• Gagner au loto, c’est déjà un événement incroyable en soi lorsqu’on connaît les probabilités de remporter le jackpot.
     
    Stephen-Cooke-Loto-Chance
     
    Mais, pour certaines personnes, parler de « chance » est un terme faible lorsqu’il s’agit de décrire la réussite invraisemblable dont elles ont bénéficié. C’est le cas de Stephen Cooke, probablement l’un des gagnants les plus veinards de l’histoire du loto.
     
    En 2003, Stephen Cooke se rend compte qu’il a les 6 bons numéros du tirage du Mega Millions du 11 novembre. Il avait joué quelques tickets, principalement sur base des dates de naissance de ses proches. Alors qu’il découvre son billet gagnant, il contacte sans plus tarder la loterie afin de recevoir son chèque.
     
    Il se rend ensuite dans les bureaux de la loterie d’Atlanta afin d’effectuer les formalités d’usage. La loterie, ne parvenant pas à entrer en contact avec la 3e personne qui avait réalisé le sans-faute ce jour-là, et sachant que le billet avait été vendu dans le même point de vente, le questionne sur les grilles qu’il a jouées pour ce tirage. Stephen Cooke affirme avoir joué plusieurs grilles, mais n’a pas vérifié le restant des numéros quand il a découvert qu’il avait décroché le jackpot.
    Un agent de sécurité de la loterie de Géorgie l’a alors accompagné à son domicile pour vérifier ses autres tickets. Et là, bingo une seconde fois pour Stephen Cooke : il se rend compte qu’il a validé une seconde grille avec ces mêmes numéros gagnants ! Donc, au lieu de gagner 13,3 millions de dollars, il a empoché 2 chèques de cette somme, pour un total de 26,6 millions de dollars. S’il n’avait pas joué ses numéros en doublon, Stephen Cooke n’aurait gagné « que » 20 millions (2 gagnants qui se partagent 40 millions). Son erreur lui donc rapporté 6,6 millions bruts supplémentaires. Saluons également le professionnalisme de la loterie de Géorgie, sans qui Stephen Cooke serait peut-être passé à côté de ces 13,3 millions.
     
    Aura2  
     
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  •  LA BILOCATION

     

    La bilocation est le fait de se trouver à deux endroits à la fois par une sorte de dédoublement du corps physique. Et ses manifestations ne sont pas spécialement celles des médiums mais plutôt celles des mystiques. Parmi les principaux mystiques concernés, signalons Catherine de Sienne, saint Antoine de Padoue, Dom Bosco et surtout le padre Pio ainsi que Mère Yvonne-Aimée de Malestroit. Comme nous allons le voir, la bilocation n’est pas une histoire de fous, mais une histoire de saints, même s’ils ne sont pas tous béatifiés !


    Le Padre Pio a connu en effet quelques bilocations dans sa vie et fit preuve de bien d’autres charismes : prophéties, fragrances (odeurs de sainteté), guérisons, hyperthermie, bioluminiscence… Voici un exemple résumé de bilocation relevé dans la Revue Métapsychique (1968) : « Le général Cardona, rendu responsable de défaites en 1917, décida de se suicider au Palais Zara de Trévise. Au moment où il sortit son revolver d’un tiroir de bureau, un jeune capucin apparut subitement devant lui et l’embrassa en lui parlant avec douceur. Il disparut aussitôt, aussi mystérieusement qu’il était arrivé. Le général, interloqué, renonça à se suicider, mais il rappela au service d’ordre de n’être dérangé par personne sous aucun prétexte. L’officier responsable fut très surpris, la file de sentinelles ayant été triplée et ces dernières n’ayant pas vu de visiteur entrer. Quelque temps après, Cardona reconnut le moine en voyant le Padre Pio à San Giovanni Rotondo, lequel lui dit : « Hein, Général, nous l’avons échappé belle ».

    PADRE PIO

     

     

    Ouverture du cercueil du Padre le 24 avril 2008 

    Le premier phénomène de bilocation se produisit alors que le Padre Pio n’était pas encore prêtre, à l’âge de 18 ans. Ce fait inédit fut conté par celle qui en bénéficia. La mère de cette dame était enceinte au moment où elle perdit son mari, dans des circonstances tragiques. L’enfant naquit subitement dans une écurie au même moment. La mère affolée dans une prière s’écria : « Oh Vierge Mari, ma mère, je vous en supplie prenez en pitié cet enfant dont le père vient de mourir ainsi. Ne l’abandonnez pas ». Au même moment elle vit près d’elle, un jeune capucin qui lui dit : « La Sainte Vierge vient de me confier votre enfant. Soyez tranquille, je veillerai toujours sur elle ». C’était le jeune frère Pio qui, pourtant, n’avait pas quitté son couvent (du moins en apparence), à l’autre extrémité de l’Italie du sud. 

     

    Padre Pio de Pietrelcina (1887-1968)

     

    On assure que Padre Pio serait allé en bilocation consoler à Budapest le cardinal Mindszenty, réfugié à l’ambassade américaine. Il serait allé aussi en Yougoslavie assister le cardinal Stepinac pendant son procès et en Pologne pour réconforter les fidèles du cardinal Wyszysnki victimes des persécutions communistes. Un parachutiste militaire de la Seconde Guerre mondiale, venu à San Giovanni Rotondo, voyant passer Padre Pio, s’écria dans la sacristie : « Père, vous m’avez sauvé, sept fois ». Padre Pio lui ordonna : « Tais-toi ! ». Le rescapé allait jusqu’à se jeter contre les chars d’assaut du général Montgomery et continuant à défier la mort chaque fois qu’il y échappait. Padre Pio l’avait rejoint dans les tranchées. Et chaque fois qu’une grenade allait éclater près du trou où il était, Padre Pio lui enfonçait la tête dans le sable.

    Un industriel napolitain Michel Ambusio, atteint de septicémie était à l’agonie. Il vit apparaître Padre Pio, à côté de lui, appuyé sur le bord droit du lit. Il s’endormit et se réveilla guéri. Après la chute de Mussolini, une institutrice, ancienne secrétaire du fascisme, accusée injustement de fautes qu’elle n’avait pas commises fut capturée par des communistes. La femme se recommanda à Padre Pio. Elle fut emmenée devant le peloton d’exécution. Au moment où l’ordre de la fusiller allait être donné, une colonne d’autos alliées arriva sur la place. Et l’ordre de la fusiller fut suspendu. Quelques mois plus tard, l’institutrice se rendit à San Giovanni Rotondo pour remercier le Padre Pio qui lui dit : « Ma chère, comme tu nous a fait courir avec ta chemise noire ! » 

     

    Don Luigi Orione (1872-1940) 

    Don Luigi Orione affirma au Pape Pie XI avoir vu le Padre Pio en prières dans le caveau des Papes à Saint-Pierre de Rome, alors qu’il était à San Giovanni Rotondo. Pie XI lui répondit que si la chose ne lui était pas dite, par lui, il ne l’aurait pas cru. Ce Don Orione est l’un de ceux qui se firent auprès de ce Pape, l’avocat de Padre Pio et qui obtint la fin de la première persécution. Il faut rappeler que padre Pio fut persécuté. On lui interdit de servir la messe et d’autres mesures vexatoires lui furent infligées. Et pourtant son hyperthermie atteignait plus de 48°. De même son incorruptibilité avec émission de parfums le rendit en odeur de sainteté. Ainsi il fut calomnié de son vivant, à cause de ses guérisons miraculeuses et de ses dons extraordinaires (stigmatisation, bilocation, lévitation). Finalement l’Eglise canonisa ce saint italien. Il a été l’initiative des groupes de prières et de la création d’un hôpital qui subsiste encore. Il existe par ailleurs cette étonnante histoire du peintre et du capucin. En effet, à l’âge de 18 ans, Joseph Aigner, qui allait devenir un portraitiste de renom, tenta de se suicider par pendaison. Mais il en fut empêché par l’arrivée mystérieuse d’un moine capucin. C’était à Vienne en 1836.

    Quatre ans plus tard, à Budapest, Aigner essaya de nouveau de se pendre et en fut aussi empêché par l’apparition du même moine. Huit années passèrent ; Aigner qui avait embrassé la cause de la révolution, fut condamné au gibet pour ses activités politiques. Mais il fut gracié, à l’instigation d’un moine, le même capucin. En 1886 enfin, à l’âge de soixante-huit ans, cédant à sa pulsion de mort, Aigner se suicida d’un coup de pistolet. Ses obsèques furent conduites par un moine capucin, dont le peintre ignora le nom jusqu’à son dernier jour. (Repley’s Giant Book of Believe It or Not).

    *

    Dans un ouvrage sortit aux Etats-Unis, le Dr Scott-Rogo, déjà célèbre pour ses travaux sur la télépathie et sur le rêve, fait pour la première fois le point scientifique sur cet étrange phénomène (Miracles : a Parascientific Inquiry into Wondrous Phenomena). Son enquête le conduit évidemment aux témoignages historiques sur les saints. Mais il a découvert de nombreux cas qui relèvent non du miracle à proprement parler mais de la pure et simple parapsychologie, si tant est qu’il y ait une véritable différence entre les deux. Considérons d’abord, avec Rogo, que tous les fondateurs des grandes religions ont été doués de cette extraordinaire faculté. Jésus, d’abord, qui, à plusieurs reprises, apparaît en plusieurs lieux à la fois. Cela se produira surtout après la résurrection mais le Christ, qu’il s’en serve ou non, possède ce don avant qu’il ne revienne ici-bas avec son corps glorieux parce qu’il est de nature divine. Mahomet fera preuve lui aussi de cette faculté, de même que le Bouddha et d’autres saints de l’Inde.

    Dans ce dernier pays, le fait de se trouver en même temps en deux lieux différents est fréquemment rapporté par les chroniques ou les grands textes religieux. C’est un pouvoir surnuméraire comme un autre. Celui qui a atteint une certaine perfection de l’âme le possède au même titre que la faculté de voir à distance, de parler à des personnes lointaines ou de mouvoir par la pensée des objets. Si l’on se cantonne à l’histoire du christianisme, on rencontre de nombreux saints capables de bilocation. Saint Sévère, saint Ambroise, saint Clément, entre autres, ont été vus par les nombreux témoins abîmés en prière dans leurs cellules tandis que d’autres, à des kilomètres de là, constataient leur présence à des funérailles ou au chevet de personnes chères en train de mourir.

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    SAINT ANTOINE DE PADOUE

     

    Le Vendredi saint 1226, saint Antoine de Padoue est en train de prêcher dans l’église de Saint-Pierre du Queyroi, à Limoges. Soudain, il se rappelle qu’en ce moment même il devait conduire un service dans un monastère à l’autre bout de la ville. Il s’est engagé auprès de l’abbé sans penser à son prêche. Devant l’assistance, il se met à genoux et entre en prière. A l’autre bout de Limoges, les moines du monastère en question l’attendent. Sa stalle, demeurée désespérément vide, se nimbe soudain d’un étrange halo. Et saint Antoine, à genoux à des centaines de mètres de là, apparaît, descend les quelques marches qui le séparent du chœur, s’acquitte de sa promesse en lisant épître et évangile, puis disparaît dans les ombres de la chapelle. Au même moment, des centaines de témoins l’affirment, il se relève de sa prière et reprend son sermon.

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    Nous trouvons, au XVIIe siècle, un cas de bilocation religieuse tout aussi flagrant. Il s’agit d’un épisode de la vie de saint Martin de Porrès. Alors qu’il se trouvait à Lima, au Pérou, des religieux missionnaires affirmèrent l’avoir vu et lui avoir parlé à plusieurs reprises en Chine et au Japon. Comme saint Antoine de Padoue, il est pendant ce temps-là en prière. A des milliers de kilomètres de là cependant, son « double » enseigne le catéchisme aux néophytes d’Asie ou distribue de saintes images dans les missions.

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    ALPHONSE DE LIGUORI

     

    En 1774, Alphonse de Liguori est en méditation dans sa cellule d’Arezzo, à Sant-Agata dei Goti. Plusieurs heures passent. Soudain, il se lève et annonce à son entourage que le pape Clément XIV vient juste de mourir à Rome. Bien sûr, on ne le croit pas. Nous sommes au siècle des Lumières et les vieilles légendes dorées de la Vie des saints ne prennent plus, comme on dit. Le miracle n’est pas de ce temps. Rome est à une bonne journée d’Arezzo et le religieux n’a pas quitté sa chambre. A quelque temps de là arrivent justement des nouvelles de la capitale vaticane. Clément XIV est bien mort. A son chevet, tout le monde affirme avoir vu Alphonse de Liguori en train de réciter la prière des agonisants. Il a ensuite disparu comme par enchantement.

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    SWEDENBORG

     

    Le don de bilocation n’est pas réservé, en Occident, aux grands saints du catholicisme. Le mystérieux Swedenborg en aurait été doté. Esprit encyclopédique, visionnaire et théoricien d’un ésotérisme angélique très curieux, ce Suédois aurait été vu en même temps en Suède et en Prusse. De nombreux témoins sont là pour l’attester. Il a d’ailleurs expliqué lui-même l’étrange processus. L’homme à la possibilité, par la connaissance et rapproche des fameux anges que fréquentait le voyant au cours de ses extases. Alors, rien ne lui est plus facile que de transporter son esprit où il le désire, à la surface de ce monde, à l’autre bout du cosmos ou dans des dimensions inconnues des profanes. Il peut demeurer invisible mais il peut aussi matérialiser une apparence de son corps. Dans le premier cas, c’est le phénomène relativement classique de la sortie en astral ou out of the body experience, pour employer le terme anglo-saxon qu’utilisent aujourd’hui les parapsychologues. Autrement, il y a bilocation car la matérialisation du corps s’accompagne de la faculté de faire usage de ses membres. Les mains peuvent saisir des objets, les pas laissent des traces matérielles. Bref, la personne se trouve physiquement en deux endroits différents et au même moment.

    « Un ange, écrit le prophète suédois, est présent à deux endroits à la fois quand il le désire car il a le don de se séparer de son corps ou de le multiplier. Dans cet état, l’esprit de l’homme peut aussi se transporter d’un lieu à un autre, le corps restant où il est. C’est un état dans lequel j’ai demeuré pendant vingt-six années. » (Vrai Religion). Swedenborg est un mage de haute spiritualité. Mais on pourra aussi trouver des affaires de bilocation en basse sorcellerie. Dans presque tous les grimoires, de l’Albert au Dragon rouge, on rencontre des formules complexes « pour apparaître en deux ou plusieurs endroits à la fois ».

    Les auteurs de ces ouvrages distinguent bien, eux aussi, la bilocation véritable de la « simple illusion apparente d’une image de soi-même que l’on portera au loin », pour reprendre leurs propres termes. Dans le second cas, impossible d’agir. On apparaît à la personne que l’on a choisie. Mais elle entendra vos paroles en pensée même si elle voit vos lèvres remuer. Vous ne pourrez pas lui serrer la main (ou le cou !) et si elle essaie de vous toucher, ses membres « passeront au travers de vous-même comme si c’était fumée volatile ». En revanche, s’il y a bilocation, elle entendra votre message à ses oreilles et non dans sa tête. Vous pourrez agir sur elle et sur son environnement. Il sera même possible, dans certaines circonstance, de déplacer des objets avec vous. Dans son livre, le docteur Scott Rogo cite des choses plus récentes.

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    NATUZZA EVOLO

     

    Ce cas extraordinaire, entre autres, de Natuzza Evolo, une italienne de 58 ans qui vit à Paravati. C’est une paysanne à peu près illettrée. Mais elle est, comme l’a reconnu le professeur Valerio Martinelli, de l’université de Calabre, d’un remarquable équilibre tant psychique que physique. Quand elle n’est pas sujette à ses étranges expériences paranormales, elle se comporte d’ailleurs le plus naturellement du monde avec son mari et ses six enfants. Martinelli a étudié plus précisément cinquante-deux affaires la concernant. Dans dix-huit cas, le sujet a été vu par de nombreux témoins. Huit fois, des apparitions de personnes mortes l’accompagnaient. Il est arrivé aussi que l’on entende seulement sa voix sans qu’il y ait manifestation visuelle. Mais des objets ayant été déplacés, par exemple, il faut admettre une bilocation. Dans neuf cas, l’apparition de Natuzza a laissé derrière elle des traces de sang. Elles avaient le plus souvent l’apparence d’une sorte d’empreintes de la main (on a d’ailleurs reconnu, une fois ou l’autre, les caractéristiques digitales de la paysanne) ou de motifs religieux (croix et autres). « Le phénomène de bilocation, a expliqué Natuzza Evolo, ne vient pas de ma volonté. Ce sont des esprits de morts ou des anges ou encore des saints qui se présentent à moi et me transportent d’un lieu à un autre. Une fois là, je peux voir l’endroit et le décrire, bien sûr. Mais je peux aussi parler aux gens et les entendre. Je peux ouvrir ou fermer des portes, déplacer des objets et agir normalement… »

    Pour Natuzza, ces étonnants « voyages » sont des missions à remplir qui lui sont dictées par ses guides. Elle ne reste d’ailleurs hors d’elle-même que le temps nécessaire. Pas question qu’elle se déplace de son propre chef et pour ses desseins personnels. Le temps de la bilocation va de quelques secondes à plusieurs minutes, ont constaté les témoins ainsi que le professeur Martinelli. La chose peut se produire pendant le sommeil mais la plupart du temps, ce qui ne manquera pas de surprendre les spécialistes de la sortie en astral, Natuzza se trouve au même moment en deux lieux différents à l’état de veille. « Souvent, il m’a été permis, poursuit-elle, de transporter des objets d’un endroit à un autre, de cette manière. De même, il m’est parfois arrivé des phénomènes de trilocations, c’est-à-dire que je me suis trouvée en deux endroits différents, autres que celui où était mon corps initial… »

    Natuzza est une catholique pratiquante. Bien que réservé, le clergé local ne réfute pas la réalité de la manifestation ni ne considère celle-ci comme une manifestation satanique. La bilocation, on l’a vu, est un privilège des plus grands saints du christianisme.

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    La taverne de l'étrange- 5 avril 2011

     

    LA BILOCATION

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     COMBUSTION HUMAINE SPONTANEE

    Un feu venu de l’intérieur…

     

     

    On parle de combustion humaine spontanée quand une personne se consume sans raison extérieure apparente, ce phénomène conduit dans la majorité des cas à la mort du sujet.


    Le phénomène de combustion humaine spontanée est une réalité tangible de notre monde. Enquêtes et témoignages l’attestent, photos à l’appui. Et parmi les hypothèses qui s’affrontent, toutes pourraient être une explication plausible aux yeux de tel ou tel observateur. Cela dépend évidemment du cadre de référence de chacun. La science, quant à elle, apporte un éclairage sur ce phénomène étrange qui consume jusqu’à la cendre un corps humain sans déclencher d’incendie dans l’environnement proche des individus qui en sont victimes.

    Le « feu du diable » inquiète et questionne toujours, bien que des réponses aient été apportées concernant les conditions et le processus de combustion à l’œuvre. En effet, des expériences avec une carcasse de cochon ont démontré de manière irréfutable la validité de « l’effet chandelle » qui permet à la graisse de se consumer en prenant comme support les vêtements calcinés. Cette démonstration pragmatique montre de façon efficace comment un corps se consume dans sa graisse jusqu’à réduire les os en cendre. Mais réduire à l’état de poudre des os humains cela demande une chaleur dépassant les 1000° Celsius. Seulement, nous disent les spécialistes en pyrotechnique, un tel dégagement de chaleur devrait immanquablement provoquer un incendie. De fait, l’étude des cas que nous avons menée contredit ce point de vue. Pourtant, qu’on se souvienne des clichés et descriptions des lieux où se sont produites des combustions humaines. Ainsi, dans le cas de Ginette Kazmierczak les enquêteurs ont trouvé parmi ses restes son alliance intacte alors que ses os et ses dents avaient été réduits en poussière par la combustion de son corps. Qu’on se rappelle le cas de ce pompier à la retraite, George Mott, la tapisserie au-dessus du montant de son lit n’a pas été touchée par le feu alors que la température infernale qui régnait dans le chalet au moment de sa combustion a fait cuire un paquet de saucisses qui se trouvait dans le réfrigérateur.

    Des exemples tout aussi déroutants nous en découvrons dans tous les cas de combustion humaine spontanée un peu documentés. A ce véritable mystère qui nous met en présence de contradictions manifestes, il n’y a pas de réponse. En effet, pourquoi se trouve-t-on en présence d’un feu apparemment aussi sélectif ? Pourquoi fait-il fondre un téléviseur et pas la robe de la poupée qui repose à quelques centimètres seulement du cadre plastique liquéfié de l’appareil ? Comment des journaux se trouvant à moins de quarante centimètres du corps en combustion d’une victime, comme dans le cas de Mary Reeser, ne s’enflamment-ils pas ? Alors même que la poutre du plafond qui se trouve au-dessus du corps de la victime est en partie calcinée. Le mystère reste entier. Et, en vérité, bien que le processus de combustion humaine spontanée ait été assez bien décrit pour ce qui est du déroulement de la « carbonisation » du corps, nous ignorons toujours comment le feu s’est déclenché dans certains cas qui de ce point de vue restent énigmatiques. Pour s’en convaincre, il n’est qu’à se rappeler l’effroyable expérience de J. Angel qui s’est réveillé, quatre jours après s’être endormi dans sa caravane, avec la main calcinée et d’horribles brûlures à la poitrine. Que s’est-il passé durant ces quatre jours ? Comment est-il possible de dormir pendant 96 heures d’affilée sans se réveiller, à moins d’avoir sombré dans le coma. Sans parler de cette étrange anesthésie des terminaisons nerveuses que connaissent les victimes en proies au phénomène de combustion et dont plusieurs personnes peuvent témoigner. Aucune explication ne vient nous éclairer sur ces questions.

    Je pense pour ma part, et a contrario de quelques cas où les victimes étaient accros au tabac ou se trouvaient à proximité d’une source de chaleur, que ce feu mystérieux qui dévore la chair des humains vient de l’intérieur. Quelque chose de mystérieux est responsable du déclenchement de la combustion à l’intérieur du corps humain. Les nombreux cas que j’ai étudiés et particulièrement celui de J. Angel, m’ont convaincu que le « feu du diable » prend naissance dans nos cellules. Ce qui déclenche la combustion reste sans doute longtemps encore hors de portée de l’expérimentation scientifique même si quelques pistes sont évoquées par les chercheurs. Celle d’un dérèglement des mitochondrie (Les mitochondries sont de petits organites (environ 1micromètre de longueur) essentiels dans les processus énergétiques cellulaires) a ma préférence. Cependant, si l’explication est plausible, il reste encore et toujours un mystère. Décrire comment brûle une carcasse de porc ne nous informe pas sur le « déclencheur » lui-même. L’hypothèse du mégot de cigarette, du court-circuit électrique, de l’étincelle… bref d’une source d’ignition externe n’est pas vérifiée voire invalidée dans bien des cas répertoriés de combustion humaine spontanée. Le déclencheur pourrait être un pic électromagnétique, une émission de rayon gamma, un virus inconnu, un état spécifique du coma non inscrit dans le référentiel médical, un phénomène spatio-temporel… En définitive, ce dont nous sommes convaincus c’est que le phénomène de combustion humaine spontanée ou auto-combustion, est une réalité. Ce que nous ignorons toujours, en revanche, ce sont les conditions exactes qui permettent à ce phénomène étrange d’apparaître.

    LA SCIENCE FACE A CETTE ENIGME

    L’approche scientifique des différents cas de combustion humaine spontanée se limite souvent à une explication fondée sur le principe de « l’effet de mèche ». Selon cette théorie, si un individu raisonnablement gras porte des vêtements inflammables, ces derniers, en brûlant, feront office de mèche externe et activeront la combustion des matières grasses corporelles, exactement comme l’étoupe d’une bougie est alimentée par la paraffine. Même si l’expérimentation a montré que cela est possible, cette théorie n’explique pas à elle seule la combustion humaine spontanée…

    ALCOOLISME ET COMBUSTION HUMAINE

    Des personnages éminents à travers toutes les époques ont émis l’hypothèse selon laquelle ces cas de combustion humaine spontanée s’expliquaient par l’état d’imprégnation alcoolique particulièrement prononcé des victimes. A en croire ces « spécialistes », une étincelle suffirait alors à enflammer les pauvres ivrognes. Cependant, de nombreux cas de combustion spontanée concernant des personnes qui ne buvaient jamais d’alcool viennent contredire cette « belle théorie ». Il a été prouvé, par ailleurs, de façon expérimentale, que la chair imbibée d’alcool cesse de brûler quand il ne reste plus de liquide inflammable. Une expérience a notamment été produite par un écrivain, Larry E. Arnold, spécialisé dans le phénomène de combustion humaine (il a étudié plus de 300 cas). Celui-ci a fait mariner pendant un an un jambon dans un mélange de vodka et de cognac… en vain. L’alcoolisme comme cause probable de la combustion humaine spontanée n’est qu’un mythe qui ne repose sur aucune réalité scientifique. (Ce n’est pour autant pas un encouragement à boire plus que de raison. D’autres inconvénients liés à l’abus d’alcool sont aussi néfastes que ce feu mystérieux). Des expériences réalisées sur un fœtus humain et sur des cadavres d’animaux ayant subi une longue imprégnation d’alcool pur l’ont clairement démontré : ils n’ont brûlé que superficiellement lorsqu’on leur a mis le feu. Pour qu’un liquide alcoolisé s’enflamme, une concentration d’alcool supérieure à 50% est nécessaire (on n’a jamais flambé des crêpes avec du vin). Un corps humain ne peut supporter que 3 à 4 grammes d’alcool par litre de sang. Sauf cas exceptionnel non encore répertorié par la science ou la maréchaussée. Au-delà, et en fonction de la corpulence de l’individu, c’est la mort éthylique assurée. On trouvera dans la thèse de Guionnet, intitulée « Les Combustions humaines spontanées », des références à d’autres travaux, où les auteurs ont tenté d’apporter quelques explications, en général, éloignées de la réalité biophysique telle qu’on en fait l’expérience dans ce monde…

    AUTOPSIE DES RESTES DES VICTIMES

    On constate que les brûlures ne sont pas réparties uniformément sur le corps des victimes. Les extrémités sont habituellement intactes, tandis que le torse subit les brûlures les plus graves quand il n’est pas purement et simplement réduit à l’état de cendres (chairs et os compris). Dans la majorité des cas d’auto-combustion, un bras, un pied ou une jambe demeurent non brûlés, intacts. On observe également qu’aux abords de la victime peu de chose, voire aucun objet ou mobilier présent dans la pièce n’est endommagé, excepté là ou le corps a reposé alors qu’il se consumait. Le feu intérieur ne s’écarte pour ainsi dire jamais du corps en combustion. Les vêtements et le linge de maison sont parfois légèrement brûlés, trop peu cependant pour que cela ne paraisse pas inexplicable pour l’observateur. Enfin, les victimes n’ont pas conscience du phénomène qui les dévore de l’intérieur, sauf dans de très rares cas et elles ne semblent pas souffrir.

    LA COMBUSTION HUMAINE SPONTANEE

    …ou auto-combustion, est un phénomène des plus étranges. S’il reste assez rare, il n’est cependant pas dépourvu de faits qui demeurent indiscutables puisqu’il est généralement lié à la mort d’une personne. Et, une enquête policière suivit d’une expertise est dans la plupart des cas diligentée par les autorités judiciaires. De nombreux clichés dont l’authenticité ne peut être remise en cause existent d’ailleurs sur ce phénomène mystérieux. En comparant les différents cas de combustion humaine, plusieurs points communs liés au phénomène apparaissent. Concernant les victimes, il s’agit la plupart du temps (mais pas essentiellement) de personnes âgées vivant seules, ou encore de personnes plus jeunes dont le comportement peut être qualifié de suicidaire (bien que des cas de nouveau-nés viennent compliquer cette thèse). Les corps sont fréquemment retrouvés dans une position naturelle. Aucune attitude de fuite ou d’appel à l’aide n’est relevée par les enquêteurs. Concernant le phénomène, on peut observer que le corps de la victime est réduit à l’état de cendre, hormis les extrémités, comme les bras ou les jambes, qui sont parfois retrouvés indemnes ainsi que le haut du crâne. Lors des incendies meurtriers dits « normaux », il subsiste toujours les os, ainsi que certains organes internes des corps calcinés. Dans le cas de la combustion humaine spontanée, au contraire, même les os sont réduits à l’état de cendre. Cela suppose une chaleur intense, régulière, de l’ordre de 1650° Celsius. Cependant, les avis divergent sur ce dernier point. Enfin, concernant le lieu de la combustion, on constate souvent que les vêtements, le lit sur lequel se trouvaient les restes des victimes, le mobilier, la tapisserie, tout comme des journaux se trouvant à proximité du corps, sont pratiquement indemnes mais recouvert d’une suie grasse.

    HENRI THOMAS

    1980, Ebbw Vale, pays de Galles, Grande-Bretagne. Henri Thomas avait 73 ans et il était non-fumeur. Lorsqu’il fut découvert par le policier britannique John Heymer, il ne restait plus de lui que des cendres, ses deux pieds intacts, et son crâne. Les seuls objets de la pièce qui aient été atteints par les flammes étaient le fauteuil à armature en bois sur lequel Henry Thomas était assis au moment du drame, ainsi que la surface du tapis. Tout le reste de la pièce était recouvert d’une pellicule de graisse provenant du corps.

    HELEN CONWAY

     

    8 novembre 1964

    Âgée de 51 ans, cette femme a été retrouvée en cendres dans sa chambre à coucher seulement quelques minutes après que sa petite-fille lui ait apporté des allumettes. Mme Conway était fumeuse, et bien que l’incendie ait pu être déclenché par une cigarette ou une allumette, il est fort peu probable qu’un tel feu ait fait des ravages aussi intenses en si peu de temps.

    LE COCHON COMME PREUVE

    Pour prouver qu’un corps humain pourrait brûler comme une chandelle, le docteur John de Haan du California Criminalistic Institute enveloppa un porc mort dans une couverture et versa un peu de gazoline sur la couverture avant d’y mettre le feu. Même les os furent détruits après cinq heures de combustion continuelle. La quantité de gras d’un porc est très similaire à celle d’un être humain, dit-on. Le dommage causé au porc, selon le Dr De Haan « est exactement le même que celui qu’on attribue à la combustion humaine spontanée ».

    UN CRIME INSPIRE UNE EXPLICATION SCIENTIFIQUE

    Une de ces expériences, dans laquelle le « cadavre » est toujours une carcasse de porc, a été filmée et présentée dans un documentaire de la chaîne Discovery Chanel. Elle s’inspire d’un crime commis dans le sud de la France, dans lequel le corps d’une femme âgée avait été retrouvé presque entièrement réduit en cendres. Après avoir tué la victime lors d’une tentative de cambriolage, les criminels avaient versé sur le col de son vêtement le contenu d’une bouteille de parfum trouvée à proximité et y avaient mis le feu avant de s’enfuir. Leur intention était d’incendier les lieux pour effacer toute trace de leur effraction ; mais le cadavre s’était consumé lentement à l’intérieur de la pièce hermétiquement close sans que le feu ne se communique à l’ensemble de la maison. La carcasse de porc fut donc placée dans un environnement reproduisant celui de la victime (tapis, meubles et télévision) pour rendre compte des traces (noircissement, déformation…) observées sur les lieux du crime à proximité du corps. L’accélérant produisit dans un premier temps une chaleur suffisante pour initier une combustion de la graisse mais, étant en faible quantité, il s’est vite épuisé et ne provoqua pas d’incendie. C’est la graisse du cadavre de porc qui prend alors le relais. Cette combustion, accompagnée de flammes très courtes, est propagée le long du corps par les vêtements, qui jouent le rôle de la mèche d’une bougie. Le processus, très long (plusieurs heures), nécessite une quantité suffisante de graisse, c’est pourquoi il touche en priorité la partie centrale du corps et peut, dans certains cas, laisser une partie des extrémités intactes. Cette expérience démontra la réalité du phénomène d’auto-combustion.

    En dehors des crimes où la mise à feu est effectuée volontairement par le criminel, une mise à feu accidentelle à proximité d’une source de chaleur, telle une cigarette ou le foyer d’une cheminée, est par conséquent envisageable après le décès naturel de la victime ou son asphyxie qui survient lors de la combustion des vêtements. La victime qui se trouve alors dans l’incapacité de réagir, comme par exemple lors d’un coma éthylique (dose d’alcool très élevée dans le sang provoquant le coma) se consume lentement, les vêtements jouant le rôle de mèche comme pour une bougie.

     

     

    UN POMPIER REDUIT… EN CENDRES

    New-York, Etats-Unis…printemps 1986. Le corps d’un homme de 58 ans, un pompier à la retraite fut retrouvé complètement consumé. De l’homme, le légiste ne récupèrera qu’un kilo et demi de cendres et quelques os. La victime pesait 82 kg de son vivant. Quand ce soir-là le fils de George Mott passe voir son père, il a comme un pressentiment étrange. La porte du chalet en bois où vit le pompier à la retraite est fermée. Lorsqu’il touche la poignée, elle est brûlante. Il devra forcer la porte pour entrer. Une odeur sucrée et collante l’accompagne jusque dans la chambre où les restes consumés de George Mott, un morceau de son crâne et sa jambe droite, gisent parmi la cendre. Les murs et les fenêtres ont noirci à cause de la fumée présente dans tout le chalet. Le lit a brûlé ainsi que le plancher qui se trouve dessous. Sur le ventilateur, une boîte d’allumettes est intacte. Le téléphone et le cadre de la télévision ont fondu mais le meuble sur laquelle elle repose est indemne, pas même noirci. La télé est encore allumée mais il n’y a plus d’image ni de son. L’eau des toilettes s’est évaporée mais plus extraordinaire encore, des saucisses ont bouilli dans leur emballage… dans le réfrigérateur qui lui ne semble pas avoir souffert. Le beurrier en plastique a lui aussi fondu. La tapisserie n’a pas brûlé par contre les rideaux de la chambre eux se sont consumés. George Mott ne fumait plus depuis un cancer qui lui avait fait perdre un poumon, il était d’ailleurs rentré de l’hôpital quelques jours auparavant. Il était sous traitement médical et dormait avec un appareil qui lui fournissait de l’oxygène. Les experts qui se sont penchés sur le cas de G. Mott certifient qu’aucun court-circuit n’est à l’origine du feu diabolique qui a réduit en un tas de cendres le retraité. Il semble que là encore, le phénomène de combustion humaine spontanée soit responsable de la mort d’un homme. L’ironie du sort a voulu que la seule chose que craignait G. Mott… soit justement le feu qui l’a consumé.

    *


    Article de

    JEAN PIERRE SMAGGHE-MENEZ

     

    Extrait de la revue Top Secret N°40 de décembre 2008/janvier 2009

     

     



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  •   L’AURA

    Ce mystérieux halo qui nous entoure…

     

     L'AURA
     
     

    Un spectacle indescriptible ! On voit s’allumer des lumières électriques, puis ce sont des flammes ou des couronnes azurées et orange, de longues traînées violettes, des éclairs aveuglants. Certaines lumières brillent d’un éclat fixe, d’autres se promènent comme des étoiles filantes. On dirait une sorte de jeu fantastique, ensorcelant, mystérieux, un univers de feu !

     

    Ce qui provoque un tel enthousiasme chez l’électrotechnicien russe Sémione Davidovitch Kirlian, c’est la vision de l’aura, ce halo étrange, dû, semble-t-il à une ionisation de l’air, qui entoure tout corps vivant, animal ou végétal, lorsqu’il est placé dans un champ électromagnétique de haute fréquence. Ces lueurs multicolores oscillantes et rayonnantes autour d’un point, comme les feux Saint-Elme, constituent ce qu’on appelle l’effet Kirlian. Ce corps bioplasmatique ne cesse depuis des années d’intriguer tous les savants qui s’y sont intéressés. On a découvert, entre autres choses, que son étude permettait de déceler l’état de santé.

    Mais il apparaît de plus en plus que cette aura est beaucoup plus importante qu’ils ne le croyaient. « J’ai été toute ma vie consciente du fait que les individus possédaient un second corps, un double, affirme Mrs Eileen Garrett, présidente de la Fondation de Parapsychologie de New York (dans les années 70). L’existence du double est un fait acquis dans la philosophie orientale et dans la théosophie qui le décrivent comme un « corps d’énergie », une surface magnétique associée à l’enveloppe charnelle. Ces doctrines en font l’endroit privilégié où les forces du cosmos, du système solaire, des planètes et de notre milieu ambiant viennent se fondre dans l’existence et les croyances de l’individu ».

    Et Eileen Garrett est formelle. Pour elle, c’est cette aura qui constituerait le support de la projection télépathique. Evidemment sa conviction se fondait sur tout un ensemble de fortes présomptions, mais ne pouvait être prouvée scientifiquement. Or, il semble désormais qu’elle était loin de se tromper. En somme, la transmission télépathique ne serait que la rencontre de deux auras. De nouvelles perspectives s’ouvrent également dans un autre domaine, celui de la bilocation et de la projection astrale. Ce que l’on constatait sans pouvoir l’expliquer serait un des nombreux phénomènes dus au déplacement de l’aura dans l’espace.

    Les recherches sont ardues, car si l’on constate scientifiquement l’existence de l’aura, si on peut la faire apparaître à volonté à l’aide d’un équipement approprié, si l’on constate aussi ses effets d’une manière indiscutable, on se perd en conjonctures sur sa nature réelle. Aussi loin que l’on remonte dans l’histoire, on trouve des témoignages de ce que, faute de mieux, on nomme l’aura, mot latin qui signifie « souffle », mais que certains préfèrent appeler corps-énergie, corps astral ou encore corps éthérique. Il est fort possible que l’auréole traditionnelle des saints, telle qu’on la représente dans l’iconographie chrétienne, ne soit autre chose que leur aura, rendue visible à ceux qui vivaient dans leur entourage et transformée en couronne lumineuse par la transmission de bouche à oreille.

    ODEUR DE SAINTETE ET AUREOLE MYSTIQUE

    « Le jour de la Pentecôte, lit-on dans les Actes des Apôtres, ils étaient tous ensemble dans le même lieu quand soudain vint du ciel un bruit semblable à celui d’un coup de vent qui remplit toute la maison où ils étaient assis et ils virent des langues de feu se partager et venir se poser sur chacun d’eux ». Cette scène bien connue, interprétée par les théologiens comme la descente du Saint-Esprit sur les Apôtres, pourrait bien être un effet de la matérialisation de leur aura. Il est admis qu’un état de grande tension spirituelle s’accompagne dans le corps humain de réactions physico-chimiques inhabituelles. C’est ainsi que certains scientifiques expliquent « l’odeur  de sainteté », si souvent constatée.

    La visualisation de l’aura serait un phénomène de même nature. L’auréole n’est pas d’ailleurs spécifiquement chrétienne. Dans presque toutes les religions, on trouve des saints, des mages ou des grands mystiques représentés au centre d’un halo lumineux. Sur les images pieuses, sur les vitraux, dans tous les livres religieux, on représente toujours les saints avec la tête entourée d’un halo lumineux jaune doré. Aux Indes, à Ceylan, au Japon, aussi, les grands hommes sont représentés, la tête entourée de cette brillante auréole. Sur les monuments égyptiens, on voit fréquemment un hiéroglyphe représentant une étoile. C’est la figuration traditionnelle du « Ba », le double spirituel de l’homme qui se détache de son enveloppe charnelle après sa mort.

    « La force vitale n’est pas enfermée dans l’homme, mais elle rayonne autour de lui comme une sphère lumineuse », affirmait le grand Paracelse. Après lui, presque tous les médecins de la Renaissance crurent, sans en voir la preuve, à l’existence de l’aura. Ce mot était employé dans les anciens traités pour désigner une exhalaison qu’on supposait s’élever d’un corps. C’est ainsi qu’on était persuadé que la fécondation résultait de l’action d’une vapeur émanée du sperme à laquelle on donnait le nom d’aura seminalis. Par la suite, de nombreux médecins enseignèrent que l’aura était une vapeur qui, dans les cas d’épilepsie et d’hystérie, semblait monter d’un point quelconque du corps vers la tête et précédait ordinairement la crise.

    On s’est moqué de ces théories lorsque la médecine est devenue une science. Or, à la lueur des découvertes récentes des caractéristiques de l’effet Kirlian, on se rend compte qu’elles étaient beaucoup moins absurdes qu’elles ne le paraissaient. Et il faut bien reconnaître que la vieille conception de cette aura, toute entachée d’erreur qu’elle ait été, est une géniale intuition. Sémione Kirlian n’est pas le premier à avoir étudié scientifiquement l’aura. En 1908, le docteur Walter J. Kilner, praticien de l’hôpital Saint-Thomas de Londres utilisa au cours d’une expérience sur un appareillage électrique une plaque de verre teinté avec de la dicyanine pour éviter d’être aveuglé par les gerbes d’étincelles. C’est alors qu’il aperçut un halo lumineux entourant le corps de son assistant. Aussitôt, il pensa que cette frange lumineuse pouvait bien être l’aura dont parlaient les vieux traités médicaux. Perfectionnant ses filtres, il réussit à obtenir des images nettes qu’il étudia pendant des années avant de publier, en 1920, un ouvrage magistral intitulé L’atmosphère humaine. Pour lui, l’aura devait permettre à tous les médecins d’effectuer des diagnostics beaucoup plus précis qu’avec les techniques habituelles.

    UN NUAGE DE 15 CENTIMETRES

    « Il y a à peine une personne sur dix mille, soutenait-il, qui est consciente du fait qu’elle est entourée, d’un halo intimement lié à son corps, qu’elle soit endormie ou éveillée, qu’il fasse chaud ou froid. Ce halo, invisible généralement, peut pourtant fort bien être vu dans certaines conditions ». L’aura vue par le docteur Kilner à travers ses filtres à la dicyanine apparaissait comme une sorte de nuage épais de quinze à vingt centimètres entourant le corps entièrement et offrant des teintes diverses. Formes et couleurs changeaient d’aspect selon l’état de santé de celui qui était à l’origine de cette émission. Presque  à la même époque, un psychiatre de Munich, le docteur Gerda Walther, étudia elle aussi l’aura et constata comme son homologue britannique le changement de forme et de couleur sous l’effet de la maladie ou même d’un simple changement d’humeur.

    Elle fit aussi d’autres constatations qui semblent faire correspondre l’aura au psychisme. « D’habitude, déclara-t-elle, l’aura se comporte comme une sorte de nuage immatériel lié à l’état de développement spirituel et intellectuel. Ainsi, par exemple, une personne intelligente et ayant une grande vie spirituelle a de fortes chances d’avoir une aura très largement déployée autour de son corps ». Un certain nombre de techniques ont été employées pour visualiser l’aura. Un chercheur britannique de l’université de Cambridge, Oscar Bagnall, influencé par les théories du docteur Kilner, utilisa des lunettes à verres creux remplis d’une solution de goudron. D’autres chercheurs ont essayé, quant à eux, non pas de voir l’aura, mais de la déceler simplement à l’aide d’appareils de mesure du champ électromagnétique. Tous ont constaté l’existence de ce corps éthérique aux propriétés encore peu connues.

    Le grand apport de Sémione Davidovitch Kirlian et de sa femme Valentina, qui l’assista dans ses travaux, est d’avoir réussi à mettre au point un appareillage scientifique capable d’enregistrer l’aura. C’est ce qui leur a permis d’aller beaucoup plus loin dans leurs recherches que les premiers pionniers, comme le docteur Kilner par exemple, qui en étaient réduits à observer l’étrange frange lumineuse à travers des plaques de verre teinté. Pourtant, c’est tout à fait par hasard que Sémione Kirlian a fait sa découverte. Excellent électrotechnicien, il fut un jour convoqué par un chercheur de l’Institut scientifique de Krasnodar pour réparer un appareil électrique. Kirlian fut intrigué par le fonctionnement d’un générateur à haute fréquence utilisé en électrothérapie. Chaque fois que le praticien approchait une électrode de verre du malade, un bref éclat lumineux apparaissait.

    Cette technique de l’électrothérapie, appelée aussi faradisation en hommage au chimiste et physicien anglais Michaël Faraday, est pratiquée depuis le XIXe siècle. Elle agit surtout sur la contractilité musculaire et l’excitation nerveuse, permettant de remédier à certaines paralysies. Il existe d’ailleurs dans le commerce des petits appareils générateurs de courant à haute fréquence servant à stimuler l’organisme, soulager les rhumatismes et rétablir la souplesse des articulations en cas de foulure ou de tout autre accident de ce genre.

    L’APPAREIL DE KIRLIAN

    C’est avec un appareil semblable que Sémione Kirlian tenta tout d’abord de photographier l’éclat lumineux qui l’avait tant surpris. Ce n’alla pas sans mal. En effet, l’électrode de verre voilait continuellement la plaque photographique. Kirlian essaya de la remplacer par une électrode métallique, ce qui lui permit d’avoir enfin des clichés satisfaisants, mais au prix d’atroces brûlures. Enfin, après de longs tâtonnements, il parvint à construire un appareillage aussi parfait que possible lui permettant soit de photographier l’aura, soit même de l’observer directement. Sheila Ostrander et Lynn Schroeder, les meilleurs spécialistes des recherches parapsychiques en U.R.S.S., décrivent ainsi la technique employée par Kirlian : « la photographie des champs électriques haute fréquence nécessite un générateur à étincelles haute fréquence spécialement conçu ou un oscillateur électrique produisant de 75.000 à 200.000 oscillations par seconde.

    On peut relier le générateur à divers appareils : plaques, instruments d’optiques, microscope, microscope électronique, etc. L’objet à étudier (doigt, feuille d’arbre…) est placé entre deux électrodes avec le papier photosensible. On branche le contact et il se crée un champ haute fréquence entre les électrodes reliées au générateur. L’objet projette une sorte de bio-rayonnement sur le papier photosensible. Il n’est donc pas nécessaire d’utiliser un appareil photographique ». Pendant longtemps, la détection et l’enregistrement de l’aura ne pouvaient être faits que par des scientifiques disposant de ce genre d’équipement. Désormais, il existe un appareil portatif, le Vérograph, permettant de visualiser l’aura sans problème.

    Cet appareil, exposé au public pour la première fois en mars 1976, lors de la semaine de l’hypnose d’Avignon, est fabriqué par la firme hollandaise Aura-Electronics B.V. Son fonctionnement est des plus simples : il suffit de poser sur le plateau supérieur faisant fonction d’électrode la partie à étudier, de mettre le contact et de tourner un potentiomètre jusqu’à ce que l’aura apparaisse. Malheureusement, le Vérograph n’est construit qu’en petite série et son usage est réservé aux seuls spécialistes. En effet, étant donné que l’aura renseigne sur l’état de santé et permet de déceler des maladies avant même que les premiers symptômes ne se fassent sentir, les constructeurs ont craint que leur appareil ne soit utilisé par des charlatans prêts à abuser des souffrances d’autrui.

    C’est une attitude louable, mais qui risque, hélas, de freiner les expérimentations. Quoi qu’il en soit, il est pratiquement sûr que l’effet Kirlian va nous permettre sous peu d’élucider le mystère du corps-énergie. Des spécialistes y travaillent d’arrache-pied dans le silence des laboratoires, mais on sait d’ores et déjà, grâce à des indiscrétions, qu’ils sont sur le point de résoudre un problème qui intrigue les savants depuis plusieurs décennies.

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    Source : documents personnels/mai 2009

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