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    LA MACHINE A VOYAGER DANS LE TEMPS

     

     

    Il est difficile de rester raisonnable quand on s’attaque au mystère du Temps. Quelqu’un a dit : le Temps c’est Dieu, car il est infini, éternel, inconnaissable et tout-puissant. Les dimensions, les notions, tout ce qui est matériel et tout ce qui ne l’est pas, tout peut disparaitre, sauf le Temps qui défie le néant lui-même. Le Temps bleu ou noir, indestructible et patient, tissé de silence et d’inaccessibilité, indomptable.

      

    Dans le domaine scientifique, le Temps est une inconnue qu’on interprète et accommode avec toujours, en fin de compte, une erreur inévitable. Nous ne savons absolument pas en quelle année nous vivons, 19XX-19YY-19ZZ  sont des approximations appuyées sur une incertitude majeur : la date de naissance du Christ. Le Voyage dans le Temps appartient à certaines nécessités mythiques comme l’amour, le rêve, le désir de voler dans l’espace, de gouverner le monde, de punir les méchants et de récompenser les bons. De tous ces vieux désirs, il est le plus tenace et le mieux ancré car dans tout les temps, passés, présents et futurs, il n’y eut, il n’est et il ne sera jamais un homme n’aspirant à un retour sur la chaine de vie.

    Redevenir jeune, revenir seulement une heure, une minute en arrière, miracle auquel s’accroche le malheureux qui tombe dans un précipice, qui voit bondir sur lui l’auto meurtrière ou s’écrouler, frappé à mort, l’ami qu’il aurait pu sauver. Le Voyage dans le Temps est possible, mais, et c’est là ce qui prouve son caractère absolument exceptionnel, il est possible pratiquement et impossible en théorie. Par le cinéma, par le disque, par la pensée, par le rêve. L’homme peut, sinon se projeter dans le futur, du moins se retrouver ou cheminer dans le passé. Ce ne sont là que des évasions spirituelles ou sensorielles auxquelles notre corps ne  participe pas.

     

    Le rêve seul offre l’illusion du voyage réel, avec sensations physiques parfaitement imitées (et souvent parfaitement réelles) : la rose émet son parfum, le coup de canon est assourdissant, le café est amer ou délicieux, la femme que l’on admire est adorablement belle, la volupté que l’on ressent est matériellement vraie. Notre subconscient connait donc un mécanisme scientifique pour se déplacer dans le Temps alors que la science expérimentale, à l’état de veille, ne connait qu’un autre mécanisme, loin d’être aussi dynamique. Mais le mécanisme du subconscient, le Voyage dans le temps du rêve, ne peut être accompli sur commande, il est fortuit. Il n’est aussi illusion et ne ressuscite la vérité du Passé que par des fantasmes et des apparences. Dans le rêve, tout est faux, arbitraire, mesures de distances, temps, opacité, pesanteur, sens logique. Trois vérités seulement sont absolues : le rire, les larmes, la jouissance, et c’est pourquoi le rêve est malgré tout imparfait et que la nécessité du Voyage dans le temps à l’état de veille a toujours hanté les hommes. Parcourir la chaine du Temps présente pour le moment de grandes impossibilités techniques et aussi des impossibilités théoriques dont même les auteurs de science-fiction n’ont pu venir à bout. La science cependant résoudra ce problème – peut-être l’a-t-elle résolu autrefois – puisque déjà la contraction du temps par la vitesse permet d’échafauder des hypothèses de moins en moins invraisemblables.

     

    Le voyage dans le Temps n’est pas lié seulement à la curiosité des hommes, il se rattache à la conquête spatiale. L’étoile la plus proche de la Terre, Alpha du Centaure, est en effet à 4, 5 années-lumière, ce qui, à la vitesse de 36000 km/heure représente déjà un voyage de 130000 ans (2600 ans à 1800000 km/heure). Soit une impossibilité pratique. Pourtant, il semble que les astronautes des OVNI, aient trouvé la solution du problème, soit en contractant le temps, soit en contractant l’espace. Actuellement, aucune donnée scientifique ne permet d’imaginer une telle hypothèse, mais nous avons la prémonition, la certitude même que le temps et l’espace du voyage seront un jour vaincus et que les hommes sauront aller en une fraction de seconde jusqu’aux lointaines frontières du Cosmos. Peut-être par une opération mathématique, peut-être par désintégration, réintégration et transmission de la personnalité à la vitesse de la pensée, qui est infiniment plus grande que celle de la lumière, c’est-à-dire à la vitesse zéro.

     

    L’INGENIEUR EMILE DROUET

     

    En attendant cette lointaine échéance un seul essai sérieux a été tenté par un français, l’ingénieur astronome Emile Drouet. Pendant des années – à dater de 1946 – nous avons participé avec une chimiste, Melle Lucile Berthelot (parente de Marcelin Berthelot), et un lieutenant de l’armée de l’air, aux travaux d’Emile Drouet. Un tableau synoptique accroché au mur de notre studio nous rappelait les premières bases de départ :

    Vitesse Zéro = éternité

    300000 + x = passé

    Zéro—x = futur

    Très vite, le problème de 300000 + x s’était changé en absurdité apparente.

     

    Imaginons un canon braqué sur notre poitrine. On introduit dans le canon un obus qui va être (c’est toujours l’hypothèse) propulsé à la vitesse de plus de 300000 km/seconde. Que va-t-il se passer ? Allons-nous être transpercé, volatilisé désintégré ? Non, Dépassant la vitesse de la lumière, l’obus va retourner dans le passé, c’est-à-dire qu’il va retourner dans la main du servant, dans l’obusier, dans l’arsenal, dans l’usine, dans la mine. Il ne sortira jamais de la volée (le tube) et nous serons sains et sauf.

     

    Mais comment concevoir ce départ de l’obus à 300000 km/seconde ?

     

    En « réalité théorique », les choses ne se passent pas ainsi, mais de toute façon il était techniquement impossible, de 1946 à 1951, d’imaginer un solide atteignant ou dépassant la vitesse de la lumière. Et plus impossible encore – si l’on peut dire – d’aller à la vitesse zéro et plus lentement que le zéro à l’heure. (Ne jamais oublier que la vitesse zéro existe pas dans l’univers). Voici comment Emile Drouet établit d’abord son projet et ensuite une maquette.

    En bref, la Terre tourne sur elle-même et autour du Soleil. L’ensemble tourne en spirale dans le Cosmos à destination de l’Amas d’Hercule où notre galaxie ira s’abimer dans x  millions ou milliards d’années. En synthétisant à l’extrême, la Terre s’achemine de la Nébuleuse originelle à l’amas d’Hercule. Le temps, bien entendu, est immuable (Pour Dieu éternel tous les temps sont présents. On ne saurait admettre l’Eternité si on lui fixe un commencement et une fin, un Passé et un Futur) et c’est nous qui passons, nous, le globe, les montagnes, les océans, les cités, les maisons, les hommes, comme si, sur une chaine vibratoire, une succession d’images naissaient et mourraient sans relâche. Cette chaine vibratoire, infinie, parait couler comme un paysage vu d’un train alors que seul le voyageur, en réalité se déplace.

    Sur le trajet Nébuleuse-Amas d’Hercule, autrement dit Ponex-Apex, la Terre se situe par exemple au chiffre de l’année 1000 pour le siècle de la Grande Peur, 1789 pour la révolution, 1914 pour la Grande Guerre.

     

    Admettons que nous entreprenions de voyager dans le passé jusqu’à l’an mille. Que va-t-il se passer ? Nous devons quitter notre XXI° siècle à bord d’une fusée spatiale très rapide, perpendiculairement au plan de l’écliptique en direction du Ponex jusqu’au point théorique où se trouverait la Terre de l’an mille. Mais nous ne la verrons point. En effet, nous sommes accordés sur une longueur d’onde-temps en perpétuelle croissance et nous ne percevons que les êtres et les objets accordés à cette longueur d’onde.

    Par exemple, l’homme H = 29 – I – 19XY – 23 h 52’ 24’’ 18/100+  ne peut s’intégrer que dans l’univers-temps de même valeur. Et il change d’univers continuellement à un certain rythme inconnu de périodes-seconde (1/15 pour la perception rétinienne) qui le fait mourir x fois par seconde et ressusciter autant de fois. Cela s’appelle vieillir.

    Donc, nous sommes dans la Ponex, aux portes de l’an mille dont il faut accrocher la longueur d’onde-temps. Un second vaisseau spatial qui a suivi le nôtre possède à bord un radar à modulation de fréquence qui nous met en accord avec cette longueur d’onde-temps de l’an mille (ou avec une harmonique). Immédiatement nous quittons notre XXI° siècle, nous le perdons de vue et nous apercevons le royaume français du roi Robert le Pieux où notre fusée, qui a subi la même transformation que nous, peut se poser.

    Voilà le premier stade du Voyage dans le Temps, expliqué de façon quelque peu romanesque, car les dossiers de l’ingénieur Drouet ne s’adressent pas à un large publie :

     

    L’appareil est libéré, sur place, de la pesanteur par une double rotation engendrant l’accélération centrifuge composée de l’effet de Coriolis, laquelle est perpendiculaire aux axes horizontaux d’une batterie de gyroscopes disposés à l’intérieur. Il faut, mais il suffit que cette force centrifuge soit égale à la pesanteur = I G.

    Condition réalisable par application de la formule :

     

    Je  =  m(2  xr   sin   a  Vr) 2

    ----------------------------

    R

     

    dans laquelle Jc est l’accélération composée, m, la masse des corps soit P= 0’1 tandis que 2 xr exprime la vitesse angulaire de rotation du corps, d’où l’on déduit…

    Ce court extrait n’est que la préfiguration la plus sommaire d’un exposé qui recouvre 200  pages de papier quadrillé.

     

    Ce voyage dans le Passé était un voyage sans retour. Le projet définitif prévoyait un Tore astronautique, ancêtre et père des OVNI, déjà réalisé en maquette en 1946, comme en témoignent plusieurs journaux (Dont Jeudi-Magazine, n° 19, du 10-10- 1946). Ce tore, propulsé de l’équateur par la force centrifuge de la Terre, était un engin parfaitement réalisable, infiniment plus rationnel, plus « intelligent », plus scientifique que les satellites.

    A bord du Tore d’Emile Drouet, se trouvait le radar à modulation de fréquence qui faisait corps avec l’engin et s’accordait avec lui, permettant des raids vers l’Apex ou le Ponex sans nécessité de revenir à la base. La seul base fixe, obligatoire, figée dans le Temps et dans le Cosmos était l’énergie du vide – comme dans l’agravitation – qui existait aussi bien en l’an 1000 qu’en l’an  -- 250000.

    Nous vous ferons grâce des détails techniques, qui furent étudiés par James Forrestal, pour un projet de satellite terrestre américain, et par le Centre de Recherches Scientifiques de Meudon.

    On réalisera l’importance de la découverte de l’ingénieur Drouet en sachant que son Tore astronautique de 200 mètres de diamètre (là se trouvait peut-être l’écueil, encore que la résistance des matériaux eût été sévèrement calculée), ce Tore donc, pourvu de gyroscopes, tournait sur le un lac équatorial et était propulsé par la force centrifuge terrestre à la vitesse  initiale de 108000 km/heure sans accélération. Ces 108000 km/heure sont exactement la vitesse de la rotation de la Terre autour du soleil. Nous nous en accommodons fort bien.

    Ainsi se trouvait résolu, théoriquement, le problème du Voyage dans le temps. Le milliardaire Williamson, roi du diamant, fut contacté pour la réalisation du projet Drouet. Son coût, en 1946, était de 2 milliards de franc et, il faut bien le reconnaitre, avec des risques immenses d’échec qui effrayèrent M. Williamson. Une telle entreprise ne pouvait être envisagée qu’à l’échelle d’une grande nation.

     

    LA VICTOIRE DE WATERLOO

     

    La maquette du Tore Astronautique ne connut qu’une heure de gloire : sur le plan d’eau d’une sablière à Vigneux-sur-Seine, à l’intention des photographes. A vrai dire, cette solution du Voyage dans le Temps laissait subsister de nombreux points obscurs. Revenons à notre hypothèse : les Voyageurs du Temps vont sur la Terre de 1815, à Waterloo, guident Grouchy vers le champ de bataille, déroutent Blûcher et donnent la victoire à Napoléon. Allons plus loin : nos Voyageur vont en l’an 1769 et assassinent Bonaparte enfant ; Napoléon n’existera jamais ! Comment concilier l’inconciliable, ce qui fut avec ce qui ne fut pas ? Napoléon victorieux alors qu’il fut battu ? L’ingénieur Drouet ne voulait pas entendre parler de cette évidence absurde, et se cantonnait dans son rôle d’ingénieur astronome.

