• ABC des DIEUX, DIVINITES & DEMONS

     

    namaste

    Ici vous trouverez une liste non-exhaustive mais détaillée des dieux, divinités et démons. Par exemple, une divinité, une déité ou un dieu est un être supranaturel, objet de déférence dans différentes religions. Dieu et la Divinité peuvent aussi être des noms propres qui désignent le Dieu unique dans le monothéisme. Le mot divinité est également utilisé pour désigner l'essence de ces mêmes entités, ou la qualité de quelque chose de suprême ou de divin. Concernant les démons ceux-ci sont des créatures présentes dans un grand nombre de cultures, tels les démons dans le christianisme.

    Dernière mise à jour le 15/12/2014 --> EDJO

    *

    -A-

    ABADDON- un des fils de Lucifer et Barbelo, chef des démons de la septième hiérarchie, c’est le nom de l’ange exterminateur dans l’Apocalypse. Il est nommé dans l’Ancien Testament et personnifie la mort, l’abandon.

    ABALAMprince des Enfers, il dépend cependant de Paymon et de Belial. Il est toujours accompagné d’un autre démon, Bébal et, à deux, ils n’ont d’autres fonctions que de servir Paymon. Abalam, au visage de femme et au front ceint d’un diadème éblouissant, dirige deux cents légions d’anges rebelles et de puissances infernales.

    ABIGORdémon supérieur mentionné dans la liste des principaux démons établie par l’Eglise lors du concile de Braga. Il connait l’avenir ainsi que tous les secrets de la guerre, il donne aux chefs les moyens de se faire aimer de leurs soldats. Sous-secrétaire d’Etat de Méphistophélès, il dirige soixante légions infernales et il est l’un des grands-ducs des Enfers.

    ABRAHELdémon succube, connu par une aventure (en 1581) que raconte Nicolas Remy dans son livre « Démonolâtrie.

    ADAM- dans la Genèse, premier homme créé par Dieu à son image. Il fut chassé du paradis terrestre en compagnie d’Eve pour avoir mangé le fruit défendu de l’Arbre de la connaissance du Bien et du Mal.

    ADONISdivinité gréco-romaine de la beauté. Dans la mythologie grecque, Adonis est un dieu symbolisant la mort et le renouveau de la nature. Fils de Cinyras, roi de Chypre, et de la fille de ce dernier, Myrrha, il jaillit de sa mère transformée en arbre à myrrhe en punition de son inceste. D’une grande beauté, Adonis fut aimé d’Aphrodite.

    ADRAMELECHdémon de la Bible, grand chancelier des Enfers, président du Haut Conseil des diables. Il est aussi intendant particulier de Bélial et titulaire de la grand-croix de l’ordre de la Mouche fondé par Belzébuth. Adramelech revêt tantôt la forme d’un mulet, tantôt celle d’un paon. Il apparaît parfois aussi comme un centaure qui aime séduire les femmes.

    AGATHODEMONdans la mythologie égyptienne, démon descendant de Thot, adoré par les Egyptiens sous la figure d’un serpent à tête humaine. Les dragons ou les serpents ailés que les Anciens vénéraient s’appelaient agathodemones ou « bons génies ».

    AGNANdémon qui tourmente les deux Amériques par des apparitions et des méchancetés. Il se montre surtout au Brésil et se matérialise sous des formes différentes.

    AGUARESdémon de la Bible, grand-duc de la partie orientale des Enfers, il se présente sous les traits d’un noble vieillard ou d’un seigneur chevauchant un crocodile, épervier au poing. Il enseigne toutes les langues, fait danser les esprits de la terre et produit les secousses telluriques. Ce chef des démons est de l’ordre des vertus. Il dirige trente et une légions.

    news

    AH PUCHDieu maya de la Mort, qui régnait sur la neuvième partie du monde inférieur, la plus profonde, un terrible lieu de supplice. Dans les rares écrits mayas parvenus jusqu’à nous, Ah Puch est décrit comme un squelette ou un cadavre en état de putréfaction. De nos jours, son influence est loin d’avoir disparu. Sous le nom de Yum Cimil (seigneur de la Mort), il est toujours redouté par les Indiens du Guatemala et du Yucatan.

    AKERdieu d’outre-tombe. Cette divinité égyptienne est liée à la croyance selon laquelle le Soleil s’enfonçait à l’ouest, provoquant ainsi la nuit, et réapparaissait à l’est, pour faire naître le jour. Aker est le dieu des profondeurs, divinité active dans l’au-delà. Il est celui qui accueille le pharaon décédé en ouvrant la porte du monde des morts.

    ALASTORdans la mythologie grecque, Alastor est un démon vengeur, associé aux vendettas sanglantes. En grec, son nom signifie d’ailleurs « puissance vengeresse ». Il était à l’origine un mortel, fils de Neleus, le roi de Pylos. Il devint un démon (mineur) lorsqu’il fut tué, ainsi que ses frères, par Hercule.

    ALOCERpuissant démon, grand-duc aux Enfers. Vêtu en chevalier, il monte un cheval gigantesque et les traits de son visage sont ceux d’un lion, il a un teint vermeil et un regard perçant. Il parle avec gravité. Il enseigne l’astronomie et les arts libéraux et dirige trente-six légions.

    ALOUQUEdémon femelle d’origine sémitique à la fois succube et vampire. Elle ôte toute force aux hommes et les conduits au suicide.

    ALRICAUSdémon aussi appelé Aalrihaus, que l’on conjure le samedi. Fauteur de trouble à la cour infernale, c’est un puissant chef de guerre qui commande vingt-deux légions. Il enseigne la logique et la psychologie à ceux qui le servent.

    ALRINACHdémon de l’Occident, président des tempêtes, des tremblements de terre, des pluies ; il prend la forme d’une femme.

    ALRUNEdémon succube d’où serait issue la nation des Huns ; elle prend toutes sortes de formes, mais ne peut changer de sexe. Elle s’invoque exclusivement au moyen des runes.

    ÂLUl’un des sept démons mauvais babylonien, son nom est d’origine sumérienne ; il n’a pas de bouche, pas de membres, pas d’oreilles et pas de visage. Il tombe sur l’humain comme un mur, de préférence la nuit, et lui lie bras, jambes, langue et âme. Il est à l’origine de la maladie dite « main du démon Âlu », caractérisée par une somnolence avec des bourdonnements d’oreilles.

    AMDUSCIASdémon de la Bible. Grand-duc des Enfers, il a la forme d’une licorne, mais lorsqu’il est invoqué il se montre sous une figure humaine. Les arbres s’inclinent à sa voix. Spécialiste de la musique bruyante, il dirige vingt-neuf légions.

    AMON- un des principaux dieux de l’Egypte. Amon signifie « celui qui est caché ». On représente Amon comme un être humain debout ou assis sur un trône, tenant le sceptre et l’ankh, attributs du pouvoir et de la vie. Il est coiffé d’une couronne d’où émergent deux hautes plumes symétriques de faucons. Ces plumes symbolisent le caractère solaire du dieu.

    AMOYMONroi et grand prince de la partie septentrionale des Enfers. Il est l’un des quatre rois des Enfers gouvernant la partie orientale. On l’évoque le matin, de neuf heures à midi, et le soir, de trois à six heures ; Asmodée est son lieutenant et le premier prince de ses Etats.

    ANAMELECHdémon obscur, porteur de mauvaises nouvelles. Il était adoré à Sepharvaïm, ville des Assyriens, et prenait l’apparence d’une caille. Son nom signifierait « bon roi » et des doctes assurent que ce démon est la Lune, tandis qu’Adramelech serait le Soleil.

    ANARAZELl’un des démons chargés de garder les trésors souterrains. Il les transporte d’un lieu à un autre pour les soustraire aux hommes. C’est lui qui, avec ses compagnons Gaziel et Fecor, ébranle les fondements des maisons, provoque les tempêtes, fait sonner les cloches au milieu de la nuit, paraître les spectres et inspire les terreurs nocturnes les plus insupportables.

    ANDRASdémon de la Bible. Grand marquis aux Enfers, on le représente avec le corps d’un ange, la tête d’un chat-huant, chevauchant un loup noir et armé d’un sabre effilé. Il pousse ceux qui l’adorent à tuer leurs ennemis, maîtres et serviteurs. Il provoque les discordes et les querelles. Il règne sur trente légions.

    ANDROALPHUS- marquis de l’Empire infernal. Il a l’aspect d’un paon à la voix grave. Quand il paraît sous une forme humaine, on peut le contraindre à donner des leçons de géométrie. Il est également astronome. Il permet à ceux qui commercent avec lui d’éviter la sentence des juges. Trente légions sont sous ses ordres.

    ANNEBERG- démon des mines qui se montre surtout en Allemagne. Anneberg tua un jour douze ouvriers qui travaillaient dans la mine d’argent qu’il gardait. Il est rancunier et terrible. Il aurait l’aspect d’un cheval au cou immense et aux yeux terrifiants.

    ANUBIS- ce dieu, appelé Inpou ou Anepou par les Egyptiens, est représenté soit sous la forme d’un homme de couleur rouge avec une tête de chien sauvage ou de chacal, soit sous la forme d’un grand chien noir assis ou couché sur un socle en forme de mastaba symbolisant le tombeau sur lequel il veille.

    APHRODITE- déesse grecque de la beauté et de l’amour, de la mer et de la navigation, et de la vie. Sur son origine, on connait deux versions. Selon celle d’Homère, dans l’Iliade, elle est la fille de Zeus et de Dioné ; d’après la tradition populaire et la Théogonie d’Hésiode, elle est née du sang qui tomba dans la mer quand Cronos eut mutilé Ouranos.

    APOLLON- dieu grec de la lumière, il conduit le char du Soleil. C’est aussi un dieu agricole à Amyclées (Apollon Carneios) et en Arcadie (Apollon Nomios). C’est le dieu des purifications, le dieu vengeur qui déchaîne les épidémies, le dieu protecteur, le dieu médecin avant son fils Asclépios, le dieu des arts, surtout de la poésie et de la musique, le dieu de la divination. Il est l’une des douze grandes divinités de l’Olympe.

    ARIMANE- prince des Enfers chez les anciens Perses, source du mal, démon noir engendré par les ténèbres.

    ARIOCH- démon de la vengeance. Il se montre sous les traits d’une hideuse vieille femme aux seins flasques, à la nudité repoussante et aux ailes de chauve-souris, tenant une torche enflammée et une hache.

    ARTEMIS- déesse grecque correspondant à la Diane romaine. Elle est la fille de Zeus et de Léto, sœur jumelle du dieu Apollon. Elle est la déesse de la chasse et des animaux sauvages, notamment des ours. Artémis est aussi la déesse de l’accouchement, de la nature et des moissons et de la Lune. Comme Apollon, Artémis est armée d’un arc et de flèches avec lesquels elle punit les mortels qui l’ont irritée.

    ASCLEPIOS- dieu grec de la santé et de la médecine. La tradition la plus courante fait de lui un fils d’Apollon. Chez Homère, il est considéré comme un héros initié à l’art de la guérison par le centaure Chiron. Plus tard, il fut vénéré comme un dieu à part entière, surtout dans le grand sanctuaire d’Epidaure, où il guérissait les malades qu’il venait visiter en songes pendant leur sommeil. Il fut adopté par les Romains sous le nom d’Esculape.

    ASMODEE- dans la Bible, démon destructeur à l’origine des plaisirs impurs qui incarne la luxure féminine. Ses domaines sont l’erreur, le mensonge et la dissipation. Egalement connu sous les noms de Chammadaï et Sydonaï, il est le surintendant de la maison des jeux. Il ressemble à un serpent possédant trois têtes, dont une d’homme et une de bélier. Il connait aussi des emplacements et des lieux de trésors qu’on peut le forcer à découvrir.

    ASTAROTH- un des sept Satans. Le duc de la Terreur. Il a l’aspect d’un ange très laid. Chevauchant un dragon infernal, il tient une vipère dans la main droite. Avant sa chute, Astaroth faisait parti de l’ordre des Trônes. Il avait une sœur jumelle : Astartée. Il est totalement obsédé par l’idée de la mort, et aime voir couler le sang.

    ATHENA- après avoir avalé la déesse Métis enceinte d’Athéna, Zeus, son amant, ressentit un violent mal de tête. Héphaïstos lui ayant fendu le crâne d’un coup de hache, Athéna en sortit armée et casquée, en poussant un cri de guerre. Douée de raison et de sagesse, elle aida les dieux de l’Olympe à vaincre les Géants.

    ATLAS- géant de la mythologie grecque, l’un des quatre fils du Titan Japet et de l’Océanide Clymène. Il prit part au combat entre les dieux et les géants. Pour le punir, Zeus le condamna à porter la voûte du ciel sur ses épaules. On disait qu’il vivait dans l’extrême Occident, au pays des Hespérides, près du mont Atlas.

    ATON- dieu éphémère de la mythologie égyptienne du Nouvel Empire, vénéré surtout à Thèbes, Héliopolis, et Akhenaton. Autrefois représenté sous les traits d’un homme à tête de faucon, Aton sera représenté sous la forme d’un disque solaire, dont les rayons terminés par des mains tendent la clef de vie, « ankh », et transmettent la vie sur terre.

    ATTUKU- démon qui, suivant une antique tradition babylonienne, a le pouvoir de déchaîner les tempêtes et les ouragans à la demande des magiciens et des mages.

    AZAEL- dans la Bible, c’est l’un des anges rebelles qui se révoltèrent contre Dieu. Les rabbins disent qu’il est enchaîné sur des pierres pointues, dans un endroit obscur du désert, en attendant le Jugement dernier.

    AZAZEL- dans l’Ancien Testament, ange déchu, démon. A la fête de l’Expiation, que les juifs célébraient le dixième jour du septième mois, on amenait au grand-prêtre deux boucs qu’il tirait au sort : l’un pour le Seigneur, l’autre pour Azazel. Celui sur qui tombait le sort du Seigneur était immolé, et son sang servait pour l’expiation. Il est le premier porte-enseigne des armées infernales.

    AZRAËL- dans les traditions bibliques et coraniques, ange de la mort. Nul ne peut se dérober à son pouvoir, ni échapper au destin qui lui est réservé.

    -B-

    BAALBERITH- démon secondaire, maître des alliances, secrétaire général et archiviste des Enfers. Les Phéniciens, qui l’adoraient, le prenaient à témoin lors de leurs serments.

    BAALZEPHON- capitaine des gardes ou sentinelles des Enfers. Les Egyptiens l’adoraient et lui reconnaissaient le pouvoir d’empêcher leurs esclaves de s’enfuir.

    BALAN- démon de la Bible, souverain infernal. Il est représenté nu et chevauchant un ours, épervier au poing, parfois avec trois têtes (taureau, homme aux yeux de braise, bélier).

    BALI- prince des démons et roi de l’enfer, selon les croyances indiennes.

    BANEBDJEDET- dieu égyptiens de la fécondité. Bélier, seigneur et grand protecteur de la ville de Mendès.

    BAPHOMET- divinité mystérieuse à tête barbue, possédant de grandes oreilles, des cornes et des ailes. Elle est surtout connue pour l’association qui en a été faite avec les Templiers. En effet, ceux-ci furent accusés d’adorer Baphomet, et de se livrer à des pratiques diaboliques. Jacques de Molay, Grand Maître des Templiers, avec tous ses frères maçons, subit la mort pour ce fait. Dans cette perspective, certains assurent que le Baphomet serait la formule alchimique du grand œuvre dissimulée dans les symboles métaphoriques du Temple. Le Baphomet serait alors celui qui possède la formule de la transmutation de l’argent en or pur. Autrement dit, il personnifierait la pierre philosophale.

    BARBATOS- grand et puissant démon, grand-duc aux Enfers, il se montre sous la figure d’un archer ou d’un chasseur. On le rencontre dans les forêts. Quatre rois sonnent du cor devant lui, il enseigne le « langage » des oiseaux, des taureaux, des chiens. Il connaît les trésors enfouis par les magiciens et réconcilie les amis brouillés. Il commande trente légions infernales et connaît le passé et le futur.

    BARON- démon créé sur mesure par les invocations du baron Gilles de Rais, qui lui sacrifiait les mains et le cœur des enfants pour obtenir la recette de la pierre philosophale et le moyen de faire de l’or.

    BARON SAMEDI- dieu le la mort et gardien des tombes, assimilé à Satan, dans le vaudou haïtien.

    BATSCUM-BASSA- démon turc que l’on invoque en Orient pour avoir du beau temps ou de la pluie.

    BECHARD- démon désigné dans les Clavicules de Salomon (manuel de magie) comme ayant puissance sur les vents et les tempêtes. Il fait grêler, tonner et pleuvoir, au moyen d’un maléfice qu’il compose avec des crapauds et des drogues.

    BEHEMOTH- animal biblique mystérieux. Démon lourd et stupide, malgré ses dignités. Sa force est dans ses reins, ses domaines sont la gourmandise et les plaisirs du ventre. Quelques démonomanes disent qu’il est aux Enfers sommelier et grand échanson.

    BELIAL- démon de la Bible adoré des Sidoniens ou Phéniciens. L’enfer n’a pas reçu d’esprit plus dissolu, plus crapuleux, plus épris du vice pour le vice même. Si son âme est hideuse et vile, son extérieur est séduisant. Il a le maintient plein de grâce et de dignité. Il eut un culte à Sodome et dans d’autres villes, mais jamais on n’osa lui ériger des autels.

    BELPHEGOR- démon des découvertes et des inventions ingénieuses. En général représenté sous les traits d’un démon barbu et pourvu de cornes, il se présente parfois dans un corps de jeune femme. C’était un dieu adoré par les anciens peuples moabites sur le mont Phégor, où devait s’élever un sanctuaire qui lui était dédié.

    BELZEBUTH- prince des démons, selon les Ecritures, le premier en pouvoir et en crime après Satan. Il est le chef des armées infernales, prince régent et grand-croix de l’ordre de la Mouche. Le monarque des Enfers est d’une taille prodigieuse, assis sur un trône immense, le front ceint d’un bandeau de feu, la poitrine gonflée, le visage bouffi, les yeux étincelants, l’air menaçant. Il a les narines larges, deux grandes cornes sur la tête, deux larges pattes de canard, une queue de lion et deux ailes de chauve-souris sont attachées à ses épaules.

    BERITH- démon de la Bible, duc aux Enfers, grand et terrible. Il est connu sous trois noms : Béal, Bérith, Bolfri. Il se montre sous les traits d’un jeune soldat habillé de rouge, monté sur un cheval de même couleur, portant une couronne au front ; il répond sur le passé, le présent et l’avenir. Il a le talent de changer tous les métaux en or, il est le démon des alchimistes ; vingt-six légions sont sous ses ordres.

    BEYREVRA- démon indien, chef des âmes qui errent dans l’espace, changées en démons aériens. Sa particularité est d’avoir des ongles très crochus.

    BUER- démon qui préside aux Enfers. Il a la forme d’une étoile ou d’une roue à cinq branches, et s’avance en roulant sur lui-même. Il enseigne la philosophie, la logique et les vertus des herbes médicinales, il rend la santé aux malades, et commande cinquante légions.

    BUNE- démon puissant, grand-duc aux Enfers. Il a l’aspect d’un dragon à trois têtes, dont la troisième seulement est celle d’un homme. Il parle par signes uniquement ; il déplace les cadavres, hante les cimetières et rassemble les démons sur les sépulcres. Il enrichit et enseigne l’éloquence à ceux qui le servent. Il dirige trente légions.

    BYLETH- démon fort et terrible, l’un des rois de l’enfer. On le représente assis sur un cheval blanc, précédé de trompettes et de musiciens variés. L’exorciste qui l’évoque doit faire preuve de beaucoup de prudence, car il n’obéit qu’avec fureur. Il était autrefois de l’ordre des puissances ; il espère un jour remonter dans le ciel sur le septième trône. Il régit quatre-vingts légions.

    -C-

    CASCRINOLAS- grand président aux Enfers, il a l’aspect d’un chien et des ailes de griffon. Il enseigne les arts libéraux et inspire les homicides. Il rend l’homme invisible et commande trente-six légions.

    CARABIA- démon qui possède un grand pouvoir en enfer. Il en est d’ailleurs le roi, du moins pour une partie, et comte d’une province considérable. Il se présente sous la figure d’une étoile à cinq rayons, connait les vertus des plantes et des pierres précieuses ; il peut se changer en n’importe quel oiseau, voler et chanter comme lui. Il gouverne trente légions.

    CAYM- démon de la Bible de classe supérieure, grand président aux Enfers. Il peut prendre la forme d’un merle ou bien celle d’un homme, répandant alors du brasier ardent et portant à la main un sabre effilé. Il peut par astuce désespérer le logicien le plus aguerri. Il connaît l’avenir et règne sur trente légions.

    CERBERE- démon prenant la forme d’un corbeau à la voix rauque. Il donne l’éloquence, l’amabilité et enseigne les beaux-arts. Dans la mythologie grecque, c’est aussi le chien qui garde les Enfers. Il régit dix-neuf légions.

    CHIRIDIRELLE- démon qui secourt les voyageurs et qui les renseigne sur le bon chemin à prendre lorsqu’ils sont égarés. Il se montre à ceux qui l’invoquent sous la forme d’un passant à cheval.

    CIMERIESgrand et puissant démon, marquis de l’Empire infernal. Il enseigne la grammaire, la logique et la rhétorique. Il donne à l’homme sa légèreté quand il court, et aux bourgeois la tournure fringanté des militaires. Le marquis Cimeriès est capitaine de vingt-six légions.

    -D-

    DAGON- dieu des populations sémitiques du Nord-Ouest. Démon de second ordre, boulanger et grand panetier de la cour infernale. Les Philistins l’adoraient sous la forme d’un homme à queue de poisson ; ils lui attribuaient l’invention de l’agriculture.

    DIABLE (le)- équivalent de Satan. Le plus puissant des anges déchus, le principal adversaire de Dieu et de l’homme, l’accusateur des croyants. Il est le tentateur qui pousse les hommes à pécher. C’est l’accusateur, celui qui s’oppose à Dieu ; appelé aussi le malin, Bélial, le dieu de ce siècle, le prince de ce monde, le serpent, le chef des puissances spirituelles de méchancetés actuellement dans les lieux célestes, mais dont la fin est l’« étang de feu et de soufre » (Apocalypse XX, 10).

    -E-

    EDJO-  déesse cobra, protégeant les pharaons, représentée par le diadème royal.

    -F-

    FLAUROS- grand général aux Enfers, il a l’aspect d’un léopard, mais lorsqu’il prend forme humaine, il a un visage affreux avec des yeux de feu rouges. Il connaît le passé et l’avenir et soulève tous les démons ou esprits contre ses ennemis les exorcistes.

    FOCADOR- démon ayant un grade de général aux Enfers. Il se montre sous les traits d’un homme ayant des ailes de griffon. Sous cette forme, il tue les bourgeois et les jette dans les flots, il commande à la mer, aux vents, et renverse les vaisseaux de guerre. Trente légions sont sous ses ordres.

    FORCAS- chevalier, grand président des Enfers, il apparaît sous la forme d’un homme vigoureux, avec une longue barbe et des cheveux très blancs. Il est monté sur un grand cheval et tient un dard aigu. Il enseigne la logique, l’esthétique, la chiromancie, la pyromancie et la rhétorique. Il rend l’homme invisible, ingénieux et beau parleur. Il a sous ses ordres vingt-neuf légions de démons.

    FURFUR- démon qui possède le rang de comte aux Enfers. Il a l’aspect d’un cerf avec une queue enflammée. C’est un menteur invétéré. Il lui arrive de prendre la forme d’un ange. Il parle d’une voix rauque et entretient l’union et les bonnes relations entre les maris et les femmes. Il fait tomber la foudre, luire les éclairs et gronder le tonnerre. Il gouverne vingt-six légions.

    -G-

    GAMYCYN- grand marquis des Enfers, puissant démon qui a l’aspect d’un petit cheval. Sous sa forme humaine, il possède une voix rauque et parle sans s’arrêter sur les arts libéraux. Il fait aussi paraître devant l’exorciste les âmes qui ont péri dans la mer. Il répond clairement à toutes les questions qu’on lui pose. Il dirige trente légions.

    GAZIEL- démon responsable des trésors souterrains, qu’il transporte habilement d’un lieu à un autre pour les soustraire aux hommes. Il ébranle les maisons et fait souffler des vents accompagnés de flammes. Il inspire la terreur par un grand bruit de cloches et de clochettes. Il ranime les cadavres, mais pour un moment seulement.

    GEB- dieu égyptien héliopolitain de la Terre, frère et époux de Nout, fils de Chou et de Tefnout. Il règne sur les mondes souterrains, accueille et protège les défunts. Premier pharaon mythique de l’Egypte, il symbolise la sagesse et l’hérédité du pouvoir royal.

    -H-

    HAAGENTI- grand président aux Enfers, il a l’aspect d’un taureau avec des ailes de griffon. Il rend l’homme habile à toutes choses, et enseigne la perfection et l’art de transmuer tous les métaux en or. Il dirige trente-trois légions.

    HABORYM- démon des incendies, appelé aussi Aym, et portant aux Enfers le titre de duc. Il a l’aspect d’un cheval sur une vipère, avec trois têtes, l’une de serpent, l’autre d’homme, la troisième de chat. Il règne sur vingt-six légions.

    HADES- dieu grec des morts, fils de Cronos et de Rhéa. Roi des Enfers.

    HALLULAYA- démon de Babylone qui cherche à tourmenter les hommes quand ils sont sur les routes. Son nom peut être traduit par la « courtilière » (petit insecte qui vit dans des terriers et qui peut être nuisible dans les potagers).

    HALPHAS- grand comte des Enfers, qui a l’aspect d’une cigogne, avec une voix bruyante. Il bâtit les villes, ordonne les guerres et a sous ses ordres vingt-six légions.

    HAPI- dieu égyptien représenté sur les canopes comme un homme momifié avec une tête de babouin.

    HAPY- dieu du Nil, décrit comme un homme corpulent avec une couronne de lys ou de tiges de papyrus.

    HARMAKHIS- dans la mythologie égyptienne, dieu qui personnifiait le soleil levant. Il a été, à ce titre, souvent associé à Khépri comme un symbole de la résurrection ou de la vie éternelle. Sa représentation la plus célèbre demeure celle du sphinx de Gizeh, un lion à tête humaine portant la coiffe royale et l’uraeus, qui fut entièrement sculpté dans la roche.

    HATHOR- déesse égyptienne, fille de Rê et de Nout, elle est l’œil de Rê et déesse de la joie protectrice de l’amour, de la maternité et de la musique. Vénérée à Dendérah, Hathor était étroitement liée à la sexualité, à la fécondité, à la grossesse et à la naissance. A l’origine, c’est elle qui a enfanté le monde : elle nourrit les vivants et les morts.

    HECATE- dans la mythologie grecque, déesse de la Lune. Originaire de Thrace, fille d’Astéria et du Titan Persès, elle apparaît comme une déesse tricéphale, une tête de lion, une de chien et une de jument (symbole des trois phases de la lune).

    HEH- dieu égyptien de l’infini et de l’éternité. Il est chargé de comptabiliser les années de règne d’un pharaon. Il a l’aspect d’un homme à genoux tendant les bras vers le ciel.

    HERA- dans la mythologie grecque, déesse du mariage, épouse de Zeus ; identifiée à Junon par les Romains.

    HERMES- dieu de la mythologie grecque, fils de Zeus et de la nymphe Maia. Hermès est considéré comme le créateur de l’alchimie. Selon les ésotéristes, ses travaux datent de la plus haute Antiquité (XXe siècle avant notre ère).

    HORUS- dieu égyptien du ciel, représenté sous la forme d’un faucon portant une couronne avec un cobra ou la double couronne d’Egypte, ou d’un homme à tête de faucon. Le faucon fut vénéré depuis les temps les plus anciens en tant que divinité cosmique. Son corps représentait le ciel, et ses yeux le soleil et la lune.

    HUMTABA- démon de Babylone qui a la réputation de ne rien pardonner. Sa voix est l’ouragan, sa bouche le feu, son haleine la mort.

    -I-

    IDUN- dans la mythologie nordique, déesse de la fertilité, de la jeunesse, du printemps et de la mort, mariée à Bragi, dieu de la poésie. Elle est surtout la gardienne des pommes éternelles qu’elle donne aux dieux pour qu’ils ne vieillissent jamais.

    IGAY- dieu égyptien, protecteur du désert occidental. Il veillait à ce que l’eau ne manque pas dans les oasis. Les voyageurs lui déposaient des cadeaux et offrandes de toutes sortes. Son lieu de culte était Dakhla, qui fut le siège d’un gouvernement provincial sous l’Ancien Empire. Cette ville fut découverte en 1947 lors d’une forte tempête de sable.

    IPES- prince et comte de l’enfer, il a l’aspect d’un ange mais peut aussi prendre la forme d’un lion, avec la tête et les pattes d’une oie et une queue de lièvre. Il connaît le passé et l’avenir, donne du génie et de l’audace aux hommes. Il dirige trente-six légions.

    ISIS- déesse égyptienne. Fille de Geb et de Nout, sœur et épouse d’Osiris. Isis est l’une des déesses les plus populaires du panthéon égyptien. Son image est représentée dans les temples et dans les sanctuaires, mais elle participe aussi à la vie religieuse de tout Egyptien. Son emblème est le nœud magique, amulette hautement protectrice. On la trouve parfois représentée avec des ailes déployées.

    -K-

    KEKOU- en Egypte, dieu crapaud de la nuit, dieu des ténèbres et du monde obscur.

    KELEN- démon présidant les débauches et les orgies.

    KEMOUR- en Egypte, dieu taureau souvent assimilé à une manifestation du dieu Osiris. Il est le dieu des inondations, de la fertilité et de la vie. Il veillait plus particulièrement sur la région du Delta.

    KHENSIT- déesse solaire de Basse-Egypte, elle se manifeste sous la forme de l’uraeus (motif ornemental placé sur le front du pharaon).

    KHEPRI- dieu solaire(Egypte), incarnation du soleil levant, il est représenté sous l’aspect d’un scarabée ou d’un homme avec une tête de scarabée. Dieu solaire du matin, Rê celui du midi, Atoum celui du couchant.

    KHERTY- dieu égyptien berger et passeur, représentant du soleil nocturne. Il apparaît sous la forme d’un bélier couché.

    KHNOUM- dieu égyptien ces cataractes, gardien des sources du Nil, il contrôlait la crue du fleuve nourricier. Vénéré durant l’Ancien et le Moyen Empire (3000 à 1800 av. J.-C.), il est généralement représenté sous forme humaine à tête de bélier coiffée de cornes horizontales.

    KHONSOU- dieu lunaire égyptien, fils d’Amon et de Mout, représenté sous la forme d’un enfant ou d’un homme hiéracocéphale. Il porte un symbole de lune au-dessus de la tête. Il est également le dieu de la magie. Les fidèles et les malades se pressaient pour le prier.

    -L-

    LAMASTU- démone, l’un des sept démons de Babylonie. Nue, stérile et vierge insatiable, elle s’en prend aux femmes enceintes et aux nouveau-nés. Elle intervient sous sept formes différentes.

    LEONARD-  démon du premier ordre, grand maître des sabbats, chef des démons subalternes, inspecteur général de la sorcellerie, de la magie noire et des sorciers. On l’appelle souvent le grand nègre. Il préside aux sabbats en prenant la forme d’un bouc de haute taille, dressé sur ses pattes postérieures, terminées soit par des sabots fendus, soit par des pieds d’oie. Il est taciturne et mélancolique.

    LEVIATHAN- dans la mythologie phénicienne, puissant démon, grand amiral des Enfers. C’est une baleine (ou un poisson) de taille démesurée. A invoquer avec prudence, car il est rebelle, menteur et agressif. Tout ce qui concerne mensonge, duperie, tromperie, fausseté et trahison est son apanage. Il est aussi spécialisé dans la possession démoniaque.

    LILITH- dans la tradition rabbinique, puissante démone, princesse suprême des Enfers et reine des succubes. C’est l’épouse de Samaël, et certaines traditions en font la première femme d’Adam, qu’elle aurait abandonné. Elle déteste les nouveau-nés et s’en prend tout spécialement à eux, ainsi qu’aux femmes enceintes qu’elle fait avorter ou mourir en couches.

    LUCIFER- un des plus puissants démons, roi de l’Orient, grand légiste des Enfers et justicier suprême. Il se montre comme un bel enfant nu, avec de petites cornes frontales.

    -M-

    MAÏTEF- dieu égyptien protecteur des défunts et du huitième jour de chaque mois. Ce dieu symbolise le défunt ressuscité dans l’au-delà.

    MAKE MAKE-  dieu oiseau, principal dieu de l’île de Pâques. Le village d’Orongo (dit le « Village des hommes-oiseaux ») est un haut lieu mystique de l’île.

    MAMMON- démon de l’avarice ; c’est lui qui apprit aux hommes à déchirer le sein de la terre pour en découvrir les trésors. Dans le Talmud, ainsi que dans le Nouveau Testament, Mammon signifie « possession » (matérielle). Il a l’apparence d’un grand oiseau maigre, un rapace au long bec.

    MARADA- démon rebelle, audacieux et insolent, qui, aux dires du Coran, répand la corruption.

    MARBAS- grand président aux Enfers, il se montre sous la forme d’un lion furieux. Il envoie les maladies, donne la connaissance des arts mécaniques, change l’homme en différentes formes. Il commande trente-six légions.

    MARTHYM- duc aux Enfers, grand et fort. Il a l’apparence d’un homme robuste, qui porte au derrière une queue de serpent. Il monte un cheval d’une blancheur livide et connaît les vertus des plantes et des pierres précieuses. Il dirige trente légions.

    MEPHISTOPHELES- démon de la littérature médiévale. On le reconnaît à sa froide méchanceté, à ce rire amer qui insulte aux larmes, à la joie féroce que lui cause l’aspect des douleurs. Il est, après Satan, le plus redoutable meneur des Enfers. Par la raillerie, il est celui qui hait la lumière, attaque les vertus, abreuve de mépris les talents, brise les réussites et les gloires. Il est un personnage de la légende du docteur Faust et de toutes les œuvres littéraires européennes qui se sont inspirées du mythe.

    MERET- divinité égyptienne apparue sous transe. Déesse des terres de Haute-Egypte, des Deux Terres, des musiciens, elle est la protectrice du pharaon. Elle est souvent représentée dans les bas-reliefs des temples sous l’aspect d’une femme tendant les bras vers l’horizon.

    MINOSON- démon qui fait gagner à toutes sortes de jeux.

    MITHRA- divinité solaire dont le culte, issu de Perse, se répandit dans le monde gréco-romain (600 avant J.-C.). Avec une initiation comprenant sept degrés, des banquets sacrés et des sacrifices d’animaux, ce culte rivalisa un temps avec le christianisme.

    MONTOU- dieu égyptien de l’antique ville d’Hermonthis, près de Thèbes. Guerrier à tête de taureau armé d’un arc, de flèches, d’un gourdin et d’un poignard. On le voit aussi représenté avec une tête de faucon surmonté d’un disque solaire et de deux hautes plumes, et pourvu de deux cobras royaux.

    MORAX- capitaine, comte et président de plusieurs bandes infernales. Il se fait voir sous la forme d’un taureau. Lorsqu’il prend figure humaine, il instruit l’homme à l’astronomie et dans les arts libéraux. Il est le prince des esprits familiers qui sont doux et sages. Trente-six légions lui obéissent.

    MULLIN- démon d’un ordre inférieur, connu pour être le premier valet de chambre de Belzébuth.

    MUTU- démon babylonien de la maladie et de la mort. On le combat avec des simulacres de cire ou de faïences.

    -N-

    NAIMBROTH- démon que l’on conjure le mardi.

    NAMTAR- vizir des Enfers. L’un des sept démons mauvais de Babylone. Messager de la mort, il tient dans sa main droite une épée et, dans sa main gauche, il brandit sa victime par les cheveux.

    NEFERTOUM- dieu égyptien, fils du dieu Ptah et de la déesse Sekhmet. Dieu du lotus bleu primordial, il est représenté sous l’aspect d’un homme coiffé d’un lotus.

    NEKHEB-KAOU- divinité égyptienne. Serpent divin régnant dans l’océan primordial. Son rôle est d’unifier et de régénérer les énergies créatrices (ka) originelles.

    NEPHTYS- déesse égyptienne du foyer, maîtresse de l’habitat, elle est également la déesse gardienne des morts. La plupart du temps, elle apparaît dans les représentations funéraires veillant sur le corps du défunt.

    NERGAL- démon du second ordre, chef de la police du Ténébreux Empire, premier espion de Belzébuth, sous la surveillance du grand Lucifer.

    NIRUDY- roi des démons malfaisants chez les Indiens. On le représente porté sur les épaules d’un géants et tenant un sabre à la main.

    NITOES- démons ou génies que les habitants des îles Moluques consultent lorsqu’il s’agit de prendre de grandes décisions pour traiter des affaires importantes.

    NYBBAS- démon d’un ordre inférieur. Prince des médias, il a également l’intendance des visions et des songes. Perçu comme un bateleur et un charlatan, on le traite avec peu d’égards.

    NYSROCK- démon du second ordre, chef de la cuisine de Belzébuth, seigneur de la délicate tentation et des plaisirs de la table.

    -O-

    OLIVIER- démon invoqué comme prince des archanges dans les litanies du sabbat.

    ONOURIS- dieu égyptien de la chasse et du désert. Il est représenté sous la forme d’un homme portant quatre plumes ou une perruque ronde sur la tête.

    OPHIONEE- chef des démons et des mauvais génies qui se révoltèrent contre Jupiter.

    ORIAS- démon des astrologues et des devins, grand marquis de l’Empire infernal. Il a l’aspect d’un lion furieux, assis sur un cheval qui a la queue d’un serpent. Il porte dans chaque main une vipère. Il connaît l’astronomie et l’astrologie. Il dirige trente légions.

    OROBAS- grand prince du Sombre Empire, il a l’aspect d’un beau cheval. Il donne des réponses sur le passé, le présent, et l’avenir. Il découvre le mensonge, réconcilie les ennemis et dirige vingt légions.

    OSIRIS- le plus connu des dieux égyptiens. Fils aîné de Geb et de Nout, frère et époux d’Isis, frère de Seth et de Nephtys, père d’Horus et d’Anubis. Osiris naquit à Memphis. Dieu anthropomorphe le plus souvent représenté vêtu d’une tunique étroite et coiffé d’une couronne qu’ornent deux hautes plumes, il tient en main les symboles de la royauté : le fouet et le sceptre. Il gouverne le royaume souterrain de l‘au-delà et règne sur les morts.

    OTIS- dans la démonologie chrétienne, grand président des Enfers. Il a l’aspect d’une vipère ; il a de grandes dents, deux cornes sur la tête et un glaive à la main. Il répond effrontément sur le présent et l’avenir. Il commande soixante légions.

    OUADJET- déesse tutélaire de la Basse-Egypte représentée sous la forme d’un cobra.

    OZE- grand président des Enfers, qui a l’aspect d’un léopard, ou parfois d’un homme. Il rend ses adeptes habiles dans les arts libéraux et possède de grandes connaissances sur les choses abstraites et divines. Oze porte une couronne ; son règne ne dure qu’une heure par jour.

    -P-

    PAN- prince des incubes et prince démon de la corruption, de la tentation… Dieu des pâturages, des moutons et des chèvres. Il est le fils d’Hermès. Il avait les membres inférieurs de la chèvre et de petites cornes dressées sur la tête.

    PAYMON- l’un des rois de l’enfer. Il se montre aux exorcistes sous la forme d’un homme à cheval couronné d’un diadème. Il dirige deux cents légions.

    PICOLLUS- démon vénéré par les anciens habitants de la Prusse, qui lui consacraient la tête d’un homme mort et brûlaient du suif en son honneur. Ce démon se faisait voir aux derniers jours des personnages importants. Si on ne l’apaisait pas, il se présentait une seconde fois ; et lorsqu’on lui donnait la peine de paraître une troisième, on ne pouvait que l’adoucir par une profusion de sang frais humain.

    PROSPERINE- prince démon des esprits du mal.

    PTAH- dieu égyptien, grand artisan de l’univers, protecteur des pharaons, il prit Memphis pour ville sacrée. Dans la cosmogonie memphite, Ptah apparaît comme le dieu créateur des autres divinités. Il se situe au-dessus de la matière et de la chair, il incarne la toute puissance de l’esprit.

    -R-

    RAKSHASA- démon nocturne qui attaque les humains dans les lieux isolés en Inde.

    RAUM- démon de la destruction. Grand comte du sombre empire, il a l’aspect d’un corbeau lorsqu’il est conjuré. Il détruit les villes, donne des dignités, il est de l’ordre des trônes et dirige trente légions.

    RIMMON- démon syrien d’un ordre inférieur. Premier médecin de l’empereur infernal. Il était adoré à Damas, sous le nom de Remmon ou Remnon. On lui attribuait le pouvoir de guérir la lèpre.

     RONWE- démon, marquis et comte de l’enfer, qui apparaît sous la forme d’un monstre. Il donne à ses adeptes la connaissance des langues. Dix-neuf cohortes infernales sont sous ses ordres.

    -S-

    SAMAËL- prince des démons. Son nom signifie « Venin de Dieu ». Dans la tradition rabbinique, Samaël est l’ange de la mort. Vêtu de feu, lui-même composé de feu, il est représenté sous diverses formes, comme celle d’un chameau avec six paires d’ailes, ou d’un serpent, celui qui séduisit Eve, et tient un glaive dont le bout est enduit d’un poison mortel. On le trouve aussi sous la forme d’un ange, armé d’un arc et d’une épée, avec un visage de squelette.

    SAMANUM- démon rouge qui attaque les hommes, les plantes et les minéraux. En Babylonie, on lui attribue des pouvoirs sexuels sur l’homme et la femme. Il provoque les pluies rouges.

    SATAN- la démonologie en fait le prince des Ténèbres, le maître suprême des démons. Il apparaît sous la forme d’un homme de haute stature à la peau noire, avec des ailes de chauve-souris, des cornes de bouc et une longue queue de serpent. Ses pieds sont ceux d’un bouc ou d’une oie. Sa voix est terrible ; il peut même cracher du feu. Ses yeux lancent des éclairs et son odeur est d’une puanteur sans nom.

    SATURNE- dieu italique et romain identifié au Cronos grec. Le culte de Saturne est attesté à Rome depuis la plus haute antiquité et s’est maintenu jusqu’aux derniers instants de l’Empire. Un temple lui était dédié sur le forum. On célébrait en son honneur les Saturnales.

    SETH- dieu maléfique de la mythologie égyptienne. Il fut considéré dans l’ancienne Egypte comme la personnification du mal, le dieu des Ténèbres. Consumé par la jalousie, il fait périr son frère Osiris pour s’emparer de la moitié de royaume qui lui revient. Il le découpe en quatorze morceaux qu’il dispersa dans toute l’Egypte.

    SHAYTAN- démon d’une laideur terrifiante qui recouvre plusieurs démons. Il est parvenu à se faire adorer par l’homme comme un dieu, en qui le Coran reconnaît le démon.

    SIDRAGASUM- démon qui a le pouvoir de faire danser les femmes mondaines.

    SITTIM- démon indien qui habite les bois et est représenté sous une forme humaine.

    STOLAS- grand prince des Enfers qui a l’aspect d’un hibou, il enseigne l’astronomie et connaît les propriétés des plantes et la valeur des pierres précieuses. Il dirige vingt-six légions.

    SUCCOR-BENOTH- démon de la jalousie. Chef des démons eunuques de Belzébuth.

    SUCCUBE- démon prenant la figure d’une femme. Hector de Boëce, dans son histoire d’Ecosse, parle d’un très beau jeune homme qui, pendant plusieurs mois, reçut dans sa chambre, portes et fenêtres pourtant hermétiquement fermées, les visites d’une diablesse succube, de la plus grande beauté. Cependant, elle n’obtint rien de ce vertueux jeune homme.

    SUSTRUGIEL- démon qui, selon les Clavicules de Salomon, enseigne l’art magique et donne des esprits familiers.

    SYTRY- grand prince aux Enfers. Il a l’aspect d’un léopard avec des ailes de griffon, mais lorsqu’il prend forme humaine, il est d’une grande beauté. C’est lui qui enflamme les passions. Il découvre, quand on les lui demande, les secrets des femmes qu’il tourne volontiers en ridicule. Il dirige soixante-dix légions.

    -T-

    TAP- grand président et grand prince aux Enfers. Il se montre à midi lorsqu’il prend une forme humaine. Il commande à quatre des principaux rois de l’Empire infernal. Il a l’empire sur les démons soumis à la puissance d’Amaynon, et transporte très rapidement les hommes dans les différentes contrées qu’ils veulent parcourir. Il commande soixante-dix légions.

    -U-

    UKOBACH- démon d’un ordre inférieur, il prend la forme d’un corps enflammé. On le dit inventeur des fritures et des feux d’artifice. Il est chargé par Belzébuth d’entretenir l’huile dans les chaudières infernales.

    UPHIR- démon chimiste, responsable de la santé de Belzébuth et des grands de sa cour, qui personnifie l’œil de Rê.

    -V-

    VALAFAR- grand et puissant duc de l’Empire infernal, il a l’aspect d’un ange ou d’un lion, avec la tête et les pattes d’une oie et une queue de lièvre. Il connaît le passé et l’avenir, donne du génie et de l’audace aux hommes, et dirige trente-six légions.

    VAPULA- grand et puissant duc de l’Empire infernal, il a l’aspect d’un lion avec des ailes de griffon. Il est très adroit en mécanique et en philosophie et donne du génie aux savants. Il est à la tête de trente-six légions.

    VEPAR- redoutable duc des Enfers, il se montre sous la forme d’une sirène, conduit les vaisseaux marchands et afflige les hommes de blessures venimeuses, qu’on ne guérit que par exorcisme. Il commande vingt-neuf légions.

    VERDELET- démon du second ordre, maître des cérémonies de la cour infernale. Il est chargé du transport des sorcières au sabbat.

    VOLAC- grand président aux Enfers. Il apparaît sous la forme d’un enfant avec des ailes d’anges, monté sur un dragon à deux têtes. Il connaît les demeures des planètes et la retraite des serpents. Trente légions lui obéissent.

    -W-

    WALL- grand et puissant duc du Sombre Empire, il a la forme d’un dromadaire haut et terrible. S’il prend figure humaine, il parle égyptien. Trente-six légions sont sous ses ordres.

    -X-

    XAPHAN- démon du second ordre. Quand Satan et ses anges se révoltèrent contre Dieu, Xaphan se joignit aux mécontents, et il fut bien reçu, car il avait l’esprit inventif. Il proposa aux rebelles de mettre le feu dans le ciel, mais il fut précipité avec les autres au fond de l’abîme, où il est continuellement occupé  à entretenir la braise des fourneaux avec sa bouche et ses mains.

    XEZBETH- démon des prodiges imaginaires, des contes merveilleux et du mensonge ; il est impossible de compter ses disciples.

    -Y-

    YAN-GANT-YAN- dans les croyances et superstitions des habitants du Finistère (29), espèce de démon qui, la nuit, porte cinq chandelles sur les cinq doigts, et les tourne avec la rapidité d’un dévidoir.

    -Z-

    ZABULON- démon qui possédait une sœur laie de Loudun.

    ZAEBOS- grand comte des Enfers. Il a la figure d’un beau soldat monté sur un crocodile ; sa tête est ornée d’une couronne ducale.

    ZAGAM- grand roi et président de l’Enfer. Il a l’apparence d’un taureau aux ailes de griffon. Il change l’eau en vin, le sang en huile, le plomb en argent et le cuivre en or. Trente légions sont sous ses ordres.

    *

    Aura2

     

    Source- DICTIONNAIRE DE L’ETRANGE par J. Mazeau & A. Le Blé, éditions le pré aux clercs, 2007

    *

    Partager via Gmail Pin It

    votre commentaire
  •  

     ABECEDAIRE DES APPARITIONS MARIALES par Tyron

     

    Les apparitions mariales par Tyron

     

    Les apparitions de la Vierge Marie sont appelées apparitions mariales. Voici une liste de personnes ayant vécus ces apparitions et, pour d'autres, des phénomènes extraordinaires, surnaturels et exceptionnels (bilocation, prédictions, stigmates ou autres) au cours de leurs vies. Au cours du XXème siècle, près de quatre cents apparitions mariales ont été décomptées, dont deux cents entre 1944 et 1993. Vous remarquez que certaines de ces apparitions ont eu lieu dans les mêmes endroits mais avec quelques années d'écart. Certains cas ici sont connus, d'autres moins, et pour certains, la validation du jugement de l'apparition est en cours d'attente... 

     

    -A- 

     

    SAINT FRANCOIS D'ASSISE (stigmates)  

    Saint François d'Assise (1182-1226) de son vrai nom Giovanni Bernardone, le futur saint naît vers 1182 dans la ville d'Assise, en Italie centrale (Ombrie). Comme tous les jeunes de son âge et de son époque, il vit diverses expériences : les fêtes, les escapades et même la guerre, durant laquelle il est fait prisonnier et souffre de maladie. Tout au long de sa convalescence, il ressent une insatisfaction profonde face à la vie. Il cherche, regarde autour de lui mais reste sans réponse. Un jour, en écoutant un passage de l'Evangile, il a la révélation de ce qu'il cherche : passer sa vie à aimer toute la création. Il transforme alors son existence, s'habille d'un vêtement gris et se ceint la taille d'un cordon. Il porte ainsi le vêtement du pauvre de son époque et part annoncer les messages de joie, d'espoir et d'amour contenus dans la Bible. En 1224, dans la solitude de l'Alverne, au nord d'Arezzo, alors qu'il médite sur la Passion du Christ, il reçoit les stigmates : les plaies du crucifié s'impriment sur ses mains, ses pieds et son côté. Saint François d'Assise semble avoir été le premier stigmatisé de l'histoire ; il est en tout cas le premier à avoir été reconnu comme tel par l'Eglise. Malade et presque aveugle, c'est pourtant au milieu de ses souffrances qu'il compose le Cantique du frère au soleil, louange joyeuse et sublime du Dieu créateur. Le 3 octobre 1226, François meurt en chantant l'hymne Mortem suscepit. Il est enterré le lendemain dans l'église de Saint-Georges. Il est canonisé deux ans plus tard, le 16 juillet 1228, par Grégoire IX. Ses reliques sont transportées à la nouvelle basilique le 25 mai 1230. Depuis le XIII° siècle, des milliers d'hommes et de femmes (la famille franciscaine) suivent ses traces en se laissant inspirer par son style de vie. On doit à François d'Assise la première crèche de Noël, en 1223, au village de Greccio.

    * 

    JACQUELINE AUBRY (apparition mariale avec un ange) 

    Elle fut témoin, à l'âge de douze ans, d'une apparition mariale à l'Île-Bouchard (Indre-et-Loire) entre le lundi 8 et le dimanche 14 décembre 1947. La Vierge est apparue également à sa soeur Jeannette Aubry, treize ans, à Laura Croizon, huit ans et demi, et à Nicole Robin, dix ans, cousine des soeurs Aubry. Les apparitions ont eu lieu à l'église Saint-Gilles. « Jacqueline récitait son quatrième Je vous salue Marie, quand, tout à coup, elle aperçut entre le vitrail et l'autel une dame d'une beauté extraordinaire. Qu'elle était belle, cette Dame, qu'elle était belle ! Et à côté d'elle, un genou à terre, un ange. C'était tellement beau que le coeur de Jacqueline s'est mis à battre très fort. Instinctivement, elle poussa du coude sa petite cousine, qui était préoccupée à ramasser le porte-chapelet de Jeannette tombé à terre. « Ah ! Nicole, mais regarde donc, regarde donc la belle Dame ! » Jeannette était attirée par la belle lumière ; elle se leva, et, en s'asseyant sur sa chaise, elle dit en joignant les mains : « Oh, le bel ange ! » Elles se sont blotties toutes les trois les unes à côté des autres, et regardaient cette belle jeune Dame qui leur souriait. Les trois enfants se précipitent dehors pour inviter d'autres enfants à venir : deux suivent dont Laura Croizon, qui verra aussi « la belle Dame ». 

    Interrogées séparément par le chanoine Ségelle, curé de la paroisse, et soeur Saint-Léon, directrice, les fillettes font un récit identique. Jacqueline raconte : 

    « J'ai vu une belle Dame, vêtue d'une robe blanche, d'une ceinture bleue, d'un voile blanc légèrement brodé autour. Le voile reposait sur le front. Les pieds de la Dame étaient nus et apparents et reposaient sur une large pierre rectangulaire formant le bas de la grotte dans laquelle elle nous est apparue. A son bras droit était passé un chapelet aux grains blancs montés sur une chaîne d'or. Les cheveux étaient blonds et longs et retombaient sur le devant, de chaque côté, en formant deux anglaises. La ceinture bleue était un large ruban et les manches de la robe étaient vagues. A ses pieds, cinq roses, roses, lumineuses, formaient une guirlande en forme de demi-cercle qui se terminait par deux feuilles vertes reposant sur les deux extrémités de la pierre. Sous les pieds, on lisait l'invocation : « Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. » L'ange se tenait sur une pierre plate de même couleur que la grotte, mais en dehors d'elle, le genou droit à terre, à peu de distance de la Dame, et à sa droite. Il était vêtu d'une robe blanche et avait des ailes blanches aux bords dorés. Il tenait à la main droite un lis blanc et l'autre main reposait sur sa poitrine. La première phrase qu'elle nous dit est celle-ci :

    « Dites aux petits enfants de prier pour la France car elle en a grand besoin...! » Et son visage retrouve son sourire. Je n'ai pas osé lui demander si elle est bien la Sainte Vierge. Mais je dis aux petites : « Demandez donc si elle ne serait pas notre maman du ciel. » Laura et Jeannette lui posent cette question : « Madame, êtes-vous notre maman du ciel ? » La Sainte Vierge répond : « Oui, je suis votre maman du ciel. » Et au mot « ciel », elle tourne ses magnifiques yeux bleus vers le ciel. » (L'Etoile Notre Dame). Le jugement est réservé mais néanmoins le Culte est autorisé par Mgr Ferrand, archevêque de Tours, le 15 août 1966 – pèlerinages autorisés par Mgr Vingt-Trois, archevêque de Tours, le 8 décembre 2001.

    * 

    THERESE D'AVILA (apparition d'un ange, lévitation, visions) 

    De son vrai nom Teresa de Cepeda y Ahumada, elle naquit en Espagne, à Avila, le 28 mars 1515. A l'âge de quatorze ans, elle décide de se rendre au couvent de Augustins afin de poursuivre ses études. C'est alors que les épîtres de saint Jérôme provoquèrent chez elle la vocation religieuse. En 1554, troublée par une statue de Jésus couverte de plaies, elle se mit à genoux et supplia d'être « fortifiée ». Cette même année, elle lisait les Confessions de saint Augustin tandis que la crainte du démon l'obsédait. L'année, elle devait avoir de nombreuse visions, dont plusieurs de Jésus. En avril 1560, un ange apparut à ses côtés et lui transperça le coeur avec un « dard en or », ce que les médecins confirmeront après sa mort. En août 1562, préoccupée par le « relâchement de discipline qui régnait chez les carmélites », elle fonda le couvent de Saint-Joseph d'Avila, où les carmélites devaient observer la règle primitive du Carmel.

    A partir de 1565 vinrent les expériences de lévitation qu'elle ne pouvait empêcher. En septembre 1582, alors qu'elle désirait rentrer à Avila, on lui demanda de se rendre à Alba de Tormes pour l'accouchement de la duchesse d'Albe. Elle perdit connaissance, vomit du sang et resta clouée au lit dans le monastère de l'Annonciation de Notre-Dame où elle rendit son dernier soupir le 4 octobre. Neuf mois après sa mort, son cercueil fut ouvert. Son corps était intact, en particulier le coeur, qui est encore aujourd'hui exposé dans l'église des Carmélites d'Alba de Tormès. Un chirurgien en fit alors une description détaillée, insistant sur une déchirure « longue, étroite et profonde, qui pénètre la substance même de l'organe, ainsi que des ventricules ». Cela confirmait la description que Thérèse avait faite de sa rencontre avec « l'ange. » Trois cent ans après sa mort, trois médecins ont confirmé l'état de conservation du coeur, lequel, selon eux, n'avait pu être obtenu par aucun moyen connu. 

    -B- 

    JEAN DE LA BAUME (apparition mariale, saint Michel & saints) 

    Jean de la Baume est un bûcheron témoin d'une apparition mariale le 10 août 1519, à Cotignac. Ce jour-là, Jean gravit le mont Verdaille. Comme chaque jour, il commence sa journée par prier. A peine s'est-il relevé qu'une nuée lui apparaît, découvrant la Vierge Marie, L'Enfant Jésus dans ses bras, qu'entourent deux saints (sainte Catherine et saint Bernard de Clairvaux) et l'archange saint Michel. Notre-Dame est debout, les pieds sur un croissant de lune. Elle s'adresse alors à Jean à peu près en ces termes : « Je suis la Vierge Marie. Allez dire au clergé et aux consuls de Cotignac de me bâtir ici même une église, sous le vocable de Notre-Dame-des-Grâces et qu'on y vienne en procession pour recevoir les dons que je veux y répandre. »

    * 

    EUGENE BARBEDETTE (apparition mariale) 

    Eugène Barbedette fut témoin à l'âge de douze ans d'une apparition mariale le 17 janvier 1871, à Pontmain. Cette apparition se produisit en pleine guerre et au coeur de l'hiver. 

    Ce jour-là, à 18 heures, Eugène sort de la grange pour guetter l'aurore boréale qu'il a observée six jours plus tôt. A 7 ou 8 mètres au-dessus de la maison d'Augustin Guidecoq, le voisin, il aperçoit une Dame d'une grande beauté qui le regarde en souriant. Elle est vêtue d'une robe ample bleu foncé qui descend toute droite, sans ceinture, depuis le cou jusqu'aux pieds, et qui est parsemée d'étoiles d'or à cinq pointes. Un instant effrayé, Eugène est vite captivé par le tendre regard de cette Dame qu'il contemple en silence. Jeanne Destais, l'ensevelisseuse, ne voit rien de l'apparition, le père non plus, mais Joseph, le frère d'Eugène sori avec eux, fait une description identique à celle de son frère. Eugène deviendra prêtre et exerçera son ministère dans son diocèse, Laval.

    Il mourra, curé de Chatillon-sur-Colmont, le 2 mai 1927, après une vie exemplaire et sera inhumé dans le village où il aura vécu pendant dix-sept ans.

    * 

    YVONNE BEAUVAIS (bilocations, stigmates, apparitions, prédictions) 

    Religieuse à Malestroit (Morbihan), la vie d'Yvonne Beauvais fut émaillée de nombreux phénomènes surnaturels exceptionnels. On retrouve chez elle la collection quasi complète des charismes et dons extraordinaires attestés dans les annales de la sainteté. Les phénomènes surnaturels ont jalonné la vie de la religieuse. Leur authenticité a été reconnue par Mgr Picaud, évêque de Bayeux et de Lisieux à l'époque, et par les centaines de témoins qui ont approché la religieuse à Malestroit comme on approchait le Padre Pio à San Giovanni Rotondo. Elle fut reconnue par le chef de la Résistance bretonne, le général Audibert, et par le général de Gaulle comme héroïne nationale. Ce dernier la décora personnellement. Sa charité sans bornes lui fit soigner sous le même toit les blessés allemands qui occupaient son couvent, et ceux de la Résistance qu'elle cachait.

    * 

    MARIETTE BECO ou BOSCO (apparition mariale) 

    Mariette Beco est née le 25 mars 1921 et fut témoin d'apparitions mariales. Elle est l'aînée d'une famille de sept enfants. La famille connait des conditions de vie difficiles et réside dans une modeste maison ouvrière isolée, située en retrait de la route, à l'écart du village de Banneux (Belgique). Le soir du dimanche 15 janvier 1933, Notre-Dame apparaît pour la première fois dans le jardin de la petite maison. Elle vit quelque chose ressemblant à un voile agité par le vent puis une lueur et, dans le halo lumineux, légèrement penchée vers la gauche, une femme d'une grande beauté, les mains jointes. Elle appelle sa mère, et elle aussi a l'impression fugitive qu'elle se trouve en face d'une femme voilée. L'appariton appelle Mariette par un signe de la main. Voici sa description de sa vision : « Elle porte une robe d'un blanc éclatant et plissée, retenue par une ceinture bleue. La tête est couverte d'un voile blanc qui retombe sur les épaules et sur les bras. Au-dessus du pied droit, nu, je distingue une rose d'or; un chapelet pend au bras droit. Elle sourit en me regardant. » Le mercredi 18 janvier à 19 heures, Mariette prie à genoux dans le jardin. Subitement, elle s'engage sur la route où l'appelle celle qu'elle nomme déjà « la Dame ». A deux reprises sur le chemin, elle tombe à genoux. Une troisième fois, elle se met à genoux près du fossé, devant une flaque d'eau provenant d'une source. La Dame lui parle : 

    « Poussez vos mains dans l'eau. » Mariette le fait et répète ce que la Dame lui dit : « Cette source est réservée pour moi. Bonsoir, au revoir. » Jeudi 19 janvier, la Dame apparaît à Mariette et se présente comme « la Vierge des pauvres ». La Vierge conduit l'enfant par le chemin jusqu'à la source qui selon les termes de la Vierge est « réservée pour toutes les nations... pour soulager les malades ». Le soir du mercredi 15 février, la Vierge apparaît pour la sixième fois. Mariette transmet la demande de l'abbé Jamin : « Sainte Vierge, M. le Chapelain m'a dit de vous demander un signe ». La Vierge répond : « Croyez en moi, je croirai en vous. » Le 20 février, Mariette est à nouveau à genoux dans la neige, bravant le froid. Soudain, elle prie plus haut et plus vite. Elle quitte le jardin, s'agenouille deux fois sur la route puis à la source où elle prie et pleure « parce que Marie s'en va trop vite ». La Vierge, souriante comme à l'ordinaire, lui dit : «  Ma chère enfant, priez beaucoup. » Après quoi, elle ajoute, avant de partir et d'une voix plus grave : « Au revoir. »

    Mariette attend dix jours avant de revoir la Vierge une dernière fois. Elle apparaît le jeudi 2 mars. Il pleut à torrent depuis 15 heures. Elle sort à 19 heures. Elle en est au troisième chapelet quand il cesse subitement de pleuvoir. Elle se tait, étend les bras, se lève, fais un pas, s'agenouille. Dans la maison, après bien des pleurs, Mariette livre le message confié par Marie : « Je suis la Mère du Sauveur Mère de Dieu. Priez beaucoup. » Avant de la quitter, la Vierge lui a imposé les mains en disant : « Adieu. » La réalité des apparitions et du message est reconnue par Mgr Kerhofs, évêque de Liège, le 22 août 1949.

    * 

    BRIGIDA BLANCO (apparition mariale) 

    Brigida Blanco fut témoin d'une apparition de la Vierge en 1945 à La Codosera (Espagne). Le Culte est autorisé par l'évêque de Badajoz.

    * 

    ANTONIO BOTTA (apparition mariale) 

    Paysan de la région de Savone, Antonio Botta a été témoin d'une apparition de la Vierge Marie le 18 mars 1536, dans la vallée de San Bernardo (Italie). Une voix céleste lui a murmuré : « Levez-vous et ne doutez pas que je sois Marie Vierge sainte. » De nombreux pèlerins ont accouru à l'endroit de l'apparition; l'eau miraculeuse de la fontaine aurait guéri deux hommes aveugles de Cantù et une femme estropiée du village d'Alassio.

    * 

    SUSANA BRUNS (apparition mariale) 

    Susana Bruns fut témoin d'apparitions de la Vierge Marie du 1er au 3 novembre 1940 à Heede, en Allemagne. Âgée de quatorze ans au moment des apparitions, elle était accompagnée de Greta Gansenforth (douze ans), Maria Gansenforth (quatorze ans) et Ana Shulta (quatorze ans) qui, comme elle, ont observé les apparitions. Le Culte est autorisé.

    * 

    -C- 

    MELANIE CALVAT (apparition mariale, prophétie) 

    Mélanie Calvat fut témoin d'une apparition mariale le 19 septembre 1846, à La Salette (France), sur les pentes du mont Planeau. Mélanie est la quatrième d'une famille de dix enfants, pauvre au point d'envoyer parfois les petits mendiers. Toute jeune, Mélanie est employée à garder les vaches, chez des paysans des environs. Ce jour du 19 septembre 1846, elle garde le troupeau d'un certain Jean-Baptiste Pra, domicilié au Monial, l'un des hameaux du village de La Salette. Elle est accompagnée d'un autre berger, Maximin. Tous deux verront d'abord un globe lumineux, puis la Vierge. L'évènement de l'apparition va marquer définitivement son existence. Elle restera quatre années chez les soeurs de la Providence. Mais Mélanie prête l'oreille à des prophéties populaires et à des théories apocalyptiques et pseudo-mystiques. Pour donner crédit à ses affirmations, elle les relie au secret qu'elle a reçu de la Vierge. Ses problèmes et ses fantasmes sont devenus le centre de son discours, ou de ses folles prophéties.

    Dès 1854, Mgr Ginoulhiac écrit : 

    « Les prédictions qu'on prête à Mélanie [...] n'ont pas de fondement, elles sont sans importances par rapport au fait de La Salette. [...] Elles sont postérieures à ce fait et n'on aucun lien avec lui. »

    Et l'évêque de remarquer : « La plus grande liberté a été laissée aux enfants de se démentir et ils n'ont pas varié leur langage sur la vérité du fait de La Salette. » Mélanie poursuivra ses divagations prophétiques, orchestrées plus tard par le talent de Léon Bloy, créant un courant « mécaniste » qui se veut rattaché à La Salette, mais qui n'a d'autre base que les affirmations incontrôlables de Mélanie. En 1854, un prêtre anglais emmène Mélanie en Angleterre. L'année suivante, elle entre au Carmel d'Arlington, y fait profession temporaire en 1856, mais en repars en 1860. Autre tentative chez les soeurs de la Compassion de Marseille : après un séjour dans leur maison de Céphalonie (Grèce) et un passage au Carmel de Marseille, elle revient à la Compassion pour peu de temps. Après quelques jours à Corps et à La Salette, elle s'établit en Italie, à Castellammare di Stabia, près de Naples. Elle y restera dix-sept ans. En 1892, elle se rend près de Lecce. Elle rédige une autobiographie pour le moins romancée, où elle se réinvente une enfance extraordinaire, mêlée de considérations pseudo-mystiques, reflets de ses propres fantasmes et des chimères de ses correspondants. Les messages que délivre alors Mélanie et qu'elle veut rattacher à La Salette n'ont vraiment rien à voir avec son témoignage primitif sur l'Apparition. Après un dernier passage sur la Sainte Montagne les 18 et 19 septembre 1902, elle retourne en Italie, à Altamura, près de Bari. Elle y meurt le 14 décembre 1904. Elle repose sous une stèle de marbre où un petit bas-relief montre la Vierge accueillant la bergère de La Salette au ciel. Au terme de toutes ses errances, il est un point sur lequel Mélanie n'a jamais varié : le témoignage qu'avec Maximin elle a donné le soir du 19 septembre 1846, dans la cuisine de Jean-Baptiste Pra, au Monial.

    * 

    GIOVANNI CHICHIZOLA (apparition mariale) 

    Giovanni Chichizola fut témoin d'une apparition de la Vierge Marie le 2 juillet 1557 à Rapallo (Italie). Apparition officiellement reconnue par l'archevêque de Turin en 1558.

    * 

    JAKOV COLO (apparition mariale) 

    Jakov Colo est un voyant de Medjugorje (Bosnie-Herzégovine), né le 6 mars 1971, à Sarajevo. Il a eu des apparitions quotidiennes du 25 juin 1981 au 12 septembre 1998. Ce jour-là, la Vierge lui confie le dixième secret. Jakov est marié, père de trois enfants, il vit avec sa famille à Medjugorje. Depuis, il n'a plus qu'une apparition par an, le 25 décembre. Le Vatican n'a cependant toujours pas délivré de brevet d'authenticité aux apparitions de la Vierge à Medjugorje. L'Eglise catholique étudie la question pour savoir si elle doit apporter sa caution aux croyances des pèlerins.

    * 

    JOSEPH DE COPERTINO (extases, lévitations & miracles) 

    Joseph de Copertino est un saint, moine franciscain italien, célèbre pour sa pratique de la lévitation. Né à Copertino dans les Pouilles (Italie) dans une famille pauvre. Porteur de dons mystiques étonnants, il attira les foules : miracles, extases, lévitations. L'Inquisition se méfia de lui et ordonna à plusieurs reprises de le mettre à l'écart. Lorsque le prodige de lévitation eut lieu pour la première fois, dans l'église de Copertino, le 4 octobre 1630, aux vêpres de saint François, Joseph était âgé de vingt-sept ans. Ce jour-là, il tomba dans une extase plus profonde que les précédentes un ravissement ou vol de l'esprit. Poussant un grand cri, Joseph fut soulevé plus haut que la chaire, au-dessus d'une foule d'abord stupéfaite- on l'eût été à moins !-, puis enthousiaste, comme on sait l'être en Italie méridionale. A partir de ce jour, le prodige se reproduisit en public une bonne centaine de fois, jusque moins d'un mois avant sa mort, le 18 septembre 1663.

    Ces faits spectaculaires le remplissaient de confusion, et, revenu à lui et sur la terre ferme, soit spontanément, soit en vertu d'un ordre de ses supérieurs, il s'enfuyait dans sa cellule pour s'y cacher et y pleurer. Il suffisait d'un rien pour occasionner ces extases accompagnées de lévitation : la célébration d'une messe, bien sûr, mais aussi un chant d'oiseau, la vue d'une image sainte, une parole de l'Ecriture, etc. Joseph s'efforçait de résister à l'attraction qui le soulevait au-dessus du sol, mais le phénomène- toujours signalé par un grand cri- était d'autant plus éclatant qu'il tentait de s'y dérober : vols rapides à près de quatre mètres de hauteur, transports aériens à travers l'église, ascensions vertigineuses jusqu'à telle ou telle statue, ou vers le tabernacle.

    * 

    BRUNO CORNACCHIOLA (apparition mariale) 

    Bruno Cornacchiola est un chrétien protestant né en 1913 à Rome. Il fut témoin d'une apparition de la Vierge le 12 avril 1947 à Rome (Italie). Voici sa vision dans la grotte Tre Fontane ce jour-là :

    « Elle avait des cheveux noirs, une robe d'un blanc neige retenue par un ruban rose, à double noeud, son manteau était vert clair... Les pieds nus de la Vierge reposent sur un bloc de tuffeau; son visage dégageait de la tendresse maternelle mais aussi de la tristesse et de la mélancolie. Dans sa main droite elle serrait un livre de taille moyenne sur sa poitrine. » L'Immaculée Marie s'est adressée à Bruno en ces termes : « Je suis celle qui est dans la divine Trinité. Je suis la Vierge de la Révélation. Tu me persécutes ; arrête maintenant ! Entre dans le troupeau élu, cour céleste sur la Terre. La promesse de Dieu est, et reste immuable : les neuf vendredis du Sacré-Coeur que tu as observés pour faire plaisir à ta fidèle épouse avant de suivre le chemin de l'erreur t'ont sauvé ! » Le 6 mai 1949, Bruno aura, seul, dans la grotte des Tre Fontane, sa seconde et dernière vision. Le Culte est autorisé (frère Maria Paolo).

    * 

    -D- 

    ANDREE DEGEIMBRE (apparition mariale) 

    Andrée Degeimbre a été témoin de trente-trois apparitions mariales, du 29 novembre 1932 au 3 janvier 1933. La Vierge Marie apparaît au village de Beauraing (Belgique) à cinq enfants :

    Fernande, Gilberte et Albert Voisin, Andrée et Gilberte Degeimbre. Mgr Charue, évêque de Namur, a reconnu le culte de Notre-Dame de Beauraing, le 2 février 1943, et six ans plus tard, le 2 juillet 1949, le caractère surnaturel des faits. Deux guérisons ont été reconnues miraculeuses.

    * 

    GIATEGEN DIETEGEN (apparition mariale) 

    Giategen Dietegen est un berger suisse de seize ans, témoin de multiples apparitions de la Vierge Marie de juin à juillet 1580, à Ziteil (Suisse).

    * 

    IVAN DRAGICEVIC (message de la Vierge à Medjugorje) 

    Ivan Dragicevic est l'un des voyants de Medjugorje (Bosnie-Herzégovine), né le 25 mai 1965, berger du groupe de prière des jeunes qui se réunit les lundis et vendredis soir sur les montagnes de Medjugorje depuis 1982. La Vierge lui donne des messages pour guider ce groupe de jeunes. Parmi les voyants, Ivan est plus particulièrement chargé de transmettre les messages concernant la famille, l'éducation.

    * 

    -E- 

    ANNE-CATHERINE EMMERICH (visions, stigmates) 

    Anne-Catherine Emmerich (1774-1824), était religieuse du couvent d'Agnetenberg à Dülmen (Allemagne). Elle eut ses premières visions à l'âge de neuf ans avant de se retirer dans un couvent en 1802. En 1811, le gouvernement prussien supprima les institutions religieuses. Anne-Catherine se retrouva ainsi à la rue à l'âge de trente-huit ans. Un an plus tard, les stigmates apparurent sur son corps. Elle fit l'objet d'une étude approfondie. Accusée de fraude, la mystique fut soumise à une enquête par le clergé local qui, après examen, ne décela aucune supercherie. Elle vécut sans presque rien boire ni manger. Elle parlait des choses du passé et avait des visions sur l'avenir. Un médecin constata ces phénomènes : « Du Vendredi saint à Pâques, le sang coule à flots et les stigmates la font intensément souffrir. Les plaies bandées à force pendant sept jours et sept nuits restent dans les mêmes conditions, ne s'améliorent pas, n'empirent pas, ne suppurent pas. [...] A peu près tous les jours, elle a des extases pendant lesquelles elle reste des heures rigides comme du bois, les yeux hermétiquement clos, apparemment sans vie. [...] Enfin, je dois mentionner que la patiente a été observée de façon continue pendant dix jours consécutifs, nuit et jour, par des personnes de confiance, avec la permission des autorités ecclésiastiques. Ces observateurs ont unanimement témoigné que rien n'a été pris, sauf de l'eau, et qu'il n'y a aucune évacuation, d'aucune sorte. Cette dernière circonstance a été observée pendant les quatre derniers mois. Dans le domaine de l'expérience médicale et physique, les phénomènes observés sur le corps de la jeune nonne sont d'un caractère si exceptionnel qu'aucune loi connue de la nature ne saurait en donner une explication plausible. » Six semaines après sa mort, à cinquante ans, son corps était resté non décomposé, souple et sans odeurs.

    * 

    MARIA ESPERANZA (apparition mariale & stigmates) 

    Maria Esperanza fut témoin, avec plusieurs centaines de personnes, d'une apparition de la Vierge le 25 mars 1976 à Betania (Venezuela). En plus des apparitions et des messages que Maria reçoit, sa vie est remplie de phénomènes mystiques. Le Vendredi saint, elle saigne des stigmates du Christ et, à de multiples reprises, une hostie apparaît miraculeusement sur sa langue. Le 25 mars 1984, la Vierge apparaît à Betania à cent huit personnes. Cette apparition fut approuvée par l'évêque du diocèse, Mgr Pio Bello Ricardi. Reconnaissance de Mgr Ricardo, évêque de Los Teques, le 21 novembre 1987.

    * 

    -F- 

    ESTELLE FAGUETTE (apparition mariale) 

    Estelle Faguette fut témoin de nombreuses apparitions de la Vierge Marie. Elle est au service de Mme de la Rochefoucauld quand elle tombe très gravement malade. On la dit perdue lorsque la Sainte Vierge lui apparaît pour la première fois, le 14 février 1876. A quinze reprises, la Madone va lui rendre visite dans son village de Pellevoisin situé à une vingtaine de kilomètres de Châteauroux. Estelle Faguette est décédée à l'âge de quatre-vingt-six ans ; elle repose dans le cimetière de Pellevoisin, non loin de la tombe du grand romancier Georges Bernanos. Sur sa tombe, deux mots : « Sois simple. »

    * 

    GEORGETTE FANIEL (stigmates) 

    Georgette Feniel (1915-2002), est une grande mystique canadienne, stigmatisée en 1950, « authentifiée » par l'Eglise. Le cardinal Léger de l'archevêché de Montréal avait autorisé son directeur spirituel, le père Guy Girard, à célébrer la messe chez elle. Très liées aux apparitions de Medjugorje, elle a beaucoup oeuvré pour leur reconnaissance. A ce propos elle dira d'ailleurs : « Depuis que le Père éternel m'a demandé de lui offrir mes souffrances et de prier pour la cause de Medjugorje, Satan rage contre moi beaucoup plus qu'avant. »

    * 

    URSKA FERLIGOJEVA (apparition mariale) 

    Urska Ferligojeva est une bergère, témoin d'une apparition de la Vierge Marie, à Sveta Gora (Slovénie) en 1539. Sanctuaire consacré en 1544.

    * 

    -G- 

    GEMMA GALGANI (stigmates) 

    Gemma Galgani (1878-1903), est une sainte italienne laïque, décédée à l'âge de vingt-cinq ans. Elle est appelée affectueusement le « joyau du Christ ». La tuberculose dont moururent sa mère, son frère et son père avait déjà atteint Gemma dès l'âge de vingt ans. Un premier vendredi du mois de mars 1899, après plusieurs neuvaines à Saint-Gabriel-de-l'Addolorata, le Saint lui apparut et la guérit miraculeusement. Délivré de son mal, Gemma tint à réaliser le grand désir de sa vie : devenir religieuse passionniste. Hélas ! Ses démarches furent repoussées. Le 8 juin 1899, Gemma Galgani reçut les stigmates. « Apprends à souffrir, car la souffrance apprend à aimer », lui dit Jésus la veille de la fête du Sacré-Coeur. Gemma participait aux douleurs du Christ ; elle connut sa sueur de sang, son couronnement d'épines et ses stigmates. Le démon la harcelait, la rouait de coups ; Gemma souffrait tout en esprit de réparation. Au cours de la dernière maladie qui la terrassa, elle apprit d'une manière surnaturelle qu'avant de voir s'ouvrir le ciel il lui faudrait passer encore par un déchirant calvaire en expiation des péchés commis dans le sacerdoce. Les tourments qu'elle endura pendant plusieurs mois furent indicibles, mais sa patience ne faiblit point ; elle s'offrait continuellement en victime d'holocauste.

    * 

    GONZALO GARCIA (apparition mariale) 

    La Vierge est apparue à Gonzalo Garcia le 8 septembre 1420 à Cordoue, en Espagne.

    * 

    CÄCILIA GEYER (apparition mariale) 

    Cäcilia Geyer fut témoin d'une apparition mariale le 23 février 1938 à Wangen/Wigratzbad (Allemagne ).

    * 

    MARIUTE GIACOMUZZI (apparition mariale) 

    Mariute Giacomuzzi fut témoin d'une apparition mariale le 2 février 1655 à San Vito al Tagliamento (Italie). Reconnaissance officielle.

    * 

    PIERINA GILLI (apparition mariale) 

    Pierina Gilli (1911-1991), fut témoin de multiples apparitions de la Vierge Marie à Montichiari, petite ville de l'Italie du Nord, près de Brescia. Pierina était infirmière à l'hôpital de ce lieu lorsque la Vierge lui apparut la première fois dans une chambre de l'hôpital au printemps 1947. la Madonne, sous l'aspect d'une dame d'une beauté merveilleuse, portait un vêtement violet et un voile blanc autour de sa tête. Elle était très triste, ses yeux étaient pleins de larmes et sa poitrine transpercée par trois grands glaives. Le 13 juin 1947, la Mère de Dieu apparut une deuxième fois à l'hôpital, tôt un dimanche matin, mais cette fois-ci elle était vêtue de blanc et à la place des trois glaives, elle avait trois roses : une blanche, une rouge et une rose dorée.

    Au cours de la septième apparition (8 décembre), il y eut deux guérisonss : un poliomyélitique de cinq ans, qui n'avait jamais pu marcher, et une jeune tuberculeuse de vingt-six ans, qui ne pouvait même plus parler. Les guérisons furent instantanées et complètes. Sur l'ordre de l'évêque de Brescia, Mgr Giacinto Tredici, Pierina dut se retirer dans un couvent de religieuses à Brescia, à quelques kilomètres de là. Elle y prit un emploi de servante. En février 1966, la Vierge lui apparut de nouveau. Pierina la vit au moment où elle priait dans sa chambre. D'autres apparitions ont suivi, du 15 mai 1974 au 31 octobre 1976, avec d'autres signes, guérisons et conversions. Un jugement négatif a été rendu le 2 octobre 1971.

    * 

    MAXIMIN GIRAUD (apparition mariale) 

    Maximin Giraud fut témoin d'une apparition mariale le 19 septembre 1846, à La Salette (France), sur les pentes du mont Planeau. Maximin n'a que dix-sept mois lorsque sa mère meurt, laissant aussi derrière elle une fille de dix-huit ans, Angélique. Dans les trois années qui suivent celle de l'apparition, il perd Jean-François, son demi-frère, sa belle-mère, Marie Court, et son père. Il est placé sous la tutelle du frère de sa mère, l'oncle Templier. L'adolescent n'apprécie pas la compagnie des prêtres, encore moins l'abbé Raymond, qui traite Maximin de menteur et juge La Salette comme une grossière supercherie. Finalement il se retrouvera à Ars ou le curé de la paroisse rencontrera le jeune homme le 25 septembre 1850. Pendant deux années, le curé ne cessera de douter des propos rapportés par le jeune Maximin.

    Séminariste, étudiant en médecine, Maximin travaille dans une pharmacie, puis s'engage comme zouave pontifical, contrat qu'il résilie au bout de six mois. En 1866, il publie Ma profession de foi sur l'apparition de Notre-Dame de La Salette. En novembre 1874, Maximin monte au pélerinage de La Salette. Devant un auditoire ému, il fait un ultime récit de l'apparition comme au premier jour. Le 2 février 1875, il se rend pour la dernière fois à l'église paroissiale. Le soir du 1er mars, Maximin se confesse, reçoit la sainte communion ; quelques minutes plus tard, il rend l'âme à Dieu. Sa dépouille repose au cimetière de Corps mais son coeur est dans la basilique de La Salette près de la console de l'orgue.

    *

    MARI CRUZ GONZALES (apparition mariale avec l'archange Gabriel et saint Michel ) 

    Mari Cruz Gonzales,11 ans à l'époque, fut témoin d'une apparition mariale et de l'archange saint Michel à San Sebastian de Carabandal, dans le diocèse de Santander en Espagne, le 19 juin 1961.

    Mari-Cruz était accompagner par trois autres amies afin d'aller chiper des pommes dans le verger de l'instituteur. Vers 20h, en revenant au village, l'une des jeunes filles lève la tête vers le ciel et voit « une très jolie figure dans une lumière éblouissante ». Pensant qu'il s'agit d'un jeu, ses compagnes continuent leur route; Mais la jeune fille affirme, étonnée : « Non, regardez là... là ! » Les jeunes filles lèvent les yeux et s'écrient : « L'ange ! » puis elles font silence et regardent le ciel pendant plusieurs minutes. Aussi vite qu'elle est apparue, la silhouette s'estompe. Le lendemain elles referont le même trajet avec leur chapelet dans la main mais rien ne se passa. Puis, le surlendemain, une foule de curieux font le même trajet et suivent les fillettes : l'apparition se manifeste mais les spectateurs ne voient rien, mais quelques-uns photographient les visages des enfants en proie à l'extase et au ravissement. Les 22, 23, 24 et 25 juin, l'« ange » se manifeste, toujours au même endroit ; d'après les fillettes, son aspect est le même mais, jusqu'alors, l'apparition reste muette. Le 1er juillet l'ange apparaît pendant deux heures et se présente, c'est l'archange Gabriel !

    Le 2 juillet, le village de Carabandal est sens dessus-dessous. Des visiteurs accourent des villages avoisinants. Vers 15h, tous, dans l'église, récitent le chapelet puis, à 18 heures, la procession se met en marche avec, en première ligne, les quatre fillettes. Des prêtres et des médecins, nombreux, font partie de l'assistance. A l'endroit des précédentes apparitions, quatre piquets et une corde empêcheront que les fillettes soient étouffées par la foule. Puis leur attente sera comblée ; la Mère de Dieu apparaît, avec à ses côtés, deux anges, l'un est déjà connu des fillettes comme étant saint Michel et l'autre lui ressemblant comme un frère jumeau. Leur témoignage par la suite, indépendamment des unes des autres, concordera sur tout les points. Voici la description de la vision : « de longs cheveux châtains séparés par une raie médiane, un visage ovale, le nez aquilin, des lèvres charnues; elle portait une tunique d'un blanc de neige avec un manteau bleu clair et une couronne surmontée d'étoiles d'or; son âge ?

