• 1951- Le jour où la terre s'arrêta

     

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    Le jour où la terre s'arrêta (The Day the Earth Stood Still)

     film américain réalisé par Robert Wise, sorti en 1951.

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    Un mystérieux engin volant à une vitesse incroyable est entré dans l'atmosphère terrestre, parcourant de nombreux continents, il finit par atterrir dans un parc de Washington aux États-Unis. Un extra-terrestre descend de la soucoupe et demande à rencontrer le chef terrien. Des militaires soupçonneux lui tirent dessus, l'extra-terrestre est en fait un être ressemblant traits pour traits aux terriens et celui-ci est blessé. Un robot descend alors de la soucoupe à l'air beaucoup moins sympathique et détruit toutes les armes des militaires avant de se poster devant la soucoupe.

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     Klaatu, l'extra-terrestre est quant à lui emmené dans un hôpital pour y être soigné. Vite rétabli, à la stupeur des médecins il décide d'employer des méthodes plus démonstratives pour montrer sa supériorité et espérer rencontrer les grands responsables de la Terre pour leur transmettre le message dont il est porteur. Pour cela, il va devenir un humain comme les autres et côtoyer les terriens de plus près. Sur les conseils d'un professeur, dont il est devenu l'ami, il va arrêter toute énergie sur Terre pendant une demi-heure (sauf les hôpitaux)... Sa démonstration a été convaincante, mais il est maintenant recherché activement par la police et les militaires qui vont finir par le tuer. Son robot Gort viendra à son secours et lui redonnera la vie... Juste le temps pour lui de délivrer son message de paix aux habitants de la terre qu'il met en garde contre l'utilisation de la puissance atomique et des risques que la Terre peut faire encourir à l'équilibre précieux de tout l'univers.

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    Klaatu barada nikto, célèbre phrase de Michael Rennie à Gort, son robot, reste dans nos mémoires. Ce film est l'un des premiers, à contre-courant total avec son époque, à mettre en scène un extraterrestre venu avec des intentions pacifiques. Demande du public en effets spéciaux (nommés alors plus simplement « truquages ») oblige, un malentendu venant d'une initiative catastrophique d'un soldat déclenchera une destruction sauvage des armes terriennes par un robot, bien entendu invulnérable. Le film se termine bien : malgré sa puissance le robot ne détruira pas la Terre car Klaatu a appris a apprécier les humains. Contrairement aux films de cette période, comme par exemple Les Envahisseurs de la planète rouge de William Cameron Menzies, les visiteurs du Jour où la terre s'arrêta ont des visions beaucoup plus pacifiques.

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    Klaatu, l'extraterrestre qui descend de la soucoupe volante posée en plein coeœur de Washington, est venu pour mettre les hommes en garde contre l'arme atomique. L'équilibre de l'univers est en jeu et dans cet ensemble harmonieux, la Terre et la race humaine font figure d'enfants jouant avec des allumettes. L'accueil des humains est loin d'être amical. Pour échapper à une chasse à l'extra-terrestre organisée par l'armée et les autorités locales, Klaatu se fond dans la masse des hommes pour mieux en connaître leurs pensées. Constatant le refus de dialoguer que lui opposent les autorités terriennes, Klaatu décide alors que la seule façon d'obtenir l'attention des habitants de Terre est de leur faire une démonstration de sa supériorité. Avant son départ, il lancera un dernier avertissement : "Les gens des autres planètes n'ont pas l'intention d'intervenir dans vos affaires. J'étais venu en messager de paix. Vous ne m'avez pas compris. Je retourne vers mon peuple en vous disant que si vous aggravez, par de nouvelles expériences atomiques, le danger qui pèse sur l'univers, nous n'hésiterons pas à vous détruire." Par l'intermédiaire d'un film de science-fiction à la facture traditionnelle, Robert Wise envoie lui aussi un message à la bonne conscience de l'Américain moyen. La critique est d'autant plus forte que le style est réaliste. Les effets spéciaux sont limités au strict nécessaire : une soucoupe volante, un robot, même l'extra-terrestre à figure humaine.

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    Le cinéaste nous fait une description quasi documentaire de la société américaine : Robert Wise a déjà abordé des problèmes épineux au cœur de l'actualité comme l'abolition de l'esclavage, la violence ou la lutte contre le totalitarisme. Après Klaatu, les films d'extra-terrestres seront divisés en deux clans : les invasions de martiens sanguinaires et totalitaires ou les visiteurs jetant un regard complaisant sur notre civilisation ! Certains verront même dans le film, une représentation moderne et allégorique du Christ. Klaatu est l'archétype de Jésus recherchant la vérité humaine. Les parallèles avec l'histoire messianique sont nombreux : il vient du ciel, se mêle aux hommes sous le nom de Carpenter (charpentier), se heurte à leur incompréhension, meurt et renaît pour les sauver. Philosophiquement, le film est un regard magistral sur les bons et les mauvais côtés de la nature humaine qui peut, avec la science, engendrer aussi bien les découvertes bienfaisantes que le plus terrible des cataclysmes. L'histoire montre cet étranger, semblable aux humains par sa forme, errer dans les rues de Washington D.C. découvrant les progrès de l'homme et les entraves qui existent pour leur progression. Il est sûr que cette vision humaniste des extra-terrestres ne peut que trancher par rapport aux productions de l'époque. Si le film est considéré actuellement comme un chef-d'œuvre de la science-fiction et du cinéma, c'est parce que son sujet a des résonances encore actuelles. La maîtrise de l'énergie atomique reste au centre des préoccupations modernes, les différents incidents des centrales atomiques de Three Miles Island aux États-Unis, de Tchernobyl dans l'ex-URSS, ou plus récemment au Japon sont autant d'indicateurs des dangers du nucléaire et des faiblesses des protections mises en place. Par son traitement simple et dénué d'effets spéciaux imposants, Robert Wise a réalisé un chef-d'œuvre du film de SF dont le sujet résonne encore cinquante ans après sa sortie en salles.

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    Le remake de ce film culte sortira en France le 10 décembre 2008 avec Keanu Reeves dans le rôle de Klaatu et Scott Derrickson (l'Exorcisme d'Emily Rose) derrière la caméra.

     

     

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  • Commentaires

    1
    visiteur_Top
    Vendredi 7 Décembre 2007 à 18:57
    Perso, j'aime pas trop les remakes souvent ils sont mauvais. Rien ne vaut les originaux m? l?rement retouch?ar des techniques modernes. Sinon c'est vrai que le sujet de ce film reste d'actualit?Certains (comme le parti Ecolo par ex.) disent qu'il faudrai fermer toutes les centrales nucl?res. Un accord avait ? sign?ous Verhofstad 1er. Mais certains le remettent en question aujourd'hui.
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    DOM7
    Mercredi 12 Décembre 2007 à 09:29
    ce film me fait penser a l'affaire Adamsky, je suis press?e voir la nouvelle version !
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