• La Connaissance de l'avenir- partie 2

    LA CONNAISSANCE DE L’AVENIR


    Les tentatives d’explication de la prédiction impliquent des hypothèses quant à l’avenir. La plus fondamentale est que les évènements futurs n’existent pas encore et ne peuvent donc produire des effets dans le présent. A partir de là, on est nécessairement conduit à envisager diverses conceptions de l’avenir, considéré comme une potentialité existant dans le présent.

     

    Sous une forme simpliste, ces conceptions admettent l’analogie de la graine et de la fleur. A la vue de la graine, le jardinier peut prévoir la fleur future. Certaines prémonitions procèdent en effet d’indices qui parviennent à peine à la conscience : un bruit insolite dans une voiture peut susciter la prémonition vérifiée d’un danger. La faiblesse de cette théorie, sous cette forme, est qu’elle exige du prescient une faculté supérieure d’analyse des signaux non seulement imperceptible aux sens ordinaires, mais impossibles à déduire logiquement.

     

    Dans l’environnement d’un rêveur, quels indices peuvent lui inspirer la pré connaissances d’une catastrophe qui aura lieu six mois plus tard ?

    Comment le futur peut être latent, mais connaissable, dans le présent ?

     

    L’hypothèse de Gerhard Dietrich Wasserman, professeur de physique mathématique à l’université de Durham, en Angleterre, est que tous les événements, existent à l’état de schémas mentaux intemporels, auxquels est associée toute particule vivante ou non de l’univers. Cette idée se réfère en partie à la très ancienne croyance selon laquelle l’univers, le macrocosme, renferme d’innombrables microcosmes, dont chacun reproduit les caractéristiques et l’ordonnance du grand tout. L’homme étant un microcosme de la terre, ses vaisseaux correspond aux fleuves et aux rivières, etc.…

     

    A la fin du XVII° siècle, le grand philosophe et mathématicien allemand G. W. Leibniz écrivain :

     

    Les diffèrent catégories d’êtres, dont toutes,dont l’ensemble compose l’univers, ne sont toutes, dans les desseins de Dieu qui connaît leur hiérarchie essentielle, que les ordonnées d’une seul et même courbe, si étroitement liées qu’il serait impossible d’en intercaler d’autres sans introduire le désordre et l’imperfection.

    Par conséquent, les divers ordres d’êtres, animés ou inanimés, sont si graduellement échelonnés dans leurs attributs et propriétés qu’ils forment une chaîne, aux maillons « si étroitement imbriqués qu’il est impossible de… déterminer avec précision le point où le suivant commence ». Dans cette théorie d’une « chaîne d’êtres », l’animer et donc le spirituel, ou spirituel, se trouvent coordonnés à l’inanimé par une graduation d’attributs partagés. Pour Leibniz, il s’ensuivait qu’une personne douée de suffisamment d’intuition « Verrait le futur dans le présent comme dans un miroir »

    En 1965, le mathématicien et physicien Adrian Dobbs, de l’université de Cambridge, proposa une autre version de cette latente cachée de l’avenir dans le présent. Selon lui, à mesure que les événements se déroulent, ils matérialisent un nombre relativement faible de possibilités de changement qui existent au niveau subatomique. En cours de processus surviennent des perturbations qui créent, dans une autre dimension du temps, ce que Dobbs appelle un « front d’onde psitronique » - lequel peut être perçu par les neurones du cerveau, du moins chez certains sujets particulièrement sensibles, et interprété. Une métaphore nous aidera à comprendre : imaginons un étang, d’où on lance un bateau miniature. A l’opposé se tient un très petit personnage : il ne peut voir le bateau, mais seulement les vagues soulevées par la proue et qui parviennent jusqu’à son côté de la rive. En se propageant à travers l’étang, ces vagues, ou ondes, contournent certains objets, herbes, feuilles, bouts de bois, les uns fixes, les autres à la dérive. Ces objets créent dans le front d’ondes des perturbations que le petit personnage remarque dans le moindre détail.

    Ses observations lui permettent non seulement de se former une image de ces objets, mais aussi de calculer le temps qu’il leur faudra pour dériver jusqu’à lui.

    Dans cette métaphore, le bateau représente un événement qui se déroule dans le temps, et son trajet l’une des nombreuses voies qu’il aurait pu suivre et la dimension du temps où il a lieu. L’étang figure une autre dimension du temps, dans laquelle interviennent d’autres facteurs. Le sillage de proue du bateau est le « front d’onde psitronique » de Dobbs, qui reçoit l’onde et la transforme en prédiction.

    Même en admettant que la théorie de Dobbs soit purement spéculative, de même que son « onde psitronique », par quel mécanisme neuronal un observateur pourrait il distinguer le front d’ondes d’un événement particulier du tourbillon de fronts d’ondes suscités par d’autres événements concomitants ? En outre, plus l’événement serait lointain dans l’avenir, plus nombreux seraient les fronts d’ondes et plus inextricable serait encore le problème.

    Telles sont, dans les grandes lignes, certaine des théories qui considèrent que le futur est une potentialité implicitement accessible dans le présent- et telles sont aussi les difficultés qu’elles soulèvent.


    Cet article fait suite à l’article sur « Les dimensions du temps »

     



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