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    RAPPORT NOIA

     

    Récit d’un voyage effectué dans le but de constater l’existence d’une porte inter-dimensionnelle en Galice, Espagne, près de la localité de NOIA, près du mont ARO, entre le 3/9/02 dans la nuit et le 7/9/02 au soir.

     

    L’ENDROIT :

     

    La Galice :

     

     

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    La Galice est une zone géographique des plus riche au monde au niveau mégalithique, on y trouve plus de 3.000 endroits avec ces caractéristiques. (Dolmen, menhirs, restes de villages, labyrinthes…etc… C’est aussi une des zones les plus riche en Espagne au niveau de l’art rupestre et préhistorique ( plus de 500 lieux avec pétroglyphes et grottes, pas encore tous catalogués et étudiés).

     

    Le mont ARO et la localité de NOIA :

     

     

    Sur le mont ARO et à proximité, à côté de NOIA (Noé) où la tradition est de dire que Noé c’est échoué ou posé (selon diverses versions) avec son arche sur le mont ARO (Ararat), après plusieurs mois de dérive. Il y a également dans la zone de NOIA beaucoup de récits sur des géants venus de la mer et aussi sur des réfugiés du déluge dans les cavernes. La ville de Noia contient  entre autres choses, une église gothique au porche impressionnant, représentant les 12 apôtres sous des traits celtiques portant chacun un instrument de musique gaélique.

     

    Les deux villes importantes  les plus proches : LA CORUNA et SAINT JACQUES DE COMPOSTELLE :

     

    La Coruna  au bord de la mer:

     

    Le roi Brath de la tribu gaélique des Tuatha-De Dannan après un voyage en Afrique serait arrivé en Galice, y eût un fils : Breogan qui construisit la fameuse ville de : Brigantia, l’actuelle La Coruna.  Bréogan serait un descendant direct de NOE.

     

    Saint-Jacques de Compostelle dans l’intérieur des terres :

    Sa réputation n’est plus à commenter…

     

     

    LES PERSONNES :

     

     

    Nous étions 8 en tout. ( Il semble qu’il faille être au moins 7 personnes avec leurs énergie et leur travail pour pouvoir avoir l’expérience d’une porte).

     

     

    Une mexicaine : Liza, un chilien-guatemaltèque : Carlos et 5 espagnols ( 3hommes, 2 femmes) et moi-même : M, française. Donc : 4 hommes et 4 femmes. ( Il semble que l’égalité des deux polarités soit importante) . La moyenne d’âge est d’une quarantaine d’année. Et pour le niveau d’études : 5 sur 8 ont fait des études universitaires.

     

    Un mois auparavant, j’étais déjà venue sur les lieux et j’avais fait la connaissance d’un galicien du groupe : Santiago, qui m’avait parlé du lieu et de ce qu’on pouvait y trouver.

     

     

    A part deux couples espagnols, personne ne se connaissait , sauf par e-mail et téléphone.

     

    Personnellement je n’avais eût de contact qu’avec Santiago, l’espagnol et Carlos qui avait voulu me contacter par e-mail. Qu’elle ne fut pas ma surprise en arrivant sur place de reconnaître Liza, comme une de mes correspondantes mexicaine ! Je l’avais rencontrée en Egypte pendant 24 heure en décembre 2001, pendant une de mes démonstrations avec les sons, depuis nous correspondons par e-mail de temps en temps…

     

     

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    Ce que nous avons en commun :

     

    Une recherche sincère et profonde depuis plusieurs années de tout ce qui concerne l’origine, le bien-être et le futur de l’humanité ainsi que le pourquoi de l’existence  et l’immensité de l’univers. Cette recherche, nos interrogations persistantes, dépassent le cadre de nos simples vies et est devenue au fur et à mesure le centre de notre quotidien. Tous ont à leur actif , plus ou moins, une longue pratique de la méditation.

    Une joie de vivre visible .

     

    Ce qui nous différencie :

     

     

    Nos caractères très différents et plutôt bien trempés.

    Nos provenances.

     

    Les recommandations reçues avant de partir :

    <o:p></o:p><o:p></o:p>

     

    Reçues de Carlos par e-mail, car celui-ci à déjà vu des portes à plusieurs reprises en Amérique Latine et en a déjà explorée une :

     

    Pour venir, il faut se sentir « appelé »par quelque chose d’intérieur, dans la bonne attitude de confiance et d’ouverture. Et mettre le meilleur de soi-même dans la préparation. Il faut s’entrainer 8 jours à l’avance par un jeûne « liquide »( soupes et jus de fruit quand on le désire). Bien sûr ne pas fumer. Surveiller ses pensées et être « positif ». Santiago, qui lui, en avait déjà vu, mais de loin, me spécifia qu’il fallait s’habiller en matières naturelles pour éviter toutes intéractions électriques et apporter de bons pulls car nous allions vivre 5 jours (Pour moi 4 car j’arrivais un jour en retard) à la belle étoile au sommet d’un mont sauvage bordée d’un côté par l’océan Atlantique, et au pied d’une forêt de pins compacte, sans tentes, sans anoraks et sans duvets (car synthétiques),sans réchaud à gaz … (Il paraît que beaucoup d’autres ont pu accéder à des portes avec un régime moins strict mais Carlos voulait mettre le maximum de chances de notre côté)

     

     

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    L’ARRIVEE SUR PLACE :

     

    Depuis 4 jours en Espagne, j’arrivais tardivement à NOIA dans la nuit du mardi au mercredi vers 3h 30 du matin, en voiture. Là on m’attendait dans une petite maison du bourg, ou Santiago qui était redescendu du mont pour m’accueillir, contrôla toutes mes affaires. Je laissais sur place : montre , portable, vêtement en partie synthétiques et repartie à pied avec lui,  juste munie de : 2 jeans, des pulls de laine, des t-shirts de coton,  des chaussures de toile, de quoi écrire et mon appareil photo (juste toléré).

     

    On marcha environ 2 heures, pour se trouver au sommet d’un mont en partie recouvert d’une forêt de pins et d’affleurements granitiques. L’accès est difficile : pas de chemin et beaucoup de brousailles, de plus la nuit était brumeuse et très humide.<o:p></o:p>

    Une fois arrivée au camps, je saluais ceux qui était encore réveillés et allais de suite me rouler dans les couvertures que l’on m’avait préparées.<o:p></o:p>

     

    LE SEJOUR :

     

     

    Le lieu est magnifique, très sauvage, et il n’est pas rare que des écharpes de brume recouvrent par pans entiers les versants du mont. L’odeur de l’Atlantique ainsi que le vent sont omniprésents. Les consignes sont de ne pas parler, on échange juste des : "  Bonjour ! Comment ça va ? Passe-moi le sel…etc, mais pas de bavardages…" Le silence sera observé pendant tout le séjour. ( Ceci à pour but d’éviter les conflits d’ego qui ne manquent pas de se manifester dans tout groupe humain, tôt ou tard) Le but est d’être le plus unis possible. Les jours vont s’écouler entre longues méditations, chants de toutes sortes, musique(quelqu’un avait une guitare), observation de la nature, lecture, écriture pour certains et corvées diverses. Nous avions toutes sortes de légumes,  des pommes de terre avec des condiments, des graines et de l’huile d’olive et nous faisions tous les jours une soupe consistante qui constituait notre unique ordinaire. Le plus difficile était le froid la nuit et une journée de pluie intense que nous avons eût au début…

     

     

     

    Chaque jour notre unité se solidifiait : l’atmosphère était plus détendue et les journées passaient plus vite. On m’avait expliqué auparavant que l’ouverture d’une porte inter-nest la plupart du temps un travail collectif. Et aussi que le fait d’être là ne garantit rien à personne, l’idée c’est de ne pas être seulement présent mais d’Etre soi-même dans toute sa différence.

     

     

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    L’EXPERIENCE :

     

     

     

    Le vendredi en début d’après-midi (15 heure, heure du soleil), nous étions en pleine méditation, assis chacun à quelques mètres les uns des autres et nous pensions très fort aux consignes nécessaires à l’ouverture d’une porte dans notre 3ème densité d’espace-temps pour pouvoir connecter à volonté la 4ème densité, ( Eliminer toute négativité, toute peur dans notre esprit, se mettre en état de réceptivité maximum, compassion, humilité et conscience ) quand survint un phénomène :

     

     

    On sentit comme si l’ambiance se chargeait en électricité, en beaucoup d’énergie. On se mit à ouvrir les yeux :

      

     

    Un halo de lumière indigo claire nous couvrait…

     

     

    Mue comme par une obligation je me levais et je vis que Liza et Carlos faisait de même, on monta ensemble doucement la dernière pente du sommet. Les autres qui restèrent assis nous dirent plus tard, qu’en fait, le léger halo indigo nous couvrait et les avait quitté.

    Maintenant nous nous trouvions à 150m devant le groupe.

    Je regardais Liza et Carlos, et d’un commun accord nous avons commencé les clés.

     

    LES CLES :

     

     

    Il existe une clé sonore à actionner : qui est la même partout dans le monde et qui consiste en un mot à moduler de façon particulière, un peu comme un mantra. (Pour les Péruviens, elle est inca, pour beaucoup elle est égyptienne, d’autres disent qu’elle est tibétaine… A mon humble avis , et bien que je l’ai apprise il y a longtemps en Egypte, par les consonances, elle est typiquement sumérienne.) Cela permet d’élever notre fréquence vibratoire et en même temps de procéder à un échange d’information avec la lumière. Il s’ensuit comme une libération d’information.

     

    Et une clé gestuelle : Un geste particulier à exécuter en même temps.

    Et une clé visuelle : Une visualisation à faire.

     

    On commence à entendre, (même ceux assis à l’arrière) un bruit sourd, comme un battement en deux temps résonnant dans les graves.

     

     

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    Au bout d’un moment, à 1m devant nous mais à environ 2m du sol, en hauteur se manifesta d’abord : une demie-lune bleu ciel se transformant en un grand ovale lumineux, azur… De la lumière dorée avait l’air de sortir en spirale de nos plexus, je sentais une énergie débordante et vibrante en sortir. J’essayais d’être calme et de ne pas être bloquée par l’émotion. J’avançais. Alors la porte devint très blanche et très brillante et se manifesta dans toute sa taille et « épaisseur ». Un peu comme un immense nombril ou plutôt : une tornade blanche horizontale avec un tunnel central. Cette porte me parut immense : Une hauteur de 2m75 / 3m avec une largeur d’environ 2m à l’intérieur et les murs apparemment épais d’un peu moins de 50 cm…

     

    Je levais mes mains pour la toucher avec mes deux amis. Personnellement, je sentis un froid intense ( mais les autres me dirent qu’ en fait c’était si brûlant que j’avais ressentie cela.. Je sentis comme une barrière de lumière que je traversais avec ma paume puis une très forte énergie vibrante en un flux permanent ( un peu comme un torrent). J’étais troublée par le fait que la porte se présentait en hauteur (j’avais jamais entendu parler d’un tel cas) et je me demandait mentalement comment j’allais faire pour y entrer, quand, aussitôt pensé, aussitôt fait , je me suis retrouvée dans la porte au début du tunnel. Les murs latéraux sont comme des vagues en forme de tourbillons. Apparence de l’eau, mais quand je touche cela ne mouille pas et n’est pas liquide( une autre densité de l’eau ?) C’est très brillant et j’ai toujours cette sensation de très grand froid quand je touche mais tout mon corps est brûlant, surtout mon front et le dessus de mes pieds. Devant moi le tunnel est long d’à peu prés 7 m.

     

    Je sens une odeur légèrement métallique. (Cela me fait penser au parfum des débris de quartz chauffé au soleil sur les plages). Une fois bien calmé, j’avance doucement et là je sens une vague de chaleur qui vient vers moi, j’ai la nausée tellement l’énergie dans laquelle je baigne est forte. Quand j’avance, j’ai une légère sensation de résistance sur ma peau (comme si j’entrais dans une substance gélatineuse mais il n’y en a pas). La sensation sous mes pas est molle( un peu comme lorsqu’on marche sur les anciens tapis roulants caoutchoutés).

     

     

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    Je suis fascinée par la beauté des vagues perpétuelles se déroulant dans les murs.<o:p></o:p>

    Au bout j’aperçois quelque chose de sombre. A 1m de la sortie, dans l’ovale je vois un paysage nocturne qui me décontenance beaucoup :

     

     

    Un cirque de très haute montagne , de nuit . Trois sommets noirs se détachant sous un ciel bleu marine, couvert, sans étoiles. Mais à mes pieds, un précipice impressionnant, insondable…( On m’avait dit : Pour aller visiter de l’autre côté, ne t’inquiètes pas il y a toujours un chemin ou des marches, mais là rien…) Le précipice est peu engageant. En me penchant un peu je vois tout en bas, les toits d’une ville plutôt high-tech . ( Toits tous de la même forme et d’aspect métallique) . Un léger halo lumineux recouvre cette citée très discrète. Un grand silence règne. Mon mental reprend le dessus : je me vois pas sauter dans le vide. La peur a pris possession de moi, je sais que c’est terminé, il faut que je rebrousse chemin vite. Quand j’arrive à l’entrée, je remercie dans ma tête pour cette merveilleuse expérience et je me retrouve à nouveau à côté de Liza et Carlos …Tous ont les larmes aux yeux… Le groupe à l’arrière n’a pas vu la porte. Par contre ils m’ont vu totalement disparaître et ils ont vu Liza et Carlos apparaître et disparaître par intermittence quand ils ont levé la main pour toucher la porte.

     

     

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    On resta encore 24 heure, cette fois ci en discutant pour se réhabituer tout doucement à ce qui allait nous attendre en bas. Toutes les pellicules photos du groupe assis ont été comme irradiées par une trop grande lumière. Seul l’enregistrement du bruit fut conservé.

     

    Il paraît que dans toutes les expériences de ce genre, seuls une ou deux ou trois personnes se sentent le droit d’approcher la porte et d’y éventuellement pénétrer…on peux une fois en voire une et même aller de l’autre côté et une autre fois ne rien voir absolument . Tout dépend de l’état d’esprit du moment et la détermination. Mais il faut toujours un minimum de personnes qui restent à l’arrière pour continuer à méditer. C’est une réussite collective. Et seule je n’aurais réussi à rien.

     

     

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     Copyright : MdF - Les dessins sont de : G.B.

     

    La taverne de l’étrange- 16 février 2007

     

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    19 commentaires
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    Portes vers le passé et le futur

     

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    En 1901, au château de Versailles, aux jardins du Trianon : deux anglaises en promenade prétendent se retrouver au beau milieu du XVIII° siècle, au temps de Marie-Antoinette. Albert Einstein aurait dit à propos de l'’énigme du Trianon, l’'une des plus célèbres de la parapsychologie : « Ces dames ont trébuché dans le temps. » Quant à Jean Cocteau, il estimait que, si un jour les avions volaient à la vitesse de la lumière, ils atteindraient un univers « dont une porte s’'est ouverte par erreur le 10 août 1901 pour miss Moberly et miss Jourdain ». Mais il existe d’autres endroits propice aux aventures temporelles, d’'autres lieux, des portes s’'ouvrent aussi sur le passé et le futur.

     

    1- L’'affaire du Trianon :

     

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    Le 10 août 1901, dans l’'après-midi, miss Moberly et miss Jourdain visitent le château, puis le parc de Versailles. Les voici qui dépassent le Grand Trianon et cherchent à gagner le Petit Trianon, mais sans connaître précisément l'’itinéraire. Le temps est couvert. Elles aperçoivent alors sur le pas d’'une porte une femme qui secoue une nappe blanche. A côté, une charrue et d’'autres outils qui semblent abandonnés. Plus loin, deux hommes, des jardiniers semble-t-il, coiffés de tricornes et vêtus de vestes vert-de-gris, se tiennent près d’'une brouette. Les demoiselles leur demandent leur chemin : ils disent de continuer tout droit.

