum inter et diabolum (colloque de Luther avec le Diable), il écrit que, s’étant une fois réveillé vers minuit, Satan lui apparut et l’éclaira sur les erreurs du catholicisme, l’engageant à rompre définitivement avec Rome. Un autre jour, alors qu’il était en train de rédiger un sermon, Satan vint le distraire. Luther, excédé, voulut lui jeter son encrier au visage, mais le Diable s’esquiva et l’encrier alla se briser sur une colonne. Aujourd’hui encore, au couvent de Wittemberg, le guide montre la tache d’encre aux visiteurs.

    FAUT-IL VRAIMENT CROIRE AU DIABLE ?

    Le pape Paul VI en tout cas en était persuadé à l’époque, lors de la sortie du film. A la surprise d’un grand nombre d’observateurs croyant revenir à des temps révolus. Sa Sainteté Paul VI a dénoncé à plusieurs reprises la responsabilité du Malin dans les troubles de toutes sortes que connaît le monde. Certes, La Malédiction est avant tout une entreprise commerciale. Son but est de faire des dollars, non de dénoncer le retour en force de Satan. Mais le Diable n’aurait-il pas pris ombrage de cette nouvelle dénonciation ?

    Toute une longue série d’incidents, absolument inexplicables, ont failli endeuiller le tournage du film. Lors d’un tournage à Rome, la foudre tombe sur l’arc d’Hadrien, à deux pas de l’endroit où se trouve le metteur en scène. Le lendemain d’une scène située dans un parc zoologique, le gardien chargé de protéger les acteurs est dévoré par un tigre. Un avion-taxi décommandé au dernier moment prend l’air avec cinq passagers et heurte en plein ciel un vol d’oiseaux. Aucun survivant. A Londres, le bar où Grégory Peck prend ses repas pendant le tournage est plastiqué par des terroristes irlandais le seul jour où l’acteur ne s’y trouve pas. Grégory Peck avait d’ailleurs failli trouver la mort quelques jours auparavant quand l’avion l’amenant de Los Angeles fut frappé par la foudre en vol. Le surlendemain, le même avatar survient au Boeing dans lequel le metteur en scène a pris place.

    « A la fin, raconte Richard Donner, tout le monde sur le plateau portait des crucifix. Et, croyez-moi, ce n’était pas un jeu. » Le seul élément rassurant, dans cette affaire, c’est que le fameux verset de l’Apocalypse est un faux. David Seltzer l’a inventé de toutes pièces pour les besoins de la cause. Toutefois, il ne s’agit que d’un détail minime. Le principal demeure. Sans doute le Diable cornu aux pieds fourchus des récits moyenâgeux est un mythe. Il n’empêche que les forces du mal nous menacent peut-être. Et cela ne doit pas être pris à la légère.

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     Aura2

     

    La taverne de l'étrange- 5 novembre 2009

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  •    LE MYSTERE DU TRIANGLE DES GRANDS LACS

      epave

    l'épave du beechcraft d'Otis Reeding

     

    Une vieille légende des Indiens Chippewas, dont l’aire de peuplement se situait au bord des grands lacs séparant le Canada des Etats-Unis, soutient qu’il existe dans le lac Supérieur un esturgeon géant capable d’avaler un bateau d’un seul coup. Les légendes sont plus sérieuses qu’on ne le croit, elles ne font généralement que transmettre sous une forme mythique des phénomènes réels, mais incompréhensibles. Or, l’esturgeon des Chippewas aurait-il encore frappé ?

     

    Au cours de l’année 1977, en juillet, un yacht qui effectuait la traversée du lac Supérieur de Duluth à Michipicoten Harbour a disparu corps et biens, alors que les conditions de navigation étaient parfaites. Presque en même temps, plusieurs barques de pêche ne rentraient pas au port et un avion de tourisme dont le plan de vol prévoyait le survol du lac Huron ne donnait plus signe de vie. A chaque fois, on s’interrogea en vain sur les raisons de ces accidents. Aucune explication ne put être trouvée et l’on recommence dans cette région à parler du mystère du triangle des grands lacs. Cinq grands lacs, le lac Supérieur, le lac Michigan, le lac Huron, le lac Erie et le lac Ontario se trouvent dans cette zone comprise en gros entre les 41e et 49e degrés de latitude nord et les 76e et 92e degrés ouest de longitude. Or, depuis un siècle, plusieurs centaines de catastrophes inexpliquées s’y sont produites. Il y a là indubitablement un mystère qui ne le cède en rien à celui du triangle des Bermudes quant aux conditions entourant toutes les disparitions constatées. Plusieurs chercheurs ont d’ailleurs tenté de trouver une solution à cette énigme, sans succès jusqu’à présent. En 1977, Jay Gourley, ancien pilote devenu journaliste, a consacré au triangle des grands lacs un ouvrage minutieusement documenté qui ne fait qu’approfondir le problème.