    Vous me parlez philosophe, disait-il, et je ne suis pas un philosophe !

    Si bien que pour demeurer dans la logique et pousser jusqu’au bout l’expérience, nous dûmes échafauder une théorie fascinante : les harmoniques de la chaine vibratoire de vie. L’histoire des hommes, la vie des hommes se déroulerait sur une chaine vibratoire de vie ou chaine principale.

     

    Sur cette chaine – pour prendre le cas de Napoléon, - nous trouvons le coup d’Etat du 18 Brumaire – Bonaparte 1 er Consul – couronné empereur – la victoire d’Austerlitz – l’abdication de 1814  Waterloo en 1815 – la mort à Sainte-Hélène en 1821. Rappelons-nous les anciens postes de radio - ceux de 1927 – si peu sélectifs que l’on prenait une émission à la fois sur la longueur d’onde 522 mètres, et sur toutes les harmoniques de 522 : soit 696 mètres – 870 mètres – 1044 mètres, etc. On pouvait, en se branchant sur 1044 mètres, entendre en même temps un poème sur 1044 mètres, de la musique espagnole sur 870 mètres et une chanteuse d’Opéra sur 522 mètres. Cependant, à puissance égale d’émission, c’est le poème qui dominait les autres perceptions, musique et chant ne formant en somme qu’un fond sonore.

    Or, c’est ce qui se produit avec une vibration : Elles ont toutes des harmoniques et la Chaine de Vie a des harmoniques où Napoléon nait, gagne des batailles, en perd d’autres et meurt à Sainte-Hélène. Que les Voyageurs se déplacent dans le Temps, et ils atterriront mathématiquement sur un des harmoniques, lesquels sont en nombre infini. Sur cet harmonique, tout s’est passé comme sur la chaine principale, mais en pointillé si l’on peut, dire ou encore de manière révocable, car il ne s’agit en fait que d’une induction. Si l’on fait passer un courant propre à cet harmonique, c’est ce courant qui l’emportera.

     

    Sur l’harmonique n° 1, les Voyageurs du Temps pourront donc faire gagner Napoléon à Waterloo et, en 1821, il sera le Maitre du Monde.

    Sur une harmonique n°2, Bonaparte manquera son coup d’Etat, sera condamné à mort, gracié, envoyé en exil.

    Sur un harmonique n° 3, il échouera encore le 18 Brumaire, prendra la fuite et finira sa vie dans un monastère.

    Sur une harmonique n°4, les Voyageurs ont apporté un virus grippal avec eux et Bonaparte meurt à 8 ans. Napoléon n’existera jamais.

     

    Voilà peut-être résolu un problème qui arrête tous les théoriciens : retourner dans le Temps, modifier le déroulement de l’Histoire et pourtant conserver la vérité historique vécue. Là encore, les dossiers de l’ingénieur Drouet et nos propres notes n’empruntent pas exactement – tant s’en faut – au vocabulaire de cet article. Il était question de vérité absolue, de vérités relatives et de vérités en projection. Admettons, écrivait l’ingénieur astronome, la simultanéité des contraires et le principe des harmoniques de la Chaine de Vie, perceptibles dans l’astral sur l’écran d’un radar à modulation de fréquence…

     

    Le Voyageur dans le Temps – Passé et Futur – selon le projet Emile Drouet, se composait d’une première partie techniquement réalisable (ou qui sera dans un proche avenir) : le voyage vers le ponex et vers l’apex avec le Tore astronautique. D’une seconde parie incertaine : l’accord avec le radar à modulation de fréquence. D’une troisième partie hypothétique : la théorie des harmoniques. D’aucuns jugeront que ce voyage dans le Temps relève uniquement de la science-fiction. C’est partiellement vrai, pourtant le Tore astronautique d’Emile Drouet nous paraît plus scientifiquement valable que les fusées dans l’espace ou tous satellites. C’est un principe analogue qui, un jour, détrônera le système boulet du canon et alors peut-être songera-t-on à étudier et à mettre au point un accordeur d’ondes-temps. Et si déjà des Voyageurs du Temps étaient parmi nous ? S’ils se cachaient à l’intérieur du mont Shasta ? Il est curieux de signaler, ne fût-ce que pour les archives des temps à venir, que des théoriciens avancent cette hypothèse :

     

    On peut admettre que dans plusieurs siècles, voire même dans plusieurs millénaires, le Voyage dans le Temps sera une réalité et une possibilité pratique.

     

    Or, si par exemple, en l’an 5000 des hommes peuvent remonter le Passé ou parcourir le Futur, il devient il devient vraisemblable de penser qu’ils ont eu le désir ou la curiosité de s’intégrer à notre époque. Les OVNI sont peut-être le mode de locomotion de ces pirates du Temps ?

    Nos savants, les magnats du capitalisme, du marxisme et de toute puissance sociale ou politique, sont peut-être des Voyageurs du Temps. Ils agiraient soit dans de buts lucratifs, soit comme conducteurs éclairés. Comme le savoir.

     

    Semblables à Moïse, à Gerbert, à Jechiélé, à tous les grands initiés de l’histoire (qui étaient peut-être des hommes des années 5000 ? 10000 ? ou 1000000 après J.C.) ils tiendraient secret leur caractère, leur nature, leurs connaissances supérieurs en biologie et en physique transcendante, connaissances leur permettant d’usurper par induction psychique (en habitant l’intellect conscient ou le subconscient) la personnalité de Nixon et de Mao, ou de Chirac.

     

    A l’insu, bien entendu Voyage dans le Temps, des êtres dont ils violent le « moi » et dirigent l’action. De toute façon, induction ou incarnation, leur identité physique serait indécelable. Le Voyage dans le Temps, réalité de demain, nous donne la certitude que les voyageurs du futur sont parmi nous. S’identifiant à la Conquête du Cosmos, le Voyage dans le Temps, aussi longtemps qu’il ne sera pas résolu, constituera la Mur de la Défense que des forces supérieures semblent  avoir édifié entre l’homme et les connaissances sacrilèges. Mais l’homme n’a peur de rien, pas même de son destin tragique, et même s’il doit perdre une seconde fois sa part de Paradis, il forcera la porte interdite.

