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    LES ATLANTES

    VIENNENT-ILS D’UN AUTRE MONDE ?

    Par Aurèle Baugandon

     

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     Le mythe de l’Atlantide fascine les hommes depuis des millénaires. L’histoire fabuleuse du continent perdu est gravée dans notre mémoire collective et l’île fabuleuse évoquée par Platon demeure la référence d’un lieu légendaire incontournable, base fantasmée des origines même de l’humanité. Mais que savons-nous vraiment sur les Atlantes, ce peuple mystérieux dote de connaissances très avancées et possédant une technologie de pointe ? Venaient-ils d’une autre galaxie avant de s’implanter durablement sur Terre ? Enquête

    -RETOUR SUR LE RECIT DE PLATON-

     

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    Le Critias et le Timée, deux textes rédigés par l’incontournable philosophe Platon, composent les sources uniques et originelles de l’histoire de l’Atlantide. Platon sans conteste était l’un des plus grands penseurs de l’Antiquité, Platon (427-347 avant J.-C.) est issu d’une noble famille athénienne férue de politique et de philosophie. Disciple de Socrate et grand voyageur, ses travaux constituent la base de la philosophie moderne. Trente-six écrits de Platon sont parvenus jusqu’à nous, des textes qui provoquent encore aujourd’hui interprétations polémiques et débats enflammés. Mais c’est son récit sur l’existence de l’Atlantide et ses mystérieux habitants qui fascine le plus le grand public ! Quatre siècles avant J.-C., le savant grec évoque en effet une île merveilleuse située dans l’Océan Atlantique, au-delà des Colonnes d’Hercule, l’actuel détroit de Gibraltar. L’Atlantide aurait constitué un immense empire insulaire qui aurait atteint une apogée culturelle, scientifique et sociale, avant de sombrer dans la corruption pour être finalement réduit à néant il y a près de 11.500 ans. Les sources de Platon à l’origine de son récit : l’homme d’Etat athénien Solon ; lui-même tenait ses informations de prêtres égyptiens ayant compilé des siècles de traditions et de transmissions orales sur l’incroyable île-contient originelle.

     

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    Platon nous propose une description extrêmement détaillée de l’Atlantide, de sa géologie, son architecture, sa végétation luxuriante et ses animaux exotiques, mais surtout de son organisation politique, militaire et économique. Dans le Timée, Platon décrit l’Atlantide avec une certaine précision : « Car, en ce temps-là, on pouvait traverser cette mer Atlantique. Elle avait une île, devant ce passage que vous appelez, dites-vous, les Colonnes d’Hercule. Cette île était plus grande que la Libye (dans l’Antiquité, la Libye désignait l’Afrique du Nord NDR) et l’Asie réunies. Et les voyageurs de ce temps-là pouvaient passer de cette île sur les autres îles, et de ces îles, ils pouvaient gagner tout le continent, sur le rivage opposé de cette mer qui méritait vraiment son nom. (…) Or, dans cette île Atlantide, des rois avaient formé un empire grand et merveilleux. Cet empire était maître de l’île toute entière et aussi de beaucoup d’autres îles et de portions du continent. En outre, de notre côté, il tenait la Libye jusqu’à l’Egypte et l’Europe jusqu’à la Tyrrhénie. (…) ».

    Il revient également sur son extinction soudaine :

    « Mais, dans le temps qui suivit, il y eut des tremblements de terre effroyable et des cataclysmes. Dans l’espace d’un seul jour et d’une seule nuit terribles, toute votre armée fut engloutie d’un seul coup sous la terre, et de même l’île Atlantide s’abîma dans la mer et disparut. Voilà pourquoi, aujourd’hui encore, cet Océan de là-bas est difficile et inexplorable, par l’obstacle des fonds vaseux et très bas que l’île, par son engloutissement, a déposé ».

    Cité idéale aux limites géographiques imprécises, elle fut au commencement un monde parfait, harmonieux, régi par l’équilibre et la bonté. Mais ses habitants, à l’origine purs et sages, basculent progressivement dans les travers humains et deviennent belliqueux, décadents, corrompus. Ils seront précipités au fond de l’océan par la colère de Zeus et d’une Nature déchaînée… Doit-on y voir l’allégorie d’une civilisation extraterrestre dotée d’une grande sagesse qui s’est laissée progressivement dépraver par la race humaine ?

     

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    -ENQUÊTE SUR LES ATLANTES-

    L’histoire de Platon est certes passionnante, mais elle ne nous indique pas l’origine première des habitants de l’île fabuleuse. Comment expliquer le degré hautement évolué de civilisation mis en place par les Atlantes dans des temps si reculés ? Pour plusieurs chercheurs, l’explication est claire : les Atlantes sont venus d’une autre planète et étaient très en avance d’un point de vue scientifique et technologique ; arrivés sur Terre, ils auraient partagé une partie de leur savoir avec les hommes de l’Antiquité, qui se contentaient alors d’une vie austère et spartiate, cueillant et chassant pour se nourrir, et ne possédant quasiment aucune connaissance scientifique. Nombreux sont les spécialistes du dossier à envisager que ces Atlantes d’origine extraterrestre maîtrisaient de nombreuses capacités perçues comme « magiques » pour leurs voisins géographiques. Selon différentes sources, ils avaient le pouvoir de faire léviter d’énormes blocs de pierre par ultrasons, de maîtriser le climat, les forces telluriques et les énergies vibratoires, ou encore de communiquer par télépathie et de guérir les blessures par simple contact.

    Arthur Conan Doyle dans son ouvrage de science-fiction « Le Monde perdu » publié en 1912, dépeint une Atlantide engloutie mais encore habitée par des Atlantes possédant également d’extraordinaires aptitudes, comme la capacité d’opérer la scission de l’atome ou de transformer leurs pensées en images. Autant d’indices qui laissent supposer que le peuple de l’Atlantide était bien différent des civilisations humaines alors naissantes sur la planète Terre. Dans cette même perspective, c’est la technologie hautement évoluée des Atlantes qui aurait déclenché le cataclysme final : plusieurs auteurs spécialisés voient ainsi dans l’engloutissement du continent perdu le déchaînement épouvantable de forces nucléaires déclenchées par des armes d’une puissance inimaginable pour l’époque… Accident dû à une mauvaise manipulation ? Catastrophe préméditée ? Guerre destructrice avec une autre peuplade extraterrestre ? Nul ne le sait vraiment, même si de nombreuses sources évoquent un conflit extrêmement dévastateur entre deux îles-continent légendaires occupées par des créatures venues d’un autre système solaire : et l’Atlantide. 

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    -MAIS D’OU VIENNENT-ILS ?-

    Quoi qu’il en soit, les Atlantes auraient donc rayonné sur notre planète dans les temps anciens, apportant les prémices de la sagesse et de la connaissance aux peuples voisins, établissant les premières bases d’une civilisation moderne et favorisant l’émergence de la culture et de l’art, avant de s’autodétruire en pulvérisant intentionnellement ou non l’île Atlantide, devenue depuis mythique dans le cœur des hommes. Reste à se poser une question complexe : si les Atlantes ne sont pas originaires de la planète Terre… alors d’où viennent-ils ? Dans l’hypothèse selon laquelle les Atlantes constituent une peuplade extraterrestre il convient en effet de se demander de quelle région galactique les créateurs du continent Atlantide sont originaires. De nombreux channels et contactés affirment recevoir régulièrement des informations d’êtres de lumière leur indiquant la véritable histoire de la civilisation atlante. C’est notamment le cas de Billy Meier, un contacté suisse qui assure avoir régulièrement des discussions télépathiques avec des entités extraterrestres physiques et non physiques. Des « rencontres » qui lui permettent d’obtenir de précieuses informations sur les connaissances philosophiques, spirituelles et métaphysiques de ces êtres venus d’une autre partie du cosmos.

     

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    Billy Meier le contacté suisse (1937- ….)

    Meier s’intéresse tout particulièrement à un mystérieux groupe extraterrestre : les Pléiadiens. Selon le contacté, les Atlantes sont originaires de l’étoile de Barnard, un astre céleste appartenant à la constellation d’Ophiuchus, également connu sous le nom d’origine latine de Serpentaire. Cette constellation de l’hémisphère Nord se situe entre le Scorpion à l’Ouest et le Sagittaire à l’Est : elle représente un homme portant un serpent à bout de bras, le Serpentaire divisant la constellation du Serpent en deux parties ; la tête et la queue. L’étoile de Barnard est en réalité une naine rouge très connue des astronomes pour être l’étoile possédant le mouvement le plus important dans la sphère céleste. Située à environ 6 Années-Lumière de notre chère planète bleue, elle représente la cinquième étoile la plus proche de la Terre (juste après le Soleil et les trois étoiles d’Alpha Centauri) mais est invisible à l’œil nu en raison de sa très faible luminosité. Elle se serait formée il y a environ 10 milliards d’années…

    Bien plus ancien que la race humaine, le peuple des Atlantes aurait donc acquis des connaissances supérieures alors que les dinosaures régnaient encore sur Terre ! Mais nul ne sait exactement à quelle date ces êtres venus de l’espace décidèrent de s’installer sur la planète bleue, rayonnant parmi les peuples de l’Antiquité et gravant le souvenir de l’Atlantide et gravant le souvenir de l’Atlantide dans la mémoire de tous les hommes.

     

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    -UNE SURVIVANCE DE LA RACE ATLANTE ?-

    La destruction de l’Atlantide dans un cataclysme extraordinaire aurait pu signer la fin des atlantes extraterrestres, engloutis avec leur île fabuleuse. Mais bien que Platon indique dans son récit qu’aucun habitant de l’Atlantide n’échappa à l’anéantissement, il semble pourtant que certaines entités cosmiques survécurent… des centaines d’ouvrages se sont d’ailleurs penchés sur une survivance supposée de la « race atlante ». Des rescapés extraterrestres ayant échappé à la tragédie se seraient réfugiés sur d’autres continents, emportant avec eux des millénaires de savoir et de culture, influençant profondément les civilisations qui les accueillirent. En outre, la réalisation de certaines œuvres antiques à l’architecture monumentale est fréquemment attribuée aux descendants de l’île engloutie. Des constructions telles que le Sphinx, les pyramides de Gizeh et les pyramides précolombiennes, les dessins de Nazca au Pérou, les statues de l’île de Pâques ou encore le site mégalithique de Stonehenge seraient ainsi les ultimes vestiges de cette civilisation cosmique hautement évoluée.

    Toujours selon Billy Meier, les sages de l’Atlantide sont parvenus à s’échapper avant la destruction de l’île. Ils se seraient alors réfugiés en Egypte et dans la péninsule du Yucatan au Mexique, où ils auraient sauvegardé leurs connaissances spirituelles et technologiques. Des « salles des archives atlantes », pour reprendre l’expression du célèbre médium Edgar Cayce, seraient donc encore aujourd’hui enfouies quelque part dans ces lieux, les spécialistes évoquant tout particulièrement des pièces secrètes subtilement dissimulées dans le dédale complexe des pyramides de Gizeh…

     

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    Plusieurs grands prêtres égyptiens de l’époque antique aurait donc été des Atlantes ayant adopté une nouvelle apparence… hors Platon affirme qu’il tire ses sources de ces grands prêtres d’Egypte ! La boucle est-elle bouclée ? Les archives des Atlantes, si elles venaient un jour a être retrouvées, pourraient profondément bouleverser notre conception du monde. Civilisation extraterrestre hautement évoluée, les Atlantes ont assisté à l’émergence de la race humaine et des peuples initiaux, témoins primordiaux des premiers pas de l’humanité.

    « En terre égyptienne, dans un lieu où l’on pénètre à partir de la patte droite du Sphinx, se trouve la salle des archives de l’humanité. Ces archives vont depuis le commencement des temps où l’esprit prit forme et commença à descendre sur cette Terre. Elles comportent l’histoire de toutes les nations de la Terre, l’histoire de la destruction finale de l’Atlantide, et l’histoire de la construction de la Pyramide de l’initiation, avec les noms des individus, des lieux, avec les dates et les temps où ces archives seront à nouveau ouvertes » affirmait déjà en son temps Edgar Cayce.

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    -UNE ENIGME EN SUSPENS-

    Les Atlantes extraterrestres ont sans doute joué un rôle plus fondamental encore. Certains chercheurs pensent qu’à leur arrivée sur Terre, ils auraient effectué des manipulations sur le patrimoine génétique des primates, créant ainsi les premières « races » d’hommes en accélérant d’une manière considérable le développement des hominidés sur notre planète. Mais suite à la destruction de l’Atlantide et après s’être assurés que leurs archives étaient en lieu sûr, les Atlantes sont-ils retournés sur leur planète d’origine ou bien se sont-ils durablement installés sur Terre, se mélangeant au fil du temps avec les autres peuples « humains », distillant leur savoir au fil des générations ? Les avis des experts sont partagés à ce sujet. Pour certains, l’anéantissement de leur base terrienne a poussé les Atlantes à rejoindre leur galaxie, d’autres estiment au contraire que ce peuple extraterrestre est toujours présent, apportant dans le plus grand secret sa bienveillance et sa protection à l’humanité, pour la protéger d’autres entités exotiques bien plus belliqueuses et vindicatives…

    Les rescapés Atlantes auraient ainsi constitué les fameux Dieux des légendes sumériennes, indiennes et aztèques entre autres. Espérons que la découverte prochaine d’archives appartenant aux Atlantes nous permettra d’apporter une conclusion définitive aux origines de cette fascinante civilisation, qui garde encore tous ces mystères.

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    Source- Revue « Mondes Etranges » N° 13 d’octobre 2011

           

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  • automobile

    Le dimanche 16 juillet 1972, vers 2 h 20 du matin, un professeur de musique de 52 ans, Atilio Brunelli, et un retraité de l’industrie de 58 ans, Serverino Porchietto, quittent Balnearia (Argentine) où ils viennent de participer à un banquet amical pour Cordoba (à 185 km) leur lieu de résidence. Porchietto qui conduit sa Ford Falcon (modèle 1968) sur la route qui leur est très familière. Ils roulent à 90 km/h de moyenne, dépassent Arroyito (à 76 km de Balnearia). Rien d’anormal jusqu’ici.

    Sans comprendre comment, ils se trouvent tout à coup sur la route, peu avant la localité de Monte-Cristo (à 81 km d’Arroyito), sans se rappeler avoir croisé Transsito, Santiago Temple, Rio Primo (que la route traverse), et Piquillin. Mettant cela sur le compte d’une quelconque illusion nocturne, ils parcourent en quinze à vingt minutes les 28 km séparant Monte-Cristo de Cordoba, où ils arrivent à 3 h 30 précises. Ils sont toutefois intrigués par la rapidité du voyage, qui ne les a pas même fatigués. Le lendemain matin, un des fils de Mr Porchietto constate avec stupéfaction que la Ford a consommé 12,5 litres pour effectuer le trajet Balneria-Cordoba, au lieu des 25 litres d’ordinaire nécessaires.

