• JEAN GODEAU- l'enfant qui ne mangeait jamais...

     

    L’ENFANT QUI NE MANGEAIT JAMAIS

     

    Le seul mot de jeûne évoque automatiquement nombre de personnalités qui se sont illustrées dans ce domaine. Personnalités religieuses, pour la plupart, mais de toutes obédiences. Citons entre autres Moïse, Gandhi, Thérèse Neumann, le Padre Pio, et plusieurs grandes saintes – au nombre desquelles une certaine sainte d’Anjou qui vécut au 16e siècle et qui, pendant quatre ans, n’absorba strictement aucune nourriture  si ce n’est un peu d’eau de temps en temps. Rappelons-nous aussi Sainte Catherine de Sienne, Sainte Madeleine de Pazzy ou Anne Harley d’Orival  (près de Rouen) qui ne prirent réellement rien d’autre qu’un peu d’eau pendant de longues années.

     

    -JEAN GODEAU A VECU CINQ ANS SANS SE NOURRIR ET SANS BOIRE-

    Mais il s’agit là d’adultes, qui sont de surcroit des croyants et de grands mystiques. On pense rarement à citer le cas du petit Jean Godeau. Un enfant comme d’autres… A cette différence près qu’il tomba gravement malade à l’âge de neuf ans. Il se rétablit pourtant peu à peu, manifestant à mesure que sa guérison s’affirmait une répugnance de plus en plus forte pour la nourriture. Jusqu’au 12 mai 1611, jour de l’Ascension, où il cessa définitivement de s’alimenter et de boire.

    C’est à Val-Profonde, un petit village éloigné de Villeneuve-sur-Yonne, à la lisière de la forêt d’Othe, que cet étrange enfant vécut de 1611 à 1616 dans la plus complète abstinence. « Ne voulant ni manger, ni boire, et ne rejetant aucun excrément ».

    Par contre, il supportait parfaitement bien de voir les autres prendre leurs repas. Il se portait très bien après sa guérison et durant presque tout son jeûne. Il dormait normalement et passait de longues heures à aller à la recherche des nids, car il se passionnait pour la chasse aux oiseaux, au lacet et à la glu. Parfois, il allait glaner dans les champs ou gardait le bétail quand il ne jouait pas avec ses petits camarades.

    -DEUX HOMMES DE SCIENCE-

    Son cas fit grand bruit dans la région et aux alentours. Les gens venaient parfois de fort loin pour voir ce phénomène avec le malin dessein de le tenter avec toutes sortes de friandises. Certains même essayèrent de le contraindre à se nourrir. Aussi le pauvre gosse prit-il vite l’habitude de s’enfuir se cacher dès qu’il apercevait un étranger. Ce qui ne facilita guère la tâche de deux grands hommes de sciences fort connus à l’époque, il s’agit de Thomas Montsainet, chirurgien de Sens qui publia sur l’enfant deux études, et de Siméon de Provenchères, médecin du Roi qui, de 1611 à 1616 écrit à la suite de ses observations quatre discours sur le cas mystérieux du petit garçon. Ne trouvant aucune cause physique ou physiologique, tous deux conclurent qu’il s’agissait là d’un phénomène surnaturel « où la main de Dieu est manifeste ». Pendant donc cinq ans l’enfant continua à vivre d’une façon normale sans prendre aucune alimentation ni solide ni liquide. On le surveillait fort attentivement et ne manquait  jamais de le montrer aux hôtes de marque de passage dans la région. L’enfant souffrait d’ailleurs beaucoup d’être considéré comme une bête curieuse et non comme le petit garçon qu’il était.

    Un jour, à la suite d’un voyage à Fontainebleau, il tomba encore une fois gravement malade. Mais se rétablit sans avoir absorbé le moindre médicament, qu’il eût d’ailleurs été fort en peine d’avaler. Il grandit à peine. Tout juste un petit peu. Par contre, il prit on ne sait comment quelque embonpoint !

    -A LA DATE PREVUE EN FAISANT LE SIGNE CONVENU-

    En 1616, il tomba de nouveau malade, se plaignant de souffrir des poumons, et annonça la date de sa mort prochaine en disant à ses parents qu’il ferait un signe de la main quand son âme quitterait son corps brulant de fièvre. Quelques instants avant de s’éteindre, Jean Godeau réclama à sa sœur un peu d’eau. On crut qu’il allait boire, mais il se contenta d’y tremper ses mains afin de trouver un peu de fraîcheur. Il mourut exactement comme il avait annoncé, à la date prévue, en faisant le signe convenu. Il se passa alors une chose remarquable : la lampe qui se trouvait à son chevet continua à brûler normalement encore un jour et une nuit, bien qu’il n’y eût plus d’huile du tout !

    Siméon de Provenchères avait  demandé que le petit corps fût amené à Sens pour procéder à l’autopsie. Mais le père de l’enfant refusa. Et le chirurgien n’eut d’autre possibilité que de l’effectuer sur place. Montsainet, accompagné  de plusieurs chirurgiens de Sens, procéda à l’examen. Tous purent  constater qu’à part la petite taille des organes – à l’exception du foie et des poumons – le petit corps ne présentait aucune anomalie.

    Ce mystère n’a toujours pas été élucidé en 2012.

    *

    Aura2

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  • Commentaires

    1
    Florian95
    Samedi 13 Avril 2013 à 14:01
    Vraiment remarquable cette faculté de ne rien manger pendant 5 ans surtout a cet age . Mais je crois que en inde il y a des Yogis ou je ne sais qu'elle nom ils portent qui eux aussi ne mangent et ne bois pas ... Je trouve sa vraiment intéressant et je crois que la science c'est penché la dessus mais sans avoir de conclusion a leurs recherche .
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