      

    CLAUDE BURKEL pour la taverne de l'étrange 

    Sources : Les grands Secrets de Chantelain.

    Mes recherches personnelles et celles de Robert Charroux- mai 2009

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    L'ANTI-TERRE

     

    UNE MYSTERIEUSE PLANETE QUE LES GRECS AVAIENT NOMME ANTECHTON

     par Jacques Bergier

     

    Les Grecs de l'Antiquité en savaient plus long qu'on ne l'estime d'ordinaire. On peut même se demander, si les dieux de leur Olympe n'étaient pas autre chose que des personnages mythiques, et par définitions, mythologiques, mais plutôt des grands initiés, des géants de la connaissance scientifiques extra-terrestres. On n'a pas cessé de célébrer la philosophie et l'art de ces fameux Grecs de jadis. Avec quelle raison d'ailleurs !

     

    Tandis qu'on se référait au seul Euclide pour les mathématiques et qu'en matière de sciences physiques  on  permettait tout juste à ce petit baigneur d'Archimède de surnager, d'émerger du lot. Que d'injustice dans cette méconnaissance d'autres grands esprits ! On se la reproche surtout depuis la découverte de certaines réalisations techniques- hellènes à cent pour cent- et, plus spécialement, de  la machine à calculer d'Anticythère. Elle seule suffit à démontrer que les savants étaient en nombre sous le règne resplendissant de Périclès, que toutes nos conceptions sont à réviser, sur le chapitre, comme le rappelait récemment le très érudit Hubert Reeves, et que les enseignements à puiser dans ce très grand patrimoine intellectuel prennent, souvent, un aspect déconcertant sinon effrayant.

     

    En tête de ces idées oubliées qu'il serait temps de réexaminer ou figurent les théories relatives à la planète Antechton, l'anti-Terre.

    De quoi s'agit-il au juste ? Les Grecs, qui savaient parfaitement que la Terre tourne autour du Soleil, affirmaient qu'une autre  planète exactement semblable à la notre, sa jumelle, en quelque sorte, participait à la même gravitation, mais en sens inverse. C'est le soleil lui-même, disaient-ils, qui nous la cache, si bien que personne n'a jamais pu l'entrevoir. Conception pleine de séduction, certes, et qui présente, en particulier, l'avantage, d'expliquer l'origine des visiteurs lointains apparus sur la terre en diverses périodes de son histoire. Plus besoin de leur supposer des origines extérieures à notre système solaire : ils pouvaient très bien venir de cette mystérieuse Antechton. De plus, les origines étant rigoureusement semblables, ils ne pouvaient avoir qu'une forme physique et organique identique à la notre. Je tiens pour conception recevable en matière d'anti-Terre.

    Précisons d'abord qu'anti-Terre, ne veut pas dire « anti-monde ».

    Il n'y a dans cette appellation aucune idée d'antagonisme. Et, si des astronautes accédaient, à un moment donné, à cette planète invisible ; ils ne reviendraient pas « inversés ». Mais ils auraient toutes chances de trouver des continents, des océans, des hommes et des femmes parfaitement semblables à ceux de la Terre. La science-fiction s'est bien sûr intéressée à ces merveilleuses hypothèses. L'un des auteurs les plus prolifiques dans le genre, c'est l'Anglais Edgar Wallace à qui nous devons, entre autre, le scénario du film  «  King Kong », avait inventé, dans son roman « Planétoïde 127 », une variante fort ingénieuse de la même idée.

    Son « Antechton » à lui était, en effet, le sosie de la Terre, mais elle avait sur celle-ci quelques mois d'avance. Si bien qu'il suffisait de savoir ce qui se passait sur elle, ce qui faisait le héros du roman grâce à une liaison radio, pour connaître notre avenir avec une extraordinaire précision. Revenons, toutefois, à des données plus scientifiques. Les détracteurs de ce globe invisible font bien sûr valoir qu'une autre planète du système solaire n'as de jumelle, nos télescopes les auraient détectés depuis belle lurette, ainsi que nos sondes. Est-ce un argument suffisant ? Pourquoi exigerait-on de toutes les planètes qu'elles aient les mêmes caractéristiques ? Pourquoi refuserait-on à la Terre d'avoir une différence notable ? Avec les autres, alors qu'elle présente déjà cette particularité plus considérable d'être le seul monde habité du système solaire. Autre objection basée, cette fois, sur des calculs d'une grande complexité, cette « anti-Terre » devrait, forcément, produire des effets gravitationnels propres capables d'affecter le mouvement de notre globe. Or nous n'avons jamais enregistré de telles perturbations. L'affaire paraît sérieuse. Et pourtant ! Tout, dans cet exposé, repose sur la conception d'un soleil parfaitement sphérique. Mais il n'est pas prouvé du tout qu'il se présente sous une forme de boule aussi parfaite. Des études actuels viennent de faire ressortirent, que par sa rotation le Soleil est plus enflé a l'équateur, il est déformé, si l'on peut s'exprimer de la sorte.

     

    PLUS COMPLIQUE QUE LA THEORIE DE LA RELATIVITE

     

    Hypothèse hardie, on le voit, et même scandaleuse en ce sens qu'elle remet en question la théorie de la relativité énoncée par Einstein et qui parait avoir acquis valeur de dogme. Mais hypothèse utile, en même  temps, voire essentielle, puisque cette, forme bizarre du soleil suffit à réduire l'argument des effets gravitationnelles de l'éventuelle « anti-Terre ». Il ressort de tout ceci qu'absolument rien ne nous permet de façon  catégorique l'existence d'Antechton. Mais, demandera t-on, si l'anti-Terre, est impossible à détecter, même avec les puissants dispositifs d'investigation et d'observation dont nous disposons maintenant, comment les Grecs de l'Antiquité ont-ils pu la découvrir ?