     

     

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    versailles et son petit trianon

     

    L’'atmosphère se fait pesante. Les deux visiteuses ressentent une impression grandissante d'’inquiétude. Le paysage devient comme irréel, semblable à une tapisserie. Un homme est assis sur les marches d’'un petit kiosque. A l'’approche des deux demoiselles, il tourne la tête : son visage est sinistre, repoussant. Puis un autre homme arrive en courant. Comme le précédent, il est coiffé d’'un sombrero. Il leur dit : « Mesdames, il ne faut pas passer par là. Par ici, cherchez la maison. » Plus loin, apparaît le Petit Trianon : devant le bâtiment, une dame semble lire ou dessiner. Ses cheveux sont blonds ; elle porte une robe drapée et un fichu sur les épaules. Ensuite, un jeune homme indique leur chemin aux deux Anglaises et les accompagne. Elles quittent alors les jardins du Trianon.

     

    La véritable question qui se pose depuis près d'’un siècle est de savoir si les deux demoiselles ont réellement rencontré des personnages et un paysage d’'une autre époque et si la femme blonde était bien Marie-Antoinette, reine de France et épouse de Louis XVI. Mais l’'histoire ne s'arrête pas là ; miss Jourdain retournera seule à deux reprises sur les lieux. Le 2 janvier 1902, elle voit deux hommes vêtus de tuniques qui remplissent une charrette de fagots, puis entend des voix de femmes alors qu’en même temps retentit une étrange musique. Et le 12 septembre 1908, elle assiste à la dispute de deux femmes. Les deux protagonistes ont raconté leur histoire dans leur livre: Une Aventure, dont la première édition parut à Londres en 1911.  L’'une des éditions françaises, quasi introuvable, préfacée par J. Cocteau et présentée par le parapsychologue Robert Amadou, a été publiée en 1978 aux éditions du Rocher sous le titre: Les Fantômes de Trianon.

     

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    Mais il y eu d’'autres témoins par la suite :

     

    En 1908, une famille anglaises, les Crooke, aurait rencontré par deux fois une femme en train de dessiner. En 1935, le français Robert Philippe, futur professeur de dessin, se promène avec ses parents. Il engage la conversation avec une femme qui disparaît ensuite. D'’autres témoignages britanniques ont été signalés en 1928, 1937, 1938, 1949… Le 21 mai 1955, un avoué londonien et son épouse rencontrent à Trianon une femme en robe jaune accompagnée de deux hommes vêtus de costumes du XVIII° siècle.

     

    Des analyses troublantes :

     

    Les recherches menées par les deux Anglaises sur leur aventure ont montré les points suivants : La « dame » évoque le portrait de Marie-Antoinette peint par Wertmüller. Les gardes du XVIII° siècle portaient bien des tenues vertes ( ce n’étaient donc pas des jardiniers ). Il n’'y avait pas de charrue à Trianon en 1901. L'’homme qui courait avait indiqué une « maison » : or, la reine appelait le Petit Trianon sa « maison de Trianon ». La porte de la chapelle par laquelle sortit le jeune homme n’avait pas été ouverte depuis 1892. La musique entendue par miss Jourdain en 1902 serait caractéristique des partitions composées vers les années 1780.

     

    Plusieurs hypothèses…

     

     

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    On a évoqué une hallucination ou une « mislocation », c’est-à-dire une fausse localisation des objets à la suite de perceptions confuses et d'’interprétations erronées. Faut-il alors envisager un rêve éveillé ? Peut-être, surtout s’il est associé à de la télépathie. Auraient-elles captées un rêve ? Celui de Marie-Antoinette… L'’intérêt de cette étrange histoire est qu’elle rayonne dans toutes les directions. Si A. Einstein s’y est intéressé à cette énigme, c'’est parce que, selon la théorie de la relativité, il ne serait pas impossible de voir de nos jours Marie-Antoinette dans les jardins de Versailles. Mais à une condition : être très loin de la Terre. En effet, un observateur se trouvant à deux cents années-lumières de notre planète et braquant un télescope vers la Terre, y verrait alors nos ancêtres d'’il y a deux siècles. Autre hypothèse évoquée, l’'univers parallèle. Nous vivons dans un univers à quatre dimensions : la longueur, la largeur, la hauteur et le temps. Les trois premières peuvent être parcourues dans les deux sens. Le temps, lui, ne peux l’'être que dans un sens seulement et à une vitesse constante.

    On peut donc imaginer un autre univers, un autre espace-temps, où le temps pourrait, lui aussi, être parcouru dans les deux sens et à vitesse variable. Supposons ensuite que ces deux univers, comparables à deux trains roulant sur des voies parallèles, entrent parfois en collision et que des portes ou des brèches s’ouvrent alors, permettant de passer de l’'un à l’'autre. On appelle ainsi ces portes des « points de conjonction spatio-temporels ».

     

    On a supposer que le site de Versailles serait propice à des phénomènes de ce type. Les conditions atmosphériques y seraient spéciales ; des courants telluriques parcouraient le sol. Ne serait-ce pas d’'ailleurs la connaissance de telles particularités qui aurait incité le roi Louis XIV à choisir ainsi Versailles comme capitale de son royaume ? 

     

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    Mais Versailles n’est pas le seul endroit propice aux aventures temporelles….

     

     

    Dans son livre : Invitation au château de l'’étrange, l’'ethnographe Claude Seignolle raconte la bien étrange histoire arrivée à un certain Robert Philippe, devenu par la suite professeur d’'histoire de l’'art.

     

     Voici les faits :

     

    Alors que, jeune étudiant, il se promenait avec ses parents, un matin de juin, dans les jardins de Trianon, il s’'éloigna un instant pour allumer une cigarette. En relevant la tête, il eut la surprise de voir à ses côtés une jolie jeune femme, habillée à l'’ancienne, le regardant droit dans les yeux. Etonné, il balbutia quelques phrases de circonstance et, ne trouvant rien d’'autre à dire, demanda à cette étrange inconnue, qui semblait absorbée par la beauté du jardin, si elle était une habituée des lieux. Elle lui répondit que oui, et même qu’'elle habitait là. Le jeune homme s’'écria alors : « Mais, Trianon n’'est pas habité, c'’est fermé ! » ; le jeune femme sourit et lui répondit : « Oui, mais pas pour moi ! » Sa cigarette venait de s’'éteindre ; le temps de baisser la tête pour la rallumer et la jeune fille s’'était envolée ! Ses parents, par contre, étaient bien là, postés au bout de l’'allée… et ils étaient tout étonnés de l’'avoir vu parler tout seul pendant quelques instants.

     

     

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    Toujours dans son même livre, une autre histoire, celle de Jean Romier, 24 ans et étudiant en médecine. En 1925, il profita d’'une belle journée pour aller réviser ses cours dans les jardins du Luxembourg, à Paris. Ce lieu allait s'’avérer être, comme Versailles, une de ces étranges portes vers le passé. Le futur médecin était penché sur ses notes quand vint s’'asseoir près de lui un vieil homme en redingote ( en 1925, ce n’'était pas un costume extravagant ).

     

    La conversation se noua autour de quelques sujets futiles et,  au bout d’'une petite heure, le vieillard invita l’'étudiant à un concert de salon qu’il donnerait le jeudi suivant dans sa maison de famille de la rue de Vaugirard. A la date et l’'heure dites, Jean Romier se rendit chez Mr Alphonse Berruyer, le vieil homme, qui l'’attendait avec une dizaine d’'autres invités. Cette soirée se déroula dans une douce atmosphère baignée par la musique de chambre. Vers 22 h, le jeune homme salua ses hôtes un à un et descendit dehors. A peine avait-il fait quelques pas dans la rue qu’il ressentit le désir de fumer une cigarette. Il s’'aperçut alors qu’il avait oublier son briquet chez son hôte. Il remonta et sonna à la porte, mais personne n’ouvrit. Alors que quelques minutes seulement ne s'’étaient écoulé depuis son départ… Finalement, le concierge, alerté, monta : « Monsieur Berroyer ? Connais pas ! Voilà vingt ans que cet appartement est inoccupé ! » Plus le jeune homme s’'expliqua, plus l’'affaire devint confuse. Elle se termina au commissariat du quartier en présence d’'un certain M. Mauger, propriétaire de l’'appartement en question. Le récit du jeune homme, pris pour un cambrioleur, étonna quand même tout le monde. Oui, l’'appartement avait bien été occupé par M. Berroyer, aïeul de M. Mauger, mais il était mort depuis plus de 20 ans !

     

     

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    jardin du luxembourg

     

    On se décida à ouvrir les portes de l’'appartement : il n’'y avait plus trace du mobilier cossu entrevu quelques heures auparavant par l’'étudiant. Le parquet était recouvert de poussière, mais il reconnu, à son grand étonnement une photographie disposée sur une console : il reconnu le jeune séminariste avec lequel il avait pris plaisir à discuter. M. Mauger lui dit : « Cela m’'étonnerait beaucoup que vous ayez pu parler avec lui ce soir : c’'était mon grand oncle, mort en Afrique où il était missionnaire ! », « Mais ce n’'est pas possible répondit le jeune homme. Il y a à peine trois heures, nous étions là, près de la cheminée, à discuter en fumant ! » Comme pour asseoir sa conviction, il s’'approcha du tablier de marbre de la vieille cheminée. Là, couvert de poussière, reposait son briquet !

     

     

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    Si le « passage temporel » emprunté au jardin du Luxembourg reste d’'usage hasardeux, il n’'en va pas de même, d’'autres portes vers le passé qui semblent s'’entrouvrir de façon régulière, sinon permanente. Il en est ainsi dans la vaste forêt d’'Andaine, près de Juvigny-sous-Andaine ( Orne, France ). Il est fréquemment arrivé que des promeneurs ou chasseurs égarés s'’y retrouvent dans une clairière, attirés par les lueurs de grands feux visibles de loin. La scène entr’aperçue est toujours la même et personne n’a jamais osé en aborder les acteurs. Là, des hommes aux mines patibulaires, vêtus de la façon la plus fruste- de peaux de bêtes principalement !- , festoient, dévorant une carcasse animale. Leurs maisons, des huttes et des cabanes plantées autour de la place commune éclairée par un unique brasier, animent ce paysage semblant sortir tout droit d’'un livre d’'école consacré à la préhistoire. Tous ceux qui, avant de préférer retourner se perdre dans la forêt, ont observé un moment cette scène, sont convaincus d’avoir échoué en pleine préhistoire.

     

     

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     Or, il se trouve que la forêt d’'Andaine, riche en polissoirs, était à l'’âge du bronze parsemée de petits villages forestiers. Autre porte vers le passé dont les manifestations sont constantes : les ruines de l’'ancienne abbaye de Lez, près de Saint-Martin-Lys ( Aude ). Il est fortement déconseillé de se promener entre les vieilles pierres dans les nuits des 15 au 16 août et des 1er au 2 novembre. Ce paysage abandonné, romantique à souhait, est alors l’'objet, à peine le soir tombé, d’'un phénomène étrange par sa constance. D’'abord, on entend des cloches distinctement tinter, puis des chants liturgiques collectifs qui semblent s’'élever des ruines, les voix se répercutant en écho entre les vieux pans de murailles. A la fin du XIX° siècle, l’'ingénieur Ernest Cros, physicien habitant la région, voulut en avoir le cœur net et passa l’'une des nuits fatidiques au milieu des ruines. Il ne put que constater ce bond dans le temps, la présence de ces voix- comme si, au même endroit, deux périodes pourtant très éloignées dans le temps se superposaient et se chevauchaient. En bon rationaliste, il ne put que mettre le phénomène sur le compte de « règles physiques inexpliquées ». Mais la vérité est sans doute tout autre. En 1573, l’'abbaye fut prise par des huguenots qui en faisaient le siège. C’'était au soir du 15 août. Ils passèrent la nuit à massacrer les 200 moines de la façon la plus ignoble. Les corps mutilés furent retrouvés le surlendemain par des paysans au lieu-dit la Plage. Depuis, les vestiges de l’'abbaye semblent franchir les barrières du temps deux fois par an. L'’un de ces passages a lieu à la date anniversaire des faits, comme si les deux calques, celui du passé et celui du présent, avaient besoin d’une superposition exacte pour entrer en syntonisation. L'’autre date, le 1er novembre, c’est la Toussaint, la nuit des défunts- moment ou s’'accomplit, selon les chrétiens, une complète connivence entre le monde visible et le monde invisible.

     

     

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    A Verviers, en Belgique, il arrive aussi que les paysans du hameau se retrouvent, certains soirs de juin, au milieu d'’une exacte répétition de la bataille de Waterloo, comme si elle n’'avait jamais cessé de se jouer, quelque part dans les replis de l'’espace et du temps. Sur une plage de Dieppe en Normandie, deux pêcheuses à pied qui arpentaient la grève eurent la surprise de se retrouver projetées d’'un coup dans une réplique exacte du « débarquement ». En fait, en 1942, les alliés avaient procédé à un test en grandeur nature des capacités de défense des Allemands, organisant un faux débarquement. Ce fut une boucherie. Presque tous les jeunes soldats qui, trompés, étaient persuadés de participer à une véritable invasion, y laissèrent leur vie. C'’est cette scène d'’horreur qui, sous ces terribles pressions, semble avoir fait voler en éclat une des cloisons séparant entre elles les strates du temps. …Un cas semblable est encore régulièrement observable, près de Saint-Martin-de-Ré, sur l’'île de Ré, près du vieux pont du Fénau. En 1627, une tentative de débarquement anglais y fut réduite à néant. Depuis, il est arrivé à des témoins de se retrouver projetés cette année-là, mais dans une superposition cette fois imparfaite des deux époques, les manifestations étant seulement sonores. Qui ne serait surpris, en un lieu désert, d’'être enveloppé de cris de guerre et de terribles gémissements de mourants ? Encore un cas, ici près de Montlaur ( Aude ), le paysage qui entoure la vieille métairie des Ilhes s’'anime étrangement certains soirs ; cliquetis d’armes, jurons incompréhensibles, hurlements de douleur : ici se rejoue la grande bataille qui eut lieu au VI° siècle de notre ère près du mont Alaric.

     

    Dans les plaines de Saint-Etienne-du-Vigan ( Haute-Loire ), le phénomène bat tous les records de longévité, puisque c’est une bataille datant de la guerre des Gaules qui s’y déroule encore épisodiquement. L’'archéologie est venue depuis démontrer que de très âpres combats avaient dû y avoir lieu vers 52 avant notre ère. Dans presque tous les cas analysés ici, c'’est le visiteur qui est projeté vers le passé et non pas les temps anciens qui viennent à lui. Ce qui a toujours marqué les témoins de telles scènes, c’'est, qu’'à leur grand soulagement, les combattants du passé un moment entrevus- parfois de très près ! – ne semblaient même pas les voir. Pourtant, il existe un endroit où ces manifestations ont donné lieu à mort d'’hommes. Ainsi, dans les paysages marécageux d’'Auray ( Morbihan ), on peut parfois avoir la malchance de tomber en pleine guerre de Cent Ans. Il s’y déroula, en 1364, un très sauvage combat. Les témoins visuels ayant assisté et survécu à ces scènes parlent toujours de chevaliers en armes, couverts de sang, marchant et titubant les uns vers les autres, armes à la main. Ces émergences du passé, sorte de kaléidoscope nocturne, seraient l’'unique cause d'’inexplicables décès par crise cardiaque survenus sur des paysans de la région. On les retrouva raides morts, au petit matin, dans les sinistres marécages bretons…

     

     

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    Vous voilà prévenus, alors si le coeœur vous en dit, osez et tenter l’'aventure dans ces lieux étranges, du voyage dans le temps. Mais attention car …il n’'est pas dit que le voyageur dispose toujours d’un billet de retour !

     

    La taverne de l’'étrange- 7 août 2006

     


     

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