    Environ 17 ou 18 ans. » Ils remarquent que ses pieds ne bougent pas lorsqu'elle change de position : elle « flotte ». A droite de la Vierge elles voient « une forme de couleur rougeâtre » sur laquelle se détache un triangle avec une inscription qu'elles ne peuvent déchiffrer [...]. » Les anges portent de longues robes bleues sans plis; les visages sont ovales, les yeux noirs. Les ongles des mains sont coupés courts et les anges ont de grandes ailes dans le dos. Quelques mois après, Mari-Cruz, la seule a être rester chez ses parents afin de les aider à la ferme, démentira avoir vu ces apparitions. Pourquoi ? Le 17 mars 1967, le journal catholique Vaterland, imprimé à Lucerne, publie sous le titre : « Il n'y a jamais eu d'apparitions à Carabandal. » 

    Les évêques du lieu, après enquêtes et commissions successives, ont déclaré unanimement : 1) Il n'y a eu aucune apparition. 2) Il n'y a eu aucun message. 3) Tous les faits ont une explication naturelle. Voici l'un des principaux messages délivrés à Carabandal, le 18 juin 1965 :

    « Plusieurs cardinaux, plusieurs évêques et plusieurs prêtres sont sur le chemin de la perdition et entraînent beaucoup d'âmes avec eux. De moins en moins d'importance est donnée à l'Eucharistie. »

    * 

    JESSICA GREGORI (apparition mariale) 

    Civitavecchia est un village d'Italie où la Vierge est apparue à Jessica Gregori, (cinq ans), et à plusieurs centaines de témoins entre le 2 février et le 15 mars 1995. Le lieu abrite également une statue qui pleure des larmes de sang. Cette statue a été rapportée d'un pélerinage à Medjugorje, à l'intention d'une famille dont le fils connaissait d'importants soucis de santé. Un petit sanctuaire avait été édifié pour la statue dans le jardin familial, et l'enfant de la famille avait déposé un bouquet de fleurs fraîches aux pieds de la statue. Jessica Gregory fut la première à remarquer les larmes. Le prêtre du village fut rapidement informé et la statue fut très vite enlevée de son petit oratoire afin d'être examinée. Par tradition, l'Eglise reste très sceptique et très prudente sur ces évènements miraculeux, et jusqu'à ce jour, aucun verdict n'a encore été prononcé. Cependant, les larmes de sang ont été analysées par des experts du Vatican.

    Selon leurs conclusions, il s'agit de sang humain mâle, ce que confirme la structure de l'ADN. D'autres évènements similaires se sont produits et ont fait l'objet d'enquêtes, et les gens continuent à accourir sur le lieu des miracles, bien que parfois la statue ou l'icône ait été retirée par les autorités ecclésiastiques pour vérification.

    * 

    -I- 

    VICKA IVANKOVIC (voyante de Medjugorje) 

    Née le 3 septembre 1964, Vicka Ivankovic est une des voyantes de Medjugorje. Parmi les voyants, c'est elle qui témoigne le plus volontiers auprès des pélerins, leur communicant avec force et simplicité l'amour de la Sainte Vierge. Elle a connu de grandes souffrances physiques avant d'être guérie miraculeusement par la Vierge Marie. Vicka s'est marié en 2002 et elle a deux enfants.

    * 

    -J- 

    MARIE-JULIE JAHENNY (apparition mariale & stigmates) 

    Marie-Julie Jahenny (1850-1941), est une voyante stigmatisée. Enfant pieuse et de santé fragile, elle vécut à la Fraudais, en Loire-Atlantique, et porta les stigmates du Christ pendant de nombreuses années, suite aux apparitions de la Sainte Vierge et du Christ. Le 22 février 1873, à 11 heures et à 3 heures, la Vierge Marie lui apparaît et lui dit : « Ma chère enfant, ne crains pas, je suis la Vierge immaculée. Tu souffres ! Je viendrai te guérir le 2 mai . » Le 15 mars, elle lui dit encore : « Ma chère enfant, veux-tu accepter les cinq plaies de mon fils ?

    Voudrais-tu souffrir le reste de ta vie pour la conversion des pécheurs ?-Oui, ma tendre Mère, si votre Fils le désire.- Ma chère enfant, ce sera ta mission. » Le 20 mars, Marie-Julie Jahenny prévient sa famille que, le lendemain, elle recevra les cinq plaies. De nombreux témoins et plusieurs prêtres seront présents quand Marie-Julie souffrira sa première Passion. Elle vivra le mystère de la Passion du Christ durant soixante-huit années, chaque vendredi. Durant cette épreuve, Jésus la soutenait et l'éclairait sur sa mission.

    Cette mission prophétique recevra une confirmation avec l'inscription sur sa poitrine : « Triomphe du Saint-Père, triomphe de la France et de l'Eglise, viens ma victime. » Notons que Marie-Julie a reçu plus de trois milles visites de la Très Sainte Vierge, sa véritable Educatrice.

    * 

    -K- 

    JULIA KIM (apparition mariale, stigmates, messages et signes ) 

    Naju est une petite ville dans le Sud-Ouest de la péninsule coréenne, où, entre le 30 juin 1985 et le 14 janvier 1992, la Vierge Marie a donné des messages et des signes à Julia Kim. Une statue de la Vierge, qui appartenait à Julia, a pleuré des larmes de sang pendant sept cent jours. Le résultat des analyses pratiquées sur les larmes prouve que le sang est d'origine humaine. A plusieurs reprises, Julia a reçu les stigmates en subissant les douleurs de la crucifiction.

    * 

    HELENE KOWALSKA (apparition mariale, stigmates, visions, bilocation) 

    Née près de Konin, en Pologne, en 1905, Hélène Kowalska, entre au noviciat des soeurs de Notre-Dame-de-la-Miséricorde, et reçoit le nom de soeur Marie Faustine. Très jeune, déjà, elle est témoin d'apparitions du Christ. Sa vie mystique reste cachée aux yeux de ses soeurs. Le 22 février 1931, le Christ lui apparaît vêtu d'une longue tunique blanche, une main levée pour bénir, l'autre touchant sa poitrine. De sa tunique entrouverte sortent deux faisceaux de rayons, l'un rouge, l'autre pâle. Les années passées au couvent abondent en grâces extraordinaires : révélations, visions, stigmates cachés, participation à la Passion du Seigneur, don de bilocation, de la prophétie. Ravagée par la maladie et par de nombreuses souffrances, elle décède à Cracovie le 5 novembre 1938. Elle a à peine trente-trois ans. Le 18 avril 1993, sur la place Saint-Pierre de Rome, le Saint-Père Jean-Paul II a procédé à l'acte de sa béatification. Ses reliques reposent au sanctuaire de la Miséricorde-Divine de Cracovie-Lagiewniki.

    * 

    CAROLINE KRAUS (apparition mariale) 

    Caroline Kraus fut témoin d'une apparition de la Vierge Marie en décembre 1876 à Mettenbuch en Bavière. (voir abc Liebl)

    * 

    MARGARETHA KUNZ (apparition mariale) 

    Margaretha Kunz fut témoin d'une apparition de la Vierge Marie à Marpingen (Allemagne) les 16 juillet 1983, 18 juillet et 17 octobre 1999. Jugement réservé, enquête en cours (Mgr Spital, évêque de Trèves).

    * 

    -L-  

    CATHERINE LABOURE (apparition mariale) 

    Catherine Labouré est une soeur de la Société des filles de la charité qui fut favorisée de plusieurs apparitions de la Vierge Marie durant son noviciat, au couvent de la rue du Bac, à Paris. Au soir du 18 juillet 1830, Catherine est réveillée par un enfant auréolé d'un halo de lumière. Elle le suit dans l'église ouverte et éclairée par de nombreuses bougies. L'enfant lui demande de s'agenouiller près de l'autel où la Vierge Marie l'attendait. Elle lui délivre alors son message, mélange de prédictions politiques et religieuses. Ce message annonçait notamment la révolution de juillet 1830 en France, les évènements politiques sanglants de 1870, la mort de l'archevêque Darboy en 1871 et le grand chaos politique qui s'ensuivit. La Vierge Marie lui demande qu'une médaille soit frappée à son effigie. Catherine meurt à l'hospice d'Enghien, à Paris, où elle avait consacré quarante ans de sa vie religieuse au service des vieillards.

    * 

    MATOUSCH LASCHUT (apparition mariale) 

    Matousch Laschut est un garde forestier qui a vu la Vierge Marie à Turzovka, au sud de Cracovie en 1958. Il est âgé de 42 ans. Le 1er juin 1958, il voit, pour la première fois, la Vierge dans « une mer de roses ». Il sera toujours seul lors des sept apparitions mariales dont il est le témoin entre le 1er juin et le mois d'août 1959. Voici la vision décrit par lui :

    « Vêtu d'une tunique blanche, il porte un manteau rouge dont un pan recouvre l'épaule droite et l'autre le bras gauche. A sa gauche, une croix, aussi haute que Lui. L'apparition s'inscrit dans un triangle équilatéral, lumineux, auréolé de rayons, d'une dizaine de mètres de côté. » Les autorités communistes tchécoslovaques, qui n'ont que faire des apparitions, firent l'impossible pour empêcher la divulgation des phénomènes dont Turzovka avait été le théâtre mais ne purent empêcher que, certains jours, le nombre de pélerins approche de dix mille.

    * 

    LOUISE LATEAU (stigmate) 

    Louise Lateau est une stigmatisée belge. A seize ans, Louise s'est consacrée à nourrir les malades du choléra de sa paroisse, accompagnant la plupart jusqu'au seuil de la mort. A dix-huit ans, le 24 avril 1868, elle reçoit les stigmates. Les nombreux médecins témoins de ses extasies douloureuses du vendredi ont établi le fait que pendant douze années elle n'a pris aucune alimentation, se nourrissant seulement de la communion hebdomadaire et de trois à quatre verres d'eau par semaine.

    Passant ces nuits à genoux au pied de son lit, elle se réfugiait dans la contemplation et la prière. L'Académie belge de médecine ne trouva aucune explication rationnelle à ces hémorragies régulières, bien que son bras eût été enfermé dans un conteneur en verre pour l'empêcher d'être en contact avec une influence extérieure et prévenir ainsi toute tentative de supercherie. L'examen de ces stigmates au microscope révéla seulement de minuscule marques triangulaires, alors que les saignements étaient toujours très abondants.

    * 

    JEANNE-MARIE LEBOSSE ( apparition mariale) 

    Jeanne-Marie Lebossé fut témoin de l'apparition de la Vierge Marie à Pontmain (France) le 17 janvier 1871. L'apparition se produisit dans un climat d'angoisse et de détresse causé par la guerre de 1870-1871. La Vierge apparaît le soir du 17 janvier 1871 à quatre enfants de Pontmain, Eugène Barbedette (voir abc), son frère Joseph, Jeanne-Marie Lebossé et Françoise Richer. Après le 20 janvier, une dernière cannonade suscite un voeu à Notre-Dame de Laval, et les troupes prussiennes se replient. Le 28 janvier, l'armistice est signé. Les ternte-huit soldats mobilisés de la paroisse de Pontmain reviennent tous indemnes.

    * 

    SUZANNA LEIST (apparition mariale) 

    Témoin avec Katharina Hubertus de nombreuses apparitions de la Vierge Marie du 3 juillet au 3 septembre 1877 à Marpingen (Allemagne). Jugement réservé, enquête en cours (Mgr Spital, évêque de Trèves).

    * 

    THERESE LIEBL (apparition mariale) 

    Thérèse Liebs fut témoin d'une apparition de la Vierge Marie du 27 juin au 16 septembre 1897 à Mettenbuch (Bavière).

    * 

    -M- 

    FRANCOISE-ROMAINE MACUYS (apparition mariale) 

    Françoise-Romaine Macuys est né en 1944. Elle fut témoin de deux apparitions de la Vierge Marie à Skiemoniai (Lituanie) les 13 et 14 juin 1962. Ce culte est encouragé par Mgr Preiskas, évêque de Panevezys.

    * 

    BERNARDO MARTINEZ (apparition mariale) 

    Bernardo Martinez, 43 ans, a été témoin d'une apparition de la Vierge a Cuapa, au Nicaragua, du 8 mai au 13 octobre 1980. Cette apparition a été reconnu par Mgr P. A. Vega le 13 novembre 1982. Bernardo est entré dans une vieille chapelle et a observé qu'une lumière étrange illuminait une statue de la Vierge. Martinez ne peut garder le secret de ce qu'il vient d'observer, il commence à en parler aux uns et aux autres. Il est bientôt tourné en ridicule, raillé par le village et ses propres amis. Début mai, la Vierge vêtue de blanc lui apparaît (semblable à la statue de la chapelle) et lui demande de réciter le rosaire quotidiennement avec des citations bibliques. Elle l'a également averti que des souffrances allaient s'abattre sur le Nicaragua si le peuple ne changeait pas.

    « Ne soyez pas affligé. Je suis avec vous quoique vous ne me voyiez pas. Je suis votre mère. Faites la paix, parce que si vous ne la faites pas il y aura aucune paix. Ne vous tournez pas vers la violence. Ne vous tournez jamais vers la violence. »

    * 

    DEBORA MOSCOGIURI (apparitions mariales & saints) 

    Manduria est une ville d'Italie, lieu de multiples apparitions mariales. Le 20 mai 1992, la Vierge Marie s'est manifestée à Debora Moscogiuri, âgée de dix-neuf ans. Parfois, Jésus et Marie lui apparaissent accompagnés d'anges, de saint François d'Assise, le bienheureux Padre Pio, sainte Jeanne d'Arc, sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, son ange gardien (Fidemile), l'archange Michel, et l'archange Uriel. Jugement négatif rendu par Mgr Franco, évêque d'Oria, le 14 décembre 1997.

    * 

    ALPHONSINE MUMUREKE (apparition mariale) 

    Alphonsine Mumureke fut témoin d'une apparition de la Vierge Marie le 29 novembre 1981 à Kibeho, au Rwanda.

    * 

    TERESA MUSCO (stigmates) 

    Teresa Musco est une stigmatisée italienne, témoin de l'apparition de larmes de sang sur la reproduction de la statue et sur une photo de Notre-Dame de Fatima. Elle reçut en 1952 de la Madone ce poignant message :

    « Le monde court vers une grande ruine... d'affreux châtiments nous menacent. La fumée et le feu bouleverseront le monde. Les eaux de l'océan s'emflammeront : feu et vapeur, leur écume s'élèvera, mettra l'Europe sens dessus dessous et engloutira tout dans une lave brûlante. Des millions d'hommes et d'enfants périront dans le feu, tandis que le petit nombre de ceux qui auront été épargnés envieront ceux qui sont morts, car, de quelque côté que se pose le regard, l'on ne verra que sang, mort et ruine dans le monde entier. »

    * 

    -N- 

    MYRNA NAZZOUR (apparition mariale & stigmate) 

    La Vierge est apparue à Damas, en Syrie, du 22 novembre 1983 au 24 mars 1984 à Myrna Nazzour. En 1982, son mari, Nicolas Nazzour, rapporte de son voyage en Bulgarie quelques icônes en papier qu'il compte offrir à sa famille et à ses amis proches. Quelques jours plus tard, Myrna remarque qu'une des icônes brille de façon anormale. La prenant dans ses mains, elle constate que des petites gouttes d'huile se forment sur le verre qui protège l'icône ; intriguée par ce curieux phénomènes, elle va aussitôt prévenir son mari qui pose l'image sainte sur une soucoupe. Très vite, celle-ci se remplit d'huile. Alors que le couple s'interroge sur le fait que de l'huile peut être sécrétée par une image de papier, Myrna entend une voix de femme lui souffler : « Ma fille, ne crains rien, Je suis avec toi. Ouvrez les portes ; ne privez personne de ma vue... »

    Quelques jours auparavant, la famille Nazzour avait vécu un événement extraordinaire : de l'huile avait suinté des mains de Myrna. Présents lors de ces suintements, des médecins, témoins du phénomène, purent attester qu'il n'y avait pas de fraude possible. Trois jours plus tard, la maman de Myrna, qui souffrait cruellement de la colonne vertébrale, avait demandé à sa fille et aux personnes présentes autour du lit de prier pour sa guérison. Tandis que l'assemblée priait, les mains de Myrna s'étaient mises à suinter de l'huile. Dans un réflexe naturel, les mains huileuses, elle avait commencé à masser sa maman aux endroits douloureux. Depuis cette application, la malade n'a plus jamais ressenti la moindre douleur. A la suite de ce prodige, des dizaines de milliers de personnes sont venues en pélerinage dans la maison des Nazzour et les guérisons se sont multipliées. Elle fut stigmatisée en 1983 et à eu la reconnaissance par Mgr Hafouri, archevêque syrien-catholique d'Hassaké-Nisibe, le 15 janvier 1987.

    * 

    THERESE NEUMANN (stigmates) 

    Thérèse Neumann (1898-1962), est une stigmatisée bavaroise, qui échappa miraculeusement à de nombreuses maladies mortelles. En mars 1918, elle commence à souffrir du dos ; son mal progresse. Devant l'impuissance des médecins à la soigner, Thérèse devient peu à peu aveugle. Le jour de la béatification de Thérèse de Lisieux, elle recouvre la vue (ses autres maladies seront guéries aux dates de la canonisation et de l'anniversaire de la mort de sainte Thérèse). Thérèse Neumann revit la Passion du Christ à plus de sept cent cinquante reprises ; le sang coule parfois de ses mains et de ses yeux. Elle perd ainsi jusqu'à quatre kilos de sueur et de sang. Ces quatre kilos elle les récupère le jour suivant, bien qu'elle ait cessé de se nourrir depuis le 23 avril 1923- jusqu'à sa mort, en 1962-, elle ne boira qu'une gorgée d'eau après avoir communié.

    Après le 30 septembre 1927, elle ne boit plus et dors en moyenne quatre heures par nuit, jusqu'à Noël 1926, puis une demi-heure pendant dix-neuf mois, puis plus du tout. En 1927, Thérèse est admise dans une chambre d'hôpital pour y subir de multiples contrôles. Elle gardera le lit du 14 au 28 juillet. Elle reste en permanence sous surveillance et, durant son séjour, elle ne se trouve jamais seule une seconde. Son lit est refait chaque matin par l'une des quatre infirmières sous serment.

    Chaque jour, le personnel- infirmières, médecins, spécialistes- se presse à son chevet. Chacun avait prêté serment au cardinal qui désirait également s'assurer de l'authenticité des phénomènes déployés par la stigmatisée. Lors de son admission, lorsqu'on la pèse, la balance indique cinquante-cinq kilos ; quatorze jours plus tard, à sa sortie, elle pèse cinquante-cinq kilos ! Durant son hospitalisation elle n'a absorbé aucune boisson, pas la moindre nourriture, uniquement des hosties consacrées et quelques gouttes d'eau pour les avaler. Plus de sept cents ouvrages lui furent consacrés.

    * 

    YVES NICOLAZIC (apparition de Sainte Anne, mère de la Vierge marie) 

    Sainte Anne, la mère de la Vierge Marie, serait apparue à plusieurs reprises à un pieux laboureur du village, Yves Nicolazic, habitant de Ker Anna (Sainte-Anne). C'était un paysan aisé, un laïc, marié, père de famille. L'une de ces terres, nommée Bocenno, rapportait davantage que les autres. Mais, la particularité de ce champ, on ne pouvait y travailler qu'à la bêche. Il était impossible d'y faire passer le cheval et la charrue.

    Les apparitions commencèrent en août 1622. Un soir, accompagné de son beau-frère Louis Le Roux, Yves était allé chercher ses boeufs dans un pré voisin de la fontaine. Avant de les ramener, il décida de les faire boire à l'abreuvoir. Subitement, les boeufs refusèrent obstinément d'avancer. Une dame majestueuse était devant eux, tournée vers la source et portant un flambeau allumé ! C'est le 25 juillet 1624, veille de la fête de sainte Anne, que Nicolazic reçut la tâche qui devait faire de lui l'artisan du pèlerinage de Sainte-Anne-d'Auray. Depuis plus de trois siècle ce pèlerinages est le plus important de Bretagne. L'apparition disait : «  Yves Nicolazic, ne craignez pas. Je suis Anne, mère de Marie. Dites à votre recteur que dans la pièce de terre appelée le Bocenno, il y a eu autrefois, même avant qu'il y eût aucun village, une chapelle dédiée à mon nom.

    C'était la première de tout le pays. Il y a neuf cent vingt-quatre ans et six mois qu'elle est ruinée. Je désire qu'elle soit rebâtie au plus tôt, et que vous en preniez soin, parce que Dieu veut que j'y sois honorée. » Ce mandat, il l'accomplira, mais au prix de multiples épreuves et de nombreuses hésitations. Il ne suffisait pas en effet d'avoir reçu une mission, il restait encore à la faire reconnaître par l'Eglise et surtout par le recteur de la paroisse, Sylvestre Roduez, et son vicaire. Dans la nuit du 7 au 8 mars 1625, sainte Anne lui apparut de nouveau et lui dit : « Yves Nicolazic, appelez vos voisins, comme on vous l'a conseillé; menez-les avec vous au lieu où ce flambeau vous conduira, vous trouverez l'image qui vous mettra à couvert du monde, lequel connaîtra enfin la vérité de ce que je vous ai promis. »

    Yves fit appel à son beau-frère afin de l'aider. Le flambeau se mit alors en mouvement. Arrivé en face du Bocenno, le flambeau sortit du chemin et se dirigea jusqu'à l'endroit de l'ancienne chapelle. Ils se mirent à creuser le sol et découvrirent une pièce en bois : il s'agissait d'une vieille statue endommagée, qui gisait là depuis près de neuf cent ans. La nouvelle se répandit. Une foule de curieux arrivait de toute part non seulement de Ker Anna mais des localités voisines. Après quelques examens minutieux chez les capucins de Vannes afin de vérifier ses dires, il fut conclu que les faits mentionnés par Yves Nicolazic étaient véridiques et qu'il était opportun de construire la chapelle demandée au même endroit que celle du Vème siècle.

    Avant de mourir, le 13 mai 1645, à soixante-trois ans, Yves Nicolazic vit l'accomplissement des promesses que sainte Anne lui avait faites. Les foules de croyants et non-croyants étaient venus et continuaient à venir. La chapelle avait été bâtie, et des conversions et des miracles avaient lieu. Son humble village était devenu le centre du culte de sainte Anne et le pèlerinage était déjà un des plus fréquentés de France. Son corps fut inhumé dans la chapelle. 

    13 mai 1645 : mort d'Yves Nicolazic, le témoin des apparitions.

    1792 : chassés par la Révolution, les Carmes doivent quitter les lieux. La statue découverte par Yves Nicolazic est brûlée, sauf la tête.

    1796 : la chapelle et le couvent sont vendus comme biens nationaux.

    1802 : la chapelle est rachetée et rouverte pour le culte.

    1810 : le couvent est racheté par l'évêque, Mgr Bausset.

    1815 : ouverture d'un petit séminaire, sous l'impulsion du père Gabriel Deshayes.

    1865 : démolition de la chapelle, vétuste et trop exiguë.

    1866-1872 : construction de la basilique actuelle. 

    La basilique de Sainte-Anne-d'Auray a été honorée par la visite du pape Jean-Paul II le 20 septembre 1996.

    * 

    -P- 

    PADRE PIO (stigmates, clairvoyance, bilocation) 

    Padre Pio est un moine capucin, italien, stigmatisé et béatifié le 2 mai 1999 par le pape Jean-Paul II. De son vrai nom Francesco Forgione, il présente la particularité d'avoir « expérimenté » quasiment tous les phénomènes miraculeux relatés dans les plus merveilleuses histoires de saints : guérisons, clairvoyance, bilocation... Nombre de ces faits ont été constatés par des centaines de personnes et de nombreux athées qui se sont convertis brutalement devant l'évidence de ce qu'ils constataient avec stupéfaction. Mobilisé en 1914, il rejoint le couvent de San Giovanni de Rotondo ou il restera jusqu'à sa mort. A l'âge de trente et un an, le 20 septembre 1918, il reçoit les stigmates du Christ.

    « Alors que j'étais en train de prier, je fus surpris par un repos semblable à un doux sommeil. Tous mes sens et mon esprit se trouvaient dans une quiétude indescriptible, une grand paix, et je m'abandonnai à la complète privation de tout. Soudain, je vis devant moi un personnage mystérieux dont les mains, les pieds, la poitrine, ruisselaient de sang. Je sentis mon coeur blessé par un dard de feu. Une force invisible me poussait dans ce feu. Ah ! Quel volcan je sens en moi ! Je sens brûler mes entrailles ! Tout est mis en feu et à sang, âme et corps. Il s'approcha de si près de l'âme qu'elle sentit parfaitement son toucher. J'ai éprouvé souvent ces transports et je suis resté comme hors de ce monde assez longtemps.

    Ce personnage disparut à ma vue et je m'aperçus que mes mains, mes pieds, ma poitrine étaient percés et ruisselaient de sang ! Imaginez la torture que j'éprouvai alors et que je continue à éprouver continuellement presque tous les jours. La blessure du coeur saigne constamment, surtout du jeudi au samedi. Je crains maintenant de mourir saigné. »

    Dès lors les pélerins affluent à San Rotondo. Le confessionnal ne désemplit pas et les miracles se multiplient. Pendant ce temps, Padre Pio subit de nombreux examens médicaux qui sont pour lui un véritable supplice. Si les docteurs et le chirurgien Festa soulignent le mystère de ces plaies et notamment l'odeur suave qui en émane, d'autres tireront des conclusions qui alimenteront de nouvelles persécutions pour Padre Pio de 1922 à 1934. Sa hiérarchie l'interdira de rencontrer son « public » peu après. Jamais un mystique ne fut autant attaqué et méprisé par son Eglise que cet homme entièrement voué à soulager les misères de son prochain.

    En 1923, le Vatican, publie un acte apostolique informant officiellement le public que les phénomènes observés chez le Padre n'avaient jamais été authentifiés par Rome comme étant d'origine surnaturelle. De 1931 à 1934, Padre Pio sera en quelque sorte prisonnier de son propre monastère. Le 14 juillet 1933, l'interdiction est levée, la célébration publique est autorisée. En mars 1934, Padre Pio est autorisé à confesser. Le nombre de pélerins venant du monde entier ne cesse d'augmenter. A travers celui qui n'a jamais désobéi et ne s'est jamais plaint, Dieu accomplit des merveilles ; c'est un torrent de grâces qui se déverse, le mystère de la messe qui se dévoile.

    Padre Pio s'applique à soulager les souffrances et les misères de nombreuses familles. Avec les très nombreux dons des fidèles et la générosité de don Orlando, il fait bâtir sur le mont Gargano un hôpital, la Casa Sollievo della Sofferenza, inauguré le 5 mai 1956. Il décède le 23 septembre 1968 à 2h30 du matin. Son corps repose dans l'église de Santa Maria delle Grazie à San Giovanni Rotondo.

    Suite à l'avis favorable donné le 13 juin 1997 par la Congrégation pour la cause des saints, le Padre Pio est déclaré bienheureux le 2 mai 1999 et le 16 juin 2002, Jean-Paul II le canonise sous le nom de sanctus Pius de Pietrelcina tout en ouvrant une procédure de reconnaissance officielle des stigmates par l'Eglise (seuls saint François d'Assise et sainte Catherine de Sienne en bénéficient) Sa tombe est ainsi devenue un haut lieu de pèlerinage. On le fête le 23 septembre.

    * 

    JEAN PAILLE (apparition mariale) 

    Jeune berger témoin de plusieurs apparitions de la Vierge Marie, Jean Paillé appartenait à une famille pauvre. En 1717, Jean est berger au village de Lescure situé à une centaine de mètres de l'église actuelle. Âgé d'une vingtaine d'années, dévoué à la Vierge, il récite son chapelet chaque jour. Le 2 juillet 1717, la Sainte Vierge lui apparaît et lui dit qu'elle veut être honorée en ce lieu.

    Il faut lui bâtir une chapelle qui portera le nom de Notre-Dame-de-la-Visitation. Plusieurs fois, la vision se renouvelle et la Vierge Marie fait toujours la même recommandation. Jean, familiarisé avec l'apparition, lui dit un jour : « Mais, Sainte Vierge, on ne voudra pas me croire. » « Insiste auprès des habitants de Lescure, dit la Reine du Ciel, et à la fin, ils t'écouteront. » Jean, surmontant sa timidité, commence à raconter les visions dont il est favorisé et les désirs exprimés par la Très Sainte Vierge, mais on le traite de naïf, de simple, d'illuminé : on le tourne en ridicule. Alors, le jeune homme édifie de ses mains un abri en pierres sèches et y introduit une statuette qu'il avait trouvée au pied de la croix à la suite de la première apparition.

    Puis, peu à peu, une église remplaça le modeste oratoire. En 1724, Mgr d'Estaing du Saillans, évêque de Saint-Flour, délégua son vicaire pour la bénédiction de la nouvelle église. Elle fut dédiée à Notre-Dame-de-la-Visitation, en souvenir de la date de l'apparition. Plus de trois mille pélerins durent, sur ces hauteurs sans ressources, passer la nuit en plein air. Le pélerinage était né.

    * 

    MADDALENA PARSI (apparition mariale) 

    Maddalena Parsi fut témoin d'une apparition de la Vierge Marie le 26 juin 1902 à Campitello (Corse, France). Enquête interrompue par la première Guerre mondiale.

    * 

    MILKA PAVLOVIC (voyante de Medjugorje) 

    Milka Pavlovic est née le 1er avril 1965 et est l'une des voyante de Medjugorje. Jeune femme recueillie et profonde, une grande paix et un grand amour se dégagent de son visage. Très généreuse, elle fit preuve de détermination et de courage en offrant l'un de ses reins à son frère malade. C'est elle qui reçoit les messages pour le monde le 25 de chaque mois.

    * 

    IDA PEEDERMAN (apparition mariale) 

    Ida Peederman fut témoin d'apparitions de la Vierge Marie du 25 mars au 31 mai 1949 à Amsterdam (Pays-Bas). Un jugement négatif a été rendu par l'évêque de Haarlem le 7 mai 1956, confirmé en 1957 et 1972. Le culte fut autorisé par Mgr H. Bomers, évêque de Haarlem, le 31 mai 1996. Mgr Joseph Marianus Punt, ordinaire du lieu, a reconnu l'origine surnaturelle des apparitions le 31 mai 2002.

    * 

    MICHEL ANGEL POBLET (apparition mariale) 

    Penablanca (Chili) est un lieu d'apparition de la Vierge à Michel Angel Poblet, seize ans, en 1983. Jugement réservé.

    * 

    PIERRE PORT-COMBET (apparition mariale) 

    Pierre Port-Combet fut témoin d'une apparition mariale en 1657. Le 25 mars 1649, jour de fête de l'Annonciation de la Vierge Marie, alors qu'il taillait l'osier voisin de sa maison, Pierre se trouva tout maculé de sang ! Un sang qui, à plusieurs reprises, va sortir des branches taillées... S'est-il blessé ? Non. Sa femme, alertée et inquiète, coupe à son tour quelques branches : pas une goutte de sang n'apparaît. Pierre reprend la besogne : à nouveau du sang coule en abondance, ce que constatent l'épouse et le voisin et ami Caillat. Que s'est-il passé ? Pierre Port-Combet ne comprend pas. Lui, le protestant, dit « huguenot », qui- contrairement aux lois du Royaume- travaillait ce jour de fête religieuse, et malgré le rappel à l'ordre de sa femme, s'interroge... L'énigme fait grand bruit dans le pays et créé une vive émotion partagée par de nombreuses personnes. On parle de miracle. Il s'en produit plusieurs.

    Huit ans plus tard, en mars 1657, l'osier fait l'objet de dévotion. Le peuple vient. Le mystère demeure. Ce matin-là, Pierre laboure le champ voisin. Il est seul. Soudain, une très belle « demoiselle » lui apparaît. « A Dieu, sois-tu moi ami », lui dit-elle. Plusieurs fois, elle l'invite à changer de vie. Incrédule, la laboureur poursuit sa besogne. La Dame insiste, puisse laisse là son interlocuteur, qui, pris de remords, la suit, la rattrape, l'implore...

    Il rentrera à la maison plus tard dans la journée et confiera à sa femme, catholique, l'étrange rencontre. De nouveau, l'histoire traversera le pays... Une formidable aventure va commencer en ces lieux. Pendant huit ans, Pierre Port-Combet s'est battu contre lui-même, entre la religion de son enfance et sa conversion. C'est ce long temps de maturation qui lui donne, à maintes reprises, l'occasion de se rappeler ce que lui dira la Dame, qui, il en est maintenant convaincu, ne peut être que la Sainte Vierge.

    Car le message est simple : « Il faut dire au public qui vient en nombre ici que les prières qu'il fait ne sont pas assez ferventes... » Quant à lui, il est prié de changer son état. Peu avant de mourir dans la sérénité et la paix du coeur, il se convertira et confiera la grâce de la conversion de ses frères en religion à la bonté de Marie. A Bon Rencontre, une croix est érigée et une chapelle est construite.

    * 

    -Q- 

    ROSA QUATTRINI (apparition mariale) 

    San Damiano est un village du Nord de l'Italie, lieu d'appation de la Vierge Marie. Le 29 septembre 1961, jour de la saint Michel, Rosa Quattrini, une mère de famille mourante, se trouve soudainement guérie chez elle par une jeune visiteuse. La femme, très belle, en costume des paysannes de la région, venait quêter pour les oeuvres de Padre Pio, le célèbre capucin stigmatisé de San Giovanni Rotondo. En mai 1962, la jeune femme se fait connaître à Rosa comme « Mère de la consolation et des affligés », lors de son pèlerinage à San Giovanni chez Padre Pio. Le 16 octobre 1964, la Sainte Vierge apparaît à Rosa dans son jardin, au-dessus du poirier, et lui donne le premier message qu'elle est chargée de transmettre au monde entier :

    « Ma petite fille, je viens de très loin. Annonce au monde que tous doivent prier, que Jésus ne peut plus porter la croix. Je veux que tous soient sauvés, les bons comme les méchants. Je suis la mère de l'amour, la mère de tous, vous êtes tous mes enfants, c'est pourquoi je veux que tous soient sauvés ! C'est pour cela que je suis venue, pour amener le monde à la prière, parce que les châtiments sont proches. Je reviendrai chaque vendredi, et je te donnerai des messages, tu dois les faire connaître au monde. »

    A partir de ce jour commence la grande mission de Mamma Rosa. La sainte Vierge lui apparaîtra continuellement et lui donnera de très nombreux messages jusqu'au jour de sa mort, le 5 septembre 1981.

    * 

    GLADYS QUIROGA DE MOTTA (apparition mariale avec enfant) 

    Gladys Quiroga de Motta fut témoin d'apparitions de la Vierge Marie à San Nicolas (Argentine), stigmatisée en 1984. Le 25 décembre 1983, Gladys, quarante-six ans, épouse un ouvrier spécialisé, récite son chapelet chez elle lorsqu'une femme lui apparaît brusquement. L'apparition est accompagnée d'un enfant et d'un rosaire. Elle le lui tend, comme pour le lui donner. Les apparitions suivantes, espacées (28 septembre, 7 octobre en la fête du rosaire), sont silencieuses. A partir du 13 octobre (jour anniversaire de l'apparition de Fatima), la Vierge livre les premiers messages. Elle fait suivre ses paroles de références à la Bible, qu'elle invite Gladys à lire et à méditer. Les messages délivrés par la Vierge et ses recommandations de textes blibliques ont cessé le 11 février 1990, en l'anniversaire de l'apparition de Notre-Dame de Lourdes. Les apparitions continuent depuis lors, mais sans publication de messages.

    * 

    -R- 

    JEANNE-LOUISE RAMONET (apparition mariale à Kerizinen) 

    Kerizinen est un hameau de Plounévez-Lochrist situé entre Brest et Morlaix (Finistère-Bretagne), qui est, avec Sainte-Anne d'Auray, un haut lieu spirituel en Bretagne. Jeanne-Louise Ramonet y naquit le 7 octobre 1910 dans une modeste famille de cultivateurs. Souffrant d'une santé déficiente, en 1936, elle fut emmenée à Lourdes ; elle en revint partiellement guérie, ce qui lui permit d'assumer son travail à la ferme. Elle y travailla jusqu'à sa retraite en 1970. De 1938 à 1965, elle fut le témoin de soixante et onze apparitions de Jésus et de Marie dans un champ proche de sa maison.

    En 1949, un habitant du bourg voisin tomba gravement malade. Les médecins qui se succédèrent auprès du patient jugèrent son état désespéré. Les voisins firent une neuvaine à son intention et le malade, contre toute attente, se rétablit très rapidement. C'dest à partir de ce moment que les gens commencèrent à se rassembler pour réciter le rosaire. On plaça à l'endroit des apparitions une statuette de la Vierge. Jeanne-Louise s'est éteinte le dimanche 19 février 1995, à l'âge de quatre-vingt-quatre ans. Elle repose au cimetière de Plounevez-Lochrist. L'oratoire de Kerizinen, d'architecture moderne, orné de splendides vitraux et d'un superbe chemin de croix en marqueterie, a été bâti, en 1976, à l'endroit prècis où Jeanne-Louise aurait eu ses apparitions.

    * 

    BENOÎTE RENCUREL (apparition mariale) 

    Benoîte Rencurel fut témoin d'apparitions de la Vierge Marie. Née le 16 septembre 1647, de parents paysans, Benoîte perd son père à l'âge de sept ans. C'est alors la misère au foyer de la veuve Rencurel, restée seule avec trois filles. Pour assurer au moins la nourriture à Benoîte, sa mère la place comme bergère : elle n'a pas douze ans. Tout en gardant les moutons, elle aime à dire son chapelet. Déjà, elle prend l'Evangile au sérieux : à peine âgée de quatorze ans, alors que la misère règne dans le village par suite de mauvaises récoltes, elle est capable de se priver de nourriture pour donner son pain aux enfants qui ont faim. A partir du mois de mai 1664 et jusqu'à sa mort, Benoîte devient l'instrument de prédilection de la Vierge Marie et la fondatrice du sanctuaire de Notre-Dame du Laus.

    En 1666, elle s'engage dans le tiers ordre dominicain, « Compagnie des soeurs de la pénitence », qui lui offre une forme de consécration solide et reconnue. Elle porte le capulet blanc et adopte sans hésitation le souci de sanctification personnelle, avec les pratiques de pénitence qui y étaient associées, tout à fait dans la ligne de l'éducation que la Vierge Marie lui donnait.

    Il sera facile de la comparer à une des saintes dominicaines les plus célèbres : sainte Catherine de Sienne, qui se montrera à elle pour lui présenter la couronne d'épines le 22 juillet 1678. En juillet 1673, Benoîte, qui prie au pied de la croix d'Avançon, a une vision du Christ crucifié et reçoit dans son corps les marques et les souffrances de la Passion. Chaque semaine, pendant neuf années entrecoupées de deux ans, la douleur de la crucifiction la cloue dans son lit, pendant que, en extase, elle communie à la Passion du Sauveur. Ce fut le point culminant de son éducation spirituelle. Elle prie sans relâche pour « l'état ecclésiastique, le Roy, les pécheurs et les moribonds », offrant ses pénitences sévères à ces intentions. Elle meurt le 28 décembre 1718, dans sa soixante-douzième année. De nombreux pèlerins continuent aujourd'hui de lui demander sonaide.

    * 

    CATERINA RICHERO (apparition mariale) 

    C'est dans un petit village d'Italie, à Balestrino, que la Vierge est apparue pour la première fois le 5 octobre 1949 à Caterina Richero, alors âgée de neuf ans. Après cent trente-cinq visites célestes, la Vierge apparaît une dernière fois à Caterina le 5 novembre 1986, au hameau de Bergalla. 

    « Mes chers enfants, priez ! Priez davantage et de plus en plus, car l'humanité cherche la paix mais le monde ne pourra l'obtenir qu'avec la Miséricorde de Dieu. » (Message de la Vierge donné le 5 mai 1960.)

    * 

    ANITA RIO (apparition mariale) 

    Anita Rio fut témoin d'une apparition de la Sainte Vierge le 24 mai 1985 à Oliveto Citra (Italie). Culte autorisé le 4 août 1986.

    * 

    MARTHE ROBIN (stigmates) 

    Marthe Robin (1902-1981), est une mystique française stigmatisée née à Châteauneuf-de-Galaure (Drôme). Elle est le sixième enfant d'une famile d'agriculteurs. Jusqu'en 1915, elle étudie à l'école primaire du-village, mais elle doit la quitter pour travailler à la maison et dans les champs. Une encéphalite léthargique la saisit en novembre 1918 et la laisse dans le coma pendant vingt-sept mois. C'est à l'âge de vingt ans que Marthe Robin se sent appelée, à l'instar de tous les grands mystiques, à offrir sa vie « pour la conversion des pécheurs et la sanctifications des âmes ». Le 15 octobre 1925, découvrant sa vocation particulière à la souffrance, elle décide de consacrer sa vie à Dieu. En 1926, victime d'une rechute de sa maladie, et d'une paralysie des jambes, elle mange à peine et reste alitée.

    En 1929, ses bras se paralysent à leur tour. En août 1930, elle entre au tiers ordre franciscain où elle devient une « vierge consacrée ». Fin septembre, Jésus lui apparaît et lui demande si elle veut lui ressembler. Un mois plus tard, elle reçoit une nouvelle visite ; un feu brûlant sors du coeur de Jésus et se divise en deux rayon qui transpercent les deux mains de Marthe. Un autre rayon traverse ses pieds tandis qu'un dernier la frappe au coeur. Marthe perd connaissance.

    Elle commence à vivre la passion du Christ chaque jour et plus intensément, dit-on, le vendredi. Sa maladie évolue jusqu'à la paralysie totale des quatre membres et la perte de la vue en 1940. Malgré sa paralysie, Marthe Robin rédige ses réflexions, entretient des correspondances, reçoit des visiteurs toujours plus nombreux. « Dans ma soif d'amour et de donner des âmes de Jésus, j'ai laissé maintes fois sa main divine graver au fer et au feu jusqu'aux plus intimes profondeurs de mon âme, ces deux mots si sublimes et si doux qui de plus en plus sont devenus ma vie : victime et hostie. »

    Elle restera, pendant plus de cinquante ans, alitée, sans dormir, sans boire et ne se nourrissant que de l'eucharistie. Marthe Robin est sans doute la plus grande mystique et martyr de notre temps. L'enquête diocésaine en vue de la béatification de Marthe Robin a été ouverte par l'évêque de Valence (Drôme) en mai 1991. Elle a pris fin pour la Pentecôte 1996, date à laquelle le dossier a été déposé à la Congrégation de la cause des saints à Rome. Il suis son cours.

    * 

    NICOLE ROBIN (apparition mariale avec un ange) 

    Nicole Robin fut témoin d'une apparition de la Vierge Marie le lundi 8 décembre 1947 à l'Île-Bouchard (Indre-et-Loire). Avant 13 heures, Nicole Robin, dix ans, Jacqueline Aubry, douze ans et Jeanne Aubry, sa soeur, sept ans, entrent dans l'église Saint-Gilles et, dans la nef du bas-côté gauche, entament un Je vous salut Marie devant la statue de sainte Thérèse de l'Enfant Jésus. Elles vont ensuite s'agenouiller devant l'autel de la Sainte Vierge et commencent à réciter une dizaine de chapelets. La Vierge Marie apparaît aux enfants avec à son côté un ange qui la contemple, un genou plié à terre. Les trois enfants se précipitent dehors pour inviter d'autres enfants à venir : deux suivent, dont Laura Croizon, huit ans, qui verra aussi « la belle Dame ». Interrogées séparément par le chanoine Ségelle, curé de la paroisse, et soeur Saint Léon, directrice, les fillettes feront un récit identique.

    * 

    ADELAÏDE RONCALLI (apparition mariale) 

    Ghiaie de Bonate est un village d'Italie où la Vierge Marie est apparue treize fois à une petite fille de sept ans, Adélaïde Roncalli, entre le 13 et le 31 mai 1944. Au cours des apparitions, plus de trois millions de pélerins sont venus dans ce village. Un premier jugement négatif a été rendu le 30 avril 1948 par Mgr Bernareggi, évêque de Bergame. Une contre-enquête est en cours...

    * 

    -S- 

    MATHILDE SACK (apparition mariale) 

    Madeleine Sack fut le témoin d'une apparition de la Vierge Marie du 1er au 31 décembre 1876 à Mettenbuch en Bavière.

    * 

    ANGLEZE DE SAGAZAN (apparition mariale) 

    La Vierge est apparu en 1515, dans le village de Garaison (Hautes-Pyrénées), à Anglèze de Sagazan. Comme d'habitude, Anglèze fait paître ses moutons près de la demeure familiale. Elle est assise près d'une source sous une aubépine en fleur quand soudain apparaît devant elle une Dame lumineuse vêtue d'une robe blanche qui lui sourit tendrement : « Ne craignez rien, je suis la Vierge Marie, mère de Dieu. Allez dire au recteur de Monléon qu'il doit bâtir ici une chapelle, car j'ai choisi ce lieu et j'y répandrai mes dons. » Et la Vierge disparaît. Les habitants de Monléon et des villages voisins sont en liesse. Une procession est organisée, une croix est plantée sur les lieux mêmes de l'apparition. Un modeste oratoire sera édifié où des foules entières viendront se recueillir et implorer la Vierge. L'eau de la source est miraculeuse : elle guérit !

    En 1540, seulement une chapelle digne de ce nom sera construite. La bergère se retirera dans le couvent cistercien de Fabas, à quarante kilomètres de son village. Elle y finira ses jours et mourra en 1582. Ses restes seront rapatriés à Garaison en 1958.

    * 

    BARBARA SAMULOWSKA & JUSTINA SZAFRYNSKA (apparition mariale) 

    La Vierge Marie se manifesta à cent soixante reprises, à Gietrzwald (Pologne), entre le 27 juin et le 16 septembre 1877, à B. Samulowska et J. Szafrynska. Apparitions reconnues en 1977.

    * 

    KRISHNANNESTI SANKARANARANAYAM (apparition mariale) 

    Velankanni est un village en Inde, ou la Vierge Marie est apparu à un enfant tamoul, Krishnannesti Sankaranaranayam, en 1580.

    * 

    LUCIE DOS SANTOS (apparition mariale à Fatima) 

    Lucie dos Santos fut témoin des apparitions de la Vierge à Fatima (Portugal). Née le 22 mars 1907, elle est la plus jeune de sept frères et soeurs. Au moment des apparitions, Lucie est âgée de dix ans et ses deux cousins, Jacinthe et François Marto, de six et neuf ans. La Dame leur apparaît pour la première fois en plein midi, le 13 mai 1917, à Fatima, un petit bourg retiré, loin de l'agitation des grandes villes. Elle apparaîtra à sept reprises aux trois petits bergers. Les souffrances de Lucie commencent dès la première apparition de la Vierge. La fillette est ouvertement critiquée par sa propre famille ; le prêtre de la paroisse de Fatima insinue même qu'elle pourrait être un « instrument du diable ». L'autre grand moment de souffrance de Lucie arrive quand la Vierge lui annonce qu'Elle portera bientôt François Marto et Jacinthe au ciel. A quatorze ans, Lucie est harcelée presque sans arrêt, aussi bien par ses amis que par ses ennemis. Tous mettent en dote la véracité des apparitions.

    Le 13 octobre 1917, jour de la dernière apparition, il pleut à torrent sur la Cova da Iria. Lucie demande aux fidèles de fermer leur parapluie afin de réciter tous ensemble le chapelet et de mieux observer l'arrivée de la Sainte Vierge. L'Immaculée Conception se présente à Lucie comme étant Notre-Dame du Rosaire et lui demande de faire bâtir une chapelle en son honneur. Elle annonce que la guerre va se terminer et demande à Lucie de « guérir plusieurs malades, de convertir les pécheurs. » La Vierge Marie s'élève vers le ciel, lançant des faisceaux de lumière de différentes couleurs, la pluie disparaît et le soleil redevient éclatant. La foule crie de terreur, mais au bout de quelques instants tout redevient normal. Lucie dos Santos prononce ses voeux en 1928 et a de nouvelles apparitions de la Vierge Marie en 1925 et 1929. En 1946, après une brève visite à Fatima, elle entre au couvent des soeurs carmélites de Coimbra, sous le nom de Santa Maria Lucia du Coeur immaculé.

    * 

    NATALINO SCARPA (apparition mariale) 

    Natalino Scarpa fut témoin d'une apparition de la Vierge Marie le 4 août, à Pellestrina, en Italie. La reconnaissance est officielle.

    * 

    LUIGINA SINAPI (apparition mariale) 

    Luigina Sinapi fut témoin d'une apparition de la Vierge Marie le 17 avril 1947 à Rome. Le culte de la Vierge des Trois Fontaines a été autorisé par le frère Maria Paolo.

    * 

    BERNADETTE SOUBIROUS (apparition mariale) 

    Bernadette Soubirous (1844-1879), est une religieuse française dont les visions sont à l'origine du pèlerinage de Lourdes. Le 11 février 1858, Bernadette, alors âgée de quatorze ans, ramasse du bois mort le long du Gave, à Lourdes. Elle est accompagnée de sa soeur cadette, Marie, et de leur amie Jeanne Abadie. Au moment de traverser le ruisseau, elle entend un bruit qui ressemble à un coup de vent. Elle lève la tête vers la grotte et aperçoit une dame vêtue de blanc qui porte un voile de même couleur et une ceinture bleue. Sur chacun de ses pieds est posée une rose de couleur jaune. Bernadette fait le signe de croix et récite le chapelet avecla Dame. La prière terminée, la Dame disparaît brusquement. Le 14 février, Bernadette ressent une force intérieure qui la pousse à retourner à l'endroit où la Dame lui est apparue. Après la première dizaine de chapelets, elle voit apparaître la même Dame. Elle lui jette de l'eau bénite. La Dame sourit et incline la tête. La prière du chapelet terminée, elle disparaît. Le 18 février, pour la première fois, la Dame lui parle. Bernadette lui présente une écritoire et lui demande d'écrire son nom. La Dame lui répond :

    « Ce n'est pas nécessaire. », et elle ajoute ; « Je ne vous promets pas de vous rendre heureuse en ce monde, mais dans l'autre. » La Dame lui demande alors de se présenter à la grotte pendant quinze jours. Le jour suivant, Bernadette se présente avec un cierge allumé. C'est de ce geste qu'est née la coutume de porter des cierges et de les allumer devant la grotte. Le samedi 20 février la Dame lui apprend une prière personnelle. A la fin de la vision, une grande tristesse envahit Bernadette. La Dame se présente à elle le matin ; une centaine de personnes l'accompagnent. Bernadette est ensuite interrogée par le commissaire de police Jacomet. Il veut lui faire dire ce qu'elle a vu.

    Deux jours plus tard, entourée de cent cinquante personnes, l'apparition lui révèle un secret « rien que pour elle ». Le 23 février, la Dame ordonne que les prêtres lui bâtissent une chapelle. Le 25, elle demande que l'on creuse la terre et que l'on se lave à la source qui va jaillir. Elle révèle également qu'elle est l'Immaculée Conception. Bernadette refusera toujours de révéler (publiquement) les trois secrets qui lui ont été confiés et sera confrontée au doute des gens d'Eglise. Elle se retirera, en 1866, dans le couvent des soeurs de Saint-Gildard, à Nevers. Elle y apprendra à lire et à écrire. Devenue Soeur Marie-Bernard, elle se consacrera aux soins infirmiers dispensés aux autres soeurs.

    * 

    -V- 

    PASQUINO DA VIGNALE (apparition mariale) 

    Civitella est un village d'Italie où la Vierge est apparue au jeune Pasquino da Vignale (dix ans), en avril 1556.

    * 

    GIOVANNA VAROLI (apparition mariale) 

    Giovanna Varoli est une paysanne italienne témoin d'une apparition de la Sainte Vierge le 26 mai 1432 à Caravaggio. Un sanctuaire a été construit sur les lieux de l'apparition, que des millions de pèlerins visitent chaque année.

    * 

    ALBERT VOISIN (apparitions mariales) 

    Albert Voisin fut témoin de multiples apparitions de la Vierge Marie à Beauraing, en Belgique.

    * 

    -W- 

    LEONARDO WEISSENSTEINER (apparition mariale) 

    Pietralba est un village en Italie où la Vierge marie apparut au fermier Weissensteiner en 1547.

    * 

    Source de ses informations :

     

    Jacques Mazeau & Aurélien le Blé, LE DICTIONNAIRE DE L'ETRANGE, Editions Le Pré aux Clercs, 2007.

    Erich von Däniken, LE LIVRE DES APPARITIONS, Editions J'ai Lu, 1980.

      


     

    Partager via Gmail Pin It

    15 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique