• Massacre-à-la-tronconneuse

     

    Massacre à la tronconneuse est tiré d'une histoire vraie !

     

    C'est celle d'un fermier du Wisconsin, Ed Gein. Sa mère était une folle à lier, adepte de la Bible, qui persuada son fils que toutes les femmes étaient le diable inacarné et que le sexe était un péché. Quand elle mourut, il cloua des planches sur la porte de la chambre où elle vécut et se fascina pour les histoires de crime et d'horreur. Un jour, Bernice Worden, propriétaire du drugstore du coin, fut retrouvé morte accrochée par les pieds, ses organes dispersés et l'on récupéra des bracelets conçus à partir de sa peau. Il aurait aussi assassiné une autre personne de la même manière, une cinquantenaire, Mary Hogan.

     

    L'enfance d'Edward `Ed' Gein

     

    Edward Theodore Gein est né le 27 août 1906. Né d'une mère et d'un père tous deux fermiers, Augusta (1878-1945) et George (1873-1940), il était le second fils de la famille. Il vivait avec ses parents et son frère aîné, Henry (1901-1944), au 160 Acre Farm, à une dizaine de kilomètres de la ville de Plainfield, dans le Wisconsin.

     Elevé par une mère autoritaire et dominatrice profondément ancrée dans la religion chrétienne, Ed Gein était un enfant timide, faible et reclus sur lui-même. Son père, alcoolique, mourut d'une crise cardiaque en 1940. Les deux frères reprirent donc l'exploitation de la ferme qui n'était malheureusement pas très rentable. La vie était dure pour les deux hommes qui vivaient sous le joug d'une mère possessive qui ne les encourageait pas à aller vers les femmes. En 1944, Henry mourut dans d'étranges circonstances dans un incendie de forêt (on soupçonna son frère Edward de l'avoir abattu d'un coup de fusil). L'année suivante, la mère d'Edward décéda des suites d'un cancer le 25 décembre. Après le décès de sa mère, à qui il vouait autant de haine que d'amour, Edward décida de sceller la chambre de celle-ci et de vivre dans la cuisine et dans les autres pièces de la maison. Il arrêta l'exploitation de la ferme et subsista grâce à une pension versée par le gouvernement. Edward consacra alors son temps libre à lire des ouvrages sur l'anatomie humaine mais également sur les camps de concentrations nazis et les effroyables expérimentations qu'ils y pratiquaient. Il s'intéressait beaucoup à ces ouvrages et plus particulièrement à l'anatomie de la femme. N'ayant jamais eu de relations sexuelles avec une femme, Ed se sentait frustré. Un jour, il tomba sur un article dans le journal du comté de Plainfield et plus particulièrement sur un article évoquant l'enterrement d'une femme le jour même qui attira son attention...


    Des pratiques innommables

     

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    Avec l'aide d'un vieil ami à lui, Gus (qui sera, quelques années plus tard, interné en hôpital psychiatrique), Ed commença en 1947 à se rendre dans le cimetière de Plainfield pour déterrer, les nuits de pleine lune, des tombes où reposaient les dépouilles de femmes. Il prélevait sur les corps les organes qui "l'intéressait". Pendant quelques années, il continua ce petit "jeu" en toute impunité. Il alla même jusqu'à tenter de profaner la tombe de sa propre mère...

    Que faisait-il des organes et des ossements qu'il prélevait ? Il se livrait à des "expérimentations" abominables et se constituait tout un tas d'objets divers avec les ossements. Il conservait les organes dans son réfrigérateur afin de pouvoir les manger plus tard (Ed niera toujours s'être livré au cannibalisme et à la nécrophilie). Il prélevait des poitrines "complètes" de femme, des parties génitales, des morceaux de chair... Ed avait un côté efféminé et en collectant ces lambeaux de peau, il souhaitait accéder à son vœu le plus cher : celui d'être une femme à part entière. Son inexpérience en matière de sexualité ne lui permettait pas d'avoir une vision "normale" de la femme. Ed pensa pendant un temps à se castrer lui-même mais il considéra que s'il portait les parties génitales d'une femme, cela suffirait à faire de lui une femme...


    Le meurtre de Mary Hogan

     

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    Mary Hogan était une femme de 51 ans, divorcée, qui travaillait à la Hogan's Tavern (ci-dessus), à Pine Grove, à environ 9 kilomètres de la maison d'Ed Gein. Le 8 décembre 1954, par un après-midi très froid, Ed se présenta à la Hogan's Tavern où Mary était seule. Il l'abattit froidement d'un coup de pistolet de calibre 32. Puis, il traîna le corps de Mary à l'arrière de la bâtisse et le chargea dans sa camionnette. Un client arriva peu de temps après et découvrit la taverne vide, une large mare de sang répandue sur le sol et des cartouches vides. La traînée de sang conduisait jusqu'à la porte de derrière. Plus tard, la police ne découvrit sur les lieux aucun indice susceptible de les mener à un éventuel coupable. Quelques semaines plus tard, un homme de la région, Elmo Ueeck, évoquait avec Ed Gein la disparition de Mary Hogan. Ce dernier dit : "elle n'a pas disparue, elle est chez moi, à la ferme en ce moment même". Elmo Ueeck, surpris mais aussi un peu effrayé, ne pris pas la peine de demander à Ed ce qu'il sous-entendait...


    Un meurtre de trop

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    D'autres disparitions furent signalées dans les années qui suivirent mais aucun élément tangible ne permettait d'incriminer une personne bien précise. Puis, vint la date fatidique du 16 novembre 1957. Ce jour-là, Ed Gein assassina Bernice Worden, la tenancière d'un magasin de Plainfield. Ed s'était emparé d'une carabine 22 long rifle entreposée sur l'un des rateliers du magasin et avait tiré sur Bernice Worden. Puis, il avait fermé le magasin et emmené le corps de la pauvre femme dans sa propre camionnette... Le fils de Bernice Worden, Frank, était à la chasse ce jour-là. Lorsqu'il revint dans l'après-midi au magasin de sa mère, il trouva celui-ci fermé mais constata que les lumières étaient allumées. Des traces de sang étaient répandues sur le sol... Le garagiste du coin apprit à Frank qu'aux alentours de 9h30, il avait vu la camionnette du magasin sortir du parking. Frank alla trouver le shérif, Art Schley, pour l'avertir de la disparition de sa mère. Frank se souvint que la veille, Ed Gein était passé au magasin pour commander un bidon de liquide antigel. Ed avait également demandé à Frank s'il comptait aller chasser le lendemain. Le shérif Art Schley et le capitaine Lloyd Schoephoester décidèrent de rendre une petite visite à Ed Gein.

    L'Antre du cauchemar

     

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    Lorsque la police arriva à la maison d'Edward, ce dernier était absent. Ils se rendirent aussitôt dans un magasin qu'Ed fréquentait régulièrement. Il s'y trouvait et déjeunait avec le propriétaire du magasin et sa femme. Il était sur le point de partir lorsque le shériff Art Schley lui demanda de l'accompagner au poste pour lui poser quelques questions. Ed acquiesça sans sourciller. Le shérif Schley et le capitaine Schoephoester retournèrent à la maison de Gein avec des renforts. Ils se dirigèrent d'abord vers la grange mais celle-ci était fermée à clef. Le shérif trouva un moyen de pénêtrer à l'intérieur en enfonçant une barrière en bois. Il n'y avait pas d'électricité dans la grange alors il prit une lampe torche pour se frayer un chemin et balaya devant lui la première pièce dans laquelle il pénêtra... Ce qu'il découvrit lui glaça le sang : le corps pendu par les pieds d'une femme, dépecée, les jambes écartées et une longue entaille partant des parties génitales jusqu'à la gorge tranchée (la tête avait disparue). Les parties génitales avaient été prélevées, de même que l'anus de la victime. Il s'agissait de la dépouille de Bernice Worden... Dans la maison, il n'y avait pas non plus d'électricité. Les autorités utilisèrent donc une nouvelle fois des lampes torches et des lanternes pour s'éclairer. Il faisait sombre mais les policiers voyaient suffisamment pour constater que l'endroit était sale et le mobilier vétuste. Des dizaines de livres jonchaient le sol : des revues scientifiques, des ouvrages sur l'anatomie, des revues pornographiques, des romans d'horreur...
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    La cuisine de Ed Gein ou règne un désordre total...

    Mais le pire restait à venir. Ce qu'ils découvrirent dépassèrent tout ce que leur imagination aurait pu concevoir. Voici une partie importante de "l'inventaire" macabre que la police établit après avoir fouillé la maison de fond en comble :

     

    4 nez humains entreposés dans une boîte,
    1 bol de potage fait à partir de la moitié inversée d'un crâne humain,
    9 "masque de mort" (conçu à partir de la peau bien conservé de visages de femmes)
    10 têtes de femmes dont le haut du crâne avait été découpé juste au-dessus des sourcils et accrochés au mur,
    Des bracelets faits de peau humaine,
    1 bourse faite avec une poignée de peau humaine,
    1 gaine pour un couteau fait de peau humaine,
    1 paire de guêtres faites à partir de peau humaine,
    4 chaises avec les sièges remplacés par des bandes de peau humaine,
    1 boîte à chaussures contenant neuf vagins salés peints d'une couleur argenté,
    1 tête humaine accroché au plafond,
    1 abat-jour couvert de peau humaine,
    1 chemise faite en peau humaine,
    Un certain nombre de “têtes réduites”,
    Le "costume" de femme complet d'Ed Gein, comprenant bras, jambes, poitrine et visage,
    Le cœur de Bernice Worden dans une casserole sur le fourneau,
    Des dizaines d'organes humains stockés dans le réfrigérateur...

     

    D'après la police, Ed Gein avait du mutilé une quinzaine de corps de femmes pour la confection de ces "trophées". Des proches de Gein affirmèrent que ce dernier leur avait déjà apporté des morceaux de viande fraîche. Or, Ed avoua n'avoir jamais tiré un cerf de sa vie. Les gens furent pris de panique à l'idée d'avoir pu être mêlé à des histoires de cannibalisme...

     

    Une fin inéluctable

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    Le boucher de Plainfields lors de son arrestation.
      
      
     
     
     
    Edward Theodore Gein fut arrêté. Il avoua avoir commis le meurtre de Bernice Worden. Il confessera plus tard avoir tué Mary Hogan trois années plus tôt. Concernant la provenance des ossements et des organes humains trouvés dans la maison, Ed Gein avoua les avoir récupéré en profanant de nombreuses tombes. La police put vérifier les dires de Gein en déterra plusieurs tombes et en constatant que des organes et des membres avaient disparus... Les enquêteurs de l'époque étaient persuadés que Mary Hogan et Bernice Worden n'étaient très certainement pas les seules victimes de Gein. Les noms de Georgia Weckler (une jeune fille de 8 ans, disparue alors qu'elle était sur le chemin de l'école) et d'Evelyn Hartley (une adolescente de 15 ans, enlevée alors qu'elle faisait du baby-sitting) furent évoqués et on attribua leur disparition à Ed Gein. On évoque également ces deux chasseurs de cerfs disparus en 1952 : Victor Travis et Ray Burgess, comme étant des victimes potentielles de Gein. Mais la police n'avait découvert aucun reste « masculin » dans la maison de Gein donc il fut impossible d'établir un réel lien avec les disparitions des deux chasseurs...

     

    Ed Gein fut jugé malade mental à la fin de l'année 1957. Il fut interné au "Waupan State Hospital" et condamné à perpétuité. En 1978, il fut transféré au "Mendota Mental Health Institute" dans la ville de Madison, dans le Wisconsin. Il décéda des suites de problèmes respiratoires et d'une défaillance cardiaque le 26 juillet 1984 l'âge de 77 ans. Il fut enterré dans le cimetière de Plainfield. Fait notoire : bien des années plus tard, la pierre tombale de sa tombe fut volée...   

     

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    http://www.phreak.org/index/archive01/misc/gifs/gifs.shtml ( images choc !).

     


        

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  • Jackie l'Eventreuse

    par Paola Genone


    Et si le tueur en série qui a terrorisé l'Angleterre victorienne était une femme? Les traces d'ADN retrouvées sur des lettres datant de 1888 relancent une piste inexplorée. Ce sont des lettres d'autrefois. Des missives jaunies dont le secret a résisté à l'usure du temps. Au total, il y en a 360, toutes attribuées, à tort ou à raison, à Jack l'Eventreur, l'assassin de cinq prostituées, en 1888, dans l'est de Londres.

     

     

    Ce matin de septembre 2005, cent dix-sept ans après les faits, Ian Findlay, un biologiste écossais vivant en Australie, examine ces documents avec précaution, de ses mains gantées. Tout est là, devant lui, sur une table des Archives nationales britanniques, à Londres. L'une des lettres, écrite à l'encre rouge et tachée de sang, retient son attention. Comme beaucoup d'autres, elle est signée «Jack the Ripper». A ses côtés, Stewart Evans, ancien policier et expert réputé de cette énigme, désigne un autre courrier: «Ici, le meurtrier décrit la façon dont il a éventré sa victime, en lui arrachant le foie après l'avoir égorgée. Seul le coupable pouvait connaître ce détail

    C'est ainsi, en partant de ces archives, que Findlay l'Australien d'adoption et Evans le Britannique vont relancer, à leur manière, ce fait divers d'exception. Après une année de recherches, ils affirment aujourd'hui que la personne qui terrorisa cette année-là l'Angleterre victorienne était peut-être une femme! Jacqueline l'Eventreuse et non Jacques l'Eventreur.

    L'hypothèse n'est vraiment pas nouvelle. A l'époque, elle avait déjà été soutenue - sans preuves irréfutables - par Frederick Abberline, l'inspecteur de Scotland Yard chargé du dossier. La vraie nouveauté est scientifique: plus d'un siècle plus tard, la génétique vient conforter cette théorie et apporter un nouvel éclairage sur l'une des plus grandes énigmes de l'histoire du crime. Tout cela grâce au Pr Findlay...

     

    Les autres suspects


    Qui était l'Eventreur? Depuis 1888, les suspects n'ont pas manqué. Outre Mary Pearcey, les principaux sont les suivants:

     

    Francis J. Tumblety, un médecin américain, est arrêté en novembre 1888. La police le soupçonne en raison de son passé de charlatan et de sa haine des femmes. Libéré sous caution, il s'enfuit aux Etats-Unis.


    Aaron Kosminski, un coiffeur d'origine polonaise, est suspecté pour ses tendances meurtrières et misogynes. Un témoin le met en cause, mais refuse de confirmer ses propos lors du procès.


    Albert Victor, le prince de Galles (1864-1892), figure lui aussi sur la liste des suspects. Cette hypothèse extravagante fait scandale en 1962, avec la publication d'un ouvrage reprenant les notes du médecin de la reine. Ces documents évoquent les penchants du prince pour le sexe et le sadisme. Cette piste, jugée peu crédible par les spécialistes, n'aboutira pas plus que les précédentes. Cet homme de 39 ans, dont le laboratoire dépend de la Griffith University de Brisbane (Queensland), est connu pour avoir mis au point, en 1997, une technique permettant de retrouver, à l'aide d'une seule cellule (contre 200, au moins, auparavant), l'ADN d'une personne ayant vécu il y a deux cents ans. Depuis cette découverte, la police australienne a fait appel à lui à plusieurs reprises pour élucider d'anciens meurtres. Jamais, pourtant, il n'aurait imaginé que ses compétences en biologie moléculaire le mèneraient un jour à s'intéresser au dossier «Jack l'Eventreur». Il se trouve en fait que sa découverte, rendue publique par l'université d'Oxford, a attiré l'attention des passionnés de cette affaire, toujours nombreux en Grande-Bretagne. «En 2004, raconte-t-il, un collectionneur britannique m'a envoyé une mèche de cheveux ayant semble-t-il appartenu à l'une des proies de "Jack". Cela me paraissait farfelu. Mais j'ai par la suite reçu d'autres mèches provenant des descendants de la victime. J'ai comparé ces ADN...» Le scientifique s'aperçoit rapidement que non seulement les ADN ne correspondent pas, mais que, dans certains cas, il ne s'agit même pas de vrais cheveux! «J'ai réalisé qu'il existait un business incroyable autour de l'Eventreur, que l'on vendait des couteaux, des lettres, des photos, des os... Et pas seulement sous le manteau, mais aussi chez Sotheby. Ce que ces collectionneurs attendaient de moi, c'était ma caution scientifique.»Findlay propose alors ses services à Scotland Yard. Un mois plus tard, la police anglaise l'invite et met à sa disposition les lettres attribuées au tueur et conservées aux Archives nationales. «Au moment où on m'a appelé, je ne connaissais que le mythe de l'Eventreur, poursuit le chercheur. C'est pourquoi j'ai contacté Stewart Evans, surnommé "le ripperologue". Passionné par cette histoire depuis l'âge de 10 ans, cet ancien policier a écrit les livres de référence sur le sujet.»

    Une fois à Londres, Findlay découvre le monde de Jack the Ripper. Evans l'entraîne dans le quartier de Whitechapel. «Je le suivais, désorienté, dans le dédale de ruelles où furent retrouvés les corps des prostituées, se souvient-il. Evans me décrivait la façon dont elles avaient été mutilées, me montrait leurs photos... Nous avons bu une bière au Britannia Pub, sous les fenêtres de l'appartement où la police découvrit le cadavre de Mary Kelly, le 9 novembre 1888. J'avais l'impression de voir Jack rôder dans les rues...» Le lendemain, aux Archives nationales, Findlay examine les lettres. Sa mission: trouver une trace d'ADN permettant de remonter à l'assassin. Evans l'aide en sélectionnant les missives qu'il estime authentiques - une quinzaine sur 360. Findlay constate alors que la plupart d'entre elles, manipulées par des centaines de policiers depuis 1888, portent une multitude d'empreintes. Même celles qui sont protégées par des pochettes de plastique se révèlent inexploitables: «Sous le plastique, les traces s'étaient détériorées, rendant impossible tout travail sur l'ADN.» Il trouve tout de même des résidus de la salive laissée par l'expéditeur lors du cachetage des enveloppes. Mieux: en soulevant les timbres - jamais ôtés jusqu'alors - Findlay découvre des fragments de peau, d'ongles et de cils. Il recueille tous ces indices dans des éprouvettes, y compris le sang - délibérément laissé sur le papier par l'assassin - d'Elizabeth Stride, la troisième prostituée victime de l'Eventreur. De retour en Australie, le chercheur travaille des mois dans son laboratoire avec une équipe de cinq personnes. «Je n'avais pas le droit à la moindre erreur, raconte-t-il. A chaque test sur une cellule, je ne disposais que d'une tentative pour pénétrer le noyau où se cachait le possible profil génétique de l'Eventreur. Autre difficulté: ces cellules, vieilles de cent dix-sept ans, avaient été rendues inaccessibles par une protéine qu'il fallait neutraliser.» Après plusieurs échecs, des échantillons provenant de deux lettres livrent leur secret. L'ADN découvert est celui d'une seule et même personne: une femme!

     

    La réponse à l'énigme enterrée au cimetière de Newgate.

     


    En signant ses crimes «Jack l'Eventreur», celle-ci aurait donc cherché à brouiller les pistes. «On peut retenir cette hypothèse, poursuit Findlay. En 1888, deux témoins avaient affirmé avoir vu l'une des victimes, Mary Kelly, courir dans une rue de Whitechapel quatre heures après le constat de sa mort... Pour l'inspecteur Abberline, la personne qui s'enfuyait n'était autre que l'Eventreuse, déguisée en Mary Kelly.» Selon Stewart Evans, l'un des suspects identifiés par Scotland Yard à l'époque était une sage-femme corpulente, Mary Pearcey. La police avait, semble-t-il, de bonnes raisons de la soupçonner: en 1890, elle fut accusée d'avoir égorgé la femme de son amant à la manière de l'Eventreur, et fut même pendue pour ce meurtre le 23 décembre 1890. Comment savoir si l'ADN identifié par le biologiste est celui de Mary Pearcey? «Il faudrait exhumer son cadavre. Evans et moi l'avons envisagé, dit Findlay sur un ton amusé. Mais la loi anglaise l'interdit, car il ne reste aucun survivant dans cette affaire.» Une seule possibilité: récupérer un morceau du squelette en violant la tombe. Stewart Evans sait où est enterré le corps: «Au cimetière de Newgate, à Londres. Sur la pierre tombale, cette seule inscription: "1866-1890".»

     Reposera-t-elle en paix?

     

    http://www.lexpress.fr/info/societe/dossier/faitdiv/dossier.asp?ida=455611

     


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    VOYAGES PSYCHEDELIQUES

    Le pouvoir des plantes hallucinogènes permet-il de laisser l’esprit errer librement dans les fantasmes de notre royaume intérieur ? Ces plantes permettent-elles à ceux qui les ingèrent de pénétrer une autre dimension de la réalité ?

    PLANTES HALLUCINOGENES

    Dans la forêt amazonienne et dans le bassin de l’Orénoque, en Colombie et en Equateur, pousse une sorte de vigne grimpante au nom savant de Banisteriopsis Caapi. Son écorce, bouillie ou trempée dans l’eau avec d’autres ingrédients naturels, produit la substance hallucinogène la plus consommée dans le monde, le yajé ou ayahuasca, « vin de l’âme ». A fortes doses, il peut effectivement devenir ce qu’un pharmacologue décrit comme la « porte chimique » d’un autre monde. Dans les sociétés tribales, absorber des plantes hallucinogènes n’est pas considéré comme une distraction, un simple « voyage d’agrément ». Ce sont des plantes sacrées, au cœur des traditions et des croyances. Le yajé, en particulier, est très révéré. Ethnobotaniste à l’université de Harvard, Wade Davis a passé plus d’un an en Amazonie à étudier les plantes hallucinogènes, sous l’autorité du professeur Richard Evans Schultes, psychopharmacologue de réputation internationale. Avant son départ, davis a demandé quelques conseils à Schultes.  Il m’a dit : « porte toujours ton casque, ne t’encombre pas de bottes car les serpents mordent toujours dans le cou, et ne reviens pas sans avoir essayé le yajé », se souvient Davis.

    « Le yajé, c’est tout sauf agréable », dit-il encore. Même pour les plus expérimentés, l’ingestion de ce breuvage est généralement suivie de différents symptômes : vertiges, sueurs, spasmes convulsifs, nausées, vomissements, diarrhées, écoulement nasal, terreur et pulsions agressives. Mais ensuite, l’expérience est extraordinaire. On est transporté dans un royaume merveilleux et sans limites que l’on perçoit aussi clairement que la réalité. Ainsi débarrassé de son enveloppe charnelle, l’être peut se déplacer sans se mouvoir. Il communique avec ses ancêtres, les dieux, les esprits des animaux ou des premiers êtres humains. Il possède toute la connaissance, il comprend l’univers et la place que l’homme y occupe, il dispose de toutes les réponses. Un chaman apprendra ainsi à guérir les malades, il découvrira l’identité d’un criminel, saura retrouver un objet perdu, localisera le gibier ou résoudra un problème qui se pose à la communauté. Il entrapercevra même une partie de l’avenir. S’il le désire, un chaman peut aussi profiter de cet état privilégié pour investir le corps d’un animal ou d’un oiseau. <o:p></o:p>

    VOL CHAMANIQUE<o:p></o:p>

    Le chaman peut également « voler », au sens figuré, bien que cette expérience subjective soit si forte qu’il puisse véritablement y croire. La sensation de vol sous hallucinogène est un phénomène très ancien commun à de nombreuses cultures. Elle est à l’origine d’une image si puissante qu’on ne l’a toujours pas oubliée : la sorcière sur son balai. Au Moyen Age et pendant la Renaissance, on croyait que les sorcières s’envolaient ainsi pour aller danser et s’accoupler avec les démons. En réalité, elles utilisaient un onguent magique à base de substances telle la belladone, dont elles s’enduisaient le corps. Lorsque le produit entrait en contact avec une plaie, il provoquait des hallucinations et la sorcière « s’envolait ». S’il n’y avait pas de blessures, il fallait alors, pour s’assurer que la substance pénètre bien, l’appliquer intérieurement. Son goût répulsif interdisant l’absorption buccale, il ne restait donc qu’une solution… le balai ! Au fil des siècles, cette image s’est peu à peu édulcorée jusqu’à pouvoir illustrer les livres d’enfants. Cette expérience transcendante n’est pas le privilège exclusif du chaman. Dans certaines communautés, tout le monde boit le yajé à diverses occasions. Ce breuvage est souvent considéré comme un remède puissant pour lutter contre les maux physiques ou moraux. Il confère une agressivité utile au guerrier et, à petite dose, il améliore la vision nocturne du chasseur (cette dernière qualité n’a rien de mystérieux, puisque le yajé dilate la pupille). Les habiles chasseurs de la tribu AMAHUACA attribuent leur sensibilité exacerbée à l’esprit animal qui, sous l’influence du yajé, leur permet d’étudier les mouvements de leur proie. Les TUKANOANS utilisent le yajé pour communiquer avec leurs ancêtres et pour explorer les cieux. Dans son étude sur la tribu KOFAN, Wade Davis écrit : « Le yajé est source de sagesse, c’est l’ultime moyen de connaissance pour la société tout entière. Boire le yajé, c’est apprendre. Il permet d’acquérir le pouvoir et de diriger l’expérience du divin. »

    La plupart des expériences vécues sous l’influence du yajé s’expliquent facilement par les croyances traditionnelles et les attentes inconscientes du sujet. Cependant, il reste certains points obscurs. La plupart des hallucinogènes induisent des visions (même si peu sont aussi « réelles » que celles que provoque le yajé), mais leur nature diffère énormément d’une personne à l’autre. Avec le yajé, rien de tel. Même chez les sujets qui ne connaissent pas les traditions d’Amérique du Sud, il provoque des apparitions d’énormes félins et de serpents. Ce phénomène, qui intrigue les psychologues depuis longtemps, reste inexpliqué. Certains prétendent qu’il pourrait s’agir de « peurs primales », de « souvenirs génétiques » ancrés dans les gènes et réactivés par la drogue. Les membres des sociétés chamaniques ont une autre explication : ces images existent bel et bien dans le monde pour lequel le yajé nous offre un passeport… Les artistes locaux dépeignent souvent leurs expériences de la drogue, et leurs visions sont si récurrentes qu’un ethnobotaniste remarque : « Quelqu’un qui regarderait un peintre en plein travail s’exclamerait immédiatement : ‘’ C’est ce qu’on voit après trois verres de yajé ! ‘’» La nature collective de ces visions corrobore un autre effet étrange, qui lui aussi se produit en dehors de tout contexte culturel : après avoir bu le yajé, on peut pénétrer dans la pensée des autres. Les biochimistes qui ont isolé, dans le Banisteriopsis, une substance aujourd’hui appelée harmine, auraient aussi bien pu la baptiser « télépathine ». « On dit que les chamans auraient le pouvoir d’appeler les animaux de la forêt de telle façon que les apprentis puissent les voir, explique Wade Davis. Je n’ai aucun mal à y croire. »

    Dans ces circonstances particulières, qu’un individu puisse projeter ses pensées de telle manière qu’un autre les perçoive n’est peut-être pas aussi extraordinaire qu’il y paraît. Les hallucinogènes induisent souvent un certain degré de synesthésie (perception d’une sensation provoquée par la stimulation d’un autre sens ou, en d’autres termes, faculté d’ « entendre » les couleurs, de « goûter » les formes ou de « voir » les sons). Lors des cérémonies du yajé, le chaman chante souvent. Par une sorte de réponse synesthésique, l’assistance peut « voir » ses propos prendre vie. Les psychopharmacologues qui ont étudié la diméthyltryptamine, ou DMT (présente dans d’autres plantes entrant dans la composition du yajé, et qui devient active combinée avec l’harmine), ont souvent évoqué le « langage visuel », cette manière de transmettre pensées, concepts et mots par l’intermédiaire d’images tridimensionnelles. Demandez à Wade Davis de vous décrire sa propre expérience du yajé, il vous montrera aussitôt un exemplaire du manuscrit qu’il a rédigé lors de son voyage en Amazonie. « Je suis désolé, je ne vois aucune autre manière d’évoquer le yajé, dira-t-il en vous présentant sa prose enivrante. Cela n’a rien à voir avec le LSD, que l’on prend de nos jours en guise d’amuse-gueule. Je ne me drogue pas, mais, pour mon travail, j’ai expérimenté plusieurs hallucinogènes d’origine végétale. J’ai toujours trouvé cela intéressant. Avec le yajé, c’est tout autre chose… On entre dans un monde terrifiant. Quand les Indiens parlent d’affronter le Jaguar, ils ne plaisantent pas. »

    POUVOIRS MAGIQUES

    D’après certaines sources, les premiers hommes croyaient que les plantes et les champignons hallucinogènes étaient des dons divins conférant des pouvoirs magiques. Dans certaines sociétés tribales contemporaines, cette croyance persiste. Terence McKenna, un psychopharmacologue renommé qui n’hésite pas à bousculer les idées établies, a modernisé cette théorie : selon lui, les champignons sont un moyen de communication extraterrestre qui permet aux habitants de la planète Terre d’entrer en contact avec une intelligence supérieure. « Malheureusement, une fois dépouillés de toute rhétorique, les arguments de McKenna se révèlent dépourvus de fondement. » Les hallucinogènes semblent fonctionner commes des catalyseurs capables de stimuler des facultés existant à l’état potentiel dans l’esprit humain. La pratique chamanique, par exemple, ne repose pas exclusivement sur les drogues : les chamans obtiennent parfois l’état mental désiré en jouant d’un instrument. Les rythmes prolongés et répétitifs troublent les circuits du cerveau et provoquent des modifications assez proches de celles causées par les substances psycho-actives. Les adeptes d’autres religions pratiquent la méditation, entrent en transe ou s’isolent en se privant de tout contact sensoriel afin de transcender leur état mental habituel. Nombre des expériences associées à des hallucinogènes peuvent se produire spontanément, sans aucun stimulus extérieur.<o:p></o:p>

    CONSCIENCE MODIFIEE

    Pour un petit nombre de personnes, la synesthésie est une faculté permanente, une caractéristique innée. Il ne s’agit pourtant pas exclusivement de phénomènes subjectifs. En effet, les impressions sensorielles additionnelles sont les mêmes pour tous les individus. La note si bémol, par exemple, évoque invariablement la couleur verte, tandis que le la dièse est décrit comme jaune. La synesthésie semble héréditaire, mais les chercheurs sont loin de comprendre par quel gène elle se transmet. Elle n’est peut-être pas un don surnaturel ; au contraire, elle ferait partie du potentiel humain. Ainsi, les sujets doués de synesthésie ne seraient pas nés avec une faculté exceptionnelle, mais avec une déficience… Le sommeil conduit lui aussi à des états de conscience modifiée. En entrant dans la phase de sommeil, on atteint un stade hypnagogique, une sorte de no man’ land mental où l’on imagine souvent voir des formes et des dessins géométriques. Ce phénomène, courant sous l’emprise de substances hallucinogènes, est, dans un cas comme dans l’autre, dû à des connections neuroniques anarchiques, résultat naturel d’un dysfonctionnement du cerveau lorsque l’état de conscience s’amenuise. D’autres personnes voient des images flottantes de visages ou entendent leur nom juste avant de s’endormir, d’autres encore perçoivent des bribes de musique, de conversation ou de poésie, et certaines sentent des odeurs, le plus souvent de fleurs ou de nourriture.

    RÊVES EVEILLES

    C’est également entre le sommeil et la veille, lorsque l’esprit se trouve dans un état peu habituel, que beaucoup prétendent avoir des sortes de prémonitions, des rêves éveillés qui semblent prédire l’avenir. S’il est vrai que les hallucinogènes donnent à la vie l’apparence d’un rêve, les rêves font souvent vivre des expériences similaires : perceptions sensorielles exacerbées, impression de posséder la sagesse, de comprendre l’univers dans sa globalité. On a d’abord pensé que ce phénomène était réservé à ceux qui avaient, à un moment ou un autre, fait usage de drogues psycho-actives ; en d’autres termes, on croyait qu’il s’agissait de souvenirs d’expériences antérieures liées à la drogue. Cependant, certains éprouvent les mêmes sensations sans avoir jamais touché à la drogue. Et ceux qui ont pris des hallucinogènes disent ne voir que peu de différences entre les deux types d’expériences, ce qui renforce l’hypothèse que la drogue n’apporte rien de nouveau, mais qu’elle stimule un potentiel existant. On considère souvent les expériences vécues sous l’influence de la drogue ou en rêve comme « inférieures » à la réalité ; certains estiment au contraire que, ainsi débarrassés de notre mode de pensée rigide, nous trouvons là l’occasion de mettre en œuvre, enfin, des capacités sous-jacente dont nous n’avons encore pas pris la mesure. Certains anthropologues pensent que c’est l’usage des hallucinogènes qui a initié l’humanité aux concepts d’expérience mystique, de spiritualité, de magie, et a ouvert d’autres champs de connaissance. Il n’est pas totalement exclu que la religion elle-même soit née de la rencontre de l’esprit humain et des hallucinogènes.

    D’autres sont persuadés que les hallucinogènes ont joué un rôle encore plus grand dans l’histoire de l’humanité. Ainsi Terence McKenna va jusqu’à affirmer que la clé de notre évolution mentale réside peut-être dans l’ouverture d’esprit rendue possible par l’expérience psychédélique…

    Source : Aux Frontières du réel, le nouveau dossier par Jane Goldman- 1997

     

    La taverne de l'étrange-18 janvier 2008

     


     

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    Le scandale de la grotte de Lascaux et du Regourdou

    par Raymond Terrasse

     

    La découverte officielle de la grotte de Lascaux se place en 1940. Le dimanche 8 septembre, un jeune homme de Montignac, en Dordogne, Marcel Ravidat, se promenait avec son chien dans les collines avoisinantes ; au lieu-dit Lascaux, situé à 1400 mètres du centre de l’agglomération, son chien disparut dans un trou, où une pierre venait de rouler. Intrigué, il revint quelques jours plus tard accompagné de trois camarades, et un peu de matériel, pour agrandir le trou dégagé par son chien.

     

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    La grotte de Lascaux et le site du Regourdou ont été victimes d'’une sombre machination orchestrée par des scientifiques peu scrupuleux, et que le gouvernement de l'’époque a sciemment ignoré, prétendant ne pas pouvoir se mêler d’'une affaire d’'ordre privée. Ce qui serait compréhensible si c’'était la vérité. Or, la victime de cette orchestration a détruire des preuves archéologiques, s’'est vue refuser le droit de pénétrer chez elle par la police, oui, celle chargée de défendre le citoyen contre les fripouilles, et donc soumise aux Autorités !

    Voici la genèse de l'’histoire qui apporte des éléments intéressants pour mes théories, mais qui débouche également, et hélas, sur un énorme scandale, qui, si les médias le dévoilaient à l'heure d’'aujourd’'hui, ferait frémir la planète et les scientifiques sérieux, car heureusement, il en existe. Tout ce qui suit, fait partie d’'un dossier préparé par Claude B., cet héritier spirituel du pape de l’'impossible qu'’était Charles Fort. Concernant ce dossier pour le moins épineux, Claude me l’a transmis avec des consignes de prudence. Je vais donc suivre son conseil, et ne dire que la stricte vérité, vérifiable par n'’importe qui, comme je l'’expliquerais.

    Le dossier était resté en attente de possibilité d'’exploitation. Il se trouve que mes travaux mettant en lumière la grotte de Lascaux, lui donnent l'’occasion de voir enfin le jour. Tant pis si on ne peut revenir en arrière ; le problème dans lequel ma théorie personnelle intervient, passe par un certain niveau où le scandale doit être obligatoirement étalé sous les yeux du public. Ce n'’est pas par plaisir malsain de remuer la m....… depuis longtemps ; c'’est un ensemble indissociable, nécessaire à la bonne compréhension de l'’énigme de Lascaux. Et avec l’'espoir de voir enfin rétablir une vérité trop longtemps cachée. Or, d’'une manière extraordinaire et incroyable, le jour même où je commençais à écrire ces lignes, soit le 2 février 2000, un article concernant les suites lointaines de l’'affaire du Regourdou, parut dans le journal Sud-Ouest, sous le titre Néanderthal en location-gérance, et avec la signature d’'Alain Bernard. On y apprend que Roger Constant, la victime-protagoniste principale est toujours en vie, bien qu'’ayant été malade en octobre 1998 ; il a 78 ans. Et aussi que le site Néanderthalien du Regourdou, rouvre ses portes le vendredi suivant, le 4 février, suite à la signature d’'un contrat de location-gérance. Voici donc le dernier acte (pour l’'instant) d'’une pièce théâtrale aux multiples rebondissements, et qui commence la nuit du 22 septembre 1957. Le plus simple est de reproduire le début de l’'article publié dans Sud-Ouest du dimanche 10 mai 1981 (auteur : Gérard Muteaud), afin de situer les personnages et planter le décor :

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    …Non loin de la grotte de Lascaux, deux ombres s’'agitent au fond d’'une vaste excavation… des cris de joie déchirent la nuit périgourdine. Nos deux lascars viennent d’'exhumer un squelette. Et pas n’'importe quel squelette ! Il s’'agit de celui de « l'’homme du Regourdou », âge moyen 70.000 ans. Les auteurs de cette découverte préhistorique sont : Maurice Vidal, un curé défroqué mort en 1975, et Roger Constant, propriétaire du site de la trouvaille, ce statut n'’ayant pas changé en l’'an 2000. Les ennuis commencent pour Roger Constant dès que la nouvelle se répand ; les archéologues français se précipitent, et s’'arrogent sans vergogne le droit de pénétrer dans le site du propriétaire, de fouiller et de tout retourner sans son autorisation. Pire : il est interdit de séjour chez lui : Les forces de police avaient occupé les lieux durant une semaine avec ordre formel d’'arrêter l’'inventeur s'’il descendait dans sa fouille (défense de l'’homme, N° 311, janvier 1976). Cela paraît absurde, délirant, surréaliste, mais c’est vrai ! Suite à cette spoliation éhontée, le conseil municipal de Montignac avait donné sa démission, pour protester contre le pouvoir arbitraire de l’'administration. Les campagnes de fouilles ont été menées par un chargé de recherches du C.N.R.S., monsieur Eugène Bonifay, qui employa de curieuses méthodes d’'exploration. Je dois signaler que lors des fouilles et dégagements, les structures sépulcrales d’'hommes et d’'animaux furent volontairement saccagées par les chercheurs du C.N.R.S. Tous ces documents furent jetés dans les déblais ou dans les murs qui forment « écran » dans la coupe du gisement… et cela malgré mes vives protestations. (Rapport de Roger Constant adressé au ministère intéressé). Des sépultures d’'ours furent mises à jour, indiquant nettement le culte de cet animal ; découverte fort intéressante pour moi, et c’'est pourquoi l'’affaire du Regourdou devait être expliquée en détail, quoique succinctement, pour déboucher sur ce culte. Mais ces exhumations n’'arrêtèrent pas pour autant les malheurs de Roger Constant.

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    découverte de la grotte de Lascaux en 1940

    Les scientifiques américains du Smithosonian Institute reconstituèrent l’'environnement préhistorique du site du Regourdou, sans l'’accord de l'’inventeur, à qui le ministère des affaires étrangères fit savoir qu'’il ne pouvait intervenir dans une affaire d’'ordre privé, alors que justement, le respect de la propriété privée avait été allègrement bafoué. La documentation primaire fut livrée au museum de Washington par ledit Bonifay, décidément payé pour exécuter le sale boulot. A signaler qu'’en avril 1976, Lucien Dutard, député de la Dordogne, vit son amendement en faveur des droits de Roger Constant, rejeté ; démontrant ainsi la volonté délibérée des élus d’étouffer l’'affaire Regourdou. Parallèlement au scandale de l’'homme du Regourdou, une campagne de climatisation s’'est déroulée dans la grotte de Lascaux, exécutée en 1957-58, et dont Roger Constant, proche voisin, fut le témoin oculaire. Si on emprunte la route qui monte sérieusement à partir de la sortie de Montignac, et qui ensuite serpente dans les bois, après s’'être séparée de celle qui file vers la Chapelle-Aubareil, on passe devant Lascaux II, proche donc de la grotte originelle : le Regourdou trône juste au sommet de la colline, avec vue imprenable, quelques trois cents mètres plus loin. Roger Constant avait donc tout loisir de suivre les efforts destructeurs des « officiels », comme il les nomme. Cette « climatisation » fut l’'occasion pour notre homme de relever un nombre impressionnant de malversations, pour lesquelles il pose des questions extrêmement gênantes pour les chercheurs et l’'administration, qui évidemment, passèrent les faits sous silence.

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    le squelette de " l'homme du Regourdou ".

    La revue Défense de l’'homme, déjà citée, se fait le porte-parole de ces questions, dont voici un échantillon des plus édifiants :

    1)      Pourquoi ces travaux ont-ils été effectués sans surveillance et dans le désordre le plus complet ?

    2)      …N'’est-il pas vrai qu'’à cette époque des marteaux-piqueurs ont vibré des semaines durant à l'’intérieur de la grotte ?

    3)      N’'est-il pas vrai que des lampes puissantes, véritables projecteurs, ont éclairé sans arrêt l'’intérieur de la grotte, non seulement au cours des travaux, mais aussi pendant les relevés des gravures et des peintures, notamment ceux de l'’abbé Glory… ? ...

    4)      N’'est-il pas vrai que des centaines de mètres cubes de déblais ont été remués à la pelle et à la pioche, et enlevés sans qu'’aucune fouille systématique n’'ait été prévue ? ainsi des vestiges de grand intérêt ont pu être perdus à jamais, détériorés ou dérobés. On aimerait savoir d'’ailleurs où se trouvent ces vestiges.

    5)      N’'est-il pas vrai que l'’intérieur de la grotte a servi des semaines durant d'’urinoirs à l’'ensemble des ouvriers qui y travaillaient ?

    6)      Et enfin, et surtout, n'’est-il pas vrai que c’'est à grands renforts de seaux d’'eau, d’'une eau plus ou moins propre, amenée on ne sait d’'où dans des tonneaux et des bidons, que l’'on a lavé les peintures des semaines durant ?

    Après cela, on trouve étonnant, conclut Roger Constant, que des algues microscopiques aient pu se développer sur les peintures rupestres de Lascaux. La cause en est, dit-on officiellement, au trop grand nombre de visiteurs. C'’est en partie exact, en partie seulement, car il y a eu surtout ces graves négligences dont on se garde bien de parler (Défense de l'’Homme).

    Roger Constant est très indulgent. Je crois qu'’il faut parler d’'actes criminels volontaires. En effet, si ce sont de simples négligences, cela suppose une double, voire une triple incompétence, ce qui est impossible à envisager. Penser que les scientifiques du C.N.R.S., le ministère de tutelle, parfaitement au courant des travaux bien sûr, et l’'encadrement des ouvriers, puissent tous les trois, comme des gamins, dégrader inconsciemment une telle galerie de tableaux, relèverait d'’une naïveté elle-même coupable. Je vais poser une question à mon tour, chapeautant toutes celles de Roger Constant, dont je n’'ai pas présenté la totalité, mais celles jugées les plus accusatrices de sabotage ; les points de suspension correspondant à des suppressions de texte, afin de raccourcir tout en gardant l'’essentiel. Et je demande avec insistance au ministère de la Culture de dire au grand public ce qui s’'est réellement passé, il y a plusieurs décennies. Par ce vandalisme éhonté, a-t-on voulu supprimer les preuves formelles qui apportaient un démenti aux théories en vigueur concernant les Connaissances réelles et le niveau de civilisation des hommes préhistoriques ?

     

    05

    le culte de l'ours

    Les scientifiques sont des gens bizarres ; sous prétexte que leur mandarinat pourrait être remis en cause par des faits contrecarrant leurs théories qui ont assis leur « réputation », ils n'’hésitent pas à tout démolir pour que ce qu’'ils ont proclamé comme étant LA VERITE, reste valable. N’'oublions pas que les hommes de Cromagnons ont surgi d'’un coup, et n'’ont rien de commun avec ceux du Néanderthal, même s'’ils ont dû vivre côte à côte un certain temps. La réponse à cette énigme était-elle dans la grotte de Lascaux ? Si oui, était-elle trop fantastique pour être acceptée par les « savants » ? Ces paragraphes et la question posée ne sont pas de simples attaques innocentes ; j'’ai en réserve un argument que nul article de presse n’a mentionné, révélation seulement verbale de Roger Constant envers peu de personnes. Une bâche recouvrait une partie de la paroi de la grotte de Lascaux, pendant les travaux, sous le prétexte officiel de protéger les peintures. Quand on sait ce qui s’est réellement passé, il y a de quoi s'’esclaffer. La curiosité de Roger Constant lui permit d’'arriver un jour jusqu'’à cette bâche, et de la soulever. Je ne dirai pas ce qu'’il vit, sauf sur son accord formel, mais selon lui, ce n’'était pas en rapport avec ce que l’'on montre avec complaisance aux visiteurs du clone que les autorités se sont crues obligées d'’édifier en édulcorant. Au fait, s'’il convient de féliciter ces copistes talentueux qui ont peint Lascaux II, rendant ainsi un vibrant hommage à leurs maîtres préhistoriques, quelle fut la technique d’'éclairage utilisée ? Si j'’affirme que pour rester dans la note, les brûloirs à huile participèrent activement, vous auriez quelques raisons de douter de mon intégrité mentale. Or normalement parlant, et pour respecter le « cahier des charges » d'’origine, les peintres de Lascaux II auraient dû se servir du même type d'’éclairage que les précurseurs.

    Encore subsiste-t-il certaines curiosités que les scientifiques ont sans doute jugées mineures, ou estime que le niveau d'’études des touristes ne soulèverait pas d'’interrogations oiseuses. Ce sont entre autres : l’'homme-oiseau jeté à terre devant un taureau, et dont le graphisme, à peine digne d'’un gamin, est totalement différent des chefs-d’œ'oeuvres qui l'’environnent. Ce sont les grilles, et les nombreux traits et points, figurant peut-être un système d’'écriture non encore traduit. En contrepartie, je dois dire que les savants avouent honnêtement leur incompréhension face à l’'idéographie de ces centaines de symboles mêlés aux dessins. Avec les années, la valeur sexuelle qui leur fut attribuée, s’est fortement atténuée. Dame, nous n’'avons plus à faire à des sauvages pour qui seuls comptaient le sexe et la bouffe, mais bien à une société organisée. C'’est une reconnaissance officielle, bien que tardive, de la qualité humaine de nos ancêtres du solutréen-magdalénien. Il est fait mention de clans et de tribus, bien sûr, mais aussi de peuples. Là, nous nous éloignons terriblement de la guerre du feu, du félin géant, et autres récits merveilleux de Rosny Aîné, ce poète bucolique de la préhistoire. Et cet hommage très post-mortem nous amène aux « hommes blessés par flèches » que l’'on retrouve dans les grottes du Lot, et des Bouches-du-Rhône ; et qui rejoignent l’'homme-oiseau de Lascaux. Thème et images développés dans un documentaire paru à la télévision sur la chaîne Arte, en 2001.

    Tiens donc ; si Pech-Merle est près de Cabrerets, à droite de Cahors, et Cougnac se situe au Nord de Gourdon, proches donc l’'une de l’'autre, la grotte Cosquer est immergée actuellement au Sud-Est de Marseille, au cap Morgiou, par 37 mètres de fond. La phraséologie exprimée est on ne peut plus édifiante sur le changement de pensée des chercheurs de la présente génération : Elles (les représentations d'’hommes blessés), évoquent peut-être une légende ou une expérience commune à toutes ces cultures. Prononcée toujours sur le même ton lénifiant, cette remarque d’'apparence anodine pour le profane, est pourtant lourde de signification ; elle dénote l’'avancée concrète, mais aussi l’'embarras des paléontologistes. En effet, il est reconnu implicitement que des nomades ont pu colporter une légende qui aurait fortement marqué les esprits à plusieurs centaines de kilomètres de distance ; ce qui laisse rêveur sur la qualité de lyrisme de ces conteurs. Ce qui nous ramène au scandale de Lascaux. Le lundi 7 février 2000, j’'ai téléphoné au site du Regourdou, pensant entrer en contact avec Roger Constant ; la personne que j’eus au bout du fil, m’'appris qu’'il était dans une maison de retraite, victime d'’un accident vasculaire. Malgré sa résistance morale et physique, il avait mal supporté les attaques dont il était l’'objet depuis des années, le coup de grâce étant la médiatisation à outrance, à tort et à travers, faite autour de la réouverture du site. J’ai pris rendez-vous avec cette personne, je l’'ai rencontrée. Farouche défenderesse de Roger Constant, elle me promit de me tenir au courant de son état de santé, afin de pouvoir éventuellement l'’interroger. Puis, peu de temps après, un coup de fil et une lettre, m'’avertirent que je ne devais pas faire d’'esclandre. Motif : cette personne avait eu des contacts avec l'’ancien nettoyeur de la grotte, Eugène Bonifay, qui lui avait promis de lui fournir un rapport vérité sur ce qui s’'était réellement passé en 1958. Jouant le jeu, j’'ai accepté d'’oublier ces contacts, et c’'est pourquoi, je ne cite pas le nom de mon correspondant. Cependant, deux ans après, j’'estime que le rétablissement des faits est nécessaire. Je doute que monsieur Bonifay ait fourni le fameux rapport, super-bombe à retardement, le mettant personnellement en cause ; ce serait du suicide. Et si mon contact a cru le contraire, comme il semblerait, il a fait preuve d’'une naïveté surprenante. Je ne m'’en suis d’'ailleurs pas caché, mais il demeura sur sa position. Et si le rapport fut remis, sans doute très édulcoré dans le même esprit de dissimulation, rien n’'est changé. De toute manière, le temps écoulé me laisse les mains libres…. Pourquoi cet archarnement continuel, et cette volonté officielle de destruction et de dissimulation ? Roger Constant fut pressé agressivement de vendre le site du Regourdou, ce qu’'il refusa toujours. A croire, et j’'en suis persuadé, que la colline, connue pour être truffée de galeries en grande partie obstruées, contient encore des indices, qui s'’ils étaient découverts, rendraient caduc le saccage de la grotte de Lascaux, en ressuscitant les éléments d'’une vérité préhistorique, que l’'on a si « soigneusement » effacée, car trop révolutionnaire et gênantes pour les théories des mandarins en place. Pourquoi le rapport officiel d’'Eugène Bonifay n'’a t-il pas encore été rendu public à ce jour de février 2000 ? L'’autre aspect des découvertes, connu celui-là, car peu dangereux pour le fauteuil douillet des archéologues et paléontologistes, est l’'exhumation des sépultures d'’ours. La logique veut qu'’il s’'agisse d'’un culte de cet animal, mais pour quelle raison ? Nous sortons de la stricte vérité que j'’ai promis de respecter, pour entrer dans le domaine de la spéculation ; quoique la question posée se situe entre les deux. J’'ai pourtant la certitude qu’'elle est proche de la première catégorie. Bien que sans illusions, j'’en attends une réponse sans équivoque, car les temps sont maintenant venus. Si l’'on se rapproche de Gérard de Sède, et de son ouvrage « la race fabuleuse », la constellation de l’'Ourse s'’appelait à l’'origine : le Sanglier. La mythologie grecque et G. de Sède nous apprennent que Maïa (la truie) fut la mère d’'Hermès, mais également la nourrice d’'Arcas, qui donna son nom à l’'Arcadie : sa mère était la nymphe Callisto. Cet allaitement par une truie symbolique (suivant un jeu de mots), fait dire à un philosophe grec que les arcadiens sont des sangliers. Plus tard, Arcas fut changé en ours (Arctos) avec sa mère ; ils sont devenus la grande et la petite Ourse. On en revient à leur nom originel affirmé par G. de Sède. Eh bien voilà une théorie qui s’'ébauche : l’'ours animal serait une représentation symbolique des mérovingiens, dont le totem est justement le sanglier. Or comme l’'origine des mérovingiens, et dont le secret serait dissimulé dans le tableau de N. Poussin « Le tombeau des bergers d’'Arcadie », est plutôt extraordinaire, et toujours selon G. de Sède, pourrait être extraterrestre ; en aurait une indication que la Constellation de l'’Ourse, alias le Sanglier, recèlerait cette origine.