    La fin dramatique d’Otis Redding, le célèbre chanteur de blues, est un exemple typique des disparitions inexpliquées qui surviennent si fréquemment dans cette zone. Pour effectuer ses tournées de ville en ville, Otis Redding disposait d’un avion personnel, un Beechcraft H-18 immatriculé à ses initiales, N 39-OR, piloté par Richard Fraser, un pilote confirmé, ancien moniteur de vol. Le 10 décembre 1967, au début de l’après-midi, Fraser dresse son plan de vol pour aller de Cleveland à Madison, traçant sa route au-dessus des lacs Erie et Michigan. A 14h 09, le N 39-OR reçoit de la tour de contrôle du centre de Milwaukee l’avertit d’avoir à se préparer à faire une approche sans visibilité aux instruments sur Madison, le plafond des nuages étant très bas. Il lui communique également les vecteurs radars à suivre. A 16h 22, Fraser reçoit l’autorisation de procéder aux manœuvres d’approche et, deux minutes plus tard, il entame sa procédure en liaison avec la tour de contrôle de Madison. Il rend compte de son passage à la verticale d’une balise signalant que la piste d’atterrissage se trouve à cinq miles de là. La tour de contrôle allume alors les phares de signalisation au sol. Et, soudain, c’est le silence. N 39-OR n’apparaît pas et reste désespérément sourd aux appels angoissants de la tour de contrôle.

    OTIS REDDING

    On retrouva l’épave de l’avion non loin de là, dans le lac Monona. Fraser, Otis Redding et tous ses musiciens et accompagnateurs avaient trouvé la mort dans l’accident, à l’exception de Ben Cauley qui en réchappa d’une manière incompréhensible. Cinq témoins qui se trouvaient sur les rives du lac déclarèrent avoir entendu les moteurs du Beechcraft s’arrêter brusquement et avoir vu l’appareil plonger d’une hauteur de quelque trois cents mètres. L’examen des débris corrobora leurs dires. Aucune trace d’explosion, aucune détérioration des dérives, sinon, celle due à la chute. Quant aux moteurs, ils paraissaient intacts, aucune raison ne pouvant être trouvée à leur arrêt soudain. S’il n’y avait pas eu explosion, le pilote aurait et tout le temps, la liaison radio étant assurée avec la tour de contrôle, d’envoyer un appel au secours.

    Cela prend de deux à trois secondes au maximum. Alors, pourquoi ce silence ? L’enquête administrative n’a pu que conclure : « Raison indéterminée ». Jay Gourley a cherché quelles pouvaient être les causes du brusque arrêt des moteurs. La seule explication plausible, il l’a trouvée dans les travaux de l’astronome Joseph Allen Hynek, le grand spécialiste des OVNI. Selon lui, il est souvent arrivé que des témoins d’apparitions d’OVNI aient constaté à l’approche de ces engins l’arrêt de moteurs d’automobiles et l’extinction des phares. « On pourrait croire, dit-il, que les passagers des OVNI considèrent les machines comme des créatures vivantes qu’il leur faut immobiliser pour les étudier de plus près. »

     

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    La star retrouvée encore attachée à son siège dans l'épave de l'avion
     
    Ce n’est qu’une hypothèse parmi d’autres, certes. Elle expliquerait pourtant non seulement l’accident d’Otis Redding, mais des dizaines d’autres, concernant aussi bien des avions que des bateaux, causés, semble t-il, par des défaillances mécaniques incompréhensibles et au cours desquelles les liaisons radio ont brusquement cessé. En tout cas, ces accidents ressemblent beaucoup à ceux qui surviennent dans le triangle des Bermudes. Depuis que Charles Berlitz a publié les résultats de son enquête, il a été couvert d’insultes par tous ceux que dérange l’existence de problèmes insolubles. On l’a accusé à plusieurs reprises de chercher uniquement à vendre ses livres en donnant de sérieux coups de pouce à la vérité pour présenter comme un mystère des disparitions qui relèveraient de la loi des séries constatée chaque fois que l’on étudie un grand nombre d’accidents. Rappelons sommairement les faits tragiques qui se sont déroulés le 5 décembre 1945 et qui ont attiré l’attention sur le triangle des Bermudes. Ce jour-là, les premières lueurs de l’aube éclairaient à peine les pistes d’envol de la base aéronavale de Fort Lauderdale, en Floride, quand le capitaine Fuzzball, qui assurait la permanence à la tour de contrôle, vit s’éloigner le dernier des cinq bombardiers du Flight 19.

     

    Un vol de routine, pensa-t-il en passant ses consignes aux opérateurs du radar. De la routine, en effet. Tous les pilotes de la base, vétérans de la guerre qui venait de s’achever, avaient acquis une solide expérience chèrement payée en Europe ou dans le Pacifique. Le squadron leader du Flight 19 lui-même avait plus de 2500 heures de vol à son actif. Les appareils sortaient de révision. Et, ce qui ne gâtait rien, la météo était parfaite ce matin-là. Et, pourtant, le drame était là, à l’affut. Deux heures plus tard, tout contact était rompu entre Fort Lauderdale et les appareils du Flight 19. Les radars ne captaient plus aucun écho et, aux appels angoissés de la radio, seul le grésillement des parasites apportait une réponse.

     

    Qu’un accident soit arrivé à un bombardier, que deux, trois appareils soient entrés en collision, passe encore. Mais ce silence était inexplicable. Aussitôt alerté, le commandant de la base fait prendre l’air à l’escadrille de recherche. Pendant des heures, les pilotes sillonnèrent en vain l’itinéraire du Flight 19. Il fallut bien se rendre à l’évidence : les cinq bombardiers avaient disparu simultanément puisqu’aucun d’eux n’avait eu le temps de lancer un signal de détresse. Or, tous les spécialistes de l’aviation sont formels : la disparition subite de ces appareils est absolument inexplicable. On eut beau étudier à fond tous les dossiers concernant des catastrophes aériennes d’origine inconnue, on ne trouva rien d’équivalent.

     

     

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    Quand Jay Gourley commença à s’intéresser au mystère des grands lacs, il découvrit qu’un expert du Bureau national de sécurité, Starke Jett, intrigué lui aussi par ces accidents, en avait fait une analyse statistique. Les résultats lui avaient appris que le nombre des disparitions sans causes apparentes dans cette zone dépassait celui du triangle des Bermudes. Mais Starke Jett, qui se targue d’être un esprit fort, éclata de rire quand Jay Gourley évoqua des raisons dépassant peut-être l’état de nos connaissances scientifiques. Poursuivant ses recherches pendant de longs mois, Gourley s’aperçut qu’à eux deux les triangles des Bermudes et des grands lacs étaient les zones de toute la terre où avaient eu lieu le plus grand nombre des disparitions mystérieuses d’avions et de bateaux.

     

     

    « Quand on regarde le spectacle du lac Erie des fenêtres de mon bureau, c’est difficile à croire », lui dit un jour le vice-amiral J.S. Grace, commandant le neuvième district des Gardes Côtes, mais il y a une plus grande concentration d’accidents maritimes dans les grands lacs que nulle part ailleurs dans le monde. La première des hypothèses a trait au magnétisme terrestre. Les navigateurs du XVe siècle, les premiers à utiliser la boussole, se sont aperçus que l’aiguille aimantée faisait un angle avec le méridien géographique, mais le nord magnétique. Les lignes joignant les points de la Terre ayant la même déclinaison constituent ce que l’on appelle les lignes isogones. Il existe une de ces lignes, ayant une déclinaison nulle, qui partage le monde en deux parties. Charles Berlitz, constatant que cette ligne traversait le triangle des Bermudes, s’est demandé si elle ne servait pas de repère à des voyageurs venus de l’espace pour pénétrer dans l’atmosphère terrestre. Or, si on la prolonge vers le nord, on voit qu’elle traverse aussi le triangle des grands lacs. Une autre hypothèse évoque l’existence d’une solution de continuité, un trou en quelque sorte dans l’espace-temps, dans lequel disparaîtraient avions et bateaux. Cette version difficilement compréhensible, mais plausible en fonction des théories de l’espace formulée par Einstein, expliquerait des phénomènes bizarres constatés seulement dans la région des grands lacs : la poursuite de liaisons radio après que l’avion portant le poste émetteur eut disparu des écrans radars.

     

    Lorsque s’est achevé l’ère des grandes explorations, nous avons cru bien connaître notre globe. L’existence de zones troubles comme « l’ovale du diable », dans le Pacifique, le triangle des Bermudes et maintenant le triangle des grands lacs prouve que d’autres mystères restent à découvrir. 

     

    LE MYSTERE DU TRIANGLE DES GRANDS LACS

    Source : données personnelles- octobre 2009


     

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  • L’ARGILE, MEMOIRE AUDITIVE DU PASSE

    PEUT-ON CAPTER LES VOIX DU PASSE ENREGISTREES DANS L’ARGILE ?

     

    Ah ! Si le magnétophone avait existé au temps des pharaons de la IVe dynastie, de Jésus-Christ ou de Confucius ! Combien de fois archéologues ou historiens n’ont-ils déploré de ne pas disposer des sons et des voix de ces civilisations mortes sur lesquelles ils se penchent ! 

     

    Au lieu de témoignages directs comme en auront de nous leurs lointains collègues des millénaires à venir, ils doivent se contenter de chroniques plus ou moins déformées. Et quand ils remontent très avant dans le passé, il leur faut tout reconstituer à partir d’objets disparates et en mauvais état exhumés lors de fouilles. Il ne sera peut-être pas nécessaire de découvrir le secret du voyage dans le temps pour écouter à nouveau la voix des hommes qui ont disparu depuis des siècles, nous assurent certains savants. Le magnétophone existait à l’époque de Kheops ou dans la Chine aussi bien que dans n’importe quelle partie du monde. Mais ce qu’il nous manque c’est… la tête de lecture en quelque sorte !

    Ce n’est pas un canular ou l’extrapolation d’un historien marginal assuré  que les plus vieux habitants de la planète disposaient d’une technologie plus avancée que nous ne l’imaginons. Ces chercheurs des années 70, tels le docteur Peter Lewin de Toronto (Canada) ou le professeur Sydney Vethaeghe de l’Université de Minneapolis, parlaient du magnétophone « naturel », à l’époque, et non d’un appareil issu d’une éventuelle technologie avancée. Ils sont l’un et l’autre persuadés, et avec eux des spécialistes allemands, que les sons et plus particulièrement les voix humaines ont pu être enregistrés dans l’argile qui servait à fabriquer les poteries en tout genre trouvées en abondance sur les lieux de fouilles. « Les argiles, plus précisément lorsqu’elles sont cuites, contiennent des composés de silicates qui, en théorie, auraient pu enregistrer certaines fréquences sonores produites à leur proximité, écrit le professeur Vethaeghe. Des expériences ont montré que ces corps s’imprègnent littéralement des vibrations environnantes. La silice, à l’instar d’autres cristaux, est d’ailleurs utilisée dans un certain nombre de technologie de pointe qui s’occupent de fixer les sons… »

    Nos deux chercheurs, chacun de leur côté, ont multipliés les expériences pour essayer de faire « parler » les vieux tessons de pots archéologiques. A vrai dire, ils posent pour l’instant le problème à l’envers. On choisit une poterie d’argile toute neuve dont on connaît particulièrement bien la composition. Un sujet, en l’occurrence un chien du laboratoire pour le professeur de Minneapolis, produit des sons à proximité. Tout est prévu pour que ce soient les seuls qui aient des chances d’être enregistrés par l’objet. On l’a manipulé d’un bout à l’autre dans le plus profond silence. C’est ce que nos chercheurs appellent la « stérilisation sonore » pour rappeler le milieu aseptique dans lequel s’effectuera par exemple une expérience de biologie. Des essais de « lecture » ont été faits. Autant dire qu’ils ne sont pas encore concluants mais il demeure de nombreux espoirs. On a utilisé aussi à l’époque le laser dont le rayon peut être infiniment modulé afin de traduire certaines fréquences bien précises telles que celles de la voix humaine ou animale. D’après Lewin, qui a travaillé avec des lasers proches de ceux qu’on utilise dans les procédés de vidéos-disque, l’ancêtre des DVD ; il faudra mettre au point un rayonnement qui coïncide très exactement avec le mode inconnu de stockage des informations dans l’argile. Car c’est au niveau de cette dernière que se situe tout le mystère. Malgré toutes les performances analytiques de la recherche actuelle, on connaît très mal cette substance naturelle. Il faut avouer que d’un site à l’autre, ce qu’on appelle du terme générique les argiles ne correspond pas à une description chimique fixe. Des composés argileux de différents pays ont été analysés et la teneur en alumine varie suivant les régions. Il s’agirait donc de déterminer quel est l’élément qui « capte et mémorise » pour cerner davantage les recherches. Sans doute y-a-t-il des poteries qui ont mieux conservé que d’autres les voix du passé parce qu’elles contiennent plus ou moins de la silice ou du sesquioxyde de fer.

    C’est l’avis des chercheurs allemands de Stuttgart qui ont travaillé sur le problème. Les Anglo-Saxons ont une autre théorie. Elle se fonde sur une observation aussi vieille que le monde qui concerne la médication par l’argile. Cette thérapeutique que l’on recommence seulement à découvrir était jadis en honneur dans pratiquement toutes les médecines de la terre. Or, le professeur Vethaeghe remarque un réflexe empirique qui a peut-être une grande importance pour ses travaux. Dès que l’on a utilisé de l’argile en cataplasmes par exemple, pour soigner une maladie, il ne faut surtout pas s’en servir à nouveau car elle est toxique, « chargée » en quelque sorte par les effluves pathologiques dont elle a débarrassé l’organisme malade. On a essayé de déterminer quel élément précis était responsable de cette fixation. Notre connaissance des cristaux, disent les chercheurs, nous porte à croire que c’est la silice, soit en combinaison soit libre, qui est responsable du phénomène. Aucun contre-test de laboratoire n’a cependant permis de le prouver. Il se peut donc que ce soit l’argile dans son ensemble qui agisse, l’un ou l’autre de ses composants servant de catalyseur dans tout un complexe de stockage et de mémorisation dont nous ne connaissons ni les caractéristiques ni évidemment les conditions de décodage. Une chose nous paraît intéressante à signaler que ni le docteur Lynch, ni le professeur Vethaeghe, ni les chercheurs de Stuttgart ne paraissent avoir remarquée. Il s’agit de vieilles techniques d’envoûtement et de psychométrie utilisées justement en Egypte ancienne aussi bien que dans les civilisations extrêmes- orientales. Le sorcier « remontait » littéralement la mémoire d’un objet, poterie ou statuette, pourvu qu’il soit moulé dans l’argile. On rapporte ainsi qu’un disciple de Lao-Tseu, un certain Nih-Ho-Tan, était capable de tout dire sur une personne à partir d’un quelconque vase à onguent ou même d’une cruche à eau. Il « entendait » l’argile dont ils étaient constitués. De même, le prêtre mage d’Egypte utilisait-il de préférence un support argileux pour véhiculer ses charmes. On demandait aux serviteurs du pharaon de toucher longuement la glaise à partir de laquelle on modèlerait leurs figurines pour accompagner le monarque dans son tombeau. Il fallait que leur personnalité les imprègne afin que, dans l’au-delà, elles s’animent et entrent au service de leur maître mort.

    Toutes ces traditions, thérapeutiques comprises, semblent bien montrer qu’un objet d’argile véhicule à travers les siècles des informations insoupçonnées. Un jour peut-être, grâce à des savants comme Lynch ou Vethaeghe, un roi de la vallée du Nil en personne viendra faire les cours d’égyptologie de la Sorbonne ! On peut rêver !

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    Aura2

    La taverne de l'étrange- octobre 2009

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