    Je ne trouve qu'une réponse à apporter, une Porte temporelle, ou la planète peut apparaître et disparaître d'une dimension à l'autre. C'est que les Grecs n'ont pas vu eux-mêmes cette « terre » invisible. Ils ont reçu, en revanche, la visite d'un certain nombre de ses habitants. C'est, à tout prendre, une explication plus raisonnable que bien d'autres aux venues d'extra-terrestre, véritables hommes eux-mêmes, mais beaucoup plus avancés que leurs « jumeaux » terriens sur le plan de la science et de la technique. Avancés jusqu'où, au juste ? Jusqu'à notre stade actuel, peut-être, et rien de plus. Car un voyage de l'anti-Terre à la Terre, ou l'inverse, est beaucoup plus facile à considérer qu'un transit entre galaxies. L'utilisation de cette porte d'une dimension à l'autre, est  alors évidente. C'est une hypothèse passionnante et moins extravagante qu'il n'y parait. Et l'on comprendrait mieux, du même coup, les aventures très humaines prêtées à ces fameuses divinités, tout  au long de l'immense épopée connue sous le nom de mythologie.

    Les Grecs anciens ne se contentaient pas d'être les citoyens les plus intelligents de leur temps. Ils étaient sceptiques, aussi. Alors, s'ils ont ajouté foi à ces peu crédibles récits de l'univers olympien, n'avaient-ils pas leurs raisons, leurs preuves évidentes et irréfutables ?

    *

    article de Jacques Bergier, extrait du magazine nostra n° 215 du 19 mai 1976

     

     La taverne de l'étrange- 29 janvier 2009

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    TELEPORTATION :


    INCERTITUDE SUR LE PRINCIPE OU PRINCIPE D’ INCERTITUDE ?

     

    En cette année de disgrâce pétrolière 2008, où l’on perd de vue le baril dans le feuillage des plus hautes branches des arbres de la forêt des prix, grimpant lestement vers les sommets, il est bon de rêver à la téléportation. Partir de chez soi en tenue négligée en pénétrant dans la cabine du transmetteur de sa maison, pour aller passer un agréable week-end dans sa résidence secondaire de la planète Mars, et s’y retrouver instantanément, sans fatigue ni perte de temps, quel plaisir et quel confort ! hélas, fiction de roman et du cinéma.



    Ce moyen de transport, appelé aussi radio-transmission de la matière ( RTM ) dans les années cinquante, fut l’objet de certaines recherches aux Etats-Unis. Evidemment, et ce n’est pas une surprise, nous ignorons si elles se poursuivent, ou si elles ont cessé, faute de résultats probants.

     

    Les producteurs de la fameuse série télévisée « Star Trek » mettant en scène le capitaine James T. Kirk et le vulcain aux oreilles pointues, Spock, imaginèrent cette solution économique pour eux, et en même temps en accord avec ce futur spatial, pour débarquer sur les planètes. Ce qui évitait d’alourdir le budget des épisodes et de perdre du temps, en utilisant des navettes. Procédé repris dans « La nouvelle génération » avec Jean-Luc Picard, « Voyager » et « Deep Space Nine ». De plus, coup de génie, si un émetteur est nécessaire à bord du vaisseau l’Enterprise, pour dissocier les composants des corps humains ou humanoïdes, animaux, matériel, et marchandises diverses, il n’est pas besoin de récepteur pour recomposer l’ensemble des éléments à l’arrivée. Et ce, avec une précision absolue, dans un espace totalement libre, et sans danger de se retrouver à l’intérieur d’un corps solide, avec l’explosion qui en résulterait.


    Plus récemment, dans la série « Stargate », qui reprenait la suite du film éponyme, en le prolongeant, avec des acteurs plus ou moins différents, ce transmetteur est remplacé par un vortex, qui permet « seulement » d’envoyer les équipes sur d’autres mondes se trouvant à des millions d’années-lumière, mais avec un récepteur. Ce qui imposa auparavant aux créateurs, les « Anciens », d’aller sur place de manière traditionnelle, par astronef, pour installer ce récepteur, qui devient à son tour un émetteur, permettant de partir vers une autre destination. Ce réseau essaime ainsi de nombreuses galaxies, ce qui laisse la porte ouverte à de multiples aventures. Cependant, si les distances couvertes sont considérables, cet équipement n’est pas aussi transportable que celui de Star Trek. Par contre, les Asgards, beaucoup plus avancés techniquement ( et pour cause, puisqu’ils ressemblent aux ufonautes petits gris, mais gentils ceux-là ! ), disposent de ce matériel dans leurs gigantesques vaisseaux. Mais qu’en serait-il dans la réalité de la vie quotidienne ? hormis le fait que les routes, les voies de chemin de fer n’existeraient plus, que la nature retrouverait ses droits, on pourrait aussi dire adieu sans regrets aux engins volants bruyants et gourmands en kérosène, et au béton de leurs longues pistes d’atterrissage. L’âge pointerait enfin le bout de son nez d’Or.


    Du rêve ? eh oui mon brave monsieur et ma bonne dame. Le procédé n’est pas facile à mettre au point, on s’en doute. Et il est possible, sinon certain, que l’énergie indispensable à ce transfert soit considérable. Avec nos moyens actuels, pourrait-on même la fournir ?

    Et tout ceci n’est que la partie émergeante de l’iceberg de la difficulté, car à partir de là commence la véritable base de travail : peut-on intégralement, et sans danger, de manière répétitive, dissocier l’agrégat moléculaire d’un assemblage complexe, quel qu’il soit, et le reconstituer dans ses moindres détails, et sans aucun manque, ou interférence entre les différents matériaux le composant ? par exemple une voiture, avec tout ce qu’elle comporte de diversités ( vitres, métaux, plastiques, cuirs, caoutchoucs, carburant…), tout en restant en parfait état de marche ? Je fais abstraction du corps humain, qui non seulement, doit rester vivant lors de sa reconstitution, mais aussi en bonne santé, et dans un excellent état physique et physiologique général, les organes fonctionnant parfaitement. Par ailleurs, quels seraient les effets sur les innombrables neurones cérébraux ? Ici intervient alors le principe d’incertitude énoncé par le physicien allemand Heisenberg. Pour plus de compréhension, reprenons la définition du dictionnaire Hachette, qui l’explique de manière claire :


    « Il n’est pas possible de mesurer simultanément avec précision la vitesse ( donc la quantité de mouvement ) et la position d’une particule atomique ; la même indétermination existe à propos de l’énergie et de la durée de l’expérience. »


    Eh bien dites donc, avec tout ça nous ne sommes pas près de partir dans les étoiles par le vortex de « Stargate », dont pourtant il m’a été dit, ainsi qu’à d’autres personnes, en octobre 2005, que ce qui ce passait dans cette série était vrai à 85 %. Peut-être que les 15 % d’invention sont-ils justement la RTM ? Francis Carsac, le meilleur auteur français de science-fiction, partant sans doute de ce principe d’incertitude, écrit dans « Les montagnes du destin », que tout ce que l’on met dans le transmetteur de matière, sort en poussière impalpable.