    Dans la même matinée du 16, quelques heures après son réveil, Mr Porchietto se rappelle brusquement certains faits, qu’il relate à sa famille. Selon lui, vers 3 h 10  du matin, alors qu’il a dépassé Arroyito depuis trois à quatre minutes un flash blanc illumine le sol comme en plein jour et un objet sombre est alors repéré dans le ciel par Mr Brunelli. Tous deux voient peu après à une cinquante mètres à gauche de la route une sorte de convoi de chemin de fer. Le phénomène est constitué par une quarantaine de rectangles verticaux lumineux, orangés, de 3 m de haut et 75 cm de large, espacés de 50 cm et alignés horizontalement sur 50 m. En fait, aucune voie ferrée ne passe à cet endroit… (La voie ferrée existante passe à dix mètres de la route, et non à cinquante). Puis, Mr Porchietto se souvient de s’être approché de Monte-Cristo, le reste du voyage se déroulant normalement. Les choses évoluent différemment pour Mr Brunelli qui ne se rappelle rien hors de son réveil le dimanche matin. Il ressent par contre un fourmillement ou engourdissement de la région dorsale droite, circonscrit à un cercle parfait d’un centimètre et demi de diamètre, sans que cela soit visible par une altération de la couleur de la peau. Ce cercle reste insensible durant deux minutes, puis, après une nouvelle sensation de fourmillement croissante, tout rentre dans l’ordre : ce curieux processus physiologique se répète par périodes de quatre jours, quatre à cinq fois par jour. D’autre part, la tension artérielle de Mr Brunelli, jusqu’ici élevée (18/5) se stabilise désormais à 14 (sans qu’il subisse un quelconque traitement médical).

    Le 17 juillet, vers midi, une des filles de Mr Brunelli, qui vient de s’entretenir avec Mr Porchietto, demande à son père s’il ne se serait pas passé quelque chose lors de son voyage. Stupéfait. Mr Brunelli se remémore alors la suite de faits déjà relatés par son ami. Il avait tout oublié durant trente-trois heures… Les deux amis ne prêtèrent pas, selon eux, autrement attention à ces observations, alors qu’ils sont ordinairement très curieux. Leur confrontation va permettre l’émergence d’autres détails. Ainsi, Mr Brunelli se rappelle avoir constaté peu après l’observation de l’éclair et de l’objet que l’automobile avait une douceur de marche exceptionnelle, tandis que M. Porchietto aurait noté une sensation de balancement, comme si l’auto volait littéralement à quelques centimètres du sol. Autre détail étrange, Mr Porchietto, grand fumeur, ne se souvient pas d’avoir fumé une seul cigarette jusqu’à son arrivée à Cordoba. Or, plusieurs membres de la famille Isaia aperçurent justement vers 3 h du matin, durant cette même nuit, alors qu’ils roulaient vers Cordoba.

    (Leur lieu de résidence) et se trouvaient à hauteur de Frontera (à 23 km de Blancaria), un flash blanc intense… en direction d’Arroyito. Mais la question est de savoir ce qui s’est passé juste entre Arroyito et Monte-Cristo, tout au long de ces 81 km franchis en une quinzaine de minutes (de 3 h à 3 h 15). On notera de plus que les 12,5 litres auraient – compte tenu d’une consommation de 25 litres aux 185 km – permis de couvrir une distance d’environ 93 km. Or, la longueur du trajet mémorisé est d’environ 104 km (Balnearia- Arroyito = 76 km, et Monte-Cristo-Cordoba = 28 km). La différence de 11 km pourrait même être ramenée à zéro si l’on reprend les calculs compte tenu d’une consommation de 20 litres aux 175 km, consommation théorique de la Ford Falcon. Le fait que Mr Porchietto n’ait plus fumé après l’observation ne constituerait-il pas un facteur d’authenticité, dès lors que l’on ne peut effectivement pas fumer lorsqu’on a perdu conscience… ?

    D’autres « trains » seront observés en Argentine. Début juillet 1972, Mr Emilio Albaire et sa famille aperçoivent de nuit à Colonia Helalco, dans la province de Santiago del Estero, en Argentine, un objet de 50 m de long muni de fenêtres d’un vert bleuâtre, qui se pose à environ un km, puis file sous la forme d’une sphère rouge. Le 8 juillet 1972, Mr Carlos Altamirano et Melle Aurora et Maria Angelica Bracamonte observent vers 22 h, tandis qu’ils roulent près de Santiago del Estero, une boule de feu qui explose devant leur véhicule, puis voient vers 23 h 45, alors qu’ils sont près de Lavallé et de Colonia Helalco, à 800m sur leur droite, un objet de 50 m de long muni de fenêtres verdâtres de la taille d’une porte chacune.

    (REF : OVNI,un desafio a la ciencia, ano II sept 1975, n° 8 – Phénomènes spatiaux n° 35, mars 1973, p, 23.)

    Le cercle insensibilité cité par Mr Brunelli n’est pas le seul exemple connu. Il pourrait avoir été causé par l’impact d’un faisceau lumineux paralysant. L’un peut remarquer à cet égard que c’est justement le témoin présentant ce cercle d’insensibilisation qui aura eu le plus mal à retrouver, ne serait-ce qu’en partie, la mémoire. On comprend mal toutefois qu’un examen ait pu se dérouler si vite. A moins d’admettre une manipulation temporelle (absolument inexplicable par la théorie de la relativité, dans ce cas précis). L’on a pu ainsi prendre récemment connaissance de l’enlèvement, le 25 avril 1977 au chili, d’un caporal par un OVNI (accompagné d’un second objet identique éloigné) : sa disparition dura 15 minutes, mais il réapparut porteur d’une barbe de cinq jours… (Dépêches A.F.P. 049, 17 mai 1977 ; 016, 18 mai 1977 : 099 et 101, 19 mai 1977).

    La relativité ne saurait non rendre compte d’un tel phénomène.

    (Un détail important pour les personnes qui travaillent dans la recherche ufologique, faire des recherches sur les endroits d’apparitions OVNIs car ils ont un rapport en fonction, des éléments magnétiques, gravimétriques, géologiques et géographique, il n’y a pas de recherches fait par nos chers ufologues dans cette direction ?).

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    *claude burkel avatar

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  •  LA FONTAINE LUMINEUSE DES FEES

     

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    En mai 1946, M. Carlsson, industriel, se trouve de nuit près d’Angelholm, à une centaine de kilomètres au nord de Malmô, dans la province suédoise de Scinie. Il aperçoit soudain dans la clairière un disque de 16 m de diamètre et 4 m de haut, dont le dôme – ou coupole – est percé de « fenêtres » ovales, et supporte en son sommet un périscope de 5 m de haut.

     

    Le disque est posé sur un aileron vertical oblong allant du bord à la base le long de la face inférieure, et deux pieds métalliques. Une petite échelle descend d’une ouverture proche de l’aileron vertical. M. Carlsson sent une odeur d’ozone, observe que le disque est muni d’orifices de turbines, à sa périphérie, que le périscope porte trois antennes pointées vers le bas et que, d’un, abat-jour, placé plus bas sur le périscope, descend une véritable cloche de lumière pourpre qui enveloppe l’objet.

    Pour retomber à quelques mètres de sa périphérie, en produisant sur le sol des étincelles. Cette « cloche », ou écran lumineux, ressemble fort par son aspect pulsant à une sorte de jet d’eau. Le témoin voit alors des êtres autour de l’objet, en combinaison blanche moulante, ceinture noire, gants noirs et bottillons. A travers leur casque transparent, leur tête, absolument humains, présente une peau hâlée. Ils sont onze : sept « hommes » portant un couvre-chef noir sous leur casque et quatre « dames » à la longue chevelure cendrée. Leur taille est normale, et ils sont sveltes.

    Un être se tenant au-delà de la cloche de lumière fait un signe à Carlsson alors qu’il se trouve à 10 m, comme pour lui enjoindre de s’arrêter. Un autre être est placé de l’autre côté de la « cloche », tandis que cinq autres semblent réparer une fenêtre de l’objet, sous la protection de la « cloche ». Trois, « dames » se tiennent aussi sous la cloche, et seront rejointes ensuite par une quatrième, qui sortira de l’objet à son tour.

    Le « garde » lève le bras, tandis que Carlsson approche encore. Le témoins s’arrête et braque sa lampe de poche, dont la pile est neuve, vers le garde, qui pointe à son tour une boîte noire accrochée par une chaîne autour de son cou. La boîte émet un cliquètement, et la lampe de poche s’éteint !  C’est à ce moment que sort la quatrième «  dame » qui lance en riant un bâtonnet de métal vers Carlsson, au-delà de la « cloche ». Le témoin fuit et assiste de plus loin au départ de l’objet, une demi-heure après : des jets rouges sortent  des orifices périphériques et l’objet s’élève à la verticale dans un son plaintif jusqu’à hauteur d’arbres, s’immobilise, remonte jusqu’à 450 m environ, oscille alors sur place, pour enfin filer très vite, les lumières devenant d’un pourpre intense. Sur place, imprimées dans le sol, les traces de ‘aileron, des deux pieds et, marquées sur l’herbes, deux circonférences nettement discernables. Le bâtonnet, retrouvé, aurait été constitué de silicium. (Réf ; F.S.R. vol 18 (1972) , n°2, p.15-17 : « The Ängelholm Landing Report », by Sven-Olof Fredrickon). Or, le mardi 29 août 1967, vers 23 h 10, Yvan Guindon, 13 ans observe à Oka, au Canada, à 45 m de lui et 20 m d’altitude, un objet blanc de 10 m de diamètre et 5 m de haut, qui produit  un curieux bruit (« ion…  ion… ion »), fonction de la vitesse : lent et grave, ou rapide et aigu. A la périphérie de l’objet, s’entremêlent des lueurs jaunes, rouge, orange, qui semblent onduler. Les yeux du témoin le brûlent, sa tête lui fait mal.

    Une colonne lumineuse cylindrique de un mètre de diamètre s’élève d’environ 12 m : elle part du sommet de l’objet pour retomber en un « rideau liquide » ou « mur transparent » en forme de cloche, alentour, déterminant sur le sol un cercle lumineux de 80 m de diamètre. Le bruit s’intensifie, la périphérie s’éteint, et l’objet file à la verticale jusqu’à 300 m d’altitude, puis vers le nord, à 23 h 25. L’objet discoïdal observé par M. Onilson Patero près de Catanduva, dans l’Etat brésilien de São Paulo le mardi 22 mai 1973 émet  au centre de sa face inférieur un tube vertical, puis s’entoure d’une sorte de rideau semi-transparent qui neutralise la sensation de chaleur intense et d’étouffement du témoin… et qui ressemble fort au célèbre voile de la fée Viviane retenant prisonnier Merlin. Récemment, le mardi 20 septembre 1977, vers 4 h du matin, les habitants de Petrozavodsk en Carélie peuvent, eux observer une autre pluie d’or de Danaé : une énorme étoile émet un bouquet de rayons lumineux pulsants extrêmement fins qui retombent sur la ville en une sorte d’averse lumineuse. Puis la méduse lumineuse prend l’aspect d’un hémisphère lumineux et file vers le lac Onega. L’objet est alors rouge au centre et blanc sur les bords. Le tout dure de dix à douze minutes.

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    REFERENCE :  Sotsialistischeskaya  Industriya, Moscou, 23 septembre 1977 ; F.S.R. vol. 23 (1977), n° 4, p. 19-20 : « A Russian «  jellyfish «  hy Gordon Creigton.

     

    La fontaine lumineuse des fées

    Courton-le-Bas  le 23 Février 2013

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  • LA FANTASTIQUE BÊTE DU GEVAUDAN

    Par François de Sarre, zoologiste

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    Le roi de France en avait fait une affaire personnelle. Cela faisait déjà quelque temps qu’une Bête mystérieuse semait la terreur en Gévaudan. Louis XV avait envoyé sur place ses chasseurs les plus adroits, mais peine perdue… Ceux-ci n’abattirent que quelques loups. Les souverains des pays voisins commençaient à se faire des gorges chaudes à propos de cet animal qui défiait les meilleurs fusils de France !

     

    On était dans une période creuse de l’histoire, après la Guerre de Sept Ans : il ne se passait pas grand-chose dans le monde, et les gazettes, tant en France qu’à l’étranger, remplissaient leurs pages avec cette histoire de « Bête du Gévaudan ». Toute l’Europe était donc au courant, et l’on se gaussait de l’incapacité du pouvoir royal français à résoudre ce problème…

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    LES PREMIERES VICTIMES

    L’étrange affaire de la « Bête du Gévaudan » commence en 1764, alors que Louis XV, surnommé le Bien-aimé, règne sur la France. Situons d’abord le lieu de l’action. Le Gévaudan correspond à l’actuel département de la Lozère, et à une partie de la Haute-Loire. Pendant trois ans, la « Bête » va terroriser les habitants du Gévaudan et des régions limitrophes. Le bilan officiel de ses méfaits se chiffre à plus de cent morts et à une trentaine de blessés « rescapés ». La plupart du temps, c’étaient des femmes ou des enfants de moins de 16 ans, bergères et bergers.

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    Quelle pouvait être l’identité zoologique de l’animal ?

    Certes, il y avait à cette époque beaucoup de loups dans ces régions, certains très gros, mais en règle générale, ils n’attaquaient pas l’homme. Pour découvrir l’identité du prédateur, il nous faut d’abord passer en revue les témoignages des témoins ou des rescapés, puis essayer de reconstituer le « portrait-robot » de la Bête, de façon à le comparer avec les canidés et autres fauves connus. En juin 1764, une vachère de Langogne, en Vivarais, qui garde son troupeau va être attaquée en plein jour par ce qui ressemble à un très gros loup. La Bête tente de se jeter sur la jeune femme qui sera finalement sauvée par ses vaches, celles-ci formant un rempart de leurs cornes et de leurs corps. Quant aux chiens, ils se contentent de gémir lamentablement et restent prostrés dans leur coin, apparemment terrorisés par l’apparition !

    La jeune femme s’en sort avec des vêtements déchirés et de nombreuses égratignures. Elle peut donner une description de l’animal qui l’a agressée. Il ressemble à un loup, mais possède une tête plus grosse et beaucoup plus allongée. Autre caractéristique intéressante, il y a une raie noire sur le dos, les flancs sont roux, la queue est épaisse et touffue. La vachère parle « d’un animal de la grandeur d’un veau, avec un poitrail fort large, la tête et le col fort gros, les oreilles courtes et droites, le museau comme celui d’un lévrier, la gueule noire et deux dents très longues qui lui sortent des deux côtés de la gueule ». Autre détail très instructif, la jeune femme indique que la Bête « se déplace par bonds allant jusqu’à neuf mètres ».

     

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    Trois semaines plus tard, à une douzaine de kilomètres de là, une autre femme, Jeanne Boulet, eut moins de chance. On découvrira son cadavre non loin du troupeau, à moitié dévoré (foie, intestins et viscères). Le 1er juillet 1764, l’acte de sépulture sur le registre de la paroisse de Saint-Etienne de Lugdares, en Vivarais, précise que Jeanne Boulet avait été tuée par la « Bête féroce ». Car il y avait déjà eu plusieurs victimes, depuis le mois de mars 1764, dans les monts du Vivarais, proche du Gévaudan : des jeunes filles, mais aussi un garçon de quinze ans qui gardait son troupeau. Les descriptions des témoins qui avaient assisté de loin aux scènes macabres, rejoignent ce qu’a déclaré la vachère de Langogne. En fait, la « Bête » n’a qu’une vague ressemblance avec un loup…

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    UN FAUVE INCONNU ?

    Si ce n’est pas un gros loup, de quel animal pouvait-il s’agir ? En tout état de cause, la Bête poursuit ses méfaits. Elle va même jusqu’à agresser une femme de trente-six ans qui était à l’ouvrage dans son jardin, au hameau des Estrets, dans l’Aubrac. Des témoins sont attirés par le bruit. La Bête avait planté ses crocs dans la gorge de la pauvre femme et commençait à boire son sang avant de la dévorer. Elle finit par s’enfuir, mais il était déjà trop tard pour sauver la paysanne. Dans une autre circonstance, où la Bête avait tué une petite fille et lui avait dévoré le ventre, des traces furent trouvées près d’un ruisseau. D’après le rapport, elles ressemblent à celles d’un loup, mais le talon est plus marqué, les griffes bien visibles, ce qui n’est pas le cas d’empreintes de loups ou de chiens, qui ne disposent que « d’ongles ».

    En octobre 1764, d’autres bergers et bergères sont attaqués dans le Gévaudan. Les enfants cherchent à se défendre et à se protéger en confectionnant des « baïonnettes », en l’occurrence des couteaux fixés à l’extrémité d’une tige de bois. En tout cas, la Bête n’est pas un être surnaturel puisqu’elle lâche prise si on lui plante de telles armes dans le flanc. Les témoignages recueillis se ressemblent : on évoque toujours un « animal de la taille d’un veau, avec des oreilles pointues, une tête énorme et effilée, des mâchoires colossales, et une queue longue et touffue, sans cesse en mouvement ». Bien sûr, la rumeur enfle, elle va parvenir aux oreilles de Louis XV qui dépêchera sur place ses meilleurs fusils. De nombreux loups sont tués ; une fois la Bête semble avoir été atteinte de plusieurs balles. Mais ce n’est pas suffisant, car de nouvelles bergères vont devenir ses proies dans les semaines qui suivent.

    *

    04

    LE GEVAUDAN EN EMOI

    Pendant les mois d’octobre et de novembre, de nombreuses battues sont organisées. Les habitants cherchent à se protéger des attaques de la Bête : les hommes s’arment de fourches ou de haches, les femmes et les enfants restent à l’abri des maisons et ne se risquent plus dans les champs. Le roi accepte d’envoyer des troupes armées dans la région. Ainsi, le 3 novembre 1764, le capitaine Duhamel arrive à la tête de 57 dragons, dont dix-sept cavaliers. La Bête avait déjà fait plus de vingt victimes. D’autres particularités anatomiques viennent s’ajouter à celles déjà énumérées. On dit que l’animal est bien plus haut qu’un loup, et que ses pattes sont armées de véritables griffes, tel un lion. Ses dents sont si tranchantes que la Bête peut séparer la tête du corps, comme le ferait un sabre bien affûté…

    Pour ce qui est de son comportement, plusieurs points importants sont à noter : la Bête s’approche de sa proie en rampant, ventre à terre, comme le ferait un gros félin. Puis elle se dresse soudain sur ses pattes de derrière (!) avant de fendre sur sa victime, qu’elle prend au cou par derrière, ou par la tête. Ce ne sont pas les habitudes d’un loup ou d’un gros chien ! Le 22 décembre, le capitaine Duhamel voit la Bête, fait feu et la manque. Il peut la voir suffisamment longtemps pour en faire une bonne description : « De la taille d’un jeune taureau d’un an, elle a des pattes aussi fortes que celles d’un ours, et des yeux de la grosseur de ceux d’un veau ».

    05

    Pour le capitaine des dragons, il s’agit d’un hybride, le croisement de deux fauves. « La Bête est un monstre dont le père est un lion », écrit-il en substance. Quelques mois plus tard, le monstre sévit toujours. Dès soldats qui l’ont approché, sans parvenir à le tuer, le décrivent comme « aussi gros que les plus gros chiens connus, fort velu, de couleur brune, ventre fauve, tête très grosse, deux dents très longues sortant de la gueule, oreilles courtes et droites, queue forte et touffue qu’il relève en courant ». En janvier et février 1765, de grandes battues sont organisées dans le Gévaudan, le Vivarais et le Rouergue. Le roi offre 12.000 livres à celui qui abattra la Bête. Mais devant le manque de résultats, il annulera la mission du capitaine Duhamel. Ce fut un Normand, Martin Denneval, grand louvetier de France, qui fut alors désigné pour traquer l’animal. Il réussit à tuer quelques loups de grande taille, mais les massacres continuent. Le 16 avril, la Bête s’en prend même à un homme à cheval qui ne parvient à l’éloigner qu’en la piquant de sa baïonnette.

    Le 1er mai au soir, des nobles du Gévaudan, les frères Martel de la Chaumette, aperçoivent près de Saint-Chély le monstre en train d’épier un berger. Ils sont armés de fusils et tirent. La Bête est atteinte au cou, mais réussit à s’enfuir. Les frères  décrivirent ainsi l’animal : « aussi gros qu’un veau d’un an, avec un museau pointu et allongé, des oreilles plus petites que celles d’un loup, une gueule énorme et une raie noire sur le dos ».

    *

    06

    L’HECATOMBE CONTINUE

    A la place de Denneval, Louis XV envoie son porte-arquebuse François Antoine, considéré comme le meilleur fusil du royaume. Les résultats furent encore décevants, malgré les nombreuses battues (monopolisant parfois jusqu’à trente mille personnes, surtout des paysans) « sus à la Bête qui mangeait le monde ». Le 11 août 1765, la Bête attaque Marie-Jeanne Vallet, servante du curé de Paulhac, en se dressant sur ses membres postérieurs. Sans perdre son sang-froid, la jeune femme lui allonge un coup de baïonnette en plein poitrail. La Bête pousse un cri déchirant et porte l’une de ses pattes antérieures à sa blessure, ce qui est un comportement assez inhabituel pour un quadrupède ! Il faut attendre le 20 septembre pour qu’un grand loup soit abattu par le porte-arquebuse François Antoine. Après les échecs successifs de Duhamel et de Denneval, le nouvel arrivant n’a plus le droit à l’échec : il en allait de l’honneur du roi !

    L’animal fut naturalisé et envoyé comme trophée à Versailles. Pour Louis XV et la Cour, l’affaire était close. Mais dans le Gévaudan, les attaques reprirent en décembre 1765. Les autorités se désintéressent de l’affaire, d’autant qu’il n’y eut « que » six morts en 1766. On pensa à d’autres gros loups… Puis les exactions se poursuivirent au cours des six premiers mois de l’année 1767 (on dénombra dix-huit victimes), plus précisément jusqu’au 19 juin.

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    LA FIN DE LA BÊTE

    La « Malebête », comme on l’appelait aussi, fut finalement tuée par Jean Chastel, dans des circonstances sur lesquelles nous reviendrons. Auparavant, il y eut un évènement marquant. L’animal qui avait tué plus de cent personnes et en avait blessé ou mutilé une quarantaine s’en prit, le 16 mai 1767, à une fillette de douze ans, Marie Denty. Jean Chastel s’était pris d’affection pour cette enfant, et se considérait un peu comme son grand-père. Apprenant le malheur qui venait d’arriver, il aurait prononcé cette phrase : « Bête, tu n’en mangeras plus ! »

    Certains historiens comme Hugues Ménatory pensent qu’en s’attaquant à la petite Marie Denty, la Bête avait signé son arrêt de mort…Cela voudrait-il dire que l’animal féroce était « téléguidé » par l’homme ? Ce n’est pas si simple, même si beaucoup d’auteurs ont pris fait et cause pour cette hypothèse, mettant en scène un hybride entre loup et chienne, dressé à se nourrir de chair humaine, ou bien un animal exotique, telle la hyène. Toujours est-il que le 19 juin 1767, au cours d’une traque dans les bois de la Ténazeyre, sur le mont Mouchet, en bordure des départements actuels de la Haute-Loire et de la Lozère, Jean Chastel, cabaretier dans un village voisin et chasseur à ses heures abat la « Bête féroce ». D’après ce qu’on dit, il avait fait bénir la balle qui tua l’animal. Selon le constat du chirurgien Antoine Boulanger, celle-ci lui a percé le cou, coupé la trachée artère et brisé l’épaule gauche. Comme lors d’un exercice de tir, la Bête présentait son poitrail à l’homme qui la mettait en joue. Celui-ci était-il également son maître ?

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    Stèle dédiée à Jean Chastel (1708-1789).

    Jean Chastel ne fut guère récompensé de son acte. Il apporta la dépouille à Versailles où son odeur incommoda tellement le roi Louis XV qu’il la fit enterrer sur le champ, sans daigner attribuer la moindre prime au chasseur. Heureusement, des rapports d’autopsies existent.

    La Bête examinée par le Dr Boulanger n’était pas gigantesque. Elle mesurait 1,8 m du nez à l’extrémité de la queue ; sa hauteur au garrot était de 78 cm, et son poids de 55 kg. Elle était de sexe mâle ; la couleur du pelage était à dominance rougeâtre, les yeux possédaient une membrane nictitante (comme beaucoup de canidés), mais surtout les côtes étaient disposées de façon telle qu’elles permettaient à l’animal de se retourner aisément, ce qui n’est pas le cas des côtes chez les loups, qui sont disposées obliquement. Mais surtout la tête était monstrueuse, l’ouverture de la gueule mesurait près de 20 cm, la mâchoire était longue de 16 cm. Les pattes étaient armées de gros ongles, bien plus longs que ceux des loups ou des chiens. Non seulement nous savons que l’animal abattu par Jean Chastel possédait 42 dents, mais nous avons aussi le détail de la formule dentaire, consignée par procès-verbal :

    6 incisives, 2 canines et 12 prémolaires et molaires dans la mâchoire supérieure ; 6 incisives, 2 canines et 14 prémolaires et molaires dans la mâchoire inférieure ce qui fait un total de 42 dents. Chez les mammifères carnassiers, la denture présente un nombre variable de dents et permet souvent de déterminer l’espèce.

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    IDENTIFICATION DE LA BÊTE

    Tout d’abord, nous avons le choix entre 2 options principales :

    a-     L’animal sauvage anthropophage (mangeur d’hommes).

    b-    L’animal dressé pour tuer. 

    Une troisième catégorie comprend d’éventuels « tueurs humains » qui auraient profité de l’occasion pour accomplir leurs sévices, en portant des masques bestiaux et mettant leurs actes sur le dos de la Bête. Un auteur comme Jean-Jacques Barloy (Les Survivants de l’Ombre, 1985) a également noté que les régions à majorité protestante de la Lozère semblaient avoir été épargnées.

     

    -Hypothèse de la Hyène tachetée-

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    On a prétendu qu’Antoine, fils de Jean Chastel (l’homme qui tua la Bête) avait ramené d’Afrique une hyène qu’il avait dressée pour tuer. Effectivement, j’ai moi-même observé de tels animaux en différentes réserves sud-africaines, ils sont très imposants, atteignant 80 kg. Ce sont d’ailleurs les femelles qui sont les plus agressives. Mais une grande hyène tachetée (Crocuta crocuta) a des oreilles rondes, un cou long, un garrot surélevé, alors que la « Bête » est décrite comme « ayant le col gros et extrêmement court, les jambes de devant assez basses ». En outre, la queue de la hyène est courte, ce qui ne correspond pas aux descriptions où il est dit qu’elle est « longue comme celle d’un cheval et fort touffue ». En plus, la formule dentaire indiquée dans le rapport d’autopsie ne permet pas de conclure à une hyène, laquelle n’a que 34 dents.

     

    -Hypothèse du loup-

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    La denture du loup (ou du chien) comporte effectivement 42 dents, comme la bête abattue par Jean Chastel. Jean-Marc Moriceau, auteur d’un livre récent sur « La Bête du Gévaudan » est partisan de l’explication du « loup mangeur d’hommes ». Selon ce chercheur, on a actuellement une image plutôt angélique du loup, mais entre 2 à 3% des loups attaqueraient l’homme, ce qui paraît peu, mais au 17ème siècle, alors qu’il y avait près de 20.000 loups en France, cela signifie qu’il pouvait potentiellement y avoir plusieurs centaines de loups anthropophages sur l’ensemble du royaume. Il y aurait d’ailleurs eu dans le Gévaudan plusieurs bêtes, ce qui explique qu’on ait pu parler d’ubiquité, la Bête étant signalée le même jour en différents points distants. De tels loups solitaires et portés sur la chair humaine pouvaient s’attaquer à de jeunes bergères ou bergers qui gardaient les vaches à l’extérieur des fermes. Si les hivers sont doux, les troupeaux restent à l’extérieur. La Bête trouve ainsi facilement des victimes. Ce n’est pas la faim qui la pousse, mais plutôt une envie irrépressible de chair humaine, sans doute plus facile à déguster que celle des bovins protégée par un cuir coriace. Au cours d’un hiver rude, les loups chassent habituellement en meutes, et les éventuelles proies humaines sont plutôt dans les maisons qu’à l’extérieur. Moriceau remarque qu’en ces circonstances, on n’entend plus parler de la Bête.

     

    D’autres auteurs, comme Michel Louis et Hugues Ménatory se sont, en revanche, fixés pour objectif de réhabiliter le loup. Le problème qui se pose est qu’il faut quand même trouver un coupable pour les nombreuses agressions.

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    -Hypothèse de l’hybride chien/loup-

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    Parmi les victimes de la Bête, une quinzaine furent décapitées, leurs têtes tranchées comme avec un sabre, ce qui suggère une formidable puissance des mâchoires. Bien sûr, on peut aussi penser que les décapitations étaient l’œuvre de l’homme (Antoine Chastel ?) qui guidait la bête féroce… Pour Michel Louis, zoologiste et fondateur du parc animalier d’Amneville, la Bête résulterait du croisement d’un loup et d’une chienne : elle aurait été dressée à attaquer l’homme par Antoine Chastel, lui-même mandaté par un aristocrate dépravé de la région, le vicomte Jean-François-Charles de Morangiés. Comme l’écrit Robert Dumont, cela fait deux « sadiques » avant la lettre, car à l’époque le fameux marquis n’avait pas encore fait son entrée dans la littérature. Pour en revenir à Michel Louis et à son hypothèse de l’hybride (ou du gros chien de combat), une autre constatation vient à l’esprit : elle se rapporte au caractère invulnérable de la Bête qui essuie plusieurs coups de feu, ainsi que des coups portés à l’arme blanche, au point qu’on peut se demander si elle ne portait pas une cuirasse, lui protégeant le dos et les flancs. Cela n’a rien d’invraisemblable. Des chiens de guerre portant une telle « armure » existaient effectivement depuis l’Antiquité.

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    -Hypothèse de l’ours, du babouin et du grand félin-

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    On a également parlé d’animaux comme l’ours, ou le singe babouin. Concernant le premier, les descriptions des témoins ou rescapés ne collent pas vraiment avec l’image que l’on se fait d’un ours, animal bien connu dans l’imagerie populaire, même au fin fond du Gévaudan, à défaut d’exister encore dans la région. Mais un ours hiverne, alors que la Bête sévissait pendant la mauvaise saison. Un babouin de grande taille pouvait avoir été dressé pour tuer, mais son aspect l’aurait fait reconnaître comme tel. De plus, la formule dentaire de l’animal abattu par Chastel n’est pas celle d’un singe, lequel a 4 incisives en haut et 4 en bas, 32 dents au total, comme l’homme. On se souvient néanmoins de témoignages où la Bête est décrite, marchant ou bondissant sur ses pattes de derrière, quasi bipède, ce qui peut faire penser à un grand singe cynocéphale. L’hypothèse du grand félin se heurte également au problème de la denture, car les félidés n’ont que 28 ou 30 dents. En revanche, il y a des similitudes dans le comportement, la façon de s’approcher d’une proie en rampant, la manière de la tuer en enfonçant les crocs dans la nuque.

    -Hypothèse de l’animal inconnu de la science-

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    Comme disait Bernard Heuvelmans, père de la Cryptozoologie, paraphrasant le détective Sherlock Holmes imaginé par Sir Arthur Conan Doyle : « Quand on a éliminé toutes les hypothèses après les avoir soigneusement étudiées, et qu’il n’en reste qu’une, même la plus improbable de toutes, eh bien, c’est bien celle-là qui est la bonne, aussi incroyable que cela puisse paraître ! »

    Dans le cas de la « Bête du Gévaudan », une fois que l’on a examiné l’ensemble des rapports, en éliminant les épisodes où l’acteur du drame semble avoir été un humain aux intentions perverses, ou un loup solitaire anthropophage, et si l’on tient compte à la fois des nombreuses descriptions et de l’autopsie pratiquée sur la Bête après qu’elle eut été tuée par Chastel (ce qui mit fin au carnage), il ne reste qu’une alternative : l’animal inconnu de la science. Les cryptozoologues Christophe Beaulieu, Pascal Cazottes et Robert Dumont se sont déjà saisis du dossier, et sont arrivés à des conclusions fort intéressantes. Résumons un peu l’aspect et le comportement de la « Bête » : elle a la taille et la corpulence d’un veau d’un an, ce qui est loin d’en faire un « monstre » ; contrairement à un loup, elle a une tête qualifiée d’énorme, une longue queue touffue, des griffes aux pattes ; elle se tapit, rampe, fait des bonds de plusieurs mètres et saisit sa proie à la nuque, comme le ferait un grand félin ; elle est même capable de se dresser sur ses pattes de derrière et de faire quelques pas en position bipède, comme le ferait un ours ; elle peut ouvrir toute grande sa gueule, jusqu’à y faire rentrer une tête humaine, puis elle peut séparer la tête du tronc avec ses dents puissantes, broyant aisément les cervicales ; elle possède une troisième paupière « nictitante » bien apparente, et des côtes permettant une grande souplesse du corps ; elle a été vue seule, la plupart du temps, mais un rapport mentionne une « seconde bête » plus petite ; son don supposé « d’ubiquité » laisse penser qu’il y avait plusieurs Bêtes, au même moment et dans la même région ; la « Bête principale » a pu être dressée par Jean Chastel et ses fils dans le but de tuer.

    *

    -Un animal venu de la Préhistoire ?-

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    Bien sûr, tous les animaux actuels- et notamment les grands fauves carnassiers- ont eu des ancêtres au cours des périodes géologiques passées, en ce sens la « Bête du Gévaudan » ne présente aucune originalité. La seule différence, c’est que les autres animaux sont connus et répertoriés par la Zoologie : loups, chiens, hyènes, ours, grands félins, gloutons, que sais-je encore ? C’est pourquoi il est tout à fait normal de les étudier dans un premier temps, en tentant un rapprochement avec l’animal inconnu qui a terrorisé le Gévaudan entre 1764 et 1767. Si cette démarche n’aboutit pas, on est bien forcé d’explorer d’autres pistes.

    Il y a celle de l’hybride loup-chien, déjà évoquée, qui met en scène un animal puissant et très agressif. Mené par un maître sans scrupules, il est capable de terroriser une région entière, mais n’en reste pas moins un canidé facilement identifiable comme tel. Idem pour l’hybride (zoologiquement peu plausible) entre un loup et une hyène. Quant à la chimère qui serait constituée par le croisement bien improbable entre un loup (ou un chien) et un grand félin, ce serait sans doute une excellente explication, même si elle n’expliquerait pas tout (et notamment la grosse tête). Mais une chimère reste une chimère et ne saurait exister que dans l’imagination d’un observateur peu versé en mammalogie, comme le capitaine Duhamel qui affirmait que la « Bête est un monstre dont le père est un lion ».

    En revanche, l’animal inconnu de la science, reflétant cette morphologie, a toute plausibilité. Ce ne serait pas si extraordinaire que cela : on a bien découvert, au 20ème siècle, des animaux aussi étonnants que l’Okapi, le Gorille des Montagnes, le Coelacanthe, le requin Megamouth ou la chèvre Sao-La, pour ne citer que les plus grands par leur taille. Et puis, ce qu’il ne faut pas oublier, c’est que la Bête du Gévaudan n’était pas un cas unique : il y avait d’autres « Bêtes Dévorantes », comme on les nommait à l’époque, dans le royaume de France, et pour la plupart, ce n’étaient certainement pas des loups ! La Bête de l’Auxerrois (où Bête de Trucy) et autres « Bêtes Dévorantes », dans un chapitre intitulé « Les Sœurs de la Bête », Pascal Cazottes ne cite pas moins de quinze cas de Bêtes mystérieuses, s’échelonnant en France sur plus de deux siècles (de 1606 à 1817). On pourrait sans doute faire une recherche similaire dans les autres pays d’Europe. Tous ces animaux sanguinaires ont sporadiquement semé la terreur auprès des populations. Prédateurs solitaires ou grégaires, ils se livraient sans retenue à l’anthropophagie.

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    Bien sûr, certaines de ces bêtes ont pu être de gros loups, mais on trouve aussi de troublantes similitudes anatomiques ou comportementales avec la Bête du Gévaudan. Pour n’en citer que quelques unes, il y a eu :

    En 1632/1633 la « Bête du Calvados » (30 personnes tuées).

    En 1655 les « Bêtes du Gâtinais » (300 personnes tuées).

    En 1669 la « Bête de la forêt de Fontainebleau » (150 personnes tuées).

    En 1693/1694 la « Bête du Benais » (72 personnes tuées).

    Et entre 1731 et 1734, la « Bête de l’Auxerrois (ou de Trucy) » (28 personnes tuées).

    Ces animaux, quels qu’ils fussent, avaient un penchant immodéré pour la chair humaine- sans pour autant avoir été dressées pour ce faire. L’homme constituait une nourriture de base, ce qui est quand même assez rare en Zoologie. Bien sûr, l’on pense aux grands félins « mangeurs d’hommes », lions ou tigres, qui après avoir goûté une fois à la chair humaine, se détournent d’autres formes de « gibier ». On pense aussi à la proportion (2%) de loups anthropophages, estimée par Jean-Marc Moriceau. Aux 17ème et 18ème siècles, la France semble avoir été parcourue par différentes « Bêtes Dévorantes », s’attaquant surtout aux bergères et bergers. A part la fameuse « Bête des Vosges » entre 1967 et 1988, sans doute une grosse louve, ces animaux mystérieux semblent avoir maintenant déserté l’Europe. Qu’elles aient autrefois existé n’aurait finalement rien d’extraordinaire. Aux époques historiques, on pouvait encore trouver des lions ou des panthères, en Grèce et dans les Balkans, sans oublier les ours, les loups et les lynx, un peu partout en Europe.

    A la fin du Moyen-Âge, la France était encore recouverte de grandes zones de forêts pratiquement inhabitées, et les régions montagneuses étaient également très peu peuplées. Des animaux totalement inconnus de la science ont très bien pu s’y maintenir assez longtemps. A l’heure actuelle, il y a encore quelques « Bêtes effrayantes » dans le monde, dont la systématique n’est pas du tout élucidée, je veux parler de « l’ours Nandi » (qui n’est très certainement pas un ours) réputé pour sa férocité, tout comme le Waheela canadien. On les appelle des « cryptides », non répertoriés par la science officielle, mais dont Bernard Heuvelmans a dressé en 1986 une liste non exhaustive : sa fameuse « Chcklist of Unknown Animals ».

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    Représentation d’un artiste du « Waheela » canadien.

    Le Waheela aurait l’aspect d’un grand loup, en bien plus costaud, il possède une grosse tête large, de grandes pattes et une épaisse fourrure blanche. Les Amérindiens de l’Alaska et des Territoires du Nord-Ouest canadien disent qu’il a des mœurs solitaires, et qu’il tue les gens en leur tranchant la tête. Le naturaliste américain d’origine suédoise, Ivan Sanderson, avait enquêté sur le Waheela qui vivrait encore en des zones difficiles d’accès, dans les environs du Parc National de Nahanni, au Canada. Il paraît que là-bas, des découvertes macabres seraient à l’origine de noms très suggestifs, comme Headless Valley, Broken Skull River ou Deadmen’s Valley, à cause de la découverte de prospecteurs morts dévorés, dont le crâne avait été retrouvé un peu plus loin. Rappelons-nous que la « Bête du Gévaudan » avait parfois pour habitude de séparer la tête du corps et de l’emporter à quelques distances.

    Dans son ouvrage « In Search of PrehistoricSurvivors » (Blankford books, Londres 1995), le zoologiste anglais Karl Shuker évoque l’hypothèse d’un descendant du groupe de carnivores préhistoriques (Miocène et Oligocène) des Amphicyonidés. La couleur différente des pelages (blanc dans un cas, plutôt roux dans l’autre) pourrait s’expliquer par les différentes conditions de vie et de climat, comme cela existe aussi chez les loups (blancs, gris, roux). L’Hemicyon du Miocène, auquel pense le cryptozoologue français Pascal Cazottes, était un « chien-ours » qui présentait des caractéristiques physiques que l’on retrouve chez la Bête. On peut penser que le Waheela, comme les « Bêtes Dévorantes » d’Europe, sont de proches parents de ce « chien-ours », peut-être plus plantigrades (ce qui expliquerait la faculté de se mettre quasiment debout, sur de courtes distances), plus proches de l’ours (grosse tête !), mais doués de l’agilité d’un félin et de la vélocité d’un canidé.

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    Représentation numérique de l’Hemicyon

    En somme, l’hypothèse d’un hybride évoquée un peu plus haut est fausse, mais si l’on remonte dans la phylogénie des espèces actuelles, on trouve des animaux dont l’aspect, la physiologie et le comportement se rapprochent tout à fait de l’idée que l’on se fait de la Bête ! De plus, des restes fossiles d’Hemicyon ont été récoltés sur des sites de fouilles paléontologiques en France, en Espagne et au Portugal. Sa survivance depuis l’ère Tertiaire ne serait finalement guère plus surprenante que celle des grands carnivores actuels. Si l’animal est devenu fort rare actuellement en Europe (d’où il a vraisemblablement disparu), et un peu moins dans le Grand Nord canadien (où il est possible qu’il survive), c’est sans doute dû aux mêmes aléas qui ont mené bien d’autres espèces animales à leur extinction : épidémies (épizooties), changements climatiques, raréfactions des proies, problèmes génétiques et stérilité. On estime qu’une espèce vivante s’éteint en 5 à 10 millions d’années. L’espèce à laquelle appartenait la Bête du Gévaudan, que nous nommerons par commodité Hemicyon spec., arrivait tout bonnement en fin de parcours…

    C’est là du moins une hypothèse qui a le mérite d’être zoologiquement plausible. Néanmoins, il subsiste encore beaucoup de mystères autour de la fantastique Bête du Gévaudan, et le dossier n’est pas encore prêt d’être refermé…

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    Source- Mondes Etranges n° 4, juillet 2009

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    -BIBLIOGRAPHIE-

    BEAULIEU, Christophe : « Les Bêtes Dévorantes de France »- Tau*Ceti n°40, juin 1997.

    Cazottes, Pascal : « La Bête du Gévaudan, enfin démasquée ? »- Ed. Trois Spirales, La Motte d’Aigues, 2004.

    CHEVALLEY, Abel : « La Bête du Gévaudan »- Ed. « J’ai Lu », 1972.

    CUBIZOLLES, Pierre : « Loups-garous en Gévaudan, le martyre des innocents »- Ed. Watel Brioude, 1995.

    FABRE François & Jean RICHARD : « La Bête du Gévaudan »- De Borée, Clermont-Ferrand, 2001.

    LOUIS, Michel : « La Bête du Gévaudan, l’innocence des loups »- Perrin Tempus, Paris 2003.

    MENATORY, Hugues : « La Bête du Gévaudan »- Ed. Loubatières, 1987.

    MORICEAU, Jean-Marc : « La Bête du Gévaudan »- Larousse, 2008.

    OULION, Roger : « La Bête du Gévaudan »- Ed. du Roure, 2006.

    POURCHER, Pierre : « Histoire de la Bête du Gévaudan »- 1889, réédition : Jeanne Laffite, Marseille, 2006.

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    -Liens-

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Chastel

    http://fr.wikipedia.org/wiki/B%C3%AAte_de_l%E2%80%99Auxerrois

    http://betedugevaudan.canalblog.com/tag/Moriceau

    http://cryptozoo.pagesperso-orange.fr/dossiers/devorant.htm

    http://touraine-insolite.xooit.com/t101-Betes-Feroces-de-France.htm

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    La fantastique bête du Gévaudan

     

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