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    Beattie a affirmé : «Le gars à droite, Neil Thomas Douglas, est venu pour s’asseoir dans son siège à bord d’un vol de Glasgow vers Galway, mais quelqu’un était déjà assis à sa place.   Il lui a demandé de se déplacer, et lorsque le gars a regardé vers le haut, il a pensé : “Wow, il me ressemble vraiment.”   Ils ont ri ensemble pour un moment, et tout le monde autour d’eux s’est mis à rire. Ils ont pris un selfie et c’était terminé.»   Par contre, ce n’est pas là que l’histoire se termine.   Beattie a dit : «Neil s’est ensuite enregistré à son hôtel à Galway pour trouver son sosie qui s’enregistrait aussi juste en avant de lui. Ils ont ri.»  
     

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    Mais ce n’est pas encore fini.   Beattie a ajouté : «Plus tard ce soir-là, Neil est allé à un pub, et voilà que son sosie y était aussi. Très bizarre. Ils ont ri et ont bu une pinte ensemble.»
    http://www.ipnoze.com/2015/10/30/gars-rencontre-sosie-avion/
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  • A LA RECHERCHE DES VIE FUTURES

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    Il parait aujourd’hui démontré qu’à travers certaines techniques d’hypnose on peut amener quelqu’un à trouver ses vies antérieures. L’expérience, dont des spécialistes comme l’ancien docteur Kelsey ou l’Américain Helen Wambach nous ont donné maints exemples, constitue un véritable voyage dans le temps. Pourquoi, se sont demandés certains chercheurs du XII° siècle, ne serait-il pas possible de faire la même chose dans l’autre sens ? Autrement dit, pourquoi ne pas tenter, en usant des inductions appropriées, d’en savoir plus sur les existences qui nous attendent.

     

    Les anciens initiés affirment que tout est en tout. Nous porterions en nous notre passé mais aussi les germes de notre futur. Dès que l’on devient capable d’accéder à des états de conscience supérieurs, le temps n’obéit plus aux mêmes lois. Des linéaire, avec hier, aujourd’hui et demain comme cours, il devient l’éternel présent et il est possible, sous certaines conditions, de puiser des informations sur ce qui a été et sur ce qui sera. Les théories de la physique moderne depuis Einstein et ses disciples ne sont pas loin de rejoindre cet enseignement. Il se pourrait donc que nous visitions nos lendemains, qu’au lieu de régresser nous progressons et nous parvenions à connaitre les vies que nous allons vivre après celle-ci.

    Deux chercheurs, l’Anglais David Christie-Murray et l’Américain Sally Neckermann, relançaient cette idée il y a déjà longtemps, émise dans les années 1907, par un savant français, le colonel de Rochas, auquel nous devons de précieux travaux en matière de magnétisme et d’hypnose. Sa recherche des vies ultérieures a été malheureusement bien oubliée chez nous.

    Entre 1904 et 1905, de Rochas mit au point une technique qui lui permettait littéralement de promener des sujets un peu doués aussi bien dans leur passé que dans leur futur. Il s’était aperçu qu’à l’aide de passes « longitudinales » (en promenant ses mains de bas en haut devant le sujet), il l’amenait à régresser. Au contraire, des passes transversales (gestes de côté) rapatriaient la personne dans son présent. Mais en poursuivant ces passes sans faire reprendre conscience au sujet, de Rochas continuait à lui faire redescendre le temps et à partir de là, parvenant à le projeter dans le futur.

    Il expérimenta le procédé à partir de 1904, avec une dizaine de sujets toujours des femmes car elles lui paraissaient plus réceptives. Les débuts, avec une certaine Joséphine- une jeune fille qui travaillait au service de la famille de Rochas à Voiron- furent des plus prometteurs, Joséphine régressait avec une facilité extraordinaire et avait déjà exploré plusieurs existences antérieures. Le savant effectua avec elle huit séances hypno magnétiques. Dès la première elle prit connaissance de son avenir immédiat. Elle raconta qu’elle avait quitté son service et travaillait comme vendeuse dans un grand magasin de Grenoble. Mais, à 25 ans, elle avait provisoirement abandonné toute activité professionnelle pour revenir vivre avec sa famille.

    Il y eut un moment très dur au cours de la séance, Joséphine poussa un horrible cri de douleur ! Elle se mit à se tordre sur sa chaise. Son visage se transforma. Madame de Rochas, qui assistait à l’expérience, fut tellement troublée qu’elle dut quitter la pièce. L’hypnotiseur chercha à en savoir plus :

    « J’ai maintenant 32 ans, finit par lui dire d’une voix lamentable la jeune fille dont les traits avaient incroyablement vieilli sous l’hypnose. Je suis honteuse et profondément chagrinée. Un homme m’a séduite en me promettant le mariage. Il m’a abandonnée avec mon enfant. »

    De Rochas l’amena jusqu’à l’âge de 35 ans avec un maximum de précautions. Toujours la même tristesse, un peu atténuée pourtant par les années. Son père était mort et elle vivait avec sa mère et son enfant. A 40 ans elle était toujours au village de Manziat, dans l’Isère. Son enfant était mort. Elle avait pris un travail à façon pour un couple de tailleurs. Joséphine raconta qu’ensuite elle s’affaiblissait de plus en plus. A 70 ans, elle s’effondra sur sa chaise avec une expression de souffrance intense sur le visage. Cette fois pas de cri, pas de contorsions. De Rochas était ému. Pour la première fois, il allait parvenir à faire vivre à quelqu’un sa propre mort. Il demanda à sa patiente si elle acceptait. Elle répondit que la vie avait été tellement dure pour elle que la mort ne l’effrayait pas.

    Joséphine vit son corps gisant sur le lit, les parents et les proches autour d’elle, le prêtre qui finissait de dire les prières. Elle plongea dans une obscurité qu’elle imagina être sans fin. Etait-ce la sortie classique vers la lumière ? Elle ne rencontra personne dans l’au-delà. Joséphine flottait dans un no man’s land que traversaient des étoiles fugitives. Pour la première fois, elle était heureuse, à son aise. Elle ressentait néanmoins le besoin de se réincarner. La période fœtale fut incertaine. De Rochas ne parvint pas à obtenir de renseignements sur ce transit. Sa voix devint, après d’autres passes, celle d’une petite fille de deux ou trois ans. Elle dit s’appeler Lili. Son père s’appelait Claude et sa mère Françoise.

    L’enfant ne put dire leur nom de famille ni celui de l’endroit où ils habitaient. Elle mourut entre quatre et cinq ans.

    Et ce fut de nouveau l’au-delà. Cette fois, des esprits se manifestèrent. Le sujet avait l’impression, à leur contact, d’oublier progressivement ce qui s’était passé dans ses existences antérieures. Elle reconnaissait vaguement parmi eux des parents et des amis qui lui semblaient très lointains. Elle se réincarna à nouveau. Maintenant, elle s’appelait Marie. Ses parents étaient Edmond et Rosalie Baudin. Ils vivaient à Saint-Germain-au-Mont-D’or. Elle avait 16 ans en 1970. De Rochas, dans les années qui suivirent cette fantastique expérience, tenta évidemment de vérifier les dires de sa patiente. Il s’aperçut que le vrai et le faux avaient part égale dans les déclarations. Joséphine alla effectivement travailler à Grenoble. Elle eut un enfant naturel. Mais elle s’était trompée sur le nom du grand magasin qui l’employait et sur les dates. Le savant en déduisit que sa technique était surtout valable pour extraire du subconscient d’un sujet les projets et les désirs secrets qui conduiraient à la réalisation de certains événements.

    Mais Joséphine avait-elle ou non « voyagé » dans ses vies ultérieures ou futures, ou bien les techniques hypno magnétiques avaient-elles simplement extériorisé l’avenir qu’elle se préparait sans le savoir ? De Rochas changea de sujet d’expérience. Au cours d’un voyage à Paris, il rencontra une certaine Madame Lambert qui se révéla un excellent sujet hypnotique. Elle accepta de se prêter à l’expérience, De Rochas la fit vieillir et obtint tous les renseignements qu’il voulut sur le futur de sa vie actuelle. Mais, au moment de mourir, lorsqu’il lui posa la question de savoir si elle voulait aller plus loin, elle refusa systématiquement et avec une terreur qui dissuada le chercheur  de poursuivre plus avant.

    Il eut plus de chance avec un modèle de 16 ans, Juliette. De 1905 il la fit progresser jusqu’en 1908. Elle lui raconta qu’elle avait quitté Grenoble pour Genève et travaillait pour un sculpteur du nom de Drouet auquel l’avait présentée un certain Monsieur Basset.

    De Rochas contrôla que l’un et l’autre existaient et que Juliette ne les connaissait pas encore au moment de la séance. Elle raconta sa vie à Genève avec beaucoup de détails. Emploi du temps, démêlés avec certains artistes qui l’assaillaient de propositions déplacées. Elle songeait à abandonner son travail de modèle, espérant une place dans une blanchisserie. L’affaire ne marche pas. Elle prit froid au cours d’une séance de pose et se retrouva pour des soins dans la région de Nice. Elle mourut à 25 ans. Elle fut assez discrète sur sa mort elle-même et la période qui suivit. Sa mère  « suivante » perdit la vie en lui donnant naissance. Cette fois, elle était devenue un homme : Emile Chaumette.

    Sa famille était riche et Juliette décrivit très précisément une belle maison de maître dans laquelle vivait la famille. Emile Chaumette se fit prêtre. Par la bouche de Juliette il révéla que le sacerdoce le tentait depuis l’enfance en raison de la position confortable qu’il représentait. Il n’était pas très croyant, mais dit-il, beaucoup de prêtres sont ainsi et ils n’en font pas moins de l’excellent ouvrage. De Rochas eut l’idée d’une expérience amusante.

    Il avait à l’égard de Juliette une attitude paternelle dans la vie. Durant l’hypnose, il prit familièrement «  Emile Chaumette » par la taille. Le prêtre se dégagea et prit ses distances.

    « Voyons, Monsieur ! Quelles sont ces mœurs ? » Il me faut partir célébrer la messe. De Rochas ne tira aucune conclusion hâtive de ces expériences. Mais il lui sembla qu’elles devaient être poursuivies. La technique lui semblait mériter  d’être approfondie.

    Personne ne reprit le flambeau jusqu’à ces dernières années. La vie ultérieure semblait moins passionner la recherche que l’antériorité, plus facile à contrôler, il est vrai.

    David Christie-Murray, un hypnotiseur anglais, a décidé d’explorer ces troublantes possibilités révélées par le savant français. Il est parvenu jusqu’ici à des résultats absolument positifs de projection dans le futur. Mais le dépassement de cette existence pour une vie ultérieure parait encore poser des problèmes. Il a ainsi fait progresser d’abord d’un jour puis d’un an un éditeur anglais, Peter Brookesmith. L’un d’une première séance, le sujet a donné une description précise et exacte du courrier qu’il devait recevoir le lendemain. Lors d’une autre session, il a évoqué sa santé et un déplacement, à une année de distance, toujours  avec une grande précision. Ces débuts plus qu’encourageants ont incité Christie-Murray à conduire plus avant de telles expériences. La psychologue américain Sally Neckermann travaille de même sur la question. Elle refusa cependant de publier quoi que ce soit avant de pouvoir effectuer une vérification objective des déclarations de ses sujets. L’un et l’autre sont persuadés que l’on peut avoir connaissance de notre futur, même très lointain, même lorsqu’il ne nous « appartient » plus.

    Mais s’agit-il de réincarnation ou de voyance ?

    La question est posée. Sans doute n’est-elle pas à la veille d’être résolue. En effet, on pourrait imaginer que, sous induction hypnotiques, un sujet puisse libérer une faculté spéciale qui le projette dans le futur et lui donne intimement l’impression de vivre lui-même à la place des personnes par les yeux desquelles il regarde. Dans ce cas, il ne s’agirait pas de vie ultérieure mais de rupture dans le continuum, le temps obéissant à d’autres lois dans la conscience de l’hypno magnétisé. Que l’on opte pour l’une ou l’autre hypothèse, les découvertes d’Albert de Rochas méritent d’être exploitées. Nous avons aujourd’hui engagé la course à l’espace.

    Tous les moyens d’explorer aussi le temps doivent être maintenant mis en œuvre.

    Depuis ces événements rien de vraiment sérieux n’a été remis en actualité,  il n’y pas de recherches dans ce domaine, dans le passé mais pas dans les vies futures cela est triste aux XXI° siècles.


    Sources : Biographie de De  Rochas  1837-1914 – Etude historique sur les phénomènes paranormaux- les vies successives. Bibliothèque Chacormac, Paris 1911.

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  • L’HYPNOSE UN FAIT INDISCUTABLE

    DE MESMER A FREUD EN PASSANT PAR CHARCOT…

     

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    Hypnose et magnétisme, ces deux mots sont chargés pour beaucoup de personnes d’un contenu magique. Qu’en dit le Petit Larousse ? « L’hypnotisme est défini comme l’ensemble des phénomènes qui constituent le sommeil artificiel provoqué » et le magnétisme comme l’« influence vraie ou supposée qu’une personne peut exercer sur une autre, aux moyens de mouvements appelés passe ».

     

    Ces définitions ne sont évidemment pas fausses- le dictionnaire ne se le permettrait pas- mais elles sont loin d’être satisfaisantes et son interchangeable. Hypnotisme et magnétisme sont synonymes. C’est l’anglais James Braid qui a créé le mot hypnose en 1841. Avant lui, on parlait de magnétisme parce qu’on croyait que ce phénomène était produit par un fluide comme l’aimantisation des aimants (magnès signifie aimant en grec). Le pionnier du magnétisme animal n’est autre que le célèbre Paracelse (1490-1541), tout à la fois médecin, astrologue, alchimiste, philosophe hermétiste et théoricien de la loi des « signatures ». Son idée du magnétisme dérivait de l’hypothèse de l’existence d’un fluide pénétrant les corps animés et leur conférant des propriétés particulières. Mais il eut également la prescience de ce qu’est réellement l’hypnose. « Supprimez la confiance et l’imagination et vous n’aurez rien, disait-il à ses disciples. Que l’objet de votre croyance soit vraie ou imaginaire, vous obtiendrez le même résultat. »

    Après lui, des occultistes comme Burgraeve, Van Helmont et le père Kircher s’intéressèrent également au magnétisme, cependant c’est François-Auguste Mesmer qui devait lui donner ses lettres de noblesse. Personnage étrange que cet Autrichien né en 1734. Après des études religieuses et juridiques, il étudia la médecine, soutenant à Vienne une thèse sur les influences planétaires sur la santé. Peu après, il découvrait le magnétisme minéral et commença à soigner des malades nerveux en les soumettant à l’influence d’aimants. Ayant épousé une riche veuve, il traitait ses patients dans un château où il donnait des fêtes somptueuses. Mozart venait y jouer et Mesmer lui-même, doué pour la musique, l’accompagnait quelquefois (c’est d’ailleurs lui qui introduisit l’harmonica en France). Une telle existence lui valut des ennemis. Une cabale fut ourdie contre lui et, en 1778, il dut se réfugier en France. A Paris, il loua un hôtel particulier où il recevait les malades que sa réputation lui attirait. Déçu par les aimants, il ne tarda pas à abandonner le magnétisme minéral au profit du magnétisme animal et mit au point ses fameux baquets qui firent beaucoup pour sa réputation.

     

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    Le marquis de Puységur, son disciple, les décrit en ces termes : « Le fond est composé de bouteilles arrangées entre-elles d’une manière particulière. Au-dessus de ces bouteilles, on met de l’eau jusqu’à une certaine hauteur. Des baguettes de fer dont une extrémité touche l’eau sortent de ce baquet et l’autre extrémité, terminée en pointe, s’applique sur les malades. Une corde, en communication avec le réservoir magnétique et le réservoir commun, lie tous les malades les uns aux autres, ce qui, s’il existe une circulation de fluide ou de mouvement, sert à rétablir l’équilibre entre-eux. »

     

    Il y avait quatre baquets, l’un dans une antichambre étant réservé aux pauvres, les trois autres dans les salons luxueux. Des instrumentistes créaient une ambiance musicale pendant que Mesmer passait d’un groupe à l’autre, captant l’attention des malades par des gestes de la main, les « passes », intimement liées à l’hypnose et dont il est l’inventeur. Parfois, des malades entraient en transes. Ils étaient alors conduits dans des petits cabinets capitonnés dénommés « malles de crise ». Les baquets furent vite à la mode. La bonne société s’y pressa et il fallait retenir sa place longtemps à l’avance. Comme à Vienne, cet engouement suscita l’animosité des médecins contre lui. Une commission royale fut chargée d’étudier ses thèses. Mesmer expliqua à ses juges que, pour lui, tous les êtres étaient soumis à l’influence d’un agent universel, nommé par lui « fluide magnétique ». En ayant recours à certains procédés comme les passes ou les baguettes de fer, ce fluide peut s’accumuler et provoquer des guérisons. Les enquêteurs rejetèrent cette théorie. Le fluide n’existe pas, déclarèrent-ils, ce qui était vrai, ajoutant que Mesmer était un imposteur, ce qui était faux puisqu’il magnétisait réellement des malades et les guérissait. Un ami de Mesmer, Deslon, régent de la faculté de Médecine, essaya de le défendre :

    « Si M. Mesmer n’avait d’autre secret que celui de faire agir l’imagination efficacement pour la santé, plaida-t-il auprès de ses collègues, n’en aurait-il pas toujours un bien merveilleux ? Car si la médecine d’imagination était la meilleure, pourquoi ne ferions-nous pas la médecine d’imagination ? »

    Rien n’y fit. Mesmer fut condamné. Dépité, il s’exila d’abord en Angleterre, puis en Allemagne où il mourut en 1815. Quels que soient les défauts de ses théories, il n’en fut pas moins un grand pionnier et le créateur de la psychologie expérimentale. Certains de ses disciples, comme Coullet de Veaumorel, continuèrent à croire au fluide. Par contre, d’autres, comme le chevalier de Barbarinet le marquis du Puységur déjà cité, continuèrent à pratiquer le magnétisme de Mesmer en rejetant ses conceptions. Pour eux, le fluide n’existait pas ; c’était uniquement la suggestion qui permettait de réaliser l’hypnose. « Le mot aimant, disait Puységur, comme ceux de densité, électricité, pesanteur, etc. n’est qu’un substantif de convention adopté pour la facilité de s’entendre et ne désigne aucune substance. » James Braid, comme on l’a vu plus haut, créa le terme d’hypnose, en démontra la réalité et fixa les moyens de l’obtenir. Grims, à partir de 1848, en vulgarisa les procédés aux Etats-Unis. Le magnétisme est bien mort, il ne restait plus que l’hypnose. Elle devait acquérir ses lettres de noblesse quand le docteur Charcot, nommé médecin de la Salpétrière, décida de l’utiliser dans le traitement de l’hystérie. Parmi ses élèves, certains devinrent célèbres, parmi lesquels Janet, Richet et, surtout, Freud, créateur de la psychanalyse.

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    Tableau de Brouillet- Charcot lors d’une séance d’hypnose

    Charcot se servait de procédés classiques, les passes, l’influence de lumières vives, la pression sur les globes oculaires pour obtenir l’état d’hypnose. Il constatait l’effet bénéfique qu’elle avait sur ses malades, mais refusait de chercher à expliquer pourquoi. En tout cas, il refusait d’admettre que l’hypnose put avoir une origine psychologique. Elle était pour lui uniquement un phénomène physique. Simultanément, un médecin de Nancy, le docteur Liébault, pratiquait systématiquement l’hypnose avec ses élèves. Découvrant que le sommeil hypnotique avait beaucoup de points communs avec le sommeil normal, il conclut que c’était seulement la suggestion qui en était la cause, sans intervention de phénomène physique. La lutte fut vive entre les deux écoles. Pourtant, au fur et à mesure que s’accumulaient les expériences, la majorité des spécialistes prirent le parti de Liébault contre Charcot. C’est la théorie psychologique qui a prévalu, même si depuis quelques années on a tendance à croire qu’il existe une communication parallèle, une sorte d’intercommunication entre l’hypnotisme et l’hypnotisé. Maintenant, la réalité de l’hypnose n’est plus mise en doute. Presque partout, elle est utilisée dans les buts thérapeutiques, même si en France le corps médical se montre parfois plus réservé qu’à l’étranger. Ce qui est moins connu, c’est le rôle de l’hypnose dans les domaines parapsychologiques. Selon certains, les états hypnotiques favoriseraient grandement la perception extra-sensorielle. Des recherches sont en cours et tout tend à prouver que leurs résultats seront étonnants.

    Il existe de nombreuses méthodes employées pour obtenir un état hypnotique. Les passes classiques ne servent généralement à rien. Elles permettent de capter l’attention du sujet, mais elles ne l’endorment que très rarement si elles ne sont pas accompagnées d’autres stimulations. En général, on distingue trois grandes catégories de stimulations qui, toutes les trois, sont utilisées conjointement avec une stimulation verbale. La stimulation sensorielle a recours à des excitations optiques ou auditives. Ce peut-être par exemple l’observation prolongée de tâches lumineuses ou de formes géométriques comme les mandalas bouddhistes. La stimulation chimique consiste à administrer au sujet une substance narcotique comme le bromure d’éthyle, le chloralhydrate et la scopolamine. Le penthotal ou « sérum de vérité » peut aussi être employé. La stimulation verbale proprement dite est la plus couramment mise en œuvre. Elle consiste à capter l’attention du sujet et à provoquer la suggestion en lui parlant. L’une des méthodes la plus classique est celle dite du « pendule de Chevreul ». On fait osciller un pendule devant ses yeux en lui disant lentement :

    « Regardez la bille et concentrez-vous totalement sur cette bille. Restez bien décontracté. Vous allez bientôt constater que la bille commence à bouger un peu. Qu’importe le sens, mais elle bouge, elle commence à remuer un petit peu au début. Maintenant, elle commence à prendre de l’amplitude… Observez la bille… Elle bouge… Pensez au mouvement de la bille. Si vous le faites, elle prend de plus en plus d’amplitude… En avant. En arrière… La bille oscille de plus en plus. Bon, comme son amplitude augmente de plus en plus, vous ne pouvez plus maintenant l’arrêter. Plus vous essayez de le faire et moins vous y parvenez. »

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  • L’INCROYABLE METHODE DES MENTALISTES

    COMMENT TOUT DEVINER D’UN INCONNU EN DIX MINUTES

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    Etes-vous marié ? Célibataire ? Avez-vous des enfants ? Quel est votre métier ? Quels sont vos rêves ? S’il vous croise, un bon mentaliste arrivera à savoir tout cela sans vraiment vous poser de questions ! J’ai assisté à une étonnante démonstration…

     

    UNE amie, Jessica, qui est vendeuse, a une technique infaillible pour en savoir vite très long sur de parfaits inconnus. J’ai voulu voir Jessica à l’œuvre, pour comprendre comment elle fait. Nous avons abordé des personnes dans la rue, et leurs avons demandé si elles voulaient se prêter à cette expérience particulière : passer quelques minutes avec Jessica, et voir ce qu’elle devine de leur vie, alors qu’elle ne les a jamais rencontrés auparavant. Juste grâce à la technique qu’elle a développée. Elle s’est inspirée d’une méthode de « lecture des émotions », mise au point par des mentalistes, une école de magiciens américains, pour bluffer leur public. Après quelques refus- des gens pressés qui n’avaient pas envie de parler d’eux-, une passante, Mireille, a accepté de prendre un café avec Jessica.

    -J’observe toujours le plus attentivement possible la personne que j’ai en face de moi, m’a confié Jessica, je recueille des indices et j’en tire des conclusions logiques.

    Quel âge a Mireille ? 35-40 ans, visiblement. Quel est son état d’esprit ? Jessica a tout de suite remarqué que Mireille a l’air assez en détresse, malgré son sourire. Elle est nerveuse et multiplie les petites phrases d’auto-dévalorisation. Ca ne va pas bien dans sa vie. A l’annulaire gauche de Mireille, il y a la marque d’une bague enlevée. Le plus probablement une alliance, et le divorce doit être assez récent, sinon la marque aurait disparu. Du coup Jessica se lance :

    -Je devine, Mireille, que vous venez de divorcer… Ca été un gros choc, mais ne désespérez pas… Je pense que dans trois-quatre ans, vous allez faire une rencontre, une rencontre importante, vous n’allez pas rester seule.

    Jessica est attentive au « retour » de l’information donnée, aux micro-expressions qui ont suscité une émotion positive chez Mireille, à son regard étonné, agréablement surpris par cette perspicacité. Jessica a su ainsi, en une seconde, qu’elle avait touché juste.

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    -LE VISAGE, LA VOIX, LES GESTES PARLENT-

    Et pourquoi a-t-elle enchaîné sur un pronostic optimiste ? C’est simplement que Jessica consulte avec intérêt les statistiques : quatre ans, c’est le temps qu’il faut, en moyenne, pour retrouver ses repères et être prête à revivre avec quelqu’un. Autre fait de société : sans doute par désir de recréer une famille, les divorcées avec enfant (s), curieusement, se remarient dans une proportion 60% supérieure à celles qui n’en ont pas. Deux réalités qui autorisent Jessica à remonter le moral de Mireille. D’une part, Jessica aimé sincèrement les gens, d’autre part, cette bulle d’empathie, ce courant d’optimiste qu’elle sait créer favorise la communication, verbale ou inconsciente, par le langage du corps. Ceux à qui Jessica parle ne sont pas sur la défensive, et leur visage, leur ton de voix, leurs gestes trahissent ce qu’ils ressentent.

    -Il y a un petit garçon auquel vous êtes très attachée, poursuit JessicaVotre fils ? Oui, vous avez un filsJessica a commencé à formuler ces affirmations sur le ton de la question… Cette façon de poser des questions sans en avoir l’air suscite bien souvent des réponses, au moins gestuelles.

    -Mais oui, j’ai un fils ! Mais comment l’avez-vous deviné ?

    -Oh, c’est simple, ne soyez pas troublée, Mireille ! Quand vous avez ouvert votre sac, au début de l’entretien, j’ai aperçu la photo d’un petit garçon. J’aurais pu me tromper, d’ailleurs, ça aurait pu être un neveu… Mais j’ai été prudente, au début, j’ai juste évoqué un petit garçon… Et puis, j’ai instantanément perçu votre émotion. Il devenait facile de deviner que le petit garçon sur la photo, c’était bien votre fils.

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    -DES DEDUCTIONS HABILES-
     
    -Bon, maintenant que vous savez ma situation de famille… Pouvez-vous deviner quel métier j’exerce ? Le métier de Mireille ? Moins facile… Mais elle a les cheveux tirés en arrière, les ongles courts, des sandales plus faites pour marcher confortablement que pour être élégante…

    -Vous travaillez dans le sport ? Vous êtes peut-être professeur d’éducation physique ?

    -Eh non, je suis infirmière.

    -Vous voyez, répond Jessica, je ne suis pas infaillible. Mais par contre, je suis presque sûre que vous avez des problèmes financiers

    -En ce moment, c’est sûr, admet Mireille, assez impressionnée.

    Là non plus, pas de voyance : les problèmes financiers, qui n’en a pas, surtout en ce moment ? Les vêtements de Mireille ne respirent pas la franche aisance. Et un divorce entraîne fréquemment une baisse de niveau de vie. Jessica n’en reste pas là, elle ajoute :

    -Et ce dont vous avez le plus besoin, c’est de plus de sécurité…

    -Ca aussi, c’est sûr.

    -Nos aspirations, que nous croyons secrètes, elles sont très faciles à déduire, Mireille. C’est votre maison, vos enfants, vos revenus qui vous préoccupent au premier chef ? Vous avez un besoin vital de sécurité. Vous vous inquiétez de votre santé, de celle d’un proche : vous cherchez à être rassurée. Votre vie amoureuse est perturbée ? Vous voulez avant tout être heureuse. C’est le travail qui vous obsède ? Vous voulez évoluer. Vous parlez d’argent, de sport, de copains, de sorties ? Vous voulez du fun. Vous êtes dans les affaires ? Vous recherchez le succès, bien sûr…

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    -LA VOYANCE, C’EST AUTRE CHOSE- 

    Ce qu’il faut retenir de cette expérience ?

    Que l’on en dit toujours beaucoup plus sur soi qu’on ne le soupçonne, par son apparence ses expressions, les intonations de sa voix. Que cette capacité d’observation et de déduction qui caractérise Jessica, ce n’est pas de la voyance. La voyance, c’est autre chose. Quelqu’un possédant ce don est capable de vous dire des choses qu’il devine… inexplicablement. Il reçoit des flashs, visuels ou auditifs, il « sait » spontanément si vous préférez le thé ou le café, si vous habitez un pavillon aux murs jaunes, si vous aimez les tulipes, ce type de petits détails justes qui n’ont l’air de rien, mais qui font toute la différence.

    Que l’attention que l’on porte aux autres nous permet de mieux saisir ce qu’ils vivent. De communiquer vraiment avec eux. Et de mieux les aider.

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    Source- Revue Horoscope n° 734 de mai 2011 (L. Sincler).
     

     

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