• LES POUVOIRS DES FEES

     

     CERTAINS Y CROIENT DUR COMME FER…

    LES POUVOIRS DES FEES


    Si en vous promenant dans la campagne, vous voyez soudain un petit tourbillon de poussière courir à la surface d’un champ ou d’un sentier, ne vous étonnez pas… c’est une fée qui passe !


    Et si, dans une clairière vous remarquez, au pied d’un arbre, un hêtre de préférence, un grand cercle où l’herbe semble avoir poussé plus drue et plus verte, songez que c’est là, au clair de lune, que les fées ont donné leur fête, la nuit dernière. Ces croyances, on les trouve curieusement, dans toutes les régions d’Europe, de l’Italie à l’Allemagne en passant, avec une prédilection particulière pour les contrées brumeuses des pays celtes : Bretagne, Irlande, Ecosse ou Cornouailles. Les fées, selon les occultistes, peuvent exister. Ce sont des entités venues d’univers parallèles, la matérialisation d’esprits élémentaires. Un prêtre écossais qui se piquait d’occultisme les décrivait ainsi, en 1691 : « Ces fées sont d’une nature intermédiaire entre l’homme et l’ange… d’esprit intelligent et curieux, de corps léger et fluide, quelque peu de la nature d’un nuage condensé et plutôt visible au crépuscule ».

    Selon la tradition, les fées sont des êtres bénéfiques ou maléfiques d’une grande beauté et d’une jeunesse rayonnante ou, au contraire, d’une laideur repoussante, qui président au destin des hommes. Elles hantent les cavernes, les rochers, les fontaines, les rives des lacs, des rivières et des étangs où elles apparaissent, de préférence la nuit, quand il y a à la fois de la brume et du clair de lune et qu’un soupçon de brise peut faire bouger leurs longues robes pâles. Leurs noms varient avec les régions. Ce sont les dames blanches, noires ou vertes, les blanquettes, les bonnes femmes, les filandières, les lavandières, les blanches mains. Certaines ont même un nom propre qui les a fait passer dans la légende comme Ondine, Mélusine, Viviane, Morgane, Berthe la sauvage, Tante Arie, Benefa ou Benohie.

    Les fées sont immortelles, mais de puissances inégales. Aussi se livrent-elles des combats acharnés. Elles peuvent se rendre invisible et se changer en animaux à volonté et elles ont une passion immodérée pour la couleur verte… et le hêtre dont le bois, dit-on, servit jadis à fabriquer la croix du Christ. Aussi jamais la foudre ne s’abat-elle sur un hêtre, ni sur aucun des lieux qui sont hantés par les fées. Leur rôle auprès des hommes commence à la naissance. Ce sont elles qui vont visiter les nouveau-nés et leur attribuent plus ou moins de talents, selon leur humeur. Et quand un nouveau-né « sourit aux anges », en réalité c’est aux fées penchées sur son berceau qu’il fait risette. En Bretagne dès qu’un enfant est né on dresse dans un coin de la maison, une table richement garnie pour les fées. Si elles sont satisfaites de ces cadeaux culinaires elles se pencheront avec davantage de bienveillance sur le bébé.

    En Grèce c’est le cinquième jour après l’accouchement que les « Mires » font leur visite. Et, là aussi, on les attend avec grande cérémonie. En Normandie on habille parfois les enfants de blanc pendant des années pour les vouer aux « bonnes dames blanches ». Aux environs de la Roche aux Fées près de Rétiers, les paysans rendaient un véritable culte aux fées à cause de leur pouvoir sur les petits enfants. Ils prétendaient que les bonnes dames venaient les visiter en passant par les cheminées. Plus tard, quand les hommes grandissent, les fées semblent moins tendres avec eux. Elles continuent à vivre dans leur entourage. Quand un meuble craque, quand une porte grince, quand un rideau bouge, ce sont elles qui passent, invisibles mais toujours présentes. Pourtant elles aiment jouer des tours aux pauvres hommes. On sait qu’Ondine, la jolie fée des eaux, lorsqu’elle rencontre un beau jeune homme qui cherche son chemin s’offre toujours à le guider. Mais elle l’entraîne dans son repaire et le noie. Et si Tante Arie est une bonne fée du Jura qui distribue des friandises aux enfants à Noël, les lavandières anglaises, elles, font le malheur des voyageurs qui les rencontrent la nuit en plein travail au bord des étangs.

    Elles leur demandent de les aider à tordre leur linge et, s’ils acceptent, elles les étranglent avec. Les filandières, ces vieilles fées qui vont toujours par trois, avec leurs quenouilles et leurs fuseaux, ne sont plus guère aimables. Sur leur passage elles jettent des mauvais sorts. Aussi au XVIIe siècle dans l’église de Poissy avait-on pris l’habitude de célébrer chaque saison, une messe en l’honneur des fées pour préserver la région de leur colère. Les neuf fées de l’île de Sein, en revanche, descendantes de druidesses gauloises étaient, elles, la providence des marins. Elles les guérissaient, elles leur prédisaient l’avenir et elles commandaient aux flots de cette passe redoutée de se montrer cléments.

    LES POUVOIRS DES FEES

    C’est le vendredi que les mauvaises fées sont le plus à craindre. Et surtout si vous portez un vêtement de couleur verte. C’est leur couleur préférée – la fée Morgane, dit-on, tressait inlassablement sa splendide chevelure verte – mais elles ont horreur que les humains se l’approprient. Elles ont, ainsi, poursuivi pendant des siècles de leur jalousie la famille des Graham, en Ecosse, dont le vert était la couleur dominante du clan. Inexplicablement dans les batailles les membres de la famille tombaient sous le coup de balles qui avaient toujours traversé les carreaux verts de leurs tartans. Mais c’est surtout au moment de la mort que les fées, messagères du destin (on prétend que leur nom vient du latin « fatum », destin) se manifestent aux hommes. En Europe presque toutes les grandes familles nobles sont persuadées qu’une fée, une « dame blanche », veille au destin de leur lignée et qu’elle apparaît pour annoncer les malheurs, en particulier les morts prochaines. La maison de Suède a sa dame blanche, les Hohenzollern et les Habsbourg aussi. Et la maison d’Autriche également, la fameuse Sissi, prétendit ainsi avoir vu une femme vêtue de blanc courir dans le parc du château. La reine Marie-Antoinette croyait aussi à l’apparition de la dame blanche toutes les fois qu’un malheur était imminent. Louis XVI partageait cette croyance et la veille de sa condamnation à mort il demanda à Malesherbes, son secrétaire, s’il n’avait pas rencontré la dame blanche dans les environs du Temple. Et comme ce dernier s’étonnait, il lui rétorqua : « Eh quoi, vous ne savez donc pas que, suivant le préjugé populaire, lorsqu’un prince de ma maison va mourir une femme vêtue de blanc erre autour du palais ».

    En Irlande, en Cornouailles et en Ecosse les dames blanches deviennent des dames noires et on les appelle « banshees ». Elles aussi apparaissent les nuits qui précèdent une mort soudaine et on les entend pousser des cris atroces qui n’ont rien d’humain, ni même d’animal. Mais, curieusement, seul celui que le destin a choisi ne les entend pas. Georges Langelaan raconte ainsi l’histoire du curé d’un petit village du comté de Clare qui rentrait, une nuit, après une fête, à pied à travers la campagne, en compagnie d’un groupe de jeunes gens et de jeunes filles. Tout à coup d’horribles cris se firent entendre dans les champs qui bordaient l’étroite route. Une jeune fille s’arrêta et s’adressant au prêtre lui demanda, d’une voix tremblante, tout en se signant : « Père vous avez entendu » ? « Entendu quoi ? dit un des garçons de la bande ». Alors tout le monde se regarda en silence. Quelques-uns se signèrent à la dérobée tandis que les cris épouvantables se faisaient à nouveau entendre.

    Le lendemain celui des garçons qui n’avait rien entendu se tua en tombant de motocyclette. Les banshees sont, elles aussi, attachées aux grandes familles du pays et leur apparition annonce toujours la mort d’un des leurs… celui qui n’entend pas leurs cris ! Langelaan rapporte encore l’histoire de cette famille de Cornouailles, les Carnsen qui vivaient au manoir de Flasbury, près de Bude. On entendit les cris atroces de la banshee le 5 juin 1901 quand le petit John Carnsen mourut. On l’avait entendu dix ans plus tôt, quand William Carnsen s’était éteint. Et également quand la grand-mère du petit John s’était écroulée, victime d’une crise cardiaque. On devait l’entendre encore deux fois, à quelques mois d’intervalle, quand Marcus Carnsen, puis sa veuve, disparurent tour à tour. Aujourd’hui, pourtant, la banshee du manoir de Flasbury s’est tue. La famille Carnsen a préféré quitter la région. Elle ne supportait plus de vivre en redoutant, chaque nuit, la plainte de la sinistre fée.

    LES POUVOIRS DES FEES

    source- Nostra n° 184 d'octobre 1975

     

    Tyron- MAJ 11/11/2017

     

     

    « LES VAISSEAUX GEANTSIL Y A ENCORE DES ALCHIMISTES »
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  • Commentaires

    1
    Flostiana
    Jeudi 9 Septembre 2010 à 19:59
    cool interrésans mais je cois pluse o sirene quo fée
    2
    LukeStarkiller
    Mercredi 27 Octobre 2010 à 00:11
    Je vous invite à regarder cette vidéo, sur le même sujet mais en Islande, ou le phénomène fait parti du quotidien ...
    http://www.dailymotion.com/video/x8mf40_elfland-2-bonus-enquete-sur-le-mond_travel

    Cordialement,

    François
    3
    hama
    Mercredi 17 Avril 2013 à 13:00
    Bizar, dans mon pays au senegal, quand un petit tourbillon passe, on dit que c'est le vent d'un djinn
    4
    Samedi 11 Novembre 2017 à 20:47

    Merci de nous avoir parlé des mythes sur les fées, plusieurs de ceux cités ici m'étaient inconnus ^^

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