    Il semble évident qu’avec ces quatre paramètres insaisissables, la téléportation ne puisse jamais voir le jour ; le point faible étant : simultanément. On pourrait peut-être, je dis bien peut-être, résoudre le problème pour une seule particule, avec une science plus avancée que la nôtre. Mais avec des milliards de particules différentes ? Je vais essayer de fournir une analogie très approximative, en prenant une situation très actuelle dans la vie de tous les jours.



    Sur une autoroute, un radar mesure la vitesse d’une voiture ( la particule ), à un moment donné et un endroit précis ; fort bien. Il reste à déterminer l’énergie employée, et la durée de l’expérience. Mais pour un corps composé de plusieurs particules, il faut répéter simultanément cette opération avec tous les véhicules circulant sur ladite autoroute. Autrement dit, un radar par voiture couplé à un ordinateur central, et ce, à un même moment donné, sur une seule durée précise. Dans le cas du corps humain, machine vivante effroyablement complexe, c’est non seulement sur toutes les autoroutes de France, qu’il faudrait répéter l’opération, mais certainement sur toutes celles de l’Europe, et encore plus probablement sur celles du monde entier. Sans réfléchir plus avant, on déduit tout de suite qu’il n’existe pas d’ordinateur super puissant capable d’ingérer, de gérer, de coordonner cette visualisation à un instant précis, et de la restituer fidèlement, que ce soit à cent mètres ou a des millions d’années lumière.

    Une constatation : si la matière est de l’énergie condensée, elle-même issu d’une vibration primordiale, le CERN ne construit pas son anneau accélérateur de 27 kilomètres, en remplacement de l’ancien, plus court et donc moins puissant, pour casser des boules d’énergie, mais bien des particules solides, qui en se heurtant violemment, en libèreront d’autres plus petites. Atteindra-t-on cette fois la vibration unitaire ? et grâce à cette nouvelle avancée, parviendra-t-on à s’approcher de la possibilité de créer un transmetteur de matière ? En fait, si on veut contourner le principe d’incertitude, c’est peut-être vers cette voie qu’il faudra se diriger. C’est-à-dire ne pas s’arrêter au niveau des particules, mais descendre encore plus bas dans les constituants de la matière. Les Responsables des OVNI, dans leur grande mansuétude, nous ont peut-être fourni un exemple de faisabilité de téléportation. A nous d’en tenir compte, pour ne pas nous décourager et continuer ou reprendre cette recherche.

    En 1873, à Saint-Bauzille de la Sylve, ce fut le transport à grande vitesse à travers les ceps de vignes et les souches, enlacés les uns dans les autres, et offrant un rempart infranchissable, du voyant par la Sainte Vierge. Les témoignages formels et unanimes des personnes présentes, ébahies par ce prodige, ne furent jamais mis en doute. Auguste Arnaud lui-même, dira qu’il ne sut comment il avait parcouru la distance à la vitesse de l’éclair. Il y eut obligatoirement dissociation de la matière, soit du corps du voyant, soit des ceps et des souches, et reconstitution après.

     

    Si c’est le cas, cela démontrerait que la téléportation est au-delà du rêve, une réalité coutumière pour les Responsables des OVNI ; la Sainte Vierge l’utilisant apparemment sans support matériel visible. A moins que tel l’Enterprise, ce soit un OVNI qui dirigea la manœuvre ?

     

    Comme une note chantée peut briser un verre en entrant en résonance avec lui, il n’est pas impossible que l’inverse soit vrai. Le corps du voyant de Saint-Bauzille, tout en gardant sa cohésion d’ensemble, a pu être mis en harmonie avec les vibrations des différents matériaux : feuilles, fruits, bois, armatures, pour qu’il puisse passer sans dommages à travers. Le trajet fut parcouru à une vitesse telle que le cœur et les principaux organes n’ont pas eu le temps de subir le moindre arrêt dans leur fonctionnement.

    Sur des distances plus importantes se chiffrant en années-lumière, de quel ordre serait ce temps ? il faut obligatoirement qu’il soit nul ou le plus court possible. Ce qui amène sur le tapis le débat sur la sacro-sainte limite de la vitesse de la lumière. Mais dans les conditions de sécurité de la vie humaine, il est hors de question que la téléportation dure un temps infini du même ordre que la distance à franchir, soit des années ou des dizaines de millénaires. Ce qui d’ailleurs ôterait tout intérêt à ce mode de transport. Dans les limites de notre environnement terrestre, la téléportation pourrait être acceptable en termes de temps à la vitesse luminique. Au-delà de la Lune, elle ne serait plus valable. On se rend mieux compte quel casse-tête prodigieux représente la radio transmission de la matière, en gardant toute son intégrité physique, et à une vitesse qui soit quasiment instantanée. J’ai parlé de mansuétude, mais est-ce bien le mot qui convient ? ne vaudrait-il pas mieux le remplacer par : avertissement aux ufologues et scientifiques de notre époque, à travers cette expérience mariale ? elle marque une supériorité technologique des Responsables des OVNI, supérieure à ce que nous pouvons imaginer. Si un conflit éclatait entre eux et nous, il leur serait facile de transférer ailleurs, au Sahara où n’importe quel autre désert, des flottes entières d’avions, de missiles, de chars, de sous-marins nucléaires, et autres babioles de ce genre. Sans aucune perte humaine, il faut le souligner, mais laissant les militaires déconfits, ulcérés et baignant dans leur rage impuissante. Perspective amusante !


    Autre chose encore, concernant une éventuelle téléportation naturelle. Il existe des portes invisibles itinérantes, qui s’ouvrent sur un continuum espace-temps, mondes dits parallèles, ou univers totalement différents. Cela est bien connu, et ne se discute plus, à travers les disparitions de certaines personnes. Tel David Lang, qui, le 23 septembre 1880 , se volatilisa sous les yeux de sa famille et d’un ami qui arrivait, alors qu’il empruntait un chemin foulé d’innombrables fois, pour se rendre dans un champ. On ne le revit jamais.


    Toutefois, un homme est revenu de ce voyage insolite, pour mourir 74 ans plus tard, âgé de 29 ans, renversé par un taxi.


    Rudolf Fentz, habitant New-York en 1876, avait l’habitude de se promener avant de se coucher en fumant un cigare hors de sa maison, pour ne pas déplaire à son épouse. Un soir, il ne revint pas…ce fut pour apparaître brusquement, toujours à New-york, mais au milieu de la circulation en 1950 ! et malheureusement, l’accident mortel empêcha de connaître les détails de son aventure. C’est une longue enquête qui permit de déduire ce qui se passa sans doute, en retrouvant un de ses descendants. Apparemment, cet homme fut victime d’un transfert temporel instantané couvrant 74 ans, mais est-bien le cas ? ne venait-il pas d’un New-York d’une autre dimension , où son 1876 coïncidait avec notre 1950 ? La question qui nous intéresse dans ce contexte, est : en franchissant une porte qui n’existait pas à cet endroit les autres soirs, Rudolf Fentz, garda-t-il son intégrité physique, ou fut-il dissocié avant d’être reconstitué en 1950 ? là aussi, sa mort brutale nous prive d’un renseignement capital. Si la téléportation est aussi habituelle que de respirer le parfum d’une rose, alors tous les espoirs sont permis. A moins que ces portes ravisseuses ne soient pas aussi naturelles qu’elles le paraissent. Nous n’avons pas d’exemple d’autres personnes qui auraient pu apporter des indications précieuses. Nous restons toujours dans l’ignorance à ce sujet.

     

    En définitive, pour arriver à résoudre le problème de la radio transmission de la matière il nous faudra encore progresser plus avant dans la connaissance des lois de la physique que nous utilisons. Ou bien, abandonner complètement celle-ci pour naviguer sur des sentiers inconnus, mais plus riches de promesses. Si les Responsables des OVNI ont réussi ce qui pour nous est encore du domaine de la science-fiction pour longtemps encore, à quel niveau sont-ils au-dessus de nous ?


    C’est l’incertitude sur le principe qui domine actuellement. A moins que la téléportation soit un leurre pour toutes les civilisations de l’univers.

     

    Auquel cas, c’est le principe d’incertitude qui aurait le dernier mot.



                       Raymond TERRASSE, le 03 juin 2008.

     

                         La taverne de l'étrange- 31 juillet 2008

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  • LA CONNAISSANCE DE L’AVENIR


    Les tentatives d’explication de la prédiction impliquent des hypothèses quant à l’avenir. La plus fondamentale est que les évènements futurs n’existent pas encore et ne peuvent donc produire des effets dans le présent. A partir de là, on est nécessairement conduit à envisager diverses conceptions de l’avenir, considéré comme une potentialité existant dans le présent.

     

    Sous une forme simpliste, ces conceptions admettent l’analogie de la graine et de la fleur. A la vue de la graine, le jardinier peut prévoir la fleur future. Certaines prémonitions procèdent en effet d’indices qui parviennent à peine à la conscience : un bruit insolite dans une voiture peut susciter la prémonition vérifiée d’un danger. La faiblesse de cette théorie, sous cette forme, est qu’elle exige du prescient une faculté supérieure d’analyse des signaux non seulement imperceptible aux sens ordinaires, mais impossibles à déduire logiquement.

     

    Dans l’environnement d’un rêveur, quels indices peuvent lui inspirer la pré connaissances d’une catastrophe qui aura lieu six mois plus tard ?

    Comment le futur peut être latent, mais connaissable, dans le présent ?

     

    L’hypothèse de Gerhard Dietrich Wasserman, professeur de physique mathématique à l’université de Durham, en Angleterre, est que tous les événements, existent à l’état de schémas mentaux intemporels, auxquels est associée toute particule vivante ou non de l’univers. Cette idée se réfère en partie à la très ancienne croyance selon laquelle l’univers, le macrocosme, renferme d’innombrables microcosmes, dont chacun reproduit les caractéristiques et l’ordonnance du grand tout. L’homme étant un microcosme de la terre, ses vaisseaux correspond aux fleuves et aux rivières, etc.…

     

    A la fin du XVII° siècle, le grand philosophe et mathématicien allemand G. W. Leibniz écrivain :

     

    Les diffèrent catégories d’êtres, dont toutes,dont l’ensemble compose l’univers, ne sont toutes, dans les desseins de Dieu qui connaît leur hiérarchie essentielle, que les ordonnées d’une seul et même courbe, si étroitement liées qu’il serait impossible d’en intercaler d’autres sans introduire le désordre et l’imperfection.

    Par conséquent, les divers ordres d’êtres, animés ou inanimés, sont si graduellement échelonnés dans leurs attributs et propriétés qu’ils forment une chaîne, aux maillons « si étroitement imbriqués qu’il est impossible de… déterminer avec précision le point où le suivant commence ». Dans cette théorie d’une « chaîne d’êtres », l’animer et donc le spirituel, ou spirituel, se trouvent coordonnés à l’inanimé par une graduation d’attributs partagés. Pour Leibniz, il s’ensuivait qu’une personne douée de suffisamment d’intuition « Verrait le futur dans le présent comme dans un miroir »

    En 1965, le mathématicien et physicien Adrian Dobbs, de l’université de Cambridge, proposa une autre version de cette latente cachée de l’avenir dans le présent. Selon lui, à mesure que les événements se déroulent, ils matérialisent un nombre relativement faible de possibilités de changement qui existent au niveau subatomique. En cours de processus surviennent des perturbations qui créent, dans une autre dimension du temps, ce que Dobbs appelle un « front d’onde psitronique » - lequel peut être perçu par les neurones du cerveau, du moins chez certains sujets particulièrement sensibles, et interprété. Une métaphore nous aidera à comprendre : imaginons un étang, d’où on lance un bateau miniature. A l’opposé se tient un très petit personnage : il ne peut voir le bateau, mais seulement les vagues soulevées par la proue et qui parviennent jusqu’à son côté de la rive. En se propageant à travers l’étang, ces vagues, ou ondes, contournent certains objets, herbes, feuilles, bouts de bois, les uns fixes, les autres à la dérive. Ces objets créent dans le front d’ondes des perturbations que le petit personnage remarque dans le moindre détail.

    Ses observations lui permettent non seulement de se former une image de ces objets, mais aussi de calculer le temps qu’il leur faudra pour dériver jusqu’à lui.

    Dans cette métaphore, le bateau représente un événement qui se déroule dans le temps, et son trajet l’une des nombreuses voies qu’il aurait pu suivre et la dimension du temps où il a lieu. L’étang figure une autre dimension du temps, dans laquelle interviennent d’autres facteurs. Le sillage de proue du bateau est le « front d’onde psitronique » de Dobbs, qui reçoit l’onde et la transforme en prédiction.

    Même en admettant que la théorie de Dobbs soit purement spéculative, de même que son « onde psitronique », par quel mécanisme neuronal un observateur pourrait il distinguer le front d’ondes d’un événement particulier du tourbillon de fronts d’ondes suscités par d’autres événements concomitants ? En outre, plus l’événement serait lointain dans l’avenir, plus nombreux seraient les fronts d’ondes et plus inextricable serait encore le problème.

    Telles sont, dans les grandes lignes, certaine des théories qui considèrent que le futur est une potentialité implicitement accessible dans le présent- et telles sont aussi les difficultés qu’elles soulèvent.


    Cet article fait suite à l’article sur « Les dimensions du temps »

     



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  • LES DIMENSIONS DU TEMPS

     

    Pour expliquer le phénomène de prophétie, on invoque souvent la thèse que le temps à plusieurs dimensions : au lieu de se dérouler de façon linéaire, le passé précédant le présent, et le présent précédant le futur, le temps pourrait, dans une autre dimension, être vécu comme simultané, en une coexistence du passé, du présent et du futur.


    La manière la plus aisée de rendre concevable cette notion des dimensions insolites du temps est de se référer aux dimensions familières que sont la longueur, la largeur, et la hauteur. Celles-ci, à leur tour, se conçoivent facilement à partir d’un point géométrique, qui a une localisation dans l’espace, mais nulle étendue. Un point déplacé dans l’espace trace une ligne, dont la seule dimension est la longueur. Une ligne déplacée dans l’espace engendre un plan à deux dimensions : la longueur et la largeur. Un plan déplacé dans l’espace engendre un volume, possédant les trois dimensions de longueur, de largeur et de hauteur. A l’inverse, en partant d’un volume, nous constatons que la coupe transversale d’un cube (à trois dimensions) est un plan (à deux dimensions), que la section d’un plan est une ligne (à une dimension) et que la section d’une ligne est un point, sans dimension. De cela, on peut interférer qu’un corps à trois dimensions est la section transversale d’un corps à quatre dimensions, ou encore qu’un corps à trois dimensions déplacé d’une certaine façon engendre un corps à quatre dimensions.

    Mais de quelle sorte de corps un volume pourrait-il être la section transversale ? Et dans quelle sorte de direction nouvelle pourrait se déplacer un corps à trois dimensions pour engendrer un qui en ait quatre, puisqu’un mouvement en haut ou en bas, en avant ou en arrière, ou d’un côté à l’autre ne saurait produire qu’une figure plus grande, mais non d’une dimension nouvelle ? La réponse est l’élément duré. Car, dès qu’un objet cesse de durer, il cesse d’exister. Au trois dimensions familières doit donc s’ajouter la quatrième dimension de la durée. Un corps ordinaire à trois dimensions devrait donc se considérer comme en possédant quatre, et un corps à trois dimensions serait celui qui n’aurait que la longueur, largeur et hauteur, mais pas la durée. Un tel objet est-il possible ? Oui, mais uniquement de façon hypothétique, de même que le point, la ligne et le plan n’existent pas objectivement. Toute ligne visible a une largeur comme une longueur (et une durée), de même que tout plan visible a une certaine épaisseur en plus de sa longueur et de sa largeur.

    Quel mouvement, donc, doit subir un volume par acquérir quatre dimensions ?

    Nous avons déplacé un plan en hauteur pour obtenir un cube : donc le déplacement d’un cube (hypothétique) dans la dimension du temps devrait engendrer un corps (réel) à quatre dimensions. Que signifie le mouvement dans la dimension du temps ?

    Ce doit être un mouvement dans une direction nouvelle, ni latérale ni verticale. Existe-t-il d’autres sortes de mouvement ? Pour commencer, il y a le mouvement de la rotation de la terre sur elle-même imprime à tout objet terrestre. Ce qui paraît immobile ne l’est donc pas. Et l’on peut dire aussi d’un corps à trois dimensions qu’il est la section transversale, hypothétiquement immobile, d’un corps réel, dont la quatrième dimension, la durée, est inséparable du mouvement que la rotation terrestre imprime à une chose. D’autres mouvements inévitables sont ceux de la terre autour du soleil, du soleil autour du centre de la galaxie, de la galaxie autour de quelque point inconnu. Etant donné que tout corps perceptible est en fait soumis à tous mouvements simultanément, on peut dire que toute chose possède ces dimensions. Comme ces mouvements et les dimensions qu’ils impliquent ne nous sont perceptibles que dans une structure temporelle, nous pouvons les désigner comme des dimensions-temps.

    Si la durée est un des aspects du temps, que peuvent être les autres ? Parmi plusieurs possibilités, citons l’apparition et la disparition, le changement et la récurrence. De toutes ces possibilités, seul la durée est perceptible. Quand nous disons d’une chose qu’elle apparaît ou disparaît, en réalité, nous énonçons le fait que nous remarquons soudain son existence ou sa cessation d’existence. Nous n’avons pas perçu le phénomène intermédiaire d’apparition ou de disparition. De même, nous parlerons de changement, concept formé par la perception d’un ensemble de caractéristiques qui existent, ou cessent d’exister. Nous inférons ainsi, sans les observer, la récurrence du coucher et du lever du soleil, le passage des saisons, la croissance d’un enfant. Et cependant, les choses apparaissent ou disparaissent, changent ou réitèrent. Dans notre esprit, elles sont hypothétiques avec la réalité dans d’autres dimensions du temps, de même que l’hypothétique corps tridimensionnel devient réel (perceptible) dans la dimension du temps appelée durée.

    Si l’accès à de plus hautes dimensions du temps est la propriété d’un corps, il doit être, en théorie du moins, la propriété de tous les corps. On peut supposer que cet accès s’opère au moyen de modes ou de niveaux de conscience paranormaux, dont l’une des manifestations est la prophétie et l’autre le poltergeist.


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