    Plus de deux cents sites mégalithiques en Grande-Bretagne sont orientés nord-sud, et portent le nom de Roi Arthur. Or ce nom ne vient pas du celte, mais du gallois et signifie : Grand Ours. Voilà qui nous rapproche de la Constellation. Une paléo-astronome française, madame Jègues-Wolkiewiez, et son équipe ont pu faire ouvrir la grotte de Lascaux le 21 juin 1999, au solstice d’'été donc ; et vers 22 heures, les rayons du soleil couchant ont pénétré jusque dans la salle des taureaux. Tout simplement parce que l’'entrée de la grotte est orientée nord-ouest. Or, si cette orientation est exactement centrée entre le nord et l’ouest, ce qui reste à établir, l'’accès à la grotte étant clôturé et interdit au public, la ligne qui part de Lascaux dans cette direction, aboutit en plein sur Stonehenge. Un mystère de plus, mais vérifiable. La grotte de Lascaux est un planétarium repoussant probablement les origines de l'’astronomie à 17.000 ans en arrière. Le soleil couchant du solstice d’été pénétrant jusque dans la salle des taureaux, a peut-être donné naissance au culte de Mithra 150 siècles avant la Perse. Ou il émigra ? Dans le long et détaillé article paru dans la revue Science et Vie N° 999 de décembre 2000, j'’ai relevé une phrase qui en dit plus long qu'’il n’'y paraît : Et qu'’ils ont été capables, grâce a une méthode qui nous est inconnue, de retrouver, une fois plongés dans la pénombre, une direction relevée a ciel ouvert. Il est évident que le grand nettoyage de la grotte de Lascaux, en 1958 a faussé la Connaissance pendant plusieurs décennies. On commence à présent à en retrouver une partie. On s'’aperçoit avec un étonnement puéril que les magdaléniens étaient moins bêtes que nous le supposions. Mais peut-être reconnaîtra-t-on bientôt qu'’ils avaient été à bonne école. Savoir relever des positions d’étoiles et de constellations, puis arriver a les reporter correctement sur des parois au fond d'’une grotte, ne s'’apprend pas par l’'opération du Saint-Esprit ! Les ancêtres des mérovingiens sont-ils passés par là ? Pure hypothèse de ma part, j'’en conviens volontiers, du style réflexion à haute voix ; je trouve curieux cette concordance ours-sanglier avec une astronomie remontant au magdaléniens, surtout quand l’'Arcadie vient s’en mêler. Mais puisque les mérovingiens ont été réduits à rien, faits néants (et non pas fainéants comme l'’affirment les manuels scolaires), il serait peut-être temps de leur rendre leur Honneur. Les paléontologistes, même dénués de scrupules, ne sont pas nés de la dernière pluie ; et le rapprochement culte de l’'ours avec des figures pariétales trop significatives, mais bousculant leurs idées préconçues et bien assises, a pu les inciter à nettoyer de fond en comble, dans le sens le plus littéral et radical du terme, une grotte excessivement bavarde. Dans son Livre des secrets trahis, Robert Charroux démontre que l'’homme préhistorique n’'a pas existé ; du moins tel qu'’on le conçoit. Il s’'agirait plutôt de quelques individus isolés, chamans-peintres, ou marginaux de la Société. Ses calculs se basent sur des arguments difficilement réfutables (et d’'ailleurs non réfutés par les préhistoriens dignes de ce nom, consultés par lui). En effet Charroux comptabilise le nombre d'’outils de pierre nécessaire à la vie d’'un homme du paléolithique (une centaine environ), et estime la population à 30.000 hommes sur cinquante mille ans, soit 2.000 générations, à raison de 25 ans par génération. Il obtient un résultat effarant de 6 milliards d’'objets en silex. Le patrimoine officiel et privé français, se monte, grosso modo, à dix mille fois moins. En y incluant les outils en os ou ivoire, ce que Charroux ne précise pas, la marge reste énorme. Même en divisant ce chiffre par deux ou trois, la quantité restante est loin d’'être cataloguée dans toutes les collections.

    On en revient donc au mystère de la grotte de Lascaux. Ses graffitis originels dénonçaient-ils le mythe de l'’homme préhistorique utilisant des millions de mètres cubes d’'outils de pierre jamais retrouvés à ce jour ? Dans les importants déblais enlevés sans discernement, y-avait-il des débris d’'objets façonnés, mais ni en pierre, en os ou en ivoire, et d'’une facture non compatible avec le magdaléniens ? Les autorités de l’'an dit de grâce 2002, à commencer par le C.N.R.S. et son ministère, auront-elles le courage de renier leurs erreurs, et de proclamer ouvertement ce que contenait réellement la grotte de Lascaux ? Leur crédibilité n’en serait que renforcée, et l’'archéologie ferait ainsi un bond profitable à toute l’'Humanité.

     Neuvic le 31 octobre 2002

    Raymond Terrasse

     

    Aura2

     

    la taverne de l'étrange- 17 octobre 2007 (mise à jour le 30/1/2013).

     

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  •   *** L’'Anthropologie ***

     

    L'anthropologie est une discipline des sciences humaines et des sciences naturelles qui étudie l’être humain sous tous ses aspects, sociaux, psychologiques, culturels, et physiques (anatomie, physiologie, pathologie, évolution). Cette discipline s’appuie notamment sur l’étude comparative (ethnologie) des caractéristiques sociales et culturelles des différentes sociétés et ethnies. L'ethnographie est la branche de la discipline qui s'occupe de la collecte des données sur le terrain. (L’anthropologie synthétise ces données dans le cadre d'une étude générale de l’espèce humaine. Elle tente, entre autres, de prouver l'unicité de l'esprit humain à travers la diversité culturelle.)

    *

    1- LES HOMMES SAUVAGES

    Dans un épisode de la série X-Files « Le Diable du New Jersey », Mulder et Scully sont confrontés à un criminel qui se révèle être une « femme sauvage ». A moins qu’elle n’ait été « oubliée » en route par l’évolution naturelle…

     

    Le diable du New Jersey n’est pas un mythe inventé par les auteurs des X-Files. Son existence est évoquée depuis les années 1790. Loren Coleman, cryptozoologiste, reporter au Fortean Times et- accessoirement- fan des X-Files, a recensé pas moins de trente variantes de cette légende, qui toutes contiennent les éléments suivants : un enfant-diable disparaît par la cheminée après sa naissance, des traces de pattes sont découvertes, laissées tantôt par un monstre ailé, un lion volant ou un être mi-homme mi-bête, etc.

     

    Dans son livre L’Amérique mystérieuse, paru en 1983, Coleman s’interroge : quelle est la part de vérité dans ces contes pour enfants et ces délires d’adultes ? Il se pourrait bien, en effet, que- comme pour beaucoup d’autres phénomènes paranormaux-, l’étiquette « diable du new Jersey » soit appliquée à tout et n’importe quoi. Chris Carter, le créateur de X-Files, a son opinion sur la légende du diable du New Jersey : « Nous aimons nous faire peur. Nous aimons penser que le Père fouettard est là, dehors, dans la nuit. Le prédateur nocturne fait partie de notre inconscient collectif. Il est à l’origine du mythe du diable du New Jersey ou de celui des loups-garous, entre autres. » Pour l’épisode, Carter s’est également inspiré d’un article sur l’évolution humaine du prix Nobel E. O. Wilson : « Selon lui, les hommes sont les prédateurs suprêmes. Leurs ravages sont inimaginables. De vrais gloutons ! Alors, je me suis demandé : et si l’évolution se mettait à fonctionner à rebours ? Si on se retrouvait avec un homme de Néanderthal en plein New Jersey ? » Bien sûr, Carter n’ignorait pas et admirait le film de François Truffaut L’Enfant sauvage, d’après l’œuvre du médecin et pédagogue français Jean Itard (1775-1838).

     

    le cryptozoologiste LOREN COLEMAN

     

    Orphelins, enfants difformes, nourrissons dont la naissance n’a pas été souhaitée… Longtemps, la société a tenu à l’écart ou rejeté ceux dont elle ne souhaitait pas s’encombrer. Ils étaient abandonnés, souvent ils mouraient, parfois des animaux s’occupaient d’eux. Le cas le plus ancien d’'« enfant loup » remonte à 1344. Bien d’autres cas ont été mentionnés depuis- enfant-mouton, enfant-ours, etc. Signalons en particulier celui d’un gamin, découvert à Bamberg vers 1680, qui aimait se battre avec les chiens féroces et « devint de plus en plus intelligent après qu’on l’eut éduqué ». 

    *** L’'AFFAIRE SINGH ***

     

    Lorsqu’en 1920, le révérend Singh de Midnapore, en Inde, fut chargé d’enquêter sur de prétendus fantômes qui hantaient un village, il ne s’attendait certes pas à découvrir des enfants vivant auprès de loups dans une termitière abandonnée… Le prêtre réussit à convaincre ses assistants de ne pas abattre toutes les « créatures ». On ne tua donc que la mère, pour s’apercevoir ensuite que les deux « fantômes », ou « loups-garous », n’étaient autres que deux fillettes d’environ trois et six ans, qui ne semblaient pas apparentées (ce qui laisse à penser que la louve les avait « adoptées » séparément, à deux moments différents). Le révérend Singh recueillit les enfants dans son orphelinat de Midnapore. Les petites ne semblaient pas souffrir du froid et refusaient systématiquement de porter des vêtements. Lorsqu’il leur fit coudre des espèces de couches, elles cherchèrent sans trêve à s’en débarrasser, jouant des griffes et des dents. Les fillettes lapaient du lait, mais refusaient toute nourriture solide, jusqu’au jour où elles sortirent dans la cour au moment même où l’on nourrissait les chiens de l’orphelinat. Elles se précipitèrent alors vers les gamelles. Le prêtre tenta bien de les retenir, mais la plus grande lui échappa pour s’immiscer immédiatement entre les animaux affamés. C’est alors qu’à la surprise générale, les chiens la laissèrent prendre quelques bouchées de viande, puis s’en repartir tranquillement un os entre les dents ! L’enfant passa les jours suivants, roulée en boule, à ronger son os. On finit par donner un nom aux deux fillettes : Kamala et Amala. Le temps était venu pour elles d’apprendre ce qu’être de race humaine signifie. L’homme s’est souvent demandé en quoi il diffère des animaux. Les enfants sauvages peuvent nous aider à trouver réponse à cette question. Kamala et Amala vivaient comme les loups : la nuit. Elles jouissaient d’une excellente vision, couraient à quatre pattes plus vite qu’un homme normal sur ses deux jambes, mangeaient de la viande et ingéraient des graviers (comme le font certains animaux pour faciliter la digestion).

     

    Surtout, elles craignaient les humains, préférant la compagnie des chiens de l’orphelinat à celle des autres enfants. Le révérend Singh commença à se demander sérieusement s’il n’aurait pas mieux fait de laisser les deux enfants auprès de la louve. Peu de temps après, le 21 septembre, Amala mourut. Kamala poussa et secoua son cadavre dans l’espoir de l’animer, et l’on eut le plus grand mal à lui faire quitter la pièce. Kamala laissa enterrer Amala. Le révérend  Singh raconte que deux larmes coulèrent sur ses joues, sans que l’expression de son visage ne soit changée pour autant. Dans les semaines qui suivirent, Kamala resta prostrée, ne se déplaçant que pour renifler les endroits où Amala était passée. Elle se remit à hurler, comme les loups. Kamala se lia d’amitié avec une petite hyène que le prêtre lui avait achetée. Puis elle commença à s’intéresser aux autres enfants, à prendre leurs jouets dans sa bouche et à les mâchonner. Enfin, elle finit par jouer avec eux. Pendant les années qui suivirent, Kamala apprit à sortir vêtue et commença à avoir peur du noir. Elle apprit quelques mots, sans toujours pouvoir les utiliser à bon escient, s’exclamant une fois : « satan cochon ! » au beau milieu de l’eucharistie ! Le 26 septembre 1929, Kamala tomba malade- fièvre typhoïde. Ironie du sort, c’est pendant ses derniers jours qu’elle s’exprima le mieux, demandant par exemple à une infirmière : « Je veux faire, emmène-moi dehors. » Mais, tandis qu’elle satisfaisait à ses besoins dans la cour, l’enfant grignotait encore quelques graviers- difficile de se défaire des bonnes vieilles habitudes ! Kamala mourut le 13 novembre 1929. On l’enterra à côté d’Amala sous un arbre. Elle eut droit à une sépulture chrétienne.

    *** ENFANTS SAUVAGES SOLITAIRES ***

    Grand nombre d’enfants sauvages semblent n’avoir pas été adoptés par des animaux, mais avoir survécu par leurs propres moyens. Contrairement aux enfants-animaux, ils se déplacent sur leurs membres postérieurs. Le plus célèbre d’entre eux, bien entendu, est celui qui fut capturé le 9 janvier 1800 à Lacaune, en France. Son histoire a inspiré un célèbre film de François Truffaut, L’Enfant sauvage en 1969. Ce film est sorti aux Etats-Unis sous le titre The Wild Child. Curieux hasard, le jour de la première, la police découvrit une petite fille âgée d’environ douze ans, que ses parents avaient laissée seule, attachée à une chaise percée, depuis qu’elle était bébé. Le film de Truffaut attira l’attention sur le cas de cette enfant des villes, mais bel et bien sauvage. Une équipe de chercheurs fut chargée de suivre ses progrès. La suite de l’histoire est triste. La fillette apprit des rudiments de langage et fut placée dans différentes familles d’adoption, où elle fut battue, avant d’être rendue à sa mère, puis aux scientifiques. Les chercheurs furent accusés en justice de s’être servis d’elle comme cobaye. L’enfant est aujourd’hui une jeune femme et coule ses jours dans une institution psychiatrique. Nul n’a réussi à faire dire à sa mère si elle était normale à sa naissance où si elle avait été délaissée parce qu’elle était mentalement déficiente- auquel cas, tous les tests seraient à revoir, tests auxquels il ne serait sans doute pas inintéressant de soumettre également les parents… Quoiqu’il en soit, l’affaire secoua profondément les Etats-Unis. Chris Carter s’avoue très impressionné par le film de Truffaut. « C’est fascinant. Victor (l’enfant sauvage) pouvait plonger sa main dans l’eau bouillante sans se brûler. Le concept de chaleur lui était étranger. Cela signifie-t-il que la douleur, elle aussi, n’est qu’un concept ? » Carter estime cependant que nous sommes « nés » humains : « Je fais partie de ceux qui croient que l’humanité nous est donnée par nos gènes. Nous y sommes un peu aidés, il est vrai, mais en fin de compte, nous sommes victimes de notre héritage ! »

     

     Après la découverte de l’enfant sauvage à Lacaune, un médecin, le docteur Jean Itard, fut chargé de « civiliser » le jeune Victor. Le docteur pensait que l’éducation était la clé de tout. Lorsqu'il fut capturé, il était- comme les autres enfants sauvages- insensible au froid et à la chaleur, jouait nu dans la neige, tentait de se sauver, croyait que son reflet dans le miroir était « quelque chose derrière ». Enfin, il passait des heures à regarder la Lune. Pendant des années, Itard étudia et éleva Victor, essayant d’améliorer ses capacités de concentration. Il réussit à le faire pleurer pour la première fois en le suspendant dans le vide par une fenêtre du deuxième étage. La sévérité d’Itard et les soins affectueux de Mme Guérin, sa gouvernante, permirent à Victor de faire des progrès. Il apprit à mettre la table, à déchiffrer des mots simples, commença à ressentir le froid et devint difficile quant à sa nourriture. Il aimait aider et recevoir des compliments. Les punitions affectives semblaient le toucher plus que les punitions physiques (sauf, évidemment, lorsqu’on le suspendait à l’extérieur de la fenêtre). C’est alors qu'il atteignit l’âge de la puberté. La plupart des enfants sauvages ne semblent pas intéressés par le sexe, sans doute parce qu’ils ne s’identifient pas comme étant des homos sapiens et ne sont donc pas plus attirés physiquement par les humains que les humains ne le sont habituellement par les animaux

    . Victor, de ce point de vue, était différent ; n’avait-il pas passé plusieurs années en compagnie des hommes… et des femmes ? « Il s’approchait d’une femme et la pinçait gentiment, rapporte le docteur Itard. Mais comme ces étranges caresses ne faisaient qu’accroître son désir et donc sa douleur, il finissait par repousser violemment la malheureuse pour s’intéresser à une autre. » Le docteur Itard, prude, préférait le calmer par de traditionnels bains froids et des exercices violents. Le bon docteur ajoute : « Je savais que, si je révélais à Victor la nature de ses désirs, il en tirerait un grand bénéfice (…), mais je craignais, une fois qu’il saurait satisfaire ce besoin, que notre sauvage ne se mette à vouloir le faire en tout lieu. » décidément, les adolescents n’ont pas la vie facile ! Itard finit par s’intéresser à d’autres types de recherche (son travail servit néanmoins de fondement à la technique Montessori- excepté le simulacre de défenestration, bien entendu…). Victor vécut auprès de la bonne Mme Guérin et fut apparemment heureux. Les hommes des villes et les hommes sauvages pourraient-ils être amenés à vivre ensemble ? La question vaut la peine d’être posée. Selon Loren Coleman, « l’extension des grandes villes va contraindre les hommes demeurés primitifs à se montrer. S’il existe un être tel que celui présenté dans l’épisode « Le diable du New Jersey », il ne pourra éviter d’être confronté à la civilisation urbaine. N’oublions pas non plus l’existence des sans domicile fixe, des vétérans du Viêt-nam, des pauvres. Beaucoup d’entre eux sont d’ores et déjà partis vivre dans les forêts ; d’une certaine façon, ils sont redevenus des hommes sauvages. »

     

    Source- Aux frontières du réel- le dossier par Jane Goldman- chez l’Archipel

    La taverne de l’étrange- 7 octobre 2007

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    http://www.cndp.fr/Tice/teledoc/dossiers/dossier_sauvage.htm


     

     

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