• IL Y A ENCORE DES ALCHIMISTES

     

     IL Y A ENCORE DES ALCHIMISTES

    ILS N’ONT PAS ABANDONNE L’IDEE DE FABRIQUER DE L’OR…

     

     

    Pour l’imagination populaire, l’alchimie est une superstition ancienne, et chimérique, qui visait à une impossibilité : fabriquer de l’or à travers d’autres métaux. Autrement dit, être riche sans travailler. Lorsqu’on adopte ce point de vue, il est compréhensible que les alchimistes aient eu tant de déboires, qu’ils aient été persécutés par les princes, désireux de connaître leurs secrets, dénoncés par leurs voisins, jaloux de leur richesse ou persuadés qu’ils avaient fait un « pacte avec le diable ».


    D’autre part, le développement de la chimie à l’époque moderne a fait croire que l’alchimie n’était qu’une vieille superstition, alors qu’en réalité, la chimie n’est qu’un développement secondaire, purement matériel, de l’alchimie.

     

    HISTOIRE DE L’ALCHIMIE

    Les sources de l’alchimie se perdent dans la nuit des temps, elles sont aussi mystérieuses, et cachées, que cette science. Le fondateur en serait Hermès, « le trois fois grand », un roi égyptien, messager des dieux, venu apporter à l’humanité cette science surnaturelle, capable de lui enseigner l’immortalité. C’est pourquoi l’alchimie est souvent appelée « art d’Hermès », et les alchimistes « fils d’Hermès ». Mais Hermès est bien plus un symbole qu’une réalité historique. Même mystère à propos de l’étymologie du mot alchimie, qui pourrait signifier- notamment- al-Kymia (la terre noire), à cause de la terre égyptienne. Hermès est désigné comme le « premier des rois » - ce qui montre bien son sens symbolique : c’est le fondateur de la noblesse de l’humanité. De même, l’or correspond dans la hiérarchie sociale (rien d’étonnant, par conséquent, à ce qu’il n’y ait plus d’or alchimique). L’origine historique de l’alchimie se trouve donc dans la terre des pharaons, au IIIe siècle de notre ère : c’est l’époque de l’apparition du livre, fait de rouleaux de papyrus. La « Haute Science » s’est diffusée très rapidement dans le monde, d’abord en Grèce, puis en Chine, puis chez les Arabes. La légende nous enseigne que l’alchimie est le résidu d’une grande religion cosmique et titanesque antérieure à Jésus-Christ. Les dépositaires de cette religion furent les Cabires, habitants de la mer Egée en Grèce, où Vulcain lui-même aurait forgé une faucille pour Cérès, déesse de la fécondité, et pour les Titans. Les Cabires étaient les Fils du Feu, ancêtres de la métallurgie moderne… Les Arabes, dotés au Moyen Age d’une civilisation beaucoup plus évoluée que la nôtre, introduisirent l’alchimie et d’autres sciences en Europe, de l’an 700 à l’an 1000, par le canal de l’Ecole de Cordoue, en Espagne : il y eut Geber (un soufi), Rhazès, Avicenne… En Chine, l’alchimie était devenue depuis longtemps une technique doublée d’une mystique, sous l’influence du Taoïsme.

    En Occident, les alchimistes furent donc postérieurs à ceux des civilisations orientales : il y eut notamment Albert le Grand (1193-1280), Saint Thomas d’Aquin, Raymond Lulle (XIIIe), Nicolas Flamel, Basile Valentin, le célèbre Paracelse, John Dee, et bien d’autres. On peut remarquer une différence importante entre les alchimistes du Moyen Age et ceux de la Renaissance : les premiers purent poursuivre leur quête en toute quiétude, à l’intérieur de la religion. Les seconds furent persécutés par les autorités temporelles, et même religieuses, preuve d’une dégénérescence progressive de la civilisation européenne, dont le Moyen Age serait en réalité « l’Age d’Or » (expression chère aux alchimistes).

    L’ALCHIMIE EST-ELLE MATERIELLE OU SPIRITUELLE ?

    Les principes de base de l’alchimie sont connus dans la Table d’Emeraude, attribuée à Hermès Trismégiste. La phrase essentielle est celle-ci : « Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas ». Autrement dit, il n’y a, pour l’alchimie, aucune différence entre matière et esprit : ce sont deux aspects d’un même phénomène. Il est capital de comprendre cette idée pour saisir ce qu’est l’alchimie. Ainsi, on peut comprendre comment les alchimistes taoïstes (chinois) affirment qu’après la mort d’un Adepte (alchimiste parvenu au but final), on retrouve dans son cercueil une épée à la place du squelette, ce qui est le signe de sa réussite. C’est le « rite du cadavre et de l’épée », la preuve que l’ « Amoureux de Science » a dépassé les apparences, l’opposition illusoire entre la vie et la mort, la matière et l’esprit. A partir de là, il est facile de répondre à notre question de base : l’alchimie est-elle matérielle ou spirituelle ? La réponse est que la question est un faux problème : en effet, l’alchimie est à la fois matérielle et spirituelle, puisque, pour elle, il n’y a pas de différence entre matière et esprit. Cette différence est un produit artificiel de la pensée occidentale depuis le Moyen Age ; elle n’existe pas dans la philosophie arabe ou chinoise (dénommée justement méta-physique, « ce qui est au-dessus de la matière »). Ainsi, celui qui a trouvé l’immortalité a trouvé en même temps la richesse, et n’en a plus besoin : l’Adepte est celui qui a dépassé les apparences, et qui a trouvé la sagesse, source de détachement.

    LE CAS D’ALBERT POISSON

    Le XXIe siècle, le nôtre, est un siècle à dominante matérialiste : l’alchimie est la risée de la pensée officielle, qui considère l’alchimiste comme un vieux fou, acharné à rechercher l’impossible. Cette image d’Epinal est trompeuse. Plusieurs alchimistes l’ont démentie, même à notre époque. Mort à 24 ans, ce curieux personnage, qui habitait rue Saint-Denis et mourut en 1893, a écrit un ouvrage considéré comme un classique, Théories et symboles des alchimistes. Il semble que ce « fils d’Hermès », vêtu d’une houppelande, lecteur assidu à la Bibliothèque Nationale, soit mort d’épuisement à la suite de veilles interminables « au fourneau ».

    FULCANELLI

    C’est le cas le plus mystérieux, et le plus frappant au XXe siècle. Ce grand Adepte, dont on ignore la véritable personnalité (Plusieurs versions ont été proposées), semble avoir surgi à notre époque pour bouleverser la légende fausse selon laquelle l’alchimie était morte. Analogue au comte de Saint-Germain, il déroute les scientistes, et heurte les convictions des partisans de la science moderne, d’autant plus qu’il a publié deux ouvrages qui sont la « Bible » des alchimistes contemporains : « Le Mystères des Cathédrales »  et « Les Demeures Philosophales ». Certains prétendent que la véritable personnalité de Fulcanelli est celle d’Eugène Canseliet, connu pour ses apparitions à la télévision et dans la presse. Celui-ci refuse de se prononcer, bien qu’il admette être un élève de Fulcanelli.

    UN ALCHIMISTE TRES PARTICULIER : ALPHONSE JOBERT

    Né en 1860, Alphonse Jobert était docteur en médecine et ingénieur. En 1905, il confia à la revue Je sais tout, être capable de fabriquer de l’or alchimique, ce qui avait valu à un de ses amis des menaces d’emprisonnement. Car, disait-il, si ce secret était livré au monde, « le pauvre seul profiterait du changement ». Et il ajoutait : « Si l’Etat voulait, je me chargerais de lui fabriquer trente milliards en dix ans… Et si ces secrets étaient révélés au public, cela pourrait provoquer une révolution… » Alphonse Jobert ajouta : « Je sais que je suis le dernier alchimiste… » Il disparut lors de la première guerre mondiale, et personne n’entendit plus parler de lui !

    QU’EST-CE QUE L’ALCHIMIE ?

    Pour les alchimistes, les « métaux vils » (le plomb, l’étain, etc.) peuvent être transmutés par le travail physique – et spirituel, de l’Adepte, en or. De même, l’homme banal, vulgaire, peut accéder à l’éternité, et à l’immortalité, en se transformant peu à peu, en perfectionnant sa nature. Il s’agit, pour les Adeptes, d’imiter le travail de la terre, qui transforme peu à peu les déchets en matière noble – à travers un pourrissement, ‘une mort et une renaissance).

    PERFECTIONNER SON ÂME A PARTIR DE SON THEME ASTRAL

    Toute l’alchimie repose donc sur le principe d’analogie de même que sa sœur, l’astrologie : ainsi, Mercure signifie l’argent, Saturne le plomb, le Soleil l’or, etc. Il s’agit pour chaque être de perfectionner son âme à partir de ces principes très simples, symbolisés par son thème astrologique de naissance. De même que chaque être est constitué par plusieurs plans (physique, psychique, spirituel), l’alchimie permet de les unir et de s’approcher de l’immortalité, de la non-incarnation. L’incarnation étant considérée comme une déchéance par rapport à l’esprit. Le travail alchimique est donc en même temps un travail sur la matière et sur l’esprit. Le résultat est la libération totale, la victoire sur les aléas de la matière (jeunesse, vieillesse, mort). L’alchimiste est en dehors du temps et de l’espace, il n’a pas d’âge. Il s’incarne, où il veut, et quand il veut. Son rôle est d’aider l’humanité souffrante (maladies, problèmes, guerres). Dans les sociétés traditionnelles, l’or représentait la caste royale. Dans nos sociétés modernes, l’or perd de plus en plus de sa valeur, parce que les hiérarchies disparaissent. De même, les alchimistes disparaissent. La pollution atmosphérique joue un rôle important dans ce phénomène : l’air a perdu de sa pureté, ce qui fausse les opérations matérielles des alchimistes.

    De toute manière, l’or de fabrication alchimique est invendable ; il constitue une attaque contre le système économique. Mais ce qu’il faut retenir avant tout, c’est qu’à travers la matière, les alchimistes recherchent la libération de l’esprit, ainsi que du corps. Pour eux, il n’y a pas de différence : l’immortalité est justement le dépassement de cette fausse dualité entre matière et esprit, qui ne sont qu’une seule et même chose. A notre époque, il y a peut-être un courant qui va dans ce sens, ce qui explique, d’ailleurs, l’intérêt de plus en plus fort des jeunes générations pour l’alchimie (et pour sa sœur, l’astrologie). Ne sommes-nous pas au seuil de l’Ere du Verseau, dont les planètes dominantes sont Saturne et Uranus, planètes qui règnent sur l’alchimie et l’astrologie ?

     

    Quelques livres de base :

    Arnold Waldstein, Alchimie (Marne, 1973).

    Serge Hutin, Les Alchimistes, éditions du Seuil.

    L’alchimie (Que sais-je, N°506).

    « LES POUVOIRS DES FEESLE MALEFIQUE LIVRE DE DZYAN »
    Partager via Gmail

  • Commentaires

    1
    ZAMOURET
    Mardi 21 Septembre 2010 à 08:29
    BONJOUR
    J AI MOI MEME TRAVAILLER SUR L ALCHIMIE
    IL FAUT COMPRENDRE QUE DANS CE DOMAINE IL Y A UNE INITIATION DE TRES HAUT NIVEAU QUE LES TEMPLIERS EGALEMENT ETUDIER.
    TOUT CELA EST TRES POINTUE A TRES MAL INTERPRETE PAR LES CIVILISATIONS COMTEMPORAINES
    ALORS DU CALME
    MERCI
    ZAMOURET
    2
    LOGAN 46
    Jeudi 23 Septembre 2010 à 14:31
    Fabriquer de l'or oui bien sur pour la richesse mais surtout le consomer pour aquerire la vie éternelle ce qui est le but ultime de l'alchimie trés souvent oculté par les écrit !
    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :