• L'ARGILE : la mémoire auditive du passé...

    L’ARGILE, MEMOIRE AUDITIVE DU PASSE

    PEUT-ON CAPTER LES VOIX DU PASSE ENREGISTREES DANS L’ARGILE ?

     

    Ah ! Si le magnétophone avait existé au temps des pharaons de la IVe dynastie, de Jésus-Christ ou de Confucius ! Combien de fois archéologues ou historiens n’ont-ils déploré de ne pas disposer des sons et des voix de ces civilisations mortes sur lesquelles ils se penchent ! 

     

    Au lieu de témoignages directs comme en auront de nous leurs lointains collègues des millénaires à venir, ils doivent se contenter de chroniques plus ou moins déformées. Et quand ils remontent très avant dans le passé, il leur faut tout reconstituer à partir d’objets disparates et en mauvais état exhumés lors de fouilles. Il ne sera peut-être pas nécessaire de découvrir le secret du voyage dans le temps pour écouter à nouveau la voix des hommes qui ont disparu depuis des siècles, nous assurent certains savants. Le magnétophone existait à l’époque de Kheops ou dans la Chine aussi bien que dans n’importe quelle partie du monde. Mais ce qu’il nous manque c’est… la tête de lecture en quelque sorte !

    Ce n’est pas un canular ou l’extrapolation d’un historien marginal assuré  que les plus vieux habitants de la planète disposaient d’une technologie plus avancée que nous ne l’imaginons. Ces chercheurs des années 70, tels le docteur Peter Lewin de Toronto (Canada) ou le professeur Sydney Vethaeghe de l’Université de Minneapolis, parlaient du magnétophone « naturel », à l’époque, et non d’un appareil issu d’une éventuelle technologie avancée. Ils sont l’un et l’autre persuadés, et avec eux des spécialistes allemands, que les sons et plus particulièrement les voix humaines ont pu être enregistrés dans l’argile qui servait à fabriquer les poteries en tout genre trouvées en abondance sur les lieux de fouilles. « Les argiles, plus précisément lorsqu’elles sont cuites, contiennent des composés de silicates qui, en théorie, auraient pu enregistrer certaines fréquences sonores produites à leur proximité, écrit le professeur Vethaeghe. Des expériences ont montré que ces corps s’imprègnent littéralement des vibrations environnantes. La silice, à l’instar d’autres cristaux, est d’ailleurs utilisée dans un certain nombre de technologie de pointe qui s’occupent de fixer les sons… »

    Nos deux chercheurs, chacun de leur côté, ont multipliés les expériences pour essayer de faire « parler » les vieux tessons de pots archéologiques. A vrai dire, ils posent pour l’instant le problème à l’envers. On choisit une poterie d’argile toute neuve dont on connaît particulièrement bien la composition. Un sujet, en l’occurrence un chien du laboratoire pour le professeur de Minneapolis, produit des sons à proximité. Tout est prévu pour que ce soient les seuls qui aient des chances d’être enregistrés par l’objet. On l’a manipulé d’un bout à l’autre dans le plus profond silence. C’est ce que nos chercheurs appellent la « stérilisation sonore » pour rappeler le milieu aseptique dans lequel s’effectuera par exemple une expérience de biologie. Des essais de « lecture » ont été faits. Autant dire qu’ils ne sont pas encore concluants mais il demeure de nombreux espoirs. On a utilisé aussi à l’époque le laser dont le rayon peut être infiniment modulé afin de traduire certaines fréquences bien précises telles que celles de la voix humaine ou animale. D’après Lewin, qui a travaillé avec des lasers proches de ceux qu’on utilise dans les procédés de vidéos-disque, l’ancêtre des DVD ; il faudra mettre au point un rayonnement qui coïncide très exactement avec le mode inconnu de stockage des informations dans l’argile. Car c’est au niveau de cette dernière que se situe tout le mystère. Malgré toutes les performances analytiques de la recherche actuelle, on connaît très mal cette substance naturelle. Il faut avouer que d’un site à l’autre, ce qu’on appelle du terme générique les argiles ne correspond pas à une description chimique fixe. Des composés argileux de différents pays ont été analysés et la teneur en alumine varie suivant les régions. Il s’agirait donc de déterminer quel est l’élément qui « capte et mémorise » pour cerner davantage les recherches. Sans doute y-a-t-il des poteries qui ont mieux conservé que d’autres les voix du passé parce qu’elles contiennent plus ou moins de la silice ou du sesquioxyde de fer.

    C’est l’avis des chercheurs allemands de Stuttgart qui ont travaillé sur le problème. Les Anglo-Saxons ont une autre théorie. Elle se fonde sur une observation aussi vieille que le monde qui concerne la médication par l’argile. Cette thérapeutique que l’on recommence seulement à découvrir était jadis en honneur dans pratiquement toutes les médecines de la terre. Or, le professeur Vethaeghe remarque un réflexe empirique qui a peut-être une grande importance pour ses travaux. Dès que l’on a utilisé de l’argile en cataplasmes par exemple, pour soigner une maladie, il ne faut surtout pas s’en servir à nouveau car elle est toxique, « chargée » en quelque sorte par les effluves pathologiques dont elle a débarrassé l’organisme malade. On a essayé de déterminer quel élément précis était responsable de cette fixation. Notre connaissance des cristaux, disent les chercheurs, nous porte à croire que c’est la silice, soit en combinaison soit libre, qui est responsable du phénomène. Aucun contre-test de laboratoire n’a cependant permis de le prouver. Il se peut donc que ce soit l’argile dans son ensemble qui agisse, l’un ou l’autre de ses composants servant de catalyseur dans tout un complexe de stockage et de mémorisation dont nous ne connaissons ni les caractéristiques ni évidemment les conditions de décodage. Une chose nous paraît intéressante à signaler que ni le docteur Lynch, ni le professeur Vethaeghe, ni les chercheurs de Stuttgart ne paraissent avoir remarquée. Il s’agit de vieilles techniques d’envoûtement et de psychométrie utilisées justement en Egypte ancienne aussi bien que dans les civilisations extrêmes- orientales. Le sorcier « remontait » littéralement la mémoire d’un objet, poterie ou statuette, pourvu qu’il soit moulé dans l’argile. On rapporte ainsi qu’un disciple de Lao-Tseu, un certain Nih-Ho-Tan, était capable de tout dire sur une personne à partir d’un quelconque vase à onguent ou même d’une cruche à eau. Il « entendait » l’argile dont ils étaient constitués. De même, le prêtre mage d’Egypte utilisait-il de préférence un support argileux pour véhiculer ses charmes. On demandait aux serviteurs du pharaon de toucher longuement la glaise à partir de laquelle on modèlerait leurs figurines pour accompagner le monarque dans son tombeau. Il fallait que leur personnalité les imprègne afin que, dans l’au-delà, elles s’animent et entrent au service de leur maître mort.

    Toutes ces traditions, thérapeutiques comprises, semblent bien montrer qu’un objet d’argile véhicule à travers les siècles des informations insoupçonnées. Un jour peut-être, grâce à des savants comme Lynch ou Vethaeghe, un roi de la vallée du Nil en personne viendra faire les cours d’égyptologie de la Sorbonne ! On peut rêver !

    *

    Aura2

    La taverne de l'étrange- octobre 2009

    « Nouvelle appellation pour OVNI ! le sondageLE MYSTERE DU TRIANGLE DES GRANDS LACS »
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  • Commentaires

    1
    lo
    Mardi 20 Octobre 2009 à 11:21
    mais cet article avait été déjas mis sur la taverne.
    bof relire les mémes choses ça saoule, un petit repporting taverne pour relancer l'affaire?
    2
    pierre
    Jeudi 22 Octobre 2009 à 20:36
    tyron vous nous avez mis cette info il y a peu de temps lol! votre disque dur est en agile?
    3
    Pierre
    Vendredi 23 Octobre 2009 à 20:38
    Oui, c'est une vielile histoire que j'avais lu dans les années 80. En fait, c'était plus simple, le stylet est comme le safir qui crée le microsillon sur un disque. Ya plus qu'a le relire comme sur un tourne disque.
    4
    lou
    Samedi 24 Octobre 2009 à 08:30
    dèjas vu cet